Temple de la renommée du golf canadien

La légende canadienne du golf Marlene Stewart Streit fête ses 90 ans!

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Pour Marlene Stewart Streit, l’essence du golf, c’est avant tout les amitiés qui naissent au fil des rondes.

Streit, la première dame du golf au Canada, célèbre son 90e anniversaire le 9 mars 2024. La liste de ses réalisations est longue et notoire. Mais même si elle se remémore une carrière de golfeuse bien remplie, elle est tout aussi satisfaite d’une vie bien vécue.

« Pour moi, le golf, ce sont les amis qu’on se fait en cours de route. Si on rate ça, on a vraiment raté la plus belle des occasions. Tous les trophées, c’est très bien. Mais ils restent là et se ternissent, explique Streit. On a beau parler de tournois, ce sont surtout les amitiés qui importent au bout du compte. »

Streit a commencé sa carrière en tant que cadette à l’âge de 12 ans au Lookout Point Golf Club à Fonthill, en Ontario, et a participé à son premier tournoi comme golfeuse à l’âge de 15 ans. Il ne lui a pas fallu longtemps pour connaître beaucoup de succès au plus haut niveau chez les amateures. Elle a remporté le premier de ses 11 titres canadiens amateurs féminins alors qu’elle n’avait que 17 ans.

« À l’époque, il y avait beaucoup de golfeuses de talent. À 17 ans, c’était déjà bien. Je ne savais même pas ce que je faisais, mais je savais réussir des approches et des coups roulés », dit-elle en riant. 

Quelques années plus tard, Streit traversera l’océan pour participer au championnat amateur féminin britannique. Elle fait partie d’une équipe canadienne qui monte à bord d’un avion Douglas DC-3 (« Bon sang, dit-elle, je n’étais jamais allée plus loin que Winnipeg! ») et s’envole pour Terre-Neuve, puis l’Islande, l’Irlande, et enfin Londres.

Streit a remporté le British Ladies cette année-là, en 1953. Dix ans plus tard, elle va en Australieoù elle remporte le championnat amateur féminin. En 1956, elle remporte le championnat amateur des États-Unis. Elle demeure la seule golfeuse de l’histoire à avoir remporté les championnats amateurs féminins du Canada, de l’Australie, de la Grande-Bretagne et des États-Unis.

En 1951 et 1956, elle a remporté le trophée Étoile du Nord couronnant l’athlète canadien de l’année. À ce jour, elle est la seule golfeuse à avoir remporté ce prix plus d’une fois.

C’était un « grand honneur », dit-elle, étant donné que la course pour le titre d’athlète canadien de l’année oppose les hommes et les femmes. Lorsqu’elle rentrait des tournois, souventvictorieuse, son entraîneur de longue date, Gordon McInnis, lui disait fréquemment que, oui, elle s’était bien débrouillée… mais qu’il était temps de se préparer pour le prochain.

En riant, elle se souvient d’avoir participé au British Ladies en 1954 pour défendre son titre. En 1953, elle avait pensé qu’il s’agirait de sa seule chance de s’y rendre et elle s’était donc dit qu’elle ferait mieux de gagner ce tournoi. C’est ce qu’elle a fait, mais elle y est retournée l’année suivante. Streit a atteint les demi-finales à sa seconde participation, mais (oui, 70 ans plus tard) elle se souvient d’avoir raté un court roulé et d’avoir manqué la finale. C’est « à peu près la seule chose » à laquelle elle pense encore de l’époque où elle participait à des tournois, dit-elle en riant.

Aujourd’hui, Streit joue encore souvent. Elle et JoAnne Carner (alias « Big Momma ») sont des amies de longue date et elles jouent ensemble en Floride. Streit a battu Carner lors du championnat amateur des États-Unis en 1956 et se plaît à le rappeler, bien que Carner dise que ce n’était rien de plus « qu’un échauffement », puisqu’elle allait elle-même remporter ce tournoi à cinq occasions. Streit adore regarder les Canadiens sur le circuit de la PGA. La victoire de Nick Taylor à l’Omnium canadien RBC l’été dernier « était incroyable ». Elle aime aussi Brooke Henderson, bien sûr.

Elle ne regrette rien.

Beaucoup de gens se demandent pourquoi elle n’est jamais devenue professionnelle et la réponse est simple, dit-elle : c’est parce qu’elle ne le voulait pas. Elle est allée au Collège Rollins, s’est mariée et a eu deux filles, Darlene et Lynn. Elle a notamment survécu à un accident d’avion alors qu’elle était à l’université. Dans un entretien accordé à l’USGA en 2011, Streit se rappelle avoir été projetée de son siège d’allée vers un hublot et avoir aperçu un trou dans le fuselage, son issue de fortune, avant de marcher, sans chaussures et dans la neige, jusqu’à une ferme voisine où les passagers ont reçu de l’aide.

Streit a fini par remporter des titres nationaux sur une période de plus de 50 ans, du Championnat canadien amateur féminin de 1951 au Championnat amateur féminin sénior des États-Unis en2003. Ce parcours exceptionnel lui a valu d’être intronisée au temple de la renommée mondiale du golf, le World Golf Hall of Fame, en 2004. Elle est la seule Canadienne à avoir reçu un tel honneur. Elle s’en dit très fière quand elle pense à tous les grands noms qu’elle y côtoie.

« J’ai eu une vie formidable. Je n’ai aucun regret, déclare Streit. J’ai fait toutes les choses agréables qu’on fait dans la vie. J’ai eu un mari formidable, une famille merveilleuse, deux filles magnifiques […] Je n’ai aucun regret. Pourquoi aurais-je voulu devenir pro? »

« Ma plus grande joie en tant qu’amateure a été de représenter le Canada. »

Et le Canada a eu toute une chance de pouvoir compter sur une représentante aussi remarquable que Marlene Stewart Streit.

Joyeux 90e anniversaire Marlene!

Temple de la renommée du golf canadien

Le golf canadien en deuil suite au décès de Robert L. Wylie

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De concert avec Alberta Golf et la communauté golfique canadienne, Golf Canada pleure le décès de Robert L. Wylie, membre intronisé Temple de la renommée du golf canadien, qui est décédé le dimanche 19 septembre à l’âge de 91 ans.

Né le 29 septembre 1929 à Calgary, en Alberta, Wylie était un membre de longue date du Calgary Golf and Country Club.

Jeune joueur prometteur, il a fait ses preuves sur le circuit de la PGA en 1957 avant de retourner dans les rangs amateurs où certains de ses plus grands accomplissements demeuraient à venir. Après avoir été réintégré comme amateur en 1960, Wylie a remporté le premier de ses cinq championnats amateurs de l’Alberta et son deuxième Omnium de l’Alberta. L’affable Calgarien s’est attaqué au golf senior avec la même intensité qu’il a montrée tout au long de sa carrière, remportant quatre championnats de golf senior du Canada consécutifs de 1985 à 1988.

Wylie a bien représenté le Canada sur la scène internationale, participant à quatre championnats mondiaux amateurs par équipe (1960, 1962, 1968, 1984) et remportant le championnat amateur du Mexique en 1960.

Il a été intronisé au Temple de la renommée du golf canadien en 1995 et au Temple de la renommée du golf de l’Alberta en 2005.

Lors d’une entrevue en 2018, Wylie a parlé de sa frappe de balle et de son élan de golf comme les attributs pour lesquels on se souviendrait de lui.

« Je n’y ai jamais trop pensé pour être honnête. Bien sûr, j’ai eu beaucoup de succès en tant qu’amateur, mais je pense que je suis le plus fier de l’élan de golf que j’ai développé grâce à beaucoup de travail. Je pense que personne n’y a travaillé plus que moi. Au fil des ans, d’autres golfeurs m’ont dit beaucoup de choses agréables sur ma frappe de balle et cela signifie beaucoup. Je ne veux pas paraître immodeste, mais dans ma jeunesse, je ne pense pas avoir joué avec quelqu’un qui frappait mieux que moi, surtout avec les fers. Je n’ai jamais eu l’impression d’être impressionné par un autre joueur. Même en tant que senior, je pouvais faire tout ce que je voulais avec un fer 2, ce qui est un peu un art perdu. »

Les détails de la commémoration seront disponibles dans les prochains jours.