Quand l’on bavarde avec Roland Deveau, le nouveau président de Golf Canda, il n’est pas surprenant que des expressions à saveur maritime émaillent la conversation, comme « ramons tous dans la même direction » et « une marée montante soulève tous les bateaux ».
Deveau a été nommé 113e président de Golf Canada lors de la récente Assemblée générale annuelle de l’association dans la ville portuaire d’Halifax, non loin de la maison de Bedford où il vit avec sa femme, Jacqueline. Il est membre de longue date du Clare Golf and Country Club de Comeauville, à proximité de la baie de Fundy.
Il est donc inévitable qu’avec une telle géographie dans ses gènes, des expressions maritimes lui viennent à l’esprit quand il liste les priorités de son mandat d’un an.
La clé, dit-il, c’est de continuer à améliorer la collaboration et la coopération entre les associations provinciales et les autres associations nationales et partenaires de l’industrie du golf. Bien que Golf Canada soit la Fédération nationale de sport (FNS) pour le golf, toutes les parties intéressées – propriétaires, pros, directeurs de club, surintendants et manufacturiers – doivent se serrer les coudes pour atteindre l’objectif final.
« Notre statut de FNS s’accompagne d’importantes responsabilités. Nous devons être un chef de file du golf en accroissant la participation et le plaisir de jouer tout en prenant des mesures contribuant au succès des athlètes d’élite. Mais en fin de compte, tous les intervenants ne servent qu’un seul client, le golfeur, en tentant de créer des expériences golfiques de qualité pour chacun sans exception. Si nous y parvenons collectivement, chacun en sortira gagnant. »
Avocat de formation et vice-président de la Commission des services publics et d’examen de la Nouvelle-Écosse, Deveau s’est d’abord impliqué dans le golf en siégeant à des comités de son club avant de devenir président de la Nova Scotia Golf Association (NSGA). Si les règles du golf sont son champ de prédilection (il a été officiel des règles dans plus de 75 championnats nationaux, régionaux et provinciaux aux niveaux junior, amateur et professionnel), il a aussi siégé à plusieurs comités de la NSGA et a été membre fondateur du Nova Scotia Golf Marketing Council. Il a été nommé gouverneur de Golf Canada en 2009 et membre du Conseil d’administration en 2012.
Cette feuille de route l’aidera, dit-il, à évaluer les situations dans une juste perspective. « Je crois comprendre les divers points de vue, qu’il s’agisse d’un golfeur, d’un club, d’une association provinciale ou d’une association nationale. Je suis sensible à leurs inquiétudes et à leurs attentes, mais aussi à leur frustration et à leur scepticisme. C’est assurément un défi, mais nous le reconnaissons et sommes déterminés à trouver une solution. »
Une nouvelle initiative novatrice relative à l’adhésion, introduite comme projet-pilote en 2015, fera sans doute partie de la solution. « Nous redéfinissons le concept, de dire Deveau. Il ne s’agit pas uniquement d’accroître les recettes, mais de faire en sorte que tout le monde se sente plus impliqué dans le golf. Nous tentons d’être plus accueillants, plus inclusifs. »
Deveau connaît bien le pouvoir de l’inclusion. À son modeste club de golf rural, il n’existe aucune restriction quant à qui joue et quand. Il se réjouit à juste titre que deux champions nationaux et d’« innombrables » champions provinciaux soient issus de ce club.
« J’ai ainsi compris le pouvoir de l’accessibilité au niveau de la masse et comment cela peut éventuellement déboucher sur des succès à un plus haut niveau. Tous les adeptes du golf, où qu’ils vivent, doivent avoir droit à l’accessibilité et à l’inclusion. »
En août, il y aura une autre occasion de promouvoir le golf quand le Canada « défendra » sa médaille d’or olympique aux Jeux de Rio (George S. Lyon avait été couronné champion en 1904, les derniers Jeux à accueillir la compétition de golf).
« Il ne s’agit pas que de déléguer nos meilleurs golfeurs et golfeuses aux Jeux olympiques, loin de là. Ce sera une vitrine superbe pour le golf que nous espérons utiliser pour impliquer tous les golfeurs canadiens. »
Impliquer tous les golfeurs canadiens. C’est, comme on dit, jeter le filet au large.