Quel est votre handicap?
« Quel est votre handicap? » Combien de fois avez-vous entendu cette question avant de jouer? Certains vont répondre à la blague un « faux 8 », un « 14 à l’aise » ou encore « mon fer droit ». Ma préférée est « 22,9 et je suis ouvert à tous les paris raisonnables ».
La terminologie utilisée au golf peut parfois créer une certaine confusion chez le golfeur. Par exemple, une rangée d’arbustes dans ma ligne de jeu n’est pas un « obstacle », et encore moins une « obstruction », parce qu’elle m’empêche de voir le vert. Ces mots sont plutôt réservés aux fosses de sable, plans d’eau et objets artificiels. Le mot handicap peut aussi prendre différents sens. On peut vouloir parler de handicap de parcours ou de facteur de handicap selon le contexte. Le mot handicap a une longue histoire au golf. Son origine remonte à l’établissement de la cote (pour les paris) dans plusieurs sports, surtout pour les courses de chevaux et les matchs de golf.
Essayons de mieux définir les deux termes utilisés plus haut; une meilleure compréhension élimine souvent la confusion. Un facteur de handicap est le terme qu’emploie Golf Canada pour mesurer les capacités réelles d’un joueur sur un parcours de difficulté moyenne. Il est exprimé en chiffres jusqu’à la première décimale (par ex. 19,4) et il est utilisé afin d’établir un handicap de parcours. Poussons plus loin l’explication :
- Habileté potentielle : Pour calculer un facteur de handicap, on tient compte d’un certain nombre des MEILLEURS scores qui, pour les golfeurs plus avides de détails, sont les dix plus bas scores de vos 20 dernières parties. On imagine à tort que le facteur de handicap représente une moyenne des scores inscrits par le joueur.
- Conversion au handicap de parcours : Un handicap de parcours représente le nombre de coups qui est alloué à un joueur, à partir de jalons spécifiques sur ce parcours, pour équilibrer la compétition entre ce joueur et un golfeur expert ayant zéro de handicap. Un handicap de parcours se détermine en appliquant le facteur de handicap du joueur à un tableau de handicap de parcours ou à l’aide d’une formule de handicap de parcours. Procurez-vous l’application de Golf Canada qui fera le calcul et la conversion pour vous, à golfcanada.ca/mobile.
Voilà un avantage formidable du Système de handicap de Golf Canada. Sur n’importe quel parcours au pays, peu importe les jalons utilisés, grâce à votre facteur de handicap, cette appli vous permet de faire un match équitable avec tous les autres joueurs, quel que soit leur niveau d’habileté. En outre, plus l’évaluation Slope augmente, plus grand est le nombre de coups alloués au joueur moins habile.
Permettez-moi un dernier commentaire. Certains groupes ou ligues aiment bien élaborer leur propre système de handicap, croyant avoir inventé le modèle parfait pour déjouer les tricheurs. Sans vouloir remettre en question tous ces systèmes, il faudrait plusieurs pages pour expliquer en quoi les autres méthodes ne sont pas meilleures que l’usage du Facteur de handicap de Golf Canada. Tous les clubs, groupes ou ligues qui administrent correctement le Système de handicap de Golf Canada peuvent témoigner de ses nombreux avantages; les autres versions ne sont souvent que de pauvres copies.
J’espère que ce qui précède vous aidera à y voir plus clair et à renseigner vos partenaires de jeu sur la différence entre votre facteur de handicap – qui vous suit partout – et le handicap de parcours qui vous est alloué en fonction des jalons choisis pour un parcours donné. La prochaine fois qu’on vous demandera votre handicap, vous aurez une réponse bien étayée.
Respecter le golf, c’est aussi respecter le terrain
Au moment où l’été pointe le nez, plusieurs clubs terminent l’entretien printanier pour attaquer la haute saison. Partout dans le monde, les équipes d’entretien travaillent sans relâche pour maintenir les parcours dans un état impeccable pour les golfeurs et les tournois. La section Étiquette des règles du golf vise à aider les préposés à l’entretien à prendre soin du terrain. Les règles ne sont que des lignes directrices, leur objectif n’est pas de pénaliser les golfeurs.
La Décision 1-2/07 fournit des éclaircissements sur la signification de « dans le seul but de prendre soin du terrain », eu égard à la Règle 1-2.
Décision 1-2/0.7
« L’expression « seul but de prendre soin du terrain » de l’exception se rapporte à l’exécution d’actions qui sont encouragées dans la section étiquette des règles du golf pourvu qu’elles soient effectuées au moment opportun et d’une manière autorisée par les règles. Les dispositions de la Règle 1-2 n’empêchent pas un joueur d’effectuer des actions conformes à la section Étiquette, à condition que le joueur agisse ainsi dans le seul but de prendre soin du terrain et sans influencer intentionnellement le mouvement d’une balle, ou les conditions physiques affectant le jeu. »
On nous pose souvent la question à savoir si un joueur dont la balle repose dans une fosse de sable a le droit de ratisser les empreintes de pas près de la balle avant d’exécuter son coup. Le livre des Règles du golf aborde la question du « soin du parcours » dans la section Étiquette. Pour parler simplement, les joueurs sont invités à ratisser leurs empreintes de pas (et celles d’autres joueurs) avant de sortir d’une fosse de sable.
Dans cette situation, le joueur ne sera pas pénalisé s’il ratisse les empreintes « dans le seul but de prendre soin du terrain ». Cependant, il y aura pénalité si la prise de position du joueur, l’emplacement de la balle ou l’espace requis pour son élan s’en trouvent modifiés.
Le golf repose sur la conduite respectueuse et disciplinée des joueurs. Il importe de se rappeler que le terrain doit aussi être respecté. Les joueurs doivent éviter de l’endommager en replaçant les mottes de terre, peu importe quand ou comment elles ont été créées, et ce aussi bien durant une partie qu’à l’entraînement.
Bien que les Règles du golf encouragent le soin du terrain, un joueur doit s’assurer que ses gestes ne contreviennent pas aux règles suivantes :
- Règle 1-2 Exercer une influence sur le mouvement de la balle ou modifier des conditions physiques
- Règle 13-4 Balle dans un obstacle; actions prohibées
Il en va de même des verts. Cette vidéo montre l’effet que vos chaussures peuvent avoir sur les joueurs et le terrain même. N’oubliez pas de respecter le golf et le terrain en toutes circonstances.
L’évolution des règles
La première version connue des règles du golf, Articles and Laws in Playing at Golf, fut écrite en 1744 pour un tournoi qui se tenait au Leith Links en Écosse. Bien des choses ont changé depuis, mais certains principes de base font toujours partie du golf moderne. Les 13 règles établies à l’origine tenaient compte de l’ordre de jeu, des éléments étrangers et des pénalités pour une balle perdue, entre autres. En somme, elles étaient assez semblables à ce qu’on retrouve dans les règles officielles utilisées de nos jours.
Voici quelques exemples du libellé des 13 règles originales (traduction libre) :
- Si votre balle a été perdue, parce qu’elle a été ramassée ou pour toute autre raison, vous devez retourner à l’endroit où vous l’avez d’abord frappée et laisser tomber une autre balle, concédant ainsi un coup à votre adversaire pour votre malchance.
- Si une balle est arrêtée par quelque personne, cheval, chien ou autre chose, la balle arrêtée doit être jouée où elle repose.
- Celui dont la balle est la plus éloignée du trou est obligé de jouer le premier.
Outre ces ressemblances, toutefois, les règles ont beaucoup évolué au fildes siècles, tout comme l’équipement et les parcours. Voici un aperçu des changements les plus significatifs.
Aire de départ
Au début, les joueurs devaient prendre le départ à moins d’une longueur de bâton du dernier trou joué. Avec l’importance que l’on accorde aujourd’hui au rythme de jeu, imaginez tout le temps perdu à attendre que le groupe précédent ait pris le départ pour le trou suivant avant de pouvoir jouer vers le vert. D’une longueur de bâton, on est passé à deux, puis à quatre longueurs avant d’établir une aire de départ distincte du vert en 1875.
Définition actuelle dans les Règles du golf : L’aire de départ est l’endroit où débute le trou à jouer. C’est un espace rectangulaire de deux longueurs de bâton en profondeur dont l’avant et les côtés sont définis par les limites extérieures de deux jalons. Une balle est en dehors des limites de l’aire de départ lorsqu’elle se retrouve tout entière en dehors de ces limites.
Le terrain et le vert
Pendant des années, le mot anglais green (vert) désignait le terrain de golf en entier, d’où le terme familier green fee pour les droits de jeu d’une journée. La notion de vert telle qu’on l’entend aujourd’hui n’est apparue dans les règles qu’en 1812, et c’est en 1815 que ce mot a été défini comme étant toute la surface de jeu située à moins de 15 verges du trou. Ce « plateau », comme certains l’appelaient parfois, n’était pas aménagé spécialement pour les coups roulés et ressemblait au reste du terrain jusqu’à ce qu’on détermine un endroit distinct réservé au départ.
Définitions actuelles dans les Règles du golf : Le terrain est la totalité de la zone située à l’intérieur des limites établies par le comité. Le vert est toute la surface du trou qu’on est en train de jouer spécialement aménagée pour les coups roulés ou autrement définie comme telle par le comité.
Le « stymie »
Les plus âgés se souviendront probablement de cette situation cocasse qu’on a éliminée dans les règles en 1952. Auparavant, dans un match simple, un joueur pouvait profiter de la situation lorsque sa balle se retrouvait sur le vert, directement sur la ligne de jeu de son adversaire, créant ainsi un obstacle pour celui qui devait jouer le premier. Avant l’abolition de ce jeu défensif, on a vu certaines variantes où la règle prévoyait que la balle pouvait être levée seulement si elle se trouvait à moins de six pouces de l’autre balle. Plus tard, on a modifié le texte pour préciser qu’un joueur peut lever sa balle s’il juge que celle-ci peut aider un autre joueur, et aussi qu’un joueur peut faire lever une balle n’importe où sur le parcours si cette balle nuit à son coup.
On n’a plus à vivre cette situation, mais il subsiste encore des traces de la règle initiale dans les parties par trous, où il n’y a pas de pénalité sur le vert si la balle en mouvement d’un joueur frappe la balle de son adversaire. En partie par coups cependant, le joueur encourt une pénalité de deux coups si sa balle en mouvement frappe la balle d’un co-compétiteur lorsque les deux balles sont sur le vert.
Laisser tomber la balle
Il arrive aux meilleurs golfeurs de la planète de laisser tomber la balle incorrectement, ou même d’être confus quant à l’endroit où la laisser tomber. La première procédure pour laisser tomber une balle est apparue en 1754. Si sa balle s’arrêtait dans un obstacle d’eau, le joueur pouvait la lancer jusqu’à six verges derrière l’obstacle. En 1858, on a établi un principe, toujours en vigueur, qui permet au joueur de laisser tomber la balle derrière l’obstacle d’eau sur une ligne imaginaire partant du trou.
À ce sujet, l’image la plus souvent présente à notre esprit est cette procédure, introduite en 1908, qui prévoyait que « le joueur devait se tenir bien droit face au trou, puis laisser tomber la balle derrière lui, pardessus son épaule. » Cette façon de faire a subsisté jusqu’en 1984, alors que la procédure actuelle a été établie.
Définition actuelle dans les Règles du golf : Une balle qui doit être laissée tomber selon les règles doit l’être par le joueur luimême.Il doit se tenir droit, tenir la balle à hauteur d’épaule et à bout de bras et la laisser tomber.
Les règles du golf vont continuer d’évoluer afin de préserver l’esprit et l’intégrité de notre sport. Les organismes directeurs du golf analysent régulièrement toutes les situations et conditions qui se présentent en cours de jeu. Le dernier cycle de quatre ans arrive à terme cette année et un nouveau code des règles entrera en vigueur le 1er janvier 2016.
L’évolution des règles
Cet article a été publié dans l’édition d’avril 2015 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche. |
Pas de quoi se rendre malade
La répartition des coups de handicap est un concept si mal compris, au golf, qu’il entraîne parfois des discussions animées, sinon acrimonieuses, entre membres de clubs.
On aurait peut-être besoin d’une journée de trêve pour évacuer la tension et éviter l’apoplexie. Vous avez sans doute été témoin, à votre club, d’un désaccord quant au trou classé no 1 dans l’ordre de répartition des coups de handicap. Peut-être même avez-vous déjà été impliqué dans une discussion du genre : « Le 4e trou n’a aucune raison d’être classé premier, c’est une simple normale 4 de 404 verges. Le 7e trou est sans contredit le plus difficile du parcours, un monstre de 438 verges où je n’arrive jamais à réussir la normale. »
RÉPARTITION DES COUPS
Qu’est-ce que la répartition des coups de handicap? C’est une ligne intitulée HDCP ou Handicap sur la carte de scores, qui indique l’ordre dans lequel les trous 1 à 18 sont classés pour l’allocation des coups. On croit souvent, à tort, que cet ordre représente le degré réel de difficulté de chaque trou du parcours. On pourrait aussi penser que c’est Golf Canada ou l’Association provinciale de golf qui décide de ce classement pour chaque parcours, mais c’est faux. Golf Canada émet des directives et des recommandations quant à la façon de déterminer l’ordre de répartition des coups de handicap sur un parcours (voir Section 17 du Manuel de handicap de Golf Canada), mais il appartient à chaque club, préférablement au comité du handicap, de déterminer cet ordre. Il y a deux façons principales de procéder : la Méthode de comparaison et la Méthode de régression (régression linéaire).
MÉTHODE DE COMPARAISON
La méthode de comparaison est une répartition basée sur les scores. Le comité recueille 200 scores joués trou par trou par des golfeurs de bas handicap (8 ou moins), ainsi que 200 scores trou par trou sur les cartes de golfeurs ayant un handicap plus élevé (on suggère environ 15 à 20 coups de plus que le handicap moyen du groupe précédent). On calcule le score moyen sur chaque trou pour chacun des deux groupes, puis on établit un classement de 1 à 18 où le trou no 1 est celui qui montre la plus grande différence entre les scores moyens des deux groupes, jusqu’au trou no 18 où la différence est la plus petite. Il existe une autre variante où les scores sont comparés à la normale pour chaque trou, mais pour plus de simplicité, tenonsnous en à la méthode principale. On peut ensuite retoucher les résultats pour s’assurer, entre autres, que le trou classé no 1 soit celui où un coup alloué serait le plus utile dans un match entre golfeurs aux handicap semblables, et aussi pour assigner les coups chiffrés impairs sur le premier neuf d’un parcours et les coups pairs sur le neuf de retour. Pour de plus amples détails, veuillez consulter la Section 17-2a dans le Manuel de handicap de Golf Canada.
La difficulté d’un trou joue évidemment un rôle, mais l’objectif principal de la répartition des coups est d’allouer des coups au golfeur ayant le plus haut handicap là où celui-ci en aura le plus besoin pour égaliser le trou dans un match contre un joueur au bas handicap. La difficulté de réussir la normale sur un trou n’est pas nécessairement un critère justifiant l’allocation d’un coup. Plus vous en saurez sur le sujet, mieux vous comprendrez la logique de cette affirmation. Nous recommandons aussi d’éviter d’attribuer les premiers coups de handicap à la fin de chaque neuf, de façon à permettre aux joueurs qui en bénéficient de les utiliser avant que le match soit déjà décidé. Dans le même ordre d’idée, il faudrait éviter d’attribuer les chiffres les plus bas au premier et au deuxième trou, au cas où une éliminatoire trou par trou s’avérait nécessaire pour départager une égalité.
MÉTHODE DE RÉGRESSION
La méthode de régression exige de recueillir et d’analyser au moins 400 scores bruts de joueurs représentatifs de tous les niveaux de handicap, à partir des jalons les plus souvent utilisés au club. Le score et le handicap du joueur sont utilisés sur chaque trou pour établir le classement final des trous. Cette méthode utilise une fonction mathématique complexe qui est illustrée à la section 17-2b du Manuel de handicap.
Est-ce qu’un club devrait réviser l’ordre de répartition des coups inscrit sur la carte de scores et le modifier au besoin? Si votre club n’a pas utilisé l’une de deux méthodes décrites plus haut au cours des dix dernières années, ou si des changements importants ont été apportés au parcours, nous vous recommandons de procéder selon les méthodes suggérées. Comment faire? Le Centre de scores de Golf Canada peut vous être utile à cet égard. Si vous voulez faire l’évaluation de vos données, vous pouvez faire exécuter un programme qui va générer automatiquement les résultats. Le hic est que vous devez inscrire les scores trou par trou afin de permettre au programme de s’accomplir, ce qui vous oblige à recueillir les scores de vos membres tout au long de la saison. Contactez Golf Canada ou votre Association provinciale de golf pour obtenir les modèles de feuille de calcul à utiliser pour effectuer votre analyse.
Nul besoin de se rendre malade ni de s’arracher les cheveux au sujet des coups alloués. Les discussions sont inévitables, mais certainement plus cordiales quand on connaît bien le processus.
Pas de quoi se rendre malade
Cet article a été publié dans l’édition d’avril 2015 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche. |
Un début prometteur
Golf Canada a tenu son premier Atelier sur les règles et l’administration des tournois le week-end dernier à Toronto. Soixante personnes ont participé à ce séminaire de quatre jours qui a abordé les sujets les plus divers, de la préparation des parcours aux scénarios des règles en passant par le statut d’amateur. Plusieurs conférenciers invités renommés ont rehaussé de leur présence ce séminaire.
Grant Moir, directeur des règles du golf au Royal and Ancient, a partagé son expertise avec les participants. Ceux-ci ont tiré profit de sa rare compétence en matière de règles ainsi que de sa vaste expérience des championnats professionnels et amateurs d’élite.
Mark Dusbabek, officiel du PGA TOUR et délégué à l’Omnium canadien RBC, a proposé plusieurs histoires et scénarios tirés du PGA TOUR. Il a aussi donné un cours très apprécié sur l’allégement dans le cas d’obstructions inamovibles temporaires.
Dale Jackson, président du Comité des règles de Golf Canada, et Jack MacDonald, ex-président du même comité, ont utilisé leurs nombreuses années d’expérience pour offrir aux participants des points de vue uniques sur l’arbitrage.
Barbara Allan, présidente du Comité des compétitions amateurs de Golf Canada, a fait état des meilleures pratiques pour les préposés aux départs et aux scores. Adam Helmer, directeur des règles, des compétitions et du statut d’amateur à Golf Canada, a coordonné et dirigé plusieurs sessions du séminaire.
Bill Paul, directeur en chef des championnats à Golf Canada, a partagé sa vision de l’Omnium canadien RBC. Jeff Thompson, directeur en chef du sport à Golf Canada, a fait un exposé sur Équipe Canada et la deuxième version du Guide du Développement à long terme du joueur de Golf Canada.
Le succès d’un séminaire repose certes sur la qualité des présentateurs, mais aussi sur l’attention et la concentration des participants. Ceux du week-end dernier ont démontré que les tournois de notre pays étaient entre bonnes mains. Golf Canada les remercie ainsi que les instructeurs. Avec des guides si passionnés et compétents, le sport du golf ne peut que progresser.
L’enseignement des règles du golf du point de vue d’un instructeur
Pour certains, l’enseignement est le plus noble des métiers. Après avoir acquis des connaissances, il importe de les transmettre pour le bien d’autrui, mais aussi pour assurer leur propagation et leur multiplication.
Le week-end dernier, on m’a demandé d’assumer le rôle de l’expert en matière de règles du golf à l’occasion d’un séminaire de Golf Canada sur les règles du golf. Au Point Grey Golf and Country Club de Vancouver, j’ai eu l’honneur de partager mes connaissances en compagnie du président du Comité des règles, Dale Jackson, et de deux membres du Comité du statut d’amateur, Susan White et Dan Sabourin. Voilà une responsabilité que nous ne prenons pas à la légère.
Certes, il y a beaucoup à apprendre pour mieux comprendre ce sport que nous chérissons tous, mais transmettre ses connaissances est une autre paire de manches. Nous sommes confrontés au problème inhérent à l’enseignement, toutes matières confondues : quelle est la meilleure méthode pour faciliter l’apprentissage de vos élèves? Que puis-je faire de plus pour livrer un message clair et net? Tel est le défi de l’enseignement. Vous pouvez passer des heures à disserter, jeux de rôles et diagrammes à l’appui, mais en fin de compte c’est la performance de l’élève qui détermine la qualité du maître. De ce point de vue, je sais que je peux faire mieux.
Je veux que chacun de mes élèves passe son examen haut la main. Je veux qu’ils excellent et qu’un jour, ils me côtoient sur le podium pour transmettre à leur tour leurs connaissances. J’espère seulement m’améliorer à chaque séminaire, à chaque leçon, pour que mes élèves comprennent mieux les règles du golf et se souviennent de la bonne décision à rendre dans telle ou telle situation.
Quatre autres séminaires auront lieu cette saison, et je serai à la barre de trois d’entre eux. À Toronto, du 16 au 19 avril, il sera question de règles et de la gestion d’un tournoi. À Regina, aura lieu du 23 au 26 avril, un séminaire sur le Niveau 4 des règles du golf où je serai accompagné de Mary Beth McKenna, Jack McDonald et Brian Lee. Enfin, je dirigerai un dernier séminaire à Halifax, du 30 avril au 3 mai. Le séminaire de Montréal, du 23 au 26 avril, sera donné par deux experts aguerris, Jacques Nols et Diane Barabé.
Il est encore temps de vous inscrire. Vous trouverez de plus amples renseignements ici. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à apprendre que moi à enseigner.
Quoi de neuf dans la saison des championnats 2015?
Chaque année, des milliers de concurrents canadiens et étrangers participent aux championnats de Golf Canada : championnats Premiers élans CN, championnats nationaux amateurs, Circuit canadien féminin, Championnat mondial junior féminin, Championnat du PGA TOUR Canada présenté par la Financière Liberté 55 et les deux championnats nationaux ouverts du Canada, l’Omnium canadien RBC et l’Omnium féminin Canadien Pacifique.
Nous nous efforçons de présenter des tournois « premiers de classe », et c’est pourquoi notre personnel et nos bénévoles cherchent continuellement à améliorer nos championnats afin de rehausser l’expérience des participants et participantes. En 2015, des changements seront apportés à nos championnats féminins ainsi qu’à d’autres compétitions.
Championnats nationaux féminins
Notre personnel et le Comité des compétitions amateurs sont heureux d’annoncer des modifications à nos championnats féminins. Traditionnellement, les compétitions des divisions mid-amateur et mid-maître avaient lieu dans le cadre du Championnat canadien amateur féminin. Dorénavant, elles se dérouleront à l’occasion du Championnat canadien sénior féminin qui cette année aura lieu au Sawmill Creek Golf & Country Club, du 25 au 28 août, à Camlachie, en Ontario. Nous encourageons vivement les concurrentes des divisions mid-amateur et mid-maître à participer quand même au Championnat canadien amateur féminin, mais nous estimons que ce changement favorisera la participation d’un plus grand nombre de golfeuses de ces deux catégories. Pour en savoir plus sur les compétitions mid-amateur et sénior, consultez le formulaire d’inscription ici.
Championnat mondial junior féminin
Alors que le golf féminin est en essor à l’échelle mondiale, Golf Canada a eu l’honneur d’accueillir le tout premier Championnat mondial junior féminin en septembre 2014. L’édition 2015 aura lieu du 20 au 25 septembre au Marshes Golf Club, dans la capitale du pays. Voilà un excellent parcours, doté d’installations de première classe. De plus, il sera facile de s’héberger à proximité du club. Le tournoi se déroulera donc dans une ambiance digne d’un championnat du monde. On trouvera ici tous les détails sur le Championnat mondial junior féminin.
Circuit canadien féminin
Le Circuit canadien féminin entamera sa 14e saison. En plus d’être une plateforme compétitive pour les professionnels et les amateurs d’élite du Canada et de l’étranger, ce circuit offre des laissez-passer pour l’Omnium féminin Canadien Pacifique. Le Glencoe Golf & Country Club (parcours Meadows) de Calgary accueillera le premier tournoi du 25 au 27 mai. La deuxième étape aura lieu début juillet dans la région d’Ottawa. Finalement, le Championnat féminin de la PGA du Canada constituera le tournoi de clôture, du 20 au 22 juillet, au Burlington Golf & Country Club (Burlington, ON). Professionnels et amateurs peuvent s’inscrire au Circuit canadien féminin sur notre calendrier des compétitions.
Championnat du PGA TOUR Canada présenté par la Financière Liberté 55
Golf Canada et le Circuit de la PGA Canada présentent en partenariat depuis trois ans le tournoi de clôture de ce circuit. Cette année, le Championnat du Circuit PGA Canada présenté par la Financière Liberté 55 sera disputé au Highland Country Club (London, ON). Ce parcours classique de 6 600 verges, à normale 70, a été dessiné par Stanley Thompson. Situé au cœur de London et inauguré en 1922, c’est l’un des plus prestigieux clubs privés de la région. Organisé par Golf Canada, le Championnat du Circuit PGA Canada présenté par la Financière Liberté 55 permettra à cinq joueurs d’obtenir leur carte de membre du Circuit Web.com. Pour en savoir plus sur ce championnat, cliquez ici.
Les inscriptions sont ouvertes pour tous les tournois. On peut le faire par le truchement du calendrier des compétitions de Golf Canada. Les bénévoles peuvent s’inscrire de la même façon ou en passant par le club hôte du tournoi qui les intéresse.
Un as dans votre manche : quand le trou d’un coup est-il valide?
L’année golfique 2015 s’est jusqu’ici avérée palpitante. Plusieurs golfeurs et golfeuses ont remporté leur tout premier tournoi aux plus hauts niveaux, une nouvelle rafraîchissante en soi, et un mouvement jeunesse s’est manifesté sur les deux grands circuits, PGA TOUR et LPGA. Pourtant, à mon humble opinion, cette vague de nouveaux champions a été éclipsée par l’abondance de trous d’un coup. Le week-end dernier, lors du Championnat Valspar, Jonathan Byrd a ajouté son nom à une liste déjà bien fournie. Vétérans de la PGA (on trouvera la liste complète ici), pros de la LPGA, as sur des normales 3, as sur des normales 4… et même un entraîneur de la NCAA réussissant deux as en trois trous!
La semaine dernière, Carol Robertson, entraîneur à Virginia Tech, a en effet réussi deux as sur deux normales 3 qui étaient séparées par une normale 4. Les possibilités de réaliser cet exploit seraient de 1 sur 67 millions. Cliquez ici pour tous les détails (article de Golf Digest).
Quelles sont les possibilités de réussir un trou d’un coup, demanderez-vous? Pour un golfeur moyen, elles seraient de 1 sur 12 500 et pour un professionnel de circuit de 1 sur 2500. Pour consulter la liste complète des possibilités de réussir un as, voir l’article de Golf Digest ici.
Sachez que les règles du golf sont muettes sur la validité d’un trou d’un coup. Il incombe au Comité des règles de déterminer si l’as est valide. Golf Canada recommande qu’un trou d’un coup soit considéré comme valide dans les conditions suivantes :
- L’as doit être réussi dans une partie d’au moins neuf trous; cependant, un trou d’un coup réussi durant un match qui se termine avant la fin prévue de la partie devrait être déclaré valide.
- Le joueur doit jouer une seule balle; un as réussi dans une partie d’exercice où le joueur utilise deux balles ou plus ne devrait pas être acceptable.
- L’as doit être attesté par quelqu’un que le comité juge acceptable;
- L’as est acceptable même si le tertre et/ou le vert est temporaire et que le Comité n’a pas précisément délimité l’aire de départ avec des jalons de départ; la longueur du trou devrait figurer sur tout certificat d’attestation.
- L’as est valide s’il est réussi dans une compétition « scramble » joué selon la formule suivante : une équipe comprend quatre joueurs; chaque membre de l’équipe exécute un coup de départ, et le meilleur est retenu; chaque membre de l’équipe joue un deuxième coup depuis l’emplacement du meilleur coup de départ, et ainsi de suite.
Voilà, vous êtes maintenant au courant des possibilités d’effectuer un trou d’un coup et des recommandations validant ce haut fait. Bonne chance cette saison et puissiez-vous ajouter votre nom à la liste des auteurs de ce coup de rêve.
Apprivoiser les règles
La semaine dernière, j’ai eu le privilège, en compagnie de ma collègue Justine Decock, d’assister à un atelier sur les règles du golf de la PGA of America et de la United States Golf Association, au St. Louis Marriott West de St. Louis, au Missouri.
Durant cet atelier de quatre jours, les trois premiers jours ont été consacrés à des séminaires avec présentations et explications détaillées de chaque règle du golf. A suivi un examen de 100 questions à choix multiples (50 questions sans documentation, 50 avec documentation).
Pour chaque séminaire, deux instructeurs représentaient la USGA et la PGA. J’ai eu la chance d’avoir comme guides deux grands experts, Bernie Loehr et Jesse Barge. Loehr est le directeur des règles et du statut d’amateur de la USGA. Il a siégé au Comité conjoint des règles et a été officiel de nombreux championnats importants, comme l’Omnium des États-Unis, le Championnat de la PGA et l’Omnium canadien. Jesse Barge, maître professionnel de la PGA, est professionnel en chef au Links of Kokopelli, en Illinois. Jesse a été officiel du Championnat de la PGA à 14 reprises et du Tournoi des Maîtres à deux occasions. Vu leur feuille de route, moi, le « petit nouveau », je n’aurais pu être entre meilleures mains.
Bernie et Jesse ont rendu l’apprentissage des règles accessible à tous, quel que soit leur niveau d’expérience. Comme je n’étudie les règles du golf que depuis un an, j’ai apprécié qu’ils expliquent une règle ou une décision à la lumière de leurs propres expériences. Le séminaire terminé, je comprenais finalement ce que cachaient des termes comme « balle substituée », « mauvaise balle » et « mauvais endroit ». Grâce à Bernie et Jesse, je n’oublierai jamais la signification de « petit objet » ou de « laisser tomber de nouveau » la balle.
Justine et moi nous sommes fait un ami en la personne de Woody Johnson, l’un des quelque 50 participants à l’atelier. Dès qu’il a appris que nous étions canadiens, notre conversation a quitté le domaine des règles du golf pour aborder celui du hockey. Il a été particulièrement question du match entre les Blues de St. Louis et les Bruins de Boston qui avaient lieu ce vendredi soir au Scottrade Centre. Woody a appelé son bon ami Jerry Scull qui nous a invités, Justine et moi, ainsi qu’une dizaine d’autres, à assister au match dans une loge. Merci encore une fois!
Le reste du voyage a été formidable. Justine et moi avons fait 20 minutes de route jusqu’à St. Charles où elle m’a fait faire la tournée des endroits qu’elle fréquentait à l’époque de ses études à l’Université Lindenwood. Les gens de St. Louis ont été très affables et m’ont tout de suite fait sentir à l’aise.
L’atelier s’est terminé par l’examen. Je dois dire que ces trois heures et demie ont passé très vite. Je suis fier de ma note (79 sur 100), d’autant plus que c’était mon premier atelier. J’ai vécu une expérience extrêmement instructive. Même si vous ne faites qu’entreprendre votre formation aux règles du golf, sachez que l’atelier de la PGA/USGA est ouvert à quiconque désire approfondir ses connaissances des règles du golf, sans conditions préalables. Les endroits où ont lieu les ateliers sont habituellement confirmés au début de l’automne, avant l’ouverture de l’inscription, en octobre.
Dans l’ensemble, ce fut une expérience inoubliable. J’espère assister à un autre séminaire et revoir bientôt mes amis Woody et Jerry.
Un voyage mémorable dans le berceau du golf
Ce que l’on dit de St Andrews est vrai : c’est bel et bien le berceau du golf. Traverser à pied cette petite ville d’Écosse, passer devant le pavillon et franchir le Swilcan Bridge procure une sensation incomparable. Le battage autour du berceau du golf est énorme – et tout à fait justifié. J’ai eu la chance d’en être le témoin en assistant au séminaire du Royal and Ancient Golf Club pour les officiels et les administrateurs de tournoi avec notre vice-président, Roland Deveau. À titre de représentants de Golf Canada, nous avons pu visiterla Mecque du golf.
En leur qualité d’organismes de régie du golf à l’échelle mondiale, le R&A et la USGA collaborent pour assurer l’essor du golf, préserver ses riches traditions et enseigner ses règles. C’est un mardi après-midi qu’a commencé le séminaire de quatre jours alors que les 95 délégués ont pu faire connaissance. Nous avions beau venir de toutes les régions du globe, notre passion commune pour le golf et ses règles nous a permis de nouer rapidement des liens.
Le lendemain, l’examen de Niveau 3 a accaparé notre attention pendant deux heures et demie après un petit déjeuner très matinal et des vérifications de dernière minute. Cet examen en cinq parties s’est déroulé à la vitesse de l’éclair après d’innombrables heures d’étude et de révision. Fascinante compression temporelle…
Cette épreuve à la fois effrayante et exaltante terminée, nous avons pu nous concentrer sur le reste du séminaire. L’après-midi du deuxième jour portait sur les conditions de réussite d’un championnat. Le succès d’un championnat est imputable en bonne partie au dévouement d’une brigade de bénévoles – et il était évident que ce séminaire réunissait des passionnés. Je n’en reviens pas de l’enthousiasme de l’équipe d’officiels des règles et de préposés aux départs et aux scores que Golf Canada délègue à ses championnats amateurs. Roland Deveau, un Néo-Écossais, est un bénévole de cette trempe.
Il fut question en ce mercredi après-midi du statut d’amateur et de ce sujet brûlant d’actualité qu’est le rythme de jeu. Toutes les associations cherchent des moyens de résoudre cette énigme, et il était intéressant d’entendre les divers points de vue. Les informations du R&A ont été positivement accueillies, mais une question se pose encore : comment pouvons-nous faire plus? La politique de point de contrôle mise de l’avant par Golf Canada a été plutôt bien reçue, et j’ai appris avec joie que l’Association suisse de golf l’appliquait dans certains de ses tournois. Ensuite, les délégués ont abordé la question de la visibilité et de la reconnaissance du golf à l’approche de sa réintégration dans le programme olympique. Je n’ai pu m’empêcher de penser à la façon dont le Canada défendrait son titre…
Le jeudi fut la journée des règles du golf. Andy McPhee, arbitre en chef du Circuit européen, a entretenu l’auditoire de « l’art de l’arbitrage ». Andrew Coltart, un ancien du Circuit européen, a quant à lui fourni le point de vue du golfeur. Échanger des idées et discuter, c’est bien, mais les jeux de rôle, c’est encore mieux. C’est ainsi que l’on a proposé à chaque délégué trois décisions sur les règles. Les délégués jouaient le rôle d’un officiel des règles tandis que le personnel du R&A jouait celui d’un joueur. Les décisions touchaient aussi bien les verts que les obstacles et les obstructions temporaires inamovibles. Nous avions beau être à l’intérieur, le personnel a reconstruit les scènes avec grand réalisme, comme en témoignaient une authentique fosse de sable et même une tour de télévision. Ce fut une expérience très éprouvante pour les nerfs que d’avoir à prendre une décision devant quelques-unes des plus grandes autorités mondiales en matière de règles, mais, en revanche, toute bonne décision aura été bénéfique pour la confiance en soi.
Le dernier jour du séminaire a été consacré à la tâche difficile de prendre des décisions sur des questions en lien avec l’équipement. On nous a remis un certain nombre de bâtons et de scénarios, et c’est en groupe que nous avons pris les décisions. Nous avons assisté à une présentation sur le marquage du parcours et le développement des règles locales d’une compétition. Fait saillant de la journée : des discussions vidéo d’incidents qui se sont produits sur le Circuit PGA TOUR, le Circuit européen et le Circuit de la LPGA. Le séminaire s’est terminé de façon parfaite, soit par un dîner au pavillon si riche en histoire du R&A.
Il faut dire que le R&A continue d’écrire de nouveaux chapitres de sa longue histoire. Pour la première fois en 260 ans, les femmes peuvent devenir membres du club. Afin de renforcer encore davantage nos liens avec le R&A, Diane Dunlop-Hébert, ex-présidente de Golf Québec et de Golf Canada, est devenue l’un des premiers membres féminins du club.
Cette occasion m’a permis de vivre une expérience des plus mémorables. Jamais je n’oublierai ce dîner en compagnie de délégués d’autres pays dans la bibliothèque du pavillon, que présidait Grant Moir, directeur des règles du R&A. Je garderai un souvenir indélébile de ma visite du bureau de Peter Dawson, chef de la direction. Ma présence à ce séminaire me rendra encore plus apte à assumer mes responsabilités de directrice de tournoi, et il va de soi que je serai à jamais reconnaissante de l’occasion qui m’a été offerte.
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Justine Decock est coordonnatrice des règles et des compétitions à Golf Canada.