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Bilan de 2015 ─ 2e partie : L’état du golf

Goose Hummock Golf Course (Dale MacMillan/ Golf Canada)

Certes, il est indéniable que le golf canadien, comme toute autre industrie en cette période imprévisible sur le plan économique, continue d’affronter des défis, mais des indicateurs encourageants incitent à un optimisme prudent.

En juillet, Golf Canada et la PGA du Canada publiaient le rapport Établissements de golf au Canada, en collaboration avec la National Golf Foundation des États-Unis. Le document concluait que le golf reste un sport populaire et accessible. En effet, près de 6 millions de Canadiens jouent au moins une partie chaque année pour un total de parties avoisinant les 60 millions.

Selon le rapport, plus de 90% des 2 346 établissements de golf du Canada sont ouverts au public, ce qui met à mal le cliché voulant que le golf soit un sport élitiste et sectaire. Quant à ceux qui déplorent la longueur des parties, ils seront heureux d’apprendre que les neuf trous comptent pour près de 40% des parcours du pays.

Comme toute autre activité commerciale et récréative, le golf est lié à des facteurs économiques et aux comportements changeants des consommateurs, ce qui résulte en des cycles périodiques et imprévisibles. Au cours des 10 dernières années, 158 établissements ont pour diverses raisons fermé leur porte au Canada. Depuis 2010, 29 parcours ont été inaugurés dans six provinces et 31 établissements (équivalents de 18 trous) sont à divers stades de développement.

Lors du lancement du rapport, le rôle capital du golf au Canada a été mis en valeur.

« L’industrie du golf a une valeur de plus de 14,3 milliards$ au sein de l’économie canadienne, ce qui représente plus de 1 % du produit intérieur brut du pays. Les 5 milliards$ en reve¬nus directs générés par les 2 346 terrains de golf au Canada de même que les terrains d’exercice indépendants représentent des revenus supérieurs à ceux générés par tous les autres sports de participation et par les établissements récréatifs ensemble (4,8 milliards$). Ces chiffres renforcent l’impact massif sur les plans financier, de bienfaisance, du tourisme et environnemental qu’exerce notre sport dans les communautés partout au Canada. Notre industrie génère des centaines de milliers d’emplois, des milliards de dollars en taxes et elle est un grand moteur du tourisme intérieur et international. Les établissements de golf au Canada servent aussi de canal pour de grandes initiatives de bienfaisance grâce aux dons recueillis lors de près de 37 000 événements sur les terrains au pays, dons qui dépas¬sent les 533 millions par année et qui vont à de très bonnes causes. »

Si les médias s’interrogent à qui mieux mieux sur le bilan de santé du golf, les intervenants de l’industrie favorisent une approche plus globale, basée sur le long terme.

« La popularité du golf au Canada n’est pas surprenante pour les personnes au courant de l’impact économique de ce sport, et ce n’est que le début d’une belle histoire », affirme Elizabeth Di Chiara, directrice générale de la Société canadienne des directeurs de club et présidente de l’Alliance nationale des associations de golf. « Des avantages environnementaux aux recettes touristiques en passant par les dons aux œuvres caritatives, l’industrie canadienne du golf ne manque pas de raisons d’être optimiste. »

En novembre, l’Association nationale des propriétaires de terrains de golf (ANPTG) du Canada a pour la première fois rendu publiques les données sur les parties jouées et le suivi météo. Il en ressort qu’en 2015, le nombre de parties jouées a augmenté de 9,79% par rapport à 2014 dans 25 1999 établissements (équivalents de 18 trous).

En Alberta, le nombre de parties jouées a augmenté de 13,28%, comparativement à 8,36% en Saskatchewan/au Manitoba, à 6,45% en Colombie-Britannique, à 5,95% en Ontario et à 5,02% au Québec. La seule baisse est apparue dans le Canada atlantique où le nombre de parties jouées a diminué de 11,62%.

« Cette année, nous avons commencé à faire un suivi systématique de la météo plutôt que de nous fier à des informations anecdotiques », de dire Nathalie Lavallée, directrice de l’exploitation de l’ANPTG. « Chaque mois, nos membres enregistraient non seulement leurs parties jouées mais aussi leur ”score météo“ saur une échelle de 1 à 10. Il y a eu beaucoup de 6 et de 7, à l’exception du Canada atlantique qui a eu du mal à se remettre d’un hiver et d’un printemps difficiles.

« Compte tenu de l’amélioration générale de la météo à travers le pays et de la reprise économique, notre industrie peut envisager 2016 avec optimisme. »


Bilan de 2015 ─ 1re partie : Les succès du golf canadien
Bilan de 2015 ─ 2e partie : L’état du golf