Quand on apprend l’histoire de Jason Millard, qui s’est lui-même disqualifié de l’Omnium des États-Unis, on n’a que le goût de lui faire cadeau d’une place régulière au sein du Circuit de la PGA.
La chaîne Golf Channel rapporte qu’il y a deux ans, cet Américain a raté la finale des qualifications du Circuit de la PGA par un coup.
Cette année, le golfeur de 24 ans a un statut conditionnel au sein du Circuit Web.com. Il a tenté sa chance en sept occasions lors des qualifications du lundi et n’a pas réussi une seule fois à le faire.
L’an passé, il a perdu son père (et son meilleur ami) qui, à la suite d’un long combat, est décédé de la leucémie à l’âge de 60 ans.
Étant donné qu’il est fils unique, Millard doit s’occuper de sa mère qui, au moment de sa naissance, a reçu un diagnostique de sclérose en plaque. Depuis deux ou trois ans, son état de santé s’est considérablement détérioré et elle ne peut plus marcher. C’est donc son fils qui s’occupe de tout : les traitements de sa mère, ses visites à la clinique médicale et ses médicaments (et ce qu’il en coûte aux États-Unis malgré l’Obamacare), l’entretien, les repas, l’épicerie, etc.
Plus que tout autre golfeur, Millard aurait droit à sa chance de jouer avec les plus grands de la planète, mais il s’est disqualifié lui-même à cause d’un doute qui lui a fait perdre sa victoire en qualification pour l’Omnium des États-Unis. Il s’est disqualifié cinq jours après avoir réussi son dernier coup roulé lui donnant un deuxième score consécutif de 68.
« Ça me trottait continuellement dans la tête, ça me grugeait en-dedans et je me demandais bien quoi faire, a déclaré Millard au sujet du doute qu’il avait en tête. Ça s’est passé tellement vite et, étant donné, que je n’étais pas sûr à 100% de ne pas avoir touché le sable avec mon bâton… »
Millard a ajouté qu’il aurait aimé qu’une caméra capte les images en action pour clarifier nettement la situation. Mais puisqu’il n’y en avait pas et que son partenaire de jeu, Tommy Gainey, ne pouvait pas le voir jouer d’où il était, personne ne peut prouver de son bâton a touché le sable.
Millard s’est donc imposé une pénalité de deux coups qui lui ont coûté la victoire lors du plus important de sa vie.
Quel modèle d’intégrité!
Pourtant, si quelqu’un mérite de voir la chance tourner un jour en sa faveur, c’est bien Jason Millard.