Trois clubs de golf ont officiellement annoncé qu’ils ne seront plus en opération en 2014 : Mascouche, Deux-Montagnes et La Providence. Faut-il presser le bouton de panique?
Peut-être pas. Pour le moment, on a juste entendu une alarme qui nous avertit qu’un danger nous guette si on ne réagit pas. Alors, pas de panique…
Plusieurs motifs ont mené à cette décision des propriétaires de ces trois établissements dont, évidemment, une baisse de revenus. Mais personne n’a encore parlé de faillite! Comprenons-nous bien : leur décision aurait-elle été la même si on ne leur avait pas proposé une très belle opportunité d’affaires dans le domaine immobilier? Ou encore s’ils étaient convaincus de pouvoir compter sur la relève requise pour opérer leur entreprise?
Ces questions méritent d’être posées mais, quoi qu’il en soit, il faut reconnaître que la participation est en baisse depuis quelques années dans nos clubs de golf. Ce constat dérange au point où les diverses associations – sept en tout, du jamais vu auparavant – se sont donné la main pour former une table de concertation dont l’objectif est de trouver une façon d’augmenter la fréquentation des terrains de golf et d’acquérir (ou reconquérir) plus de clients.
En tout premier lieu, on a commandé aux firmes Ipsos Marketing et DAA Stratégies une analyse du potentiel du marché du golf au Québec, afin d’identifier les problèmes de l’industrie et d’être davantage en mesure de les affronter.
On en est rendu-là.
Deux bonnes nouvelles
La création d’une table de concertation et l’identification des problèmes par une firme externe sont, en soi, deux excellentes nouvelles. Mais maintenant qu’on connaît mieux le marché, il reste à voir comment réagiront non seulement ceux qui ont commandé cette étude, mais surtout ceux qui ne sont associés à aucun organisme ou mouvement et qui croient être capables de surmonter, par eux-mêmes, les défis qui se posent.
Il y a plusieurs clubs appartenant à l’entreprise privée, pour lesquels on n’a pas les chiffres exacts de leur rendement financier. Par contre, de nombreux observateurs s’entendent sur le fait que, grosso modo, la moitié des clubs de golf ont accusé un déficit au terme de leurs opérations en 2013, alors que le quart a fait des profits et que l’autre quart avait des revenus équivalents à leurs dépenses.
C’est peut-être mieux ou pire mais, chose certaine, les prochains mois s’annoncent excitants et ce n’est pas seulement en raison du retour de l’Omnium canadien RBC au club Royal Montréal. Il y aura également de l’action dans les coulisses du golf québécois, car 2014 est une année de vérité pour cette industrie.