Gordon et le golf

Moderniser les règles du golf

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(Golf Canada)

« Les appels à la simplification des règles font partie du train-train du journaliste durant les mois d’hiver. D’innombrables mots sur le sujet ont été déversés sur un public irrémédiablement tolérant, mais cette simplification depuis longtemps recherchée ne vient pas. » − Henry Longhurst, 1937

Et dire que je croyais avoir trouvé une idée originale pour le présent blogue! Longhurst, une légende du journalisme de golf, m’a simplement précédé de 80 ans.

La citation en question se trouve dans les premières pages d’un petit livre intitulé « The Rules of Golf in Plain English ». Maintenant à sa quatrième édition, ce livre a été coécrit par deux avocats texans. Jeff Kuhn est un officiel des règles accompli; Bryan Garner est un vulgarisateur expert, capable de rendre le charabia juridique accessible au profane.

Leur ouvrage fait exactement ce qu’annonce le titre. Approuvé par l’USGA, son contenu est structuré de façon plus logique, compréhensible et lisible que le livre officiel des règles. (Vous pouvez l’acheter en ligne.)

Mais, n’en déplaise à M. Longhurst, l’histoire a prouvé la fausseté d’une de ses affirmations : le public golfeur n’est assurément pas « irrémédiablement tolérant ».

L’existence même de « The Rules of Golf in Plain English » traduit la complexité des règles du golf. Résultat : si de nombreux golfeurs s’intéressent aux règles, ils ne sont pas prêts à passer des heures à se creuser les méninges pour essayer de comprendre des règles alambiquées. (Je jure que je ne dis pas ceci parce que j’ai tout récemment obtenu de piètres résultats à mon premier examen de certification de Niveau 3 des Règles du golf.)

Si vous ne me croyez pas, demandez à Adam Helmer. Rares sont ceux qui sont plus qualifiés que le directeur des règles, des compétitions et du statut d’amateur de Golf Canada. Il détient le plus haut certificat possible de Golf Canada, du R&A et de l’USGA et a été officiel dans des tournois d’élite comme l’Omnium canadien RBC, l’Omnium féminin CP, l’Omnium des États-Unis et le Championnat des Joueurs.

« Le défi qui se pose à un compétiteur d’un sport où il n’y a la plupart du temps pas d’officiels est le suivant : comment observer les règles si tu ne les connais pas ou ne les comprends pas? Il est difficile de faire la bonne chose si tu ne sais pas quelle est la bonne chose. »

Mais tout espoir n’est peut-être pas perdu.

Le mois prochain, au moins une partie du rideau sera levée sur les travaux d’un comité de réflexion sur la modernisation des Règles du golf.

Le Comité conjoint sur les règles, composé de représentants de l’USGA et du R&A, ainsi que d’un délégué de Golf Canada, promet une clarification radicale du livre des règles. Après des mois de rétroaction et de révision, un nouveau code sera publié au plus tard en 2020.

« Rien n’a été épargné, rien n’était sacré, de dire Helmer. Plusieurs pensent que ce changement se faisait attendre depuis trop longtemps, mais je crois que l’attente en valait la peine. »

Selon Helmer, la mission du groupe de travail consistait notamment à trouver le moyen de mieux instruire les golfeurs, ceux du dimanche et ceux de l’élite, en mettant l’accent sur la technologie. Ce concept avait également été invoqué par Mike Davis, directeur exécutif de l’USGA, lors de l’assemblée générale annuelle de l’association, plus tôt ce mois-ci.

« Pourquoi quelqu’un n’utiliserait-il pas son téléphone intelligent pour demander : Je viens de frapper ma balle dans un obstacle d’eau. Quelles sont mes options? »

Merveilleux, non? Mais ce serait encore mieux si on pouvait accélérer le processus avant que je passe mon examen final en avril…

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Recherché : un investisseur dans l’avenir du golf

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(Chuck Russell/Golf Canada)

Certains utilisent le mot « commandite ». Je préfère parler d’un investissement dans l’avenir du golf.

Pour être précis, il s’agit du programme Premiers élans de Golf Canada.

De dire Jeff Thompson, directeur en chef du sport à Golf Canada : « Premiers élans est un éventail de programmes nationaux juniors qui sont les assises mêmes d’un système de développement du golf au Canada. Tous les programmes ont été mis au point à la lumière du guide Développement à long terme du joueur. Chaque volet de la famille Premiers élans vise un objectif un peu différent de façon à soutenir l’apprentissage du golf et à y exceller.

« Grâce à nos commanditaires précédents, nous avons pu fournir gratuitement toutes ces ressources à des établissements et à des professionnels de golf. »

La mention « commanditaires précédents » nous amène au thème d’aujourd’hui.

Depuis 1996, plus de trois millions de jeunes Canadiens ont participé aux activités du programme Premiers élans CN grâce à la généreuse commandite de la compagnie de chemins de fer en appui aux initiatives diversifiées de développement du golf.

Après plus d’une décennie de financement de programmes variés, la commandite du Canadien National se terminera à la fin de cette saison et Golf Canada est à la recherche de nouveaux appuis de la part du monde des affaires canadien pour poursuivre cette admirable initiative.

« Le CN s’est montré un partenaire admirable qui a partagé notre vision d’initier au golf des enfants de partout au Canada, déclare Gavin Roth, directeur commercial en chef de Golf Canada. Nous avons été vraiment choyés d’avoir ces gens à nos côtés, ces 10 dernières années, et nous leur sommes profondément reconnaissants de leur engagement en appui à toute la gamme des programmes offerts dans le cadre de Premiers élans. »

Les programmes Premiers élans aident les jeunes golfeurs à acquérir les habiletés techniques, les attitudes appropriées et la confiance en soi leur permettant de réussir sur le parcours, tout en leur enseignant des leçons de vie positives pour réussir hors parcours. Grâce à ces programmes, en proportions presque égales, les garçons (55%) et les filles (45%) apprennent l’intégrité, l’honnêteté, l’esprit sportif et le sens des responsabilités.

L’envergure et la profondeur de Premiers élans sont remarquables : cela va des très jeunes enfants aux compétitions amateurs de haut niveau.

Au moins 500 établissements offrent des programmes Premiers élans dans 10 provinces. En outre, plus de 63 000 enfants ont été initiés au golf grâce à quelque 2 000 cours mobiles partout au pays. Cette année, 7 300 jeunes ont participé aux activités Apprendre à jouer sur 200 sites. Autre élément de la gamme Premiers élans, le programme Golf en milieu scolaire est implanté dans près de 3 000 écoles primaires et secondaires, en partenariat avec Éducation physique et santé Canada, afin d’initier plus de 348 000 enfants par année au golf.

Six Championnats Premiers élans CN sont organisés chaque année, des tournois de deux jours où les jeunes les plus prometteurs découvrent la compétition de haut niveau et d’où ont émergé quelques-uns des meilleurs talents canadiens comme Brooke Henderson, Maude-Aimée LeBlanc, Graham DeLaet et Nick Taylor, entre autres.

« Ce serait bien si nous trouvions un seul commanditaire en titre pour tous les programmes Premiers élans, mais nous sommes ouverts à tout intérêt manifesté par des commanditaires désireux de soutenir quelque portion du programme que ce soit, ajoute Roth. L’impact de Premiers élans a été formidable jusqu’ici et nous voulons que ça se poursuive sur la même lancée, pour que l’avenir du golf, au Canada, continue de briller. »

Il n’est pas facile de trouver des secteurs où le rendement des investissements est garanti. Premiers élans constitue l’exception.

Encore une fois, le temps est venu pour les entreprises canadiennes de prendre le départ.

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Hugo Bernard ─ Un nom à retenir

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Hugo Bernard (Graig Abel)

Si quelqu’un mentionne Hugo Bernard et que vous demandez « Hugo Qui? », c’est que vous avez perdu le fil de l’avenir du golf canadien.

Pour être tout à fait franc, tel était mon cas il y a quelques semaines.

Aujourd’hui, je suis mieux informé, et vous devriez l’être aussi.

Des membres de son entourage prétendent qu’il deviendra peut-être le meilleur golfeur de l’histoire du Québec. C’est un grand compliment, compte tenu de la tradition d’excellence golfique de cette province.

Bernard, 21 ans, « a souvent volé sous le radar », affirme Derek Ingram, entraîneur-chef de l’équipe nationale masculine de Golf Canada.

Cela a de quoi surprendre. En effet, le gaucher de Mont-St-Hilaire n’a-t-il pas décroché cette année le titre individuel du Championnat de la NCAA, Division II? Ce fut le point d’orgue d’une impressionnante saison pour cet étudiant de 1re année à l’Université Saint Leo de la Floride où il a aussi gagné le tournoi Argonaut Invitational de la NCAA en plus de revendiquer deux top 4 en huit tournois. Pour récompenser ses efforts, il a mérité le prix Phil Mickelson de la Golf Coaches Association of America (Division II), attribué à l’étudiant-golfeur de 1re année, et a été sélectionné au sein de la première équipe All-American.

Nous aurions dû le prévoir.

En 2015, il a terminé deuxième ex æquo des championnats amateurs canadien et québécois. En 2013, il avait été couronné champion junior du Québec, haut fait d’une carrière junior exceptionnelle.

Contrairement à nous, Bernard l’avait prévu.

« J’ai toujours cru que j’avais l’étoffe nécessaire pour jouer au plus haut niveau, dit-il. Mon objectif à ma première année à l’université était de remporter au moins un titre. J’en ai décroché deux, y compris le plus important. De plus, j’ai réussi à me placer dans une situation où la victoire était à ma portée. Si je continue comme ça, d’autres victoires suivront. »

À 6 pi 3 po et 200 livres, Bernard a le gabarit, la force et le talent pour rivaliser avec les meilleurs du golf professionnel moderne.

Mais, prévient Ingram, « les minicircuits sont pleins de joueurs talentueux au physique imposant. Pour parvenir au sommet, il faut aussi trimer dur ».

Le 15e bâton dans le sac de Bernard, affirme son entraîneur, est cet attribut qui ne s’apprend presque pas : l’effort.

« Les coups de départ d’Hugo sont longs et précis. Il maîtrise bien ses fers et tente constamment d’améliorer son petit jeu. Mais ce qui le distingue, c’est son engagement total, son désir de s’améliorer. Il veut apprendre et il apprend vite.

« Je suis dans le métier depuis longtemps et je suis en mesure d’identifier les bons joueurs, les pros comme les amateurs d’élite. J’ai toujours dit à Hugo qu’il avait les atouts pour faire partie de l’élite mondiale amateur. Il commence maintenant à y croire. »

Nous devrions aussi faire de même.

(Hugo Bernard et d’autres Canadiens participent cette semaine au Monroe Invitational, un tournoi légendaire disputé au Monroe Golf Club de Pittsford, dans l’État de New York. www.monroeinvitational.com.)

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Parents, à vous de jouer!

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(Golf Canada Magazine)

Vous cherchez comment faire aimer le golf à vos enfants? Ne cherchez pas plus loin, regardez dans votre miroir!

L’époque est révolue où les parents déposaient leurs enfants au club de golf le matin, avec des sous pour s’acheter un lunch, et revenaient les chercher à l’heure du souper. Et les possibilités pour les enfants moins nantis d’apprendre à jouer en se faisant cadets sont en voie de disparition.

Mais ce n’était pas vraiment l’âge d’or du golf junior, loin de là. Le premier exemple n’était, en fin de compte, qu’une garderie de luxe pour les parents qui avaient les moyens d’être membres d’un club privé. Le deuxième n’avait rien à voir avec les scènes joyeuses du film Caddyshack.

En cette nouvelle ère, les possibilités ne cessent de se multiplier pour permettre aux parents, golfeurs ou pas, de favoriser la pratique du golf par leurs enfants et d’observer leurs progrès jusqu’au sommet de leurs habiletés et de leur amour du jeu.

Désolé, chers parents, mais ici s’arrête votre rôle d’observateurs passifs. Pour initier vos enfants au golf et stimuler leur engagement, vous avez des devoirs à faire, vous aussi.

1. TROUVEZ LES OFFRES DE GOLF JUNIOR POUR VOS ENFANTS

« D’entrée de jeu, il incombe aux parents de trouver de bons programmes d’initiation au golf qui  garderont leurs enfants actifs au jeu s’ils le désirent », soutient Doug Lawrie, professeur de golf junior de réputation internationale, propriétaire et directeur de l’enseignement à l’Académie Focus Golf Group de Burlington, en Ontario.

« Le bon programme est celui qui garantit que l’enfant vivra des moments de plaisir fabuleux et enrichissants, dit-il. L’enseignant sera attentif et bienveillant, et n’oubliera jamais qu’il a affaire à des enfants. Faites des recherches, informez-vous auprès de vos amis golfeurs, visitez les clubs de votre région. C’est une décision importante. »

Il est essentiel de dénicher le programme qui convient le mieux au jeune. « Il y a des enfants de 7 ans qui participent à des championnats mondiaux et des ados de 14 ans qui commencent à peine à jouer, ajoute Lawrie. On ne peut pas se fier à l’enseignement “prêt-à-porter” simplement fondé sur l’âge. Chaque enfant est unique. »

Le conseil de Lawrie est fondamental. Il existe toute une panoplie de ressources offertes sur le site Web de Golf Canada, ainsi que par les associations provinciales de golf.

2. CHERCHEZ DES PROGRAMMES JUNIORS RECONNUS DANS VOTRE RÉGION

Vous avez peut-être la chance d’habiter près d’un Centre de développement du golf junior. Il s’agit d’une initiative assez récente établie dans une trentaine de clubs de golf, un peu partout au Canada, qui « font tout ce qu’il faut », dit Dave Stockton, gestionnaire au développement du sport à Golf Canada.

Sous la direction de professionnels de la PGA du Canada spécialement formés, ces centres offrent des programmes conçus pour les jeunes de 5 à 18 ans, qui traitent de tous les aspects du golf, de l’initiation aux compétitions. « Ces centres proposent une expérience d’apprentissage de première classe, quel que soit l’âge ou le niveau d’habileté, ajoute Stockton. Les enseignants sont entièrement dévoués aux juniors et chaque centre est lié à au moins une école offrant le programme Golf en milieu scolaire. »

Les liens sont importants dans cette chaîne de développement du golf junior. C’est ainsi que la stratégie « Connectivité » du programme Premiers élans CN vise à créer des liens entre les établissements scolaires et les clubs de golf de leur région. Ce n’est là qu’un des nombreux maillons de cette chaîne continue qui aide les jeunes golfeurs enthousiastes à progresser.

« Il nous faut créer plus de ponts, et pas seulement entre nos divers programmes, mais aussi entre le golf et les collectivités, entre le sport, les enfants et leurs familles », souligne Mike Kelly, directeur exécutif de la Golf Association of Ontario (GAO). Depuis des années, Kelly s’affiche comme pionnier de l’expansion du golf. Il a été l’un des initiateurs du programme Golf en milieu scolaire auquel ont participé près de 2 800 écoles au Canada l’an passé.

« Nous devons créer une voie continue et attrayante pour y faire progresser notre sport, dit-il. Pourquoi le terrain de golf ne serait-il pas comme l’aréna local? On y voit évoluer tous les âges et niveaux d’habileté, les enfants s’amusent à pratiquer un sport qu’ils aiment, les parents se rencontrent. Nous devons abandonner notre vieille conception du golf et vivre au présent, dans la réalité. »

3. PENSEZ À VOUS IMPLIQUER DAVANTAGE EN DEVENANT ENTRAÎNEUR COMMUNAUTAIRE

C’est à cette fin que la GAO lance cet été son programme « Bâtir des communautés de golf ». Le projet pilote d’une saison, mené dans l’agglomération de Barrie, en Ontario, a pour thème « Essaie, apprends, joue ». Son objectif est de faire en sorte que « des personnes de tout âge et milieu jouent au golf et créent des liens entre les parcours, les partenaires communautaires et les golfeurs, explique Kelly. Le but est d’amener plus de gens à jouer et de les garder au jeu pour la vie. »

En lien avec cette initiative, des étu- diants en gestion professionnelle du golf au Georgian College seront formés l’an prochain comme Entraîneurs communautaires de golf, un nouveau programme dévoilé l’année dernière.

Si, en tant que parent, vous voulez participer au développement golfique de vos enfants, la vocation d’Entraîneur communautaire de golf est peut-être pour vous. Cette initiative conjointe de Golf Canada et de la PGA du Canada accueille les golfeurs qui ne sont pas membres de la PGA du Canada. Au terme d’un atelier de deux jours en classe et sur le terrain, ils peuvent enseigner le programme Premiers élans CN et ainsi jouer un rôle crucial d’entraide avec les autres bénévoles et les pros de la PGA du Canada, en participant à la gestion et à l’entraînement au niveau des programmes juniors des clubs.

« Il y a d’excellents candidats pour ce programme d’un océan à l’autre, affirme Glenn Cundari, directeur technique de la PGA du Canada. Ce sont souvent des parents ou des gens dévoués qui participent sans doute déjà aux programmes juniors de leur club de golf, avec ou sans l’appui d’un pro de la PGA. Le fait est qu’il n’y a pas assez de pros pour s’occuper de tous les enfants qui veulent jouer au golf, et c’est là qu’entre en scène l’Entraîneur communautaire de golf. Donnons-lui la bonne formation et l’occasion de faciliter les premiers pas d’un enfant vers une vie de golf. »

« Il y a des clubs de golf qui trouvent que les programmes juniors, les camps de jour et les leçons, c’est trop de tracas, et je trouve qu’ils ont une vision à très courte vue, » dit Jeff Thompson, directeur en chef du sport à Golf Canada. Avec un bon programme, il estime que tout club peut favoriser un environnement familial qui stimule les adhésions à long terme.

« Les belles histoires ne manquent pas, ajoute-t-il. Des clubs partis de rien ont vu leur nombre de membres juniors grimper à 200 ou 300 grâce à un tel programme. » Il faut évidemment un enseignement de qualité et une tarification adéquate pour réussir, mais l’adhésion de nouveaux golfeurs doit primer sur l’éventuelle augmentation des recettes.

4. APPUYEZ VOTRE ENFANT ET LES ENSEIGNANTS

Enfin, chers parents, si, en faisant vos devoirs, vous avez constaté que le club de golf de votre localité ne participe pas à Golf en milieu scolaire ou ne sait pas comment devenir Centre de développement du golf junior, demandez-en la raison. Et, pourquoi pas? Inscrivez-vous pour devenir Entraîneur communautaire de golf. Informez- vous à ce sujet auprès de Golf Canada, de votre association provinciale de golf ou d’un professionnel de la PGA du Canada.

À votre tour de prendre les choses en main.


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FAITES VOS DEVOIRS

Il existe une foule de ressources en ligne pour aider les parents qui souhaitent encourager leurs enfants à jouer au golf. La source la plus riche est sans contredit la page juniors.golfcanada.ca du site Web de Golf Canada, qui propose notamment un outil de recherche vous permettant de trouver les offres de golf junior dans votre région en y inscrivant votre code postal. Les divers programmes pour jeunes de Golf Canada et de la PGA du Canada y sont également présentés sous les onglets Apprendre, Jouer et Compétitionner.

Sous Apprendre se trouvent entre autres les Camps de golf pour juniors, les programmes Golf en milieu scolaire et le Club des filles. L’onglet Jouer présente notamment les Ligues juniors, les Centres de développement, les Excursions scolaires et les Défis d’habiletés. Enfin, le volet Compétitionner décrits les Ordres du mérite national et provinciaux, les Équipes provinciales et les mécanismes d’Aide financière.

Les renseignements offerts sur la page golfcanada.ca/apprendreacompetitionner du cheminement sportif junior s’adressent surtout aux enseignants et entraîneurs, mais les parents y trouveront une aide précieuse pour mieux comprendre ce que peut réserver l’avenir à leur jeune golfeur prodige.

Dans plusieurs établissements de golf, un peu partout au pays, il y a des enseignants de golf spécialisés en formation des jeunes. Avant de leur confier votre enfant, cependant, demandez-leur des références. « Le plus important, dit Chad Rusnak, directeur des opérations de golf au Centre Golf Canada de Calgary, est que l’enseignant soit passionné, engagé et dévoué. Ils ne sont pas tous faits pour enseigner aux jeunes. Assurez-vous d’en trouver un qui a ce qu’il faut. »

Chaque province a aussi ses circuits juniors qui organisent des tournois amusants et compétitifs pour les jeunes golfeurs et golfeuses de différents âges et d’habiletés diverses. Une recherche rapide sur Google vous aidera à en trouver un dans votre région. Et n’oubliez pas que votre association provinciale de golf et Golf Canada sont toujours là pour vous aider à rehausser l’expérience golfique de vos enfants.


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LA TAILLE UNIQUE N’EXISTE PAS

Comme le souligne Doug Lawrie, récemment nommé pour la troisième année de suite l’un des 50 meilleurs enseignants de golf junior au monde par U.S. Kids Golf, « on ne peut pas se fier à l’enseignement “prêt-à-porter” simplement fondé sur l’âge. »

Si c’est vrai pour chacun, individuellement, il existe aussi des paramètres généraux de développement. Golf Canada et la PGA du Canada ont mis au point le Guide du Développement à long terme du joueur, en collaboration avec des spécialistes réputés de diverses disciplines sportives, afin de fournir une feuille de route menant à la satisfaction et au succès sur les parcours de golf. La deuxième édition de ce guide à la fine pointe, lancée en 2015, décrit un cheminement en sept étapes fondées sur l’âge, menant à l’excellence et intitulé « Golf pour la vie ». Ces étapes sont : Enfant actif, S’amuser grâce au sport, Apprendre à jouer au golf, Initiation à la compétition, Apprendre à compétitionner, S’entraîner à compétitionner et Compétitionner pour gagner.

On peut s’engager dans ce cheminement ou en sortir quand on veut. Le guide ne s’adresse pas qu’aux golfeurs d’élite ou à ceux qui aspirent à le devenir, c’est un outil d’éducation et de motivation pour les golfeurs de tout âge, quel que soit leur niveau d’habileté. On y trouve aussi décrit le rôle important qu’ont à jouer les parents, les enseignants, les entraîneurs et les clubs de golf dans le développement du golfeur.

Bien que ce guide s’adresse surtout aux enseignants et entraîneurs, il s’avère instructif à bien des égards pour les parents d’enfants qui montrent des aptitudes prometteuses au golf, notamment en présentant des observations d’experts sur la manière de s’occuper d’un jeune athlète et comment se comporter quand on est son père ou sa mère.


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Parents, àvous de jouer!

Cet article a été publié dans l’édition de avril 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Avec une adhésion Bronze GRATUITE, vous entrez de plain-pied dans la communauté golfique canadienne

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Golf Canada serait-il coupable de fausse représentation en offrant aux golfeurs du pays une nouvelle adhésion « gratuite » de niveau Bronze?

Nous blaguons, bien sûr, mais il y a un coût caché, comme le souligne Peter Kirkpatrick, directeur général des services de marketing et de la marque à Golf Canada.

Si aucun montant ne change de mains, se joindre à la nouvelle initiative d’adhésion a un prix. Ce « prix », dit-il, est le temps qu’il faut pour s’inscrire et utiliser la vaste gamme de commodités et d’avantages de cette formule d’adhésion. « Même si l’adhésion Bronze n’implique aucun paiement, nous sommes conscients que le temps et l’attention sont des commodités précieuses de nos jours. Nous avons voulu nous assurer que le rapport qualité-prix était assez grand pour inciter les golfeurs à faire cet investissement », de dire Kirkpatrick. Ce rapport qualité-prix est dû en grande partie aux groupes de travail et aux sondages qui ont eu cours depuis trois ans à la grandeur du pays.

« Nos recherches ont mis au jour les souhaits des golfeurs », affirme Karen Hewson, directrice générale des services aux membres et du patrimoine. « Ils veulent faire le suivi de leurs scores, vivre des expériences significatives et obtenir plus d’informations sur le golf. Ils nous ont dit qu’ils désiraient faire partie de la grande communauté golfique et c’est pourquoi nous avons créé une adhésion sans frais qui nous permet d’enlever tous les obstacles à l’atteinte de cet objectif. »

Actuellement, le niveau d’adhésion gratuite propose un outil de suivi des scores en ligne (à ne pas confondre avec le Facteur officiel de handicap de Golf Canada®, un avantage réservé aux membres payants). De plus, l’adhésion Bronze permet de toucher des récompenses rien que pour jouer et afficher ses scores, d’accéder en ligne à la formation sur les règles, d’obtenir un abonnement gratuit à des publications en ligne et d’avoir droit à des offres spéciales sur le prix des billets et la marchandise. Les membres Bronze peuvent aussi participer à des concours alléchants au moment de l’inscription et chaque fois qu’ils affichent un score. Pour l’heure, le Grand concours canadien Est-Ouest propose des vacances de golf à l’un de ces deux clubs, le Cabot Links/Cabot Cliffs en Nouvelle-Écosse et le Banff Springs en Alberta.

L’objectif de l’adhésion Bronze de Golf Canada est de mobiliser les millions de golfeurs canadiens qui ne sont pas actuellement membres afin de bâtir une vaste communauté golfique et d’inciter les golfeurs à soutenir leur sport. Pour séduire ces golfeurs, l’adhésion Bronze est gratuite et offre un rapport qualité-prix de premier plan. Il s’agit en quelque sorte d’une adhésion « de départ ».

Ceux qui souhaitent profiter de tous les avantages d’une adhésion en bonne et due forme peuvent adhérer au niveau Or. Moyennant 49,95 $, les membres Or obtiennent un Facteur officiel de handicap de Golf Canada, des récompenses de toutes sortes et le système d’identification et de récupération de l’équipement de Golf Canada qui est assorti d’une garantie de remplacement de l’équipement et d’étiquettes d’identification de l’équipement. En outre, les membres Or obtiennent un escompte sur le prix des billets et la marchandise, ont accès à la formation sur les règles en ligne, peuvent maintenir une « carte de rêve » tout au long de leur vie et profiter d’autres fonctions numériques.

Les cotisations des membres soutiennent de nombreux programmes nationaux et provinciaux comme le Développement à long terme du joueur, Golf en milieu scolaire, Équipe Canada, les Règles du golf, les championnats nationaux amateurs, le handicap et l’évaluation de parcours, le Musée et Temple de la renommée du golf canadien, la Fondation Golf Canada et j’en passe.

Peu importe le niveau, une adhésion à Golf Canada est assurément une « proposition de valeur » qui rapportera toute de suite des dividendes autant pour vous que pour le sport du golf.

Voilà une publicité non trompeuse.

(Pour devenir membre de Golf Canada et de la communauté golfique canadienne, visitez www.golfcanada.ca et cliquez sur l’onglet Adhérez maintenant.)

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Marée montante pour le golf

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Roland Deveau (Golf Canada Archive)

Quand l’on bavarde avec Roland Deveau, le nouveau président de Golf Canda, il n’est pas surprenant que des expressions à saveur maritime émaillent la conversation, comme « ramons tous dans la même direction » et « une marée montante soulève tous les bateaux ».

Deveau a été nommé 113e président de Golf Canada lors de la récente Assemblée générale annuelle de l’association dans la ville portuaire d’Halifax, non loin de la maison de Bedford où il vit avec sa femme, Jacqueline. Il est membre de longue date du Clare Golf and Country Club de Comeauville, à proximité de la baie de Fundy.

Il est donc inévitable qu’avec une telle géographie dans ses gènes, des expressions maritimes lui viennent à l’esprit quand il liste les priorités de son mandat d’un an.

La clé, dit-il, c’est de continuer à améliorer la collaboration et la coopération entre les associations provinciales et les autres associations nationales et partenaires de l’industrie du golf. Bien que Golf Canada soit la Fédération nationale de sport (FNS) pour le golf, toutes les parties intéressées – propriétaires, pros, directeurs de club, surintendants et manufacturiers – doivent se serrer les coudes pour atteindre l’objectif final.

« Notre statut de FNS s’accompagne d’importantes responsabilités. Nous devons être un chef de file du golf en accroissant la participation et le plaisir de jouer tout en prenant des mesures contribuant au succès des athlètes d’élite. Mais en fin de compte, tous les intervenants ne servent qu’un seul client, le golfeur, en tentant de créer des expériences golfiques de qualité pour chacun sans exception. Si nous y parvenons collectivement, chacun en sortira gagnant. »

Avocat de formation et vice-président de la Commission des services publics et d’examen de la Nouvelle-Écosse, Deveau s’est d’abord impliqué dans le golf en siégeant à des comités de son club avant de devenir président de la Nova Scotia Golf Association (NSGA). Si les règles du golf sont son champ de prédilection (il a été officiel des règles dans plus de 75 championnats nationaux, régionaux et provinciaux aux niveaux junior, amateur et professionnel), il a aussi siégé à plusieurs comités de la NSGA et a été membre fondateur du Nova Scotia Golf Marketing Council. Il a été nommé gouverneur de Golf Canada en 2009 et membre du Conseil d’administration en 2012.

Cette feuille de route l’aidera, dit-il, à évaluer les situations dans une juste perspective. « Je crois comprendre les divers points de vue, qu’il s’agisse d’un golfeur, d’un club, d’une association provinciale ou d’une association nationale. Je suis sensible à leurs inquiétudes et à leurs attentes, mais aussi à leur frustration et à leur scepticisme. C’est assurément un défi, mais nous le reconnaissons et sommes déterminés à trouver une solution. »

Une nouvelle initiative novatrice relative à l’adhésion, introduite comme projet-pilote en 2015,  fera sans doute partie de la solution. « Nous redéfinissons le concept, de dire Deveau. Il ne s’agit pas uniquement d’accroître les recettes, mais de faire en sorte que tout le monde se sente plus impliqué dans le golf. Nous tentons d’être plus accueillants, plus inclusifs. »

Deveau connaît bien le pouvoir de l’inclusion. À son modeste club de golf rural, il n’existe aucune restriction quant à qui joue et quand. Il se réjouit à juste titre que deux champions nationaux et d’« innombrables » champions provinciaux soient issus de ce club.

« J’ai ainsi compris le pouvoir de l’accessibilité au niveau de la masse et comment cela peut éventuellement déboucher sur des succès à un plus haut niveau. Tous les adeptes du golf, où qu’ils vivent, doivent avoir droit à l’accessibilité et à l’inclusion. »

En août, il y aura une autre occasion de promouvoir le golf quand le Canada « défendra » sa médaille d’or olympique aux Jeux de Rio (George S. Lyon avait été couronné champion en 1904, les derniers Jeux à accueillir la compétition de golf).

« Il ne s’agit pas que de déléguer nos meilleurs golfeurs et golfeuses aux Jeux olympiques, loin de là. Ce sera une vitrine superbe pour le golf que nous espérons utiliser pour impliquer tous les golfeurs canadiens. »

Impliquer tous les golfeurs canadiens. C’est, comme on dit, jeter le filet au large.


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Un homme d’influence

Paul McLean
Paul McLean/ Golf Canada

Au moment où le golf affronte un tir croisé de défis, il est incontestable que Paul McLean était l’homme tout désigné  pour assumer la présidence de Golf Canada durant l’année écoulée.

La feuille de route de McLean, un Ontarien de King City, était impressionnante quand il est devenu le 112e président de l’association nationale en février 2015. En plus d’être copropriétaire de deux clubs de golf et membre de trois associations nationales – Golf Canada, Association nationale des propriétaires de terrains de golf Canada, Association canadienne des surintendants de golf, il est aussi le cofondateur et président de Maxium, une société fermée de crédit-bail dont les avoirs dépassent le milliard de dollars. Une part importante de ce milliard est affectée à quelque 800 clubs qui reçoivent l’appui financier de Maxium par le truchement de baux, de prêts et d’hypothèques.

Soutenu par un Conseil d’administration qu’il qualifie d’« excellent, avec une expertise et des perspectives variées », McLean a pu concentrer ses efforts sur le domaine qui lui est le plus familier.

« Les défis financiers étaient plus nombreux que je ne le croyais, dit-il, et ils touchent tous les aspects du golf. Cela dit, cette prise de conscience a eu des effets positifs, car elle nous a permis de nous concentrer sur la tâche à accomplir et les meilleurs moyens d’y parvenir, du haut en bas de la hiérarchie. Nous avons fait des pieds et des mains pour établir un budget d’exploitation équilibré qui nous permettrait de réaliser les objectifs de notre plan stratégique. »

De ces objectifs, l’un des plus pressants avait trait au nouveau modèle révolutionnaire d’adhésion qui, introduit en 2015, entend refléter les changements dans la démographie du golf et mobiliser tous les membres, et non seulement ceux de clubs privés. Le modèle précédent, qui accusait une centaine d’années, était « en voie de décomposition », note McLean.

« Le nouveau modèle a été conçu pour établir un lien entre nous, les associations provinciales et l’ensemble des golfeurs canadiens. Cela est fondamental, non seulement sur le plan fiscal, mais aussi, plus important encore, sur celui de la croissance du golf. »

Dès le début de la présidence de McLean, un thème majeur aura été de renforcer les ponts entre tous les intervenants du golf canadien, des associations provinciales aux membres de l’Alliance nationale des associations de golf. « Nous devons concerter nos efforts, collaborer et optimiser nos ressources pour assurer l’essor du golf. »

Sur le front des championnats professionnels, la perception du public n’aurait pu être meilleure. « L’Omnium canadien RBC et l’Omnium féminin Canadien Pacifique ont été sensationnels. Ce sont des tournois formidables, avec un public formidable et des champions formidables. Sur ce plan, nous avons coché toutes les cases. »

Sauf une, qui est importante. « Le bilan financier laisse à désirer. Nous devons développer un plan financier viable à long terme pour nos championnats professionnels. »

Toujours sur le front professionnel, McLean souligne avec fierté que près de 40 Canadiens évoluent sur divers circuits : PGA TOUR, LPGA, Web.com, Symetra, PGA TOUR latino-américain et Mackenzie/PGA TOUR Canada.

« Vingt-cinq de ces pros sont passés par la filière de Golf Canada, ce qui signifie que nous avons un impact majeur aux plus hauts niveaux. Créer des héros est un facteur de sensibilisation. »

En 2015, Golf Canada a continué de donner de l’ampleur à ses programmes destinés à la base comme Golf en milieu scolaire (près de 2 800 écoles) et Premiers élans CN (518 clubs).

Mais la vie d’un président bénévole d’’une association de golf ne se confine pas à d’interminables réunions du conseil, à des rencontres sur le budget et à d’autres activités de ce genre.

« J’ai emmagasiné des souvenirs inoubliables », de dire McLean.

« Premièrement, je dois dire, au risque d’énoncer un cliché, que j’ai été honoré de constater le dévouement de nos bénévoles. Cette année, je me suis trouvé pour la première fois à l’intérieur des cordes à plusieurs de nos tournois. Le dévouement de ces personnes est tout à fait remarquable. Nos bénévoles et notre personnel ont toute mon admiration. »

Il se rappelle aussi l’excitation du dimanche de l‘Omnium canadien RBC à Glen Abbey. « Quel drame et quelle foule! Nous encouragions tous David Hearn [un Ontarien de Brantford qui était en tête après 54 trous et qui s’est classé troisième], mais Jason Day a été un grand champion. »

McLean avait déjà assisté à l’Omnium britannique, mais il a été invité au tournoi de l’an dernier en tant que spectateur privilégié, au Old Course de St Andrews. « L’ambiance, l’histoire, la tradition : j’étais rempli de respect. Inoubliable. »

Cette expérience a été d’autant plus mémorable qu’il était accompagné de sa femme et de leurs deux enfants adultes. « Nous étions dans le berceau du golf. Après, nous nous sommes rendus dans un parcours avoisinant pour que mon fils, qui participait à un tournoi à son retour, ait la chance de frapper des balles.

« J’étais là à regarder trois jeunes garçons frapper des coups cochés et roulés. Cela m’a rappelé ma propre enfance et je me suis revu faisant les mêmes gestes. Puis, une voiture est arrivée, et quatre aînés en sont sortis pour frapper des balles. A suivi une voiture avec deux adolescentes à bord.

« Cela m’a rappelé à quel point le golf est un sport inclusif et à quel point il est important de veiller à son bien-être. »


Pour suivre l’Assemblée générale annuelle de Golf Canada 2016 sur Twitter, utilisez #AGAGC16.

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Parties en solo

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CT Pan (Claus Andersen/ Mackenzie Tour-PGA Tour Canada)

La mécanique et la philosophie du handicap constituent un mystère pour la majorité des golfeurs. Un mystère essentiel au plaisir de la pratique du golf et à la compétition équitable, mais un mystère quand même.

Pour mieux comprendre, faisons un peu de métaphysique.

Nous sommes tous familiers avec cette énigme vieille comme le monde : « Si un arbre tombe dans la forêt et qu’il n’y a personne pour l’entendre, fait-il un bruit? »

Remplacez cet arbre hypothétique par « partie en solo » et peut-être comprendrez-vous alors la décision récente de la USGA et de Golf Canada d’interdire l’affichage des scores des parties en solo à des fins de handicap.

Le 22 janvier, Golf Canada annonçait qu’il se rangeait du côté de la USGA dans cette question litigieuse.

L’annonce même était empreinte de controverse. En effet, Golf Canada avait plus tôt affirmé que, contrairement à la USGA, il permettrait aux parties en solo d’être affichées à des fins de handicap. Mais l’association a convenu avec le recul que cette prise de position manquait de vision et ne tenait pas compte de l’avenir du golf à l’échelle planétaire.

« Après un examen approfondi des modifications aux règles du handicap annoncées par la USGA à la fin de l’an dernier et des discussions additionnelles au sein du Conseil d’administration et du Comité du handicap, Golf Canada s’alignera avec toutes les modifications proposées, a déclaré Golf Canada sur son site Web. «. Cela comprend la disposition qui s’applique aux parties jouées en solo. Ces changements s’inscrivent dans un cadre plus large visant à unifier les règles du handicap et à soutenir l’établissement possible d’un système mondial de handicap, une initiative que nous approuvons sans réserve. »

En mai dernier, John Paul Newport faisait la prédiction suivante dans le Wall Street Journal :

« La USGA est le chef de file d’une initiative visant à mettre d’accord les six autorités mondiales en matière de handicap. Le système de handicap des États-Unis, qui comprend l’évaluation de parcours et le système Slope de la USGA, serait la base d’un éventuel système mondial de handicap tout en intégrant les meilleurs éléments des autres systèmes. Cette initiative est le point d’orgue d’un effort d’unification de la gouvernance du golf à l’échelle mondiale. Depuis une dizaine d’années, la USGA et son partenaire en gouvernance, le R&A, qui supervise le golf partout sauf aux États-Unis, au Mexique et au Canada, ont à toutes fins pratiques consolidé le golf dans trois autres domaines : les règles du jeu, les règles de l’équipement et, plus récemment, le statut d’amateur. »

Contrairement à la croyance populaire, le R&A ne supervise pas le handicap. En 1927, il a confié cette responsabilité au Council of National Golf Unions (CONGU) pour la Grande-Bretagne et d’Irlande. L’Association européenne de golf (EGA) contrôle le handicap sur le continent. Réunir sous un même parapluie le CONGU, l’EGA et d’autres associations constitue un défi pour la USGA, mais celle-ci ne ménage pas ses efforts. C’est un objectif admirable pour l’amélioration à terme du golf.

Il y a plusieurs années, alors employé de l’Association Royale de Golf du Canada (aujourd’hui Golf Canada), j’ai été impliqué dans la conversion de notre système d’évaluation de parcours au révolutionnaire système Slope de la USGA, invention personnelle de Dean Knuth. Ce système créait l’égalité des chances en ce qui a trait au handicap pour tous les golfeurs nord-américains, et il a depuis été adopté dans plus de 160 pays. Certains ont gardé le système antique et inéquitable dit Standard Scratch System, mais il faut espérer que le Slope sera en vigueur à l’échelle mondiale dans un proche avenir. De même, les nouvelles règles sur le handicap.

À mon avis, il faut applaudir la USGA et Golf Canada pour leur recherche d’un système mondialement reconnu pour le handicap et l’évaluation de parcours. Les défis sont considérables, mais c’est un objectif qui mérite d’être atteint dans les meilleurs délais.

Comme le minuscule pourcentage de golfeurs qui jouent des parties en solo, je joue la plupart du temps quelques trous le matin ou au crépuscule. Mon ensemble de bâtons est incomplet et je frappe quelques balles sans forcément suivre les règles du golf. Je me permets de faire cette observation parce qu’en cela je ressemble aux golfeurs en solo.

Comme je garde à l’esprit que la révision par les pairs est essentiel à l’affichage des scores, je n’ai pas le sentiment que cette décision de Golf Canada porte atteinte à mon intégrité. De même, je ne souscris pas à la théorie courante selon laquelle Golf Canada est à la remorque de nos voisins du sud.

Je n’affiche pas les scores des parties en solo. Je ne l’ai jamais fait.

Par conséquent, l’arbre de ma métaphore du début ne fait pas de bruit quand il tombe, en ce qui a trait au handicap.

Pour être franc, cela rend encore plus agréables mes excursions solitaires. Elles sont un secret entre moi et le golf.

Alors, camarades des parties en solo, ne laissez pas votre arbre solitaire vous faire perdre de vue la forêt du golf.

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Bilan de 2015 – 3e partie : Une vision ciblée

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Golf Canada (Jason Scourse/ Golf Canada)

Golf Canada se réjouit sans doute des nombreux exploits des golfeurs canadiens en 2015.

Cela dit, le chef de la direction de Golf Canada a résumé en une phrase le mandat prioritaire de l’association dans son message de fin d’année aux membres : « Golf Canada s’est engagé à investir dans la croissance et la santé du golf. »

En 2015, davantage peut-être que lors des années précédentes, Golf Canada a démontré le sérieux de cet engagement à long terme par le truchement d’une initiative stratégique baptisée « Une vision ».

Comme l’a noté Golf Canada lors de son Assemblée générale annuelle en février dernier, Une vision (cliquez ici pour en connaître les détails) veut « faire en sorte que le golf conserve son statut de sport le plus populaire au Canada ».

« Une vision est plus facile à dire qu’à faire, d’affirmer Simmons, mais il n’est pas question de laisser un organisme faire tout le travail. Nous devons tous collaborer pour protéger ce sport qui nous tient à cœur. Il y a plusieurs années déjà que Golf Canada prône la nécessité d’un plan stratégique à la grandeur de l’industrie. Cela est essentiel en vertu non seulement de notre mandat comme Fédération nationale de sport, mais aussi de notre rôle en évolution constante comme gardien et défenseur du golf. »

Une vision comprend quatre valeurs fondamentales :

  • Participation accrue : accroître la participation des jeunes; promouvoir les avantages sociaux; développer des liens avec un plus grand nombre de golfeurs; faciliter l’accès aux groupes sous-représentés.
  • Excellence accrue : implanter des programmes pour les juniors d’élite, Équipe Canada et les néoprofessionnels; former des entraîneurs et des officiels certifiés; présenter des championnats nationaux et internationaux premiers de classe.
  • Ressources accrues : assurer la viabilité financière et la responsabilité fiscale; préserver l’intégrité des règles, du handicap, de l’évaluation de parcours, du statut d’amateur et de l’histoire du golf; fournir aux bénévoles et au personnel des débouchés et des occasions de parfaire leur formation.
  • Interaction accrue : collaborer avec les associations provinciales de golf, les établissements de golf, l’Alliance nationale des associations de golf (NAGA), les gouvernements et les partenaires internationaux; augmenter les ressources de la technologie numérique et interactive; renforcer la communication et la notoriété de la marque.

Le président de Golf Canada, Paul McLean, ajoute :

« Nous collaborons avec nos partenaires des associations provinciales de golf, les professionnels de la PGA du Canada, les directeurs de club, les surintendants, les manufacturiers et les propriétaires de parcours pour assurer la santé et la viabilité de notre sport. Il importe que tous les golfeurs, fervents adeptes et novices, prennent conscience des immenses avantages inhérents au golf sur les plans de la santé, de l’économie, des dons aux œuvres caritatives, de la compétition et de la société. Accueillir de nouveaux golfeurs, augmenter le nombre de parties jouées et procurer des expériences golfiques de qualité sont des objectifs communs à l’ensemble de la communauté golfique. »

« Nous sommes tous unis dans le golf, de dire Simmons. Pour faire évoluer notre sport, nous devons nous concerter et aligner nos objectifs sur une vision commune. La synergie nous permettra d’accomplir de grandes choses et de réaliser pleinement notre potentiel. »

Cette synergie s’est manifestée de diverses façons en 2015, notamment par le lancement de la deuxième mouture du Développement à long terme du joueur (DLTJ) lors de l’Assemblée générale de février. Cette nouvelle version du DLTJ – la version originale date de 2006 –, conçue en partenariat avec la PGA du Canada, est mondialement reconnue pour son contenu novateur.

En plus de fournir un cadre solide de développement du golf, le DLTJ définit clairement les rôles et responsabilités de tous les intervenants : entraîneurs, instructeurs, golfeurs, parents, propriétaires d’établissements et administrateurs. L’objectif est de créer un modèle de développement du joueur qui servira le golf canadien pendant de nombreuses années.

Dans son message de fin d’année, Simmons a aussi annoncé des nouvelles encourageantes aux membres de Golf Canada dont les cotisations soutiennent la vitalité du golf :

  • Golf en milieu scolaire ─ 2 795 écoles du Canada (programme élémentaire : 2 501 écoles; programme intermédiaire : 12 écoles; programme secondaire : 282 écoles)
  • Premiers élans CN ─ le programme national de golf junior : 518 clubs participants au Canada. La programmation de Premiers élans CN comprend Apprendre à jouer, les cours mobiles, les championnats Premiers élans CN, le Défi junior d’habiletés, le Club des filles, le programme d’adoption d’écoles Premiers élans CN, le programme Excursion scolaire Premiers élans CN, la Ligue junior de la PGA et le programme Entraîneurs de golf communautaire.
  • Vert la guérison ─ 145 sites participants au Canada
  • Compétitions de golf internationales, nationales, provinciales et régionales
  • Évaluation de parcours et indice Slope; séminaires sur les règles et le handicap; formation et certification des entraîneurs.
  • ca, le site Web no 1 du golf au Canada, a eu plus de 6,7 millions de visites cette année;
  • Plus de 7 millions de scores ont été inscrits au Centre de scores Golf Canada par les membres de Golf Canada.

Toujours en 2015, Golf Canada, confronté au paysage changeant de l’adhésion à des clubs de golf, a fondamentalement modifié son modèle d’adhésion.

À la lumière de sondages approfondis et de réunions de groupes de travail d’un bout à l’autre du Canada, une nouvelle structure est actuellement mise en place. Ce programme en trois étapes est si novateur que d’autres associations nationales de golf s’y intéressent vivement, désireuses qu’elles sont de refondre et corriger leur propre modèle d’adhésion.

« Il y a 70 ou 80 ans, environ 90% des golfeurs canadiens étaient affiliés à un club », constate Karen Hewson, directrice générale des services aux membres et du patrimoine de Golf Canada. « La tendance s’est inversée au cours des dernières années puisque maintenant moins de 10% des golfeurs sont membres d’un club. »

Résultat inévitable de cette nouvelle tendance : un pourcentage restreint de golfeurs se sent impliqué dans le golf dans un sens large. Le lien traditionnel avec le club a été rompu, situation à laquelle Golf Canada a positivement réagi.

« Toute personne qui aime le golf devrait avoir le sentiment qu’elle joue un rôle important dans ses traditions et dans son avenir, affirme Hewson. Des éléments comme le facteur de handicap, l’évaluation des parcours et les règles sont et resteront une partie intégrante du golf, et Golf Canada continuera de jouer un rôle à cet égard. Cela dit, nous sommes tout à fait conscients qu’il est absolument prioritaire d’établir des relations avec les adeptes du golf, de communiquer avec eux et de les former, peu importe où ils choisissent de jouer. »

C’est ainsi qu’a été lancée, en collaboration avec les associations provinciales et nationales de golf, une campagne interactive novatrice, Golf Canada Golf, qui invitait les golfeurs à partager leurs histoires.

« Chaque golfeur a une histoire à raconter, qu’il s’agisse d’un coup mémorable, d’une ronde en famille, de son parcours préféré, d’un voyage de golf avec des amis, d’un coup exceptionnel réussi par  un membre du PGA TOUR ou de la LPGA, ou de l’expérience d’une personne qui a surmonté l’adversité grâce au golf », de dire Gavin Roth, directeur commercial en chef de Golf Canada. « Le site Web de la campagne Golf Canada Golf invite les Canadiens à raconter leurs propres expériences ou à lire des histoires fascinantes qui évoquent la grandeur de ce sport pour, en fin de compte, augmenter la participation au golf. »

Innovation. Inclusion. Accueil.

De toute évidence, Golf Canada entend, non seulement en paroles mais avec des gestes concrets, convaincre les golfeurs canadiens que nous sommes tous membres d’une même communauté, aujourd’hui et demain.

« Le golf a des assises solides alors que près de 5,7 millions de Canadiens jouent chaque année quelque 60 millions de parties dans 2 346 établissements d’un océan à l’autre, indique Simmons. Les responsables de l’adhésion, de concert avec les associations provinciales, ont noué des liens avec près de 310 000 golfeurs dans 1 400 clubs membres, ce qui fournit une occasion rêvée d’interagir avec un grand nombre de golfeurs.

« Pour maintenir le golf en santé, il faut développer une approche centrée sur la clientèle et chercher des façons novatrices d’établir le contact avec les golfeurs. Pour réaliser cet engagement, il faut au départ initier les enfants au golf par le truchement de programmes destinés à la base comme Golf en milieu scolaire et Premiers élans CN. Il faut ensuite, au niveau des clubs, proposer des plans d’adhésion pour les mordus du golf et ceux qui le deviendront.

« Nous voulons aussi que les golfeurs soient inspirés par les performances remarquables des Canadiens sur la scène internationale. En 2016, le golf reviendra dans le giron olympique pour la première fois depuis 1904, année où le Canada avait gagné la médaille d’or, ce qui fournira aux Canadiens une autre excellente raison de célébrer le golf. »


Bilan de 2015 ─ 1re partie : Les succès du golf canadien
Bilan de 2015 ─ 2e partie : L’état du golf
Bilan de 2015 ─ 3e partie : Une vision ciblée

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Bilan de 2015 ─ 2e partie : L’état du golf

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Goose Hummock Golf Course (Dale MacMillan/ Golf Canada)

Certes, il est indéniable que le golf canadien, comme toute autre industrie en cette période imprévisible sur le plan économique, continue d’affronter des défis, mais des indicateurs encourageants incitent à un optimisme prudent.

En juillet, Golf Canada et la PGA du Canada publiaient le rapport Établissements de golf au Canada, en collaboration avec la National Golf Foundation des États-Unis. Le document concluait que le golf reste un sport populaire et accessible. En effet, près de 6 millions de Canadiens jouent au moins une partie chaque année pour un total de parties avoisinant les 60 millions.

Selon le rapport, plus de 90% des 2 346 établissements de golf du Canada sont ouverts au public, ce qui met à mal le cliché voulant que le golf soit un sport élitiste et sectaire. Quant à ceux qui déplorent la longueur des parties, ils seront heureux d’apprendre que les neuf trous comptent pour près de 40% des parcours du pays.

Comme toute autre activité commerciale et récréative, le golf est lié à des facteurs économiques et aux comportements changeants des consommateurs, ce qui résulte en des cycles périodiques et imprévisibles. Au cours des 10 dernières années, 158 établissements ont pour diverses raisons fermé leur porte au Canada. Depuis 2010, 29 parcours ont été inaugurés dans six provinces et 31 établissements (équivalents de 18 trous) sont à divers stades de développement.

Lors du lancement du rapport, le rôle capital du golf au Canada a été mis en valeur.

« L’industrie du golf a une valeur de plus de 14,3 milliards$ au sein de l’économie canadienne, ce qui représente plus de 1 % du produit intérieur brut du pays. Les 5 milliards$ en reve¬nus directs générés par les 2 346 terrains de golf au Canada de même que les terrains d’exercice indépendants représentent des revenus supérieurs à ceux générés par tous les autres sports de participation et par les établissements récréatifs ensemble (4,8 milliards$). Ces chiffres renforcent l’impact massif sur les plans financier, de bienfaisance, du tourisme et environnemental qu’exerce notre sport dans les communautés partout au Canada. Notre industrie génère des centaines de milliers d’emplois, des milliards de dollars en taxes et elle est un grand moteur du tourisme intérieur et international. Les établissements de golf au Canada servent aussi de canal pour de grandes initiatives de bienfaisance grâce aux dons recueillis lors de près de 37 000 événements sur les terrains au pays, dons qui dépas¬sent les 533 millions par année et qui vont à de très bonnes causes. »

Si les médias s’interrogent à qui mieux mieux sur le bilan de santé du golf, les intervenants de l’industrie favorisent une approche plus globale, basée sur le long terme.

« La popularité du golf au Canada n’est pas surprenante pour les personnes au courant de l’impact économique de ce sport, et ce n’est que le début d’une belle histoire », affirme Elizabeth Di Chiara, directrice générale de la Société canadienne des directeurs de club et présidente de l’Alliance nationale des associations de golf. « Des avantages environnementaux aux recettes touristiques en passant par les dons aux œuvres caritatives, l’industrie canadienne du golf ne manque pas de raisons d’être optimiste. »

En novembre, l’Association nationale des propriétaires de terrains de golf (ANPTG) du Canada a pour la première fois rendu publiques les données sur les parties jouées et le suivi météo. Il en ressort qu’en 2015, le nombre de parties jouées a augmenté de 9,79% par rapport à 2014 dans 25 1999 établissements (équivalents de 18 trous).

En Alberta, le nombre de parties jouées a augmenté de 13,28%, comparativement à 8,36% en Saskatchewan/au Manitoba, à 6,45% en Colombie-Britannique, à 5,95% en Ontario et à 5,02% au Québec. La seule baisse est apparue dans le Canada atlantique où le nombre de parties jouées a diminué de 11,62%.

« Cette année, nous avons commencé à faire un suivi systématique de la météo plutôt que de nous fier à des informations anecdotiques », de dire Nathalie Lavallée, directrice de l’exploitation de l’ANPTG. « Chaque mois, nos membres enregistraient non seulement leurs parties jouées mais aussi leur ”score météo“ saur une échelle de 1 à 10. Il y a eu beaucoup de 6 et de 7, à l’exception du Canada atlantique qui a eu du mal à se remettre d’un hiver et d’un printemps difficiles.

« Compte tenu de l’amélioration générale de la météo à travers le pays et de la reprise économique, notre industrie peut envisager 2016 avec optimisme. »


Bilan de 2015 ─ 1re partie : Les succès du golf canadien
Bilan de 2015 ─ 2e partie : L’état du golf