Les meneurs Titleist de la semaine de Golf Canada
PGA TOUR
Nick Taylor a coché sa balle à partir de 60 pieds pour inscrire un aigle sur son dernier trou en jeu réglementaire, puis il a réussi un roulé de trois pieds pour l’oiselet sur le deuxième trou de prolongation pour défaire Nico Echavarria et remporter l’Omnium Sony à Hawaii. Il s’agit de son cinquième gain en carrière, les trois derniers ayant tous été réalisés en prolongation, comme ce quatrième trou supplémentaire mémorable où son coup roulé de 70 pieds pour l’aigle lui a donné la victoire à l’Omnium canadien RBC 2023. Les cinq victoires de Taylor le placent au deuxième rang du palmarès des meilleurs golfeurs masculins canadiens de tous les temps, derrière George Knudson (8) et Mike Weir (8). Taylor est le cinquième joueur en six ans à avoir remporté ce tournoi en revenant de l’arrière au dernier jour. Mais le plus important est l’invitation au Tournoi des Maîtres que lui vaut cette victoire, en plus d’une exemption sur le Circuit PGA TOUR jusqu’en 2027. Taylor était à deux coups de la tête du tableau après avoir raté deux roulés de quatre pieds consécutifs sur les trois 15 et 16, avant de réussir son exploit au dernier trou. Son coup d’approche au 18e vert s’est arrêté au pied de la tribune des spectateurs et, après avoir obtenu un allègement, il a coché sa balle à partir de la lisière du vert, à 60 pieds, pour la faire tomber au centre de la coupe. Taylor a ensuite réussi un roulé de 10 pieds pour l’oiselet sur le premier trou de prolongation et Echavarria a aussi inscrit un oiselet, obligeant la tenue d’un deuxième trou supplémentaire. Jouant son approche à partir de la fosse d’allée, Taylor a frappé sa balle à 46 pieds du trou, mais son angle d’attaque était presque parfait et la balle s’est arrêtée à trois pieds de la coupe pour lui permettre d’inscrire un oiselet facile. Derrière Echavarria, Stephan Jaeger et J.J. Spaun se sont partagé le troisième rang. Tous deux semblaient capables de décrocher la victoire jusqu’à ce que Jaeger écope d’un boguey au 16e trou et que Spaun fasse de même au 17e. …Adam Svensson a obtenu le même résultat que l’année dernière à l’Omnium Sony. …Corey Conners est tombé sous le couperet pour la première fois depuis juin 2023 (Omnium des États-Unis), mettant fin à sa séquence de 32 départs sans échec au couperet.
POS | SCORES | TOTAL | |
1 | Nick Taylor | 66-68-65-65 | -16 |
É30 | Adam Svensson | 70-65-69-67 | -9 |
É45 | Taylor Pendrith | 69-66-69-69 | -7 |
É59 | Adam Hadwin | 65-71-69-70 | -5 |
69 | Ben Silverman | 69-68-71-68 | -3 |
MC | Corey Conners | 72-67 | |
MC | Mackenzie Hughes | 73-75 |
PROCHAIN ÉVÈNEMENT : The American Express (16 jan.)
CANADIEN INSCRITS : Adam Hadwin, Mackenzie Hughes, Ben Silverman, Adam Svensson, Nick Taylor
Omnium Sony: le Canadien Nick Taylor bat Nico Echavarria en prolongation
Le Britanno-Colombien Nick Taylor a défait le Colombien Nico Echavarria en prolongation à l’Omnium Sony, dimanche.
Le golfeur d’Abbotsford a triomphé avec un roulé de trois pieds, au deuxième trou additionnel.
Taylor a gagné l’Omnium canadien de 2023 au quatrième trou de prolongation au club Oakdale, à Toronto. Ce gain à domicile a été acquis à l’aide d’un roulé de 70 pieds, pour un aigle.
Après 72 trous dimanche, lui et Echavarria étaient dans l’impasse à 264 (moins 16), ayant chacun joué 65.
Taylor a prolongé le suspense grâce à un aigle au 18e trou – il a envoyé dans la coupe un coup d’approche de 60 pieds. À ce même trou, Echavarria a excellé à partir d’une fosse de sable.
Le premier trou de prolongation s’est conclu avec un oiselet de chaque côté.
Lors du deuxième, Taylor a réédité, tandis qu’Echavarria a dû se contenter d’une normale.
«Je suis encore un peu sous le choc de cette conclusion», a dit Taylor, avec le sourire.
Taylor a surmonté deux coups manqués alors qu’il avait des occasions d’oiselets de courtes distances, tard dans la ronde.
Taylor obtenait une cinquième victoire en carrière, dont les trois dernières en prolongation.
J.J. Spaun (68) et Stephan Jaeger (67) ont terminé à moins 15.
Corey Conners veut poursuivre son ascension au classement mondial de la PGA
C’est rare que Corey Conners soit emballé après avoir terminé à 11 coups de l’éventuel vainqueur d’un tournoi du circuit de la PGA.
Toutefois, au tournoi ‘The Sentry’, le premier de la campagne sur le circuit de la PGA, aucun golfeur n’arrivait à la cheville d’Hideki Matsuyama. Le Japonais a établi un record en terminant un tournoi de 72 trous avec un pointage cumulatif de 257 (moins-35), et la cinquième place de Conners lui a permis d’enregistrer son meilleur résultat depuis son triomphe à l’Omnium Valero du Texas en 2023.
Conners, de Listowel, en Ontario, a terminé le tournoi présenté à Maui au premier rang sur les verts, un résultat impressionnant qu’il attribue à son travail acharné dans cette phase du jeu.
Malgré son pointage final, Conners était carrément emballé de son résultat en lever de rideau de la saison 2025.
«J’étais loin d’être au niveau d’Hideki — et j’avais l’une des meilleures places pour l’observer dimanche —, mais je suis tout de même satisfait de ma semaine. J’ai connu un bon début de saison, je me suis placé en position de pouvoir gagner. Hideki a éventuellement été imbattable, mais j’en tire des éléments très positifs», a noté Conners en entretien téléphonique d’Honolulu, où se déroulera cette semaine l’Omnium Sony.
Si un aspect du jeu de Conners lui a fait défaut depuis cinq ans, c’est bien celui sur les verts.
Il s’est classé au 128e rang du circuit de la PGA pour ses coups roulés effectués au cours des deux dernières campagnes. Il s’est hissé dans le top-50 dans la deuxième moitié de la saison 2024. La semaine dernière? Il était le meilleur golfeur sur les verts.
Conners s’est dit satisfait de constater que ses coups roulés disparaissaient souvent au fond de la coupe en début de tournoi. Et même ceux qu’il a ratés finissaient très près de l’objectif.
«C’est un aspect sur lequel je me concentre beaucoup depuis quelques années, et en particulier depuis six mois. C’est un aspect du jeu qui a un gros impact sur le pointage final, a expliqué Conners. J’ai commencé la semaine la tête libre, puis j’ai commencé à prendre des notes, rien de trop technique, par rapport aux leçons que j’ai apprises pendant la saison morte sur les verts. Ce sont quelques éléments clés sur lesquels je me suis fié, et ç’a rapporté des dividendes.»
Conners a entamé la saison 2025 en tant que meilleur golfeur canadien au monde, et il a gagné sept rangs au classement mondial en vertu de son top-5 enregistré dimanche. Il pointe maintenant au 33e échelon.
L’Ontarien tentera de poursuivre sa lancée cette semaine à l’Omnium Sony, où six autres golfeurs canadiens sont inscrits.
Adam Hadwin et Nick Taylor, d’Abbotsford, en C.-B., et Taylor Pendrith, de Richmond Hill, en Ontario, ont fait le court voyage entre les îles hawaiiennes de Maui et Oahu, tandis que Mackenzie Hughes, de Dundas, en Ontario, et Ben Silverman, de Thornhill, en Ontario, effectueront leur premier départ de la saison sur le circuit de la PGA.
La Bottine… Retour De La PGA Et Rappel De Ce Que Vous Avez Peut-Être Manqué Pendant Le Temps Des Fêtes
Les assiettes de dinde et de tourtière ne sont peut-être pas tout à fait desservies avec en musique de fond les chansons de la Bottine qui n’a pas encore rangé ses violons, mais voilà que le golf entreprend déjà sa nouvelle année.
Dès cette semaine pour nous aider à oublier l’hiver en yoyo que nous connaissons, place au premier événement en 2025 avec la présentation du tournoi The Sentry dans le décor enchanteur de Maui à Hawaii.
Historiquement, The Sentry était connu sous le nom du tournoi des Champions, car il réunissait les gagnants de l’année précédente de la PGA.
Cette année, 31 se sont qualifiés de cette façon, dont 15 qui en étaient à une première victoire sur le circuit.
La sélection a été augmentée avec l’ajout des 50 premiers au classement FedEx, ce qui a porté le contingent à 60 partants à ce rendez-vous doté d’une bourse de 20 millions de dollars.
De ce nombre, la représentation canadienne y est en force avec Nick Taylor et Taylor Pendrith. Ils ont obtenu leur ticket en raison de leur victoire respective à Phoenix et au Byron Nelson (Dallas).
Corey Conners (32e) et Adam Hadwin (47e) sont présents en raison de leur classement.
La délégation canadienne aurait pu être de cinq, puisque Mackenzie Hughes (52e) a raté son carton d’invitation que par deux rangs.
Petit jeu-questionnaire concernant ce tournoi.
Savez-vous quel Canadien, qui a un lien avec le Québec, a déjà remporté le tournoi des Champions?
Est-ce Stan Leonard? Taylor Pendrith? Ou Dave Barr?
La réponse suit.
LE NUMÉRO UN SUR LE CARREAU
Pourtant inscrit au The Sentry, Scottie Scheffler n’a pas effectué le déplacement vers Maui.
Dans les nouvelles que vous auriez pu rater dans le temps des Fêtes, sachez que le numéro un mondial a subi un accident dans sa cuisine!
Il s’est coupé à la main avec un verre cassé et il a fallu qu`il subisse une opération à la paume.
Même si sa prochaine sortie était prévue au tournoi American Express (à Palm Springs) à compter du 16 janvier, il vaut mieux attendre pour confirmer son retour.
CE QU’IL FAUT AUSSI SAVOIR…
Les golfeurs de la PGA entreprennent leur saison sur le parcours Plantation-Kapalua d’une normale 73, car il n’a que trois normales trois… En raison du décalage de cinq heures, le tournoi est présenté aux heures de grande écoute en soirée à Golf Channel. Il en sera de même la semaine prochaine à Honolulu lorsque la PGA restera sur l’île pour son deuxième rendez-vous… Il n’existe pas d’élimination après deux rondes au tournoi The Sentry… Gagnant du prix «Leaderc » de la PGA d’Hawaii, le professionnel québécois Clause Brousseau est directeur de l’Académie Wailea juste à côté.
RÉPONSE À LA QUESTION
En 1958, Stan Leonard a enlevé la palme du tournoi des Champions, exploit qui n’a pas été répété par un Canadien depuis. Il avait terminé un coup devant Billy Casper.
Bien qu`il était de la Colombie-Britannique, Leonard avait des liens avec le golf québécois, puisqu`il avait été associé au club Lachute à la fin des années 1950.
À l’époque, l’industriel Gilbert Ayers, propriétaire du site de 36 trous, l’avait embauché à titre d’ambassadeur.
MERCI ROGER FORTIN
En ce qui concerne l’information québécoise maintenant, notons que Roger Fortin a annoncé qu’il cédait ses parts du club Vieux-Village de Bromont, à son associé et ami, le professionnel Marc Hurtubise.
Ce qui est absolument normal étant donné qu’il est fondateur-bâtisseur.
Roger Fortin évoque « un petit pincement au cœur ».
Sa liste de remerciements envers ceux qui l’ont soutenu est presque aussi longue qu`une normale cinq, ce qui s’explique bien après 32 ans.
CONFIRMÉ EN 2025
Le championnat féminin junior du Canada aura lieu à Sainte-Marie en Beauce 13 au 16 août.
TOUT UN CADEAU!
Dans les cadeaux d’exception offerts à Noël, il faut aller voir du côté des Eagles de Philadelphie de la NFL!
Le quart Jalen Hurts et le porteur de ballon Saquon Barkley ont tellement apprécié le travail de leurs joueurs de ligne offensive qu’ils ont offert à chacun d’entre eux une voiturette motorisée de golf personnalisée avec leur nom et leur numéro.
Ils n`ont bien sûr pas oublié de faire inscrire: BONNE ANNÉE !
30 –
Qui de la PGA ou du LIV GOLF l’emportera, Maude-Aimée, des larmes ou des rires, Québec, capitale du virtuel et autres nouvelles
Comme conclusion des retransmissions du golf en direct à la télévision pour 2024, l’affiche est prometteuse cette semaine.
Mario Brisebois | Au19e.ca
Collaboration spéciale
En bon père de famille, Tiger Woods effectue, en fin de semaine, son premier retour au jeu depuis le British Open, en juillet dernier, lors du toujours sympathique rendez-vous « parents-enfants » à Orlando, de même que sur RDS et NBC.
Très compétitif en ne retenant pas des voisins, n’est-ce pas, fiston Charlie devait être intense pour que le paternel sorte finalement ses bâtons lors d’un sixième événement.
Mais avant et aussitôt que mardi, place à The Showdown, fabriqué spécifiquement pour la télé américaine TNT-TBS.
Les critiques ne sont pas toujours élogieuses pour ce genre de présentation, et avec raison.
Il n’est pas facile de renouveler la formule.
Les promoteurs nous ont même imposé Tom Brady et Aaron Rodgers pendant 18 trous pour leur notoriété. Double boguey !
Le message des amateurs a non seulement été passé, mais fort bien compris et, plus important encore, mis en application.
Cette semaine, à Las Vegas, Scottie Scheffler et Rory McIlroy sont en duo pour faire face à Bryson DeChambeau et Brooks Koepka. Oui, ce sera donc un duel « PGA TOUR contre LIV GOLF » pour l’orgueil au-delà de l’argent, delà l’intérêt accru.
Quel est votre choix pour l’emporter?
BIRDIE DE LA SEMAINE, DU MOIS ET DE LA… SAISON À LA FOIS
Personne n’approche Maude-Aimée LeBlanc (voir le compte-rendu ailleurs sur le site) pour avoir confirmé sur la coche sa permanence à la LPGA en 2025 avec grand brio (68 en ronde finale malgré tout le stress dans une situation de non-retour), la semaine dernière, en Alabama (Mobile). C’est d’autant plus méritoire à 35 ans !
SAVIEZ-VOUS AUSSI QUE?
« Ça été une année difficile avec beaucoup de changements, de larmes et de frustrations. C’est donc bien de terminer sur une note positive avec les changements qui rapportent finalement », écrit Maude-Aimée sur son réseau social.
Avec générosité, elle prend le temps de partager ses succès avec son entourage.
« Merci de l’aide qui m’a permis de rester saine d’esprit », ajoute Maude-Aimée avec reconnaissance.
LA POPULARITÉ… AU VIRTUEL
VGolf à Québec, V pour se targuer d’offrir le plus vaste complexe de golf à l’intérieur en Amérique dans le domaine.
Des investissements de 800 000$ font que l’endroit passe maintenant à 15 000 pieds carrés avec mezzanine et l’ajout de six simulateurs électroniques, portant le nombre à 20 avec une sélection allant jusqu’à 1000 parcours, dont les plus célèbres.
PAYANT, LE GOLF…
Dans la catégorie « Pour qui la facture des cadeaux de Noël représente zéro souci », inscrivez le nom de Nelly Korda.
La numéro un de l’année à la LPGA a enregistré des gains de 14,4 millions $ répartis ainsi: 4,4 millions de dollars pour ses sept victoires et 10 autres millions en commandites.
Selon Forbes, elle se situe deuxième derrière la jeune joueuse de tennis, CoCo Gauf, avec 30,4 millions $ encaissés, et devant la gymnaste, Simone Biles, et la basketteuse, Caitlin Clak, avec 11 millions $ chacune.
RAPPEL
Ne pas oublier, aux Fêtes, notre rétrospective 2025 en format quiz avant la fermeture du site pour trois semaines.
TRÈS GRANDE NOUVELLE
Si vous ne le saviez pas, c’est cette semaine (le 21) que les journées commencent à allonger, comme quoi il y a de l’espoir!
Des participants autochtones de First Tee – Premier départ brillent comme porte-drapeaux à la Cérémonie d’ouverture de la Coupe des Présidents
Le père de Rahontsá:waks Albany avait déjà prévu d’emmener son fils pour assister aux matchs d’ouverture de la Coupe des Présidents, jeudi, au Club de golf Royal Montréal.
Il ne se doutait pas, cependant, que le garçon de 12 ans se retrouverait au cœur des festivités de la journée en étant l’un des quatre participants de First Tee – Premier départ choisis pour porter les drapeaux des États-Unis, du Canada, du Québec et de l’équipe internationale lors de la Cérémonie d’ouverture de l’évènement.
« Imaginez, quelles étaient les chances d’obtenir une telle faveur? » demande la mère de Rahontsá:waks, Lacey Paul.
Rahontsá:waks, Nashtyn Mayo et Aronhiakèn:ra Martin avaient été choisis parmi les membres du Club sportif 24, partenaire de First Tee – Premier départ Québec sur le territoire de la Première nation mohawk de Kahnawake. Le Club 24 s’efforce de développer les leaders de demain au sein de la communauté autochtone grâce au soutien éducatif et à la participation sportive.
Le quatrième porte-drapeau, Jarred Pompey, est intervenant au Comité Jeunesse NDG, à Montréal, où il a contribué à l’implantation du programme First Tee – Premier départ Québec. Plus tôt cette année, il était cadet au tournoi de bienfaisance de la Journée des médias de la Coupe des Présidents où First Tee – Premier départ Canada a reçu un don de 250 000 $ de la part des organisateurs de cette compétition biennale en parties par trous.
Les autres bénéficiaires de bienfaisance de la Coupe des Présidents sont la Fondation du Centre universitaire de santé McGill, la Fondation One Drop et l’Hôpital pour enfants de Montréal.
Lors de notre récente entrevue sur Zoom, il était difficile de dire qui était le plus excité – Rahontsá:waks, dont le nom en Kanien’kéha (la langue mohawk) signifie « Il fait trembler la Terre », ou sa mère.
Mme Paul, qui travaille pour le bureau de tourisme de Kahnawake, s’apprêtait à participer à une réunion de planification stratégique lorsqu’elle a été informée que son fils avait été choisi comme porte-drapeau. Elle se souvient de la fierté qu’elle a ressentie, s’empressant d’annoncer la nouvelle à qui voulait bien l’entendre.
« Voir notre petit gars représenter Kahnawake sur la scène internationale, c’est vraiment un honneur, dit-elle. Comme le fait d’avoir une représentation autochtone à la Coupe des Présidents. »
Kahnawake, qui vient du mot mohawk signifiant « lieu des rapides », est situé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à environ une heure de route du Club Royal Montréal.
Mme Paul est très fière de son fils et des autres athlètes autochtones comme Notah Begay III, un golfeur amérindien qui a cinq victoires à son actif sur le Circuit PGA TOUR. Elle admire aussi des artistes comme Lily Gladstone, une actrice élevée sur la réserve Blackfeet au Montana qui a été mise en nomination pour un Oscar l’année dernière et qui a aussi sensibilisé les gens aux réalités de la communauté autochtone.
« On a tellement d’enfants qui excellent dans les sports, ça nous donne l’espoir de progresser, ajoute-t-elle. Le monde s’ouvre à eux, et on le voit avec tous ces acteurs, ces joueurs de soccer, de crosse, de hockey qui sont d’origine autochtone, comme Brandon Montour qui a joué pour les Panthères de Floride. Il vient des Six Nations. »
Et elle conclut : « Je pense que le monde entier s’ouvre à nous tous, comme cette scène internationale. »
Le jeune Rahontsá:waks s’attend à être nerveux jeudi au Club Royal Montréal. Mais il espère avoir la chance de voir son joueur préféré, le no 1 mondial Scottie Scheffler, et apprendre tout ce qu’il peut de sa présence à cette compétition prestigieuse qui a eu lieu pour la première fois en 1994. Il est membre du programme du Club 24 depuis son lancement il y a trois ans et il a récemment commencé à participer à des compétitions sur 9 trous.
« C’est dur sur les nerfs, déclare Rahontsá:waks avec un sourire contagieux. Je n’ai pas beaucoup joué au golf de compétition, mais j’ai aimé ça. Je m’y suis fait de nouveaux amis et je veux revenir jouer avec eux l’an prochain, et peut-être même participer à des tournois sur 18 trous. »
Rahontsá:waks, qui joue aussi à la crosse et au hockey, a commencé à aller sur le terrain de golf avec son frère aîné Tehorahkwaneken pendant le confinement de la COVID-19. Tehorahkwaneken, qui a été invité récemment à participer à un tournoi amateur à Dubaï, se perfectionne depuis deux ans à l’Académie de golf Hernan Rey d’Orlando, en Floride.
Leur mère a vu son plus jeune fils évoluer au-delà de la simple compréhension des règles et des principes de base du jeu. À 12 ans, il est de plus en plus confiant et mature.
« Mais c’est encore un enfant, dit Mme Paul. Il a appris à jouer au golf et sait être patient. Il comprend que le golf, c’est un jeu mental. Et pour le simple amour du golf, il veut continuer à se perfectionner au jeu. »
Selon Martin Barnard, chef de la direction de la Fondation Golf Canada, le retour de la Coupe des Présidents au Club de golf Royal Montréal a été un des éléments catalyseurs du lancement de First Tee – Premier départ Canada. Dans le cadre d’un partenariat annoncé en 2020, le PGA TOUR a promis 250 000 $ en appui au déploiement canadien. Un an plus tard, les premières sections voyaient le jour en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec et dans les provinces de l’Atlantique. Il y a maintenant six sections desservant les 10 provinces canadiennes.
« Il s’agit en réalité d’un partenariat à trois entre Golf Canada, le PGA TOUR et la Fondation Golf Canada, et cette annonce initiale a déclenché la croissance formidable que l’on a connue depuis 2020, ajoute Barnard. Quand on a lancé le programme, on s’est dit qu’il nous fallait le soutien de la communauté philanthropique, et aussi de certains de nos partenaires d’entreprise existants. »
Et Barnard poursuit : « L’année dernière, on a pu annoncer avec beaucoup de fierté que First Tee – Premier départ Canada avait rejoint 100 000 jeunes partout au pays et que plus de 19 millions de dollars avaient été récoltés depuis le début. »
Barnard explique que First Tee – Premier départ, qui se sert du jeu de golf pour forger le caractère des jeunes et leur enseigner des compétences de vie, se concerte avec ses sections régionales pour faire en sorte qu’elles mobilisent au sein du programme des enfants issus de divers milieux afin de mieux représenter le tissu social du Canada. Le partenariat avec la Coupe des Présidents s’ajoute à cet héritage.
« Pour être franc, il y a des centaines de milliers d’enfants qui seront touchés par cette annonce et par la présentation de ce tournoi au Canada, conclut Barnard. Comme vous le savez, le capitaine de l’équipe internationale, Mike Weir, est un défenseur de First Tee – Premier départ Canada. Il a été formidable, il a consacré beaucoup de temps et d’énergie à promouvoir First Tee – Premier départ. Donc, en fin de compte, grâce à l’appui du PGA TOUR et de la Coupe des Présidents, on a réussi à amasser beaucoup d’argent! »
Et bien d’autres enfants comme Rahontsá:waks vont en bénéficier.
L’équipe américaine remporte la Coupe des Présidents au Royal Montréal
Le hasard fait parfois bien les choses. Après une décennie de tourments, Keegan Bradley a finalement pu se racheter en fournissant le point qui a permis aux siens de remporter la Coupe des Présidents 18,5-11,5, dimanche après-midi.
Bradley, qui est âgé de 38 ans, a permis à son équipe d’atteindre le seuil des 15,5 points confirmant la victoire des États-Unis après avoir disposé du Sud-Coréen Si Woo Kim par un lors du sixième match individuel au programme.
Il a ainsi pu racheter le douloureux souvenir qui le hantait dans ces compétitions internationales par équipes après avoir fait partie de l’équipe américaine qui s’était inclinée à la Coupe Ryder, en 2014. Dix ans plus tard, il procurait la victoire aux siens sur le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal.
«C’était incroyable, a dit Bradley. Je me suis demandé si j’allais avoir l’opportunité de revivre ce genre de moment tout au long du week-end. Pouvoir jouer dans ce tournoi, et offrir le point de la victoire à mon équipe… Ma foi, la dernière fois (que j’étais dans ce genre de situation), c’était dans une défaite à la Coupe Ryder.
«Si c’est ma dernière ronde en tant que joueur — peut-être que ça le sera —, alors je serai heureux», a ajouté celui qui dirigera l’équipe américaine à la Coupe Ryder en 2025, sur le parcours Bethpage Black dans l’État de New York.
Après que la victoire ait été assurée, le capitaine de l’équipe américaine Jim Furyk n’a pas tari d’éloges envers ses protégés.
«J’adore ce genre d’événements, la camaraderie. Ces joueurs ont été formidables; c’était un groupe de 12 golfeurs unique, facile à gérer et qui a démontré beaucoup de leadership. Ils ont tout donné cette semaine, et ils ont vraiment bien joué sur le neuf de retour», a-t-il évoqué.
«Nous avions discuté de cette mentalité, de cette hargne qui devait nous habiter, toute la semaine. Je ne sais pas combien de trous nous avons gagné sur le neuf de retour cette semaine, mais j’ai l’impression que nous avons dominé la compétition dans cette portion du parcours, et c’est ce qui a fait la différence», a poursuivi Furyk.
Pour sa part, le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir a admis qu’il réfléchira à l’issue de cette compétition au cours des prochains jours.
«C’est certain que je vais réfléchir aux choses que j’aurais pu faire différemment. C’est dans la nature humaine; quand tu perds, tu te regardes dans le miroir et tu te demandes ce qui aurait pu faire la différence. C’est certain. J’aurai beaucoup de temps maintenant pour y réfléchir», a expliqué le champion du Tournoi des Maîtres en 2003.
«Mais nous sommes près. Les matchs étaient très serrés. C’est décevant de perdre. Nous avions assemblé une équipe pour gagner la compétition, et quand tu perds, c’est décevant. Mais il y a beaucoup de positif à tirer de cette expérience-là», a-t-il renchéri.
La formation américaine avait commencé la séance finale, composée de 12 matchs individuels, avec une confortable avance de 11-7 contre l’équipe internationale. Elle n’avait besoin que de 4,5 points pour s’assurer la victoire.
Ce qu’elle a obtenu à la suite des triomphes de Xander Schauffele (quatre et trois), Russell Henley (trois et deux), Patrick Cantlay (trois et un) et Bradley, en plus du match nul de Sam Burns (0,5 point).
Il s’agit de la 10e victoire de suite des États-Unis dans cette prestigieuse compétition par équipes, et de leur 13e en 15 éditions.
Un départ canon des Américains
La formation américaine, vêtue de rouge pour l’occasion, s’est assurée de rapidement passer un message aux Internationaux, sous un ciel radieux et un thermomètre qui indiquait 23 degrés Celsius.
Les trois premiers Américains à s’exécuter dimanche, Schauffele, Burns et Scheffler, ont tous réussi des oiselets sur le premier trou. Scheffler, le golfeur no 1 au monde, a couronné cette séquence en expédiant sa sortie de fosse de sable située en bordure du vert directement au fond de la coupe — au grand dam des spectateurs présents sur place, pour la plupart en faveur de l’équipe internationale.
Dès lors, l’équipe internationale a été contrainte de jouer du golf de rattrapage, afin d’éviter d’offrir le titre aux Américains sur un plateau d’argent.
Schauffele en a rajouté une couche en enregistrant quatre oiselets consécutifs aux trous nos 5, 6, 7 et 8, et en inscrivant un autre point à la suite d’un boguey de l’Australien Jason Day au neuvième pour prendre les devants par cinq au virage. À ce moment-là, les États-Unis menaient dans six des neuf matchs en cours, et la foule était carrément assommée.
«Le capitaine (Jim Furyk) m’a dit que j’allais lancer les hostilités aujourd’hui et je lui ai répondu que c’était un honneur de pouvoir le faire. Nous avons une très bonne équipe, et j’étais conscient que mon travail aujourd’hui consistait à aller chercher ce premier point», a dit Schauffele.
L’équipe internationale a bien tenté une remontée dans les derniers matchs à se mettre en branle, mais, à l’image de Day, elle a manqué de temps.
Mince consolation, le Japonais Hideki Matsuyama est parvenu à vaincre Scheffler par un dans le troisième match au programme, retardant de quelques minutes l’inévitable.
De plus, Corey Conners a sauvé l’honneur des Canadiens en disposant de l’Américain Tony Finau cinq et trois.
«J’étais très motivé ce matin à renouer avec la victoire, car la journée d’hier a été difficile à avaler. Je n’ai pas connu le meilleur début de ronde, mais je n’ai jamais cessé d’y croire. J’ai joué du bon golf, surtout sur le neuf de retour», a expliqué Conners.
L’Ontarien, originaire de Listowel, a particulièrement apprécié le fait de pouvoir jouer chez lui, devant parents et amis.
«La foule a été incroyable toute la semaine. Au 13e trou (lorsqu’elle a chanté l’hymne national), je dois admettre que c’était l’un des moments les plus ‘cools’ de ma carrière», a-t-il dit.
L’équipe internationale accuse un déficit de 11-7 à la Coupe des Présidents
Finalement, l’audacieux pari du capitaine de l’équipe internationale Mike Weir n’aura pas porté ses fruits. L’équipe internationale a échappé deux matchs sur le 18e vert au crépuscule samedi, et l’équipe américaine est parvenue à creuser l’écart à 11-7 à l’aube de la séance finale de la Coupe des Présidents.
Les deux équipes se sont affrontées pendant près de 12 heures, après avoir entrepris la journée à 7h02. Celle-ci a notamment été allongée par une nappe de brouillard qui a enveloppé le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal et qui a interrompu le jeu pendant près d’une heure tôt en matinée.
Au-delà des résultats, le principal sujet de discussion dans la foule autour de chacun des trous de la propriété était sans contredit la décision de Weir de retourner dans la mêlée en après-midi les quatre mêmes duos que ceux qui s’étaient exécutés en matinée.
Après tout, ils semblaient à plat après avoir vécu la remontée émotive de la veille, alors que l’équipe internationale avait comblé un déficit de cinq points en réussissant un balayage aux dépens des États-Unis pour niveler la marque à 5-5.
En conséquence, l’équipe américaine en avait profité pour prendre les commandes 8-6 avant les quatre matchs disputés selon la formule à quatre (coups en alternance) à l’occasion d’un après-midi chaud et ensoleillé.
Questionné à savoir quels étaient les motifs derrière cette décision, Weir a offert une explication bien simple.
«Ils jouent bien. Nous aimons les confrontations, nous aimons les duos, et nous allons poursuivre avec eux», a dit l’Ontarien âgé de 54 ans, en précisant que les golfeurs avaient été informés de sa décision avant même le début des hostilités samedi matin.
Ses protégés ont toutefois semblé manquer d’énergie en fin de parcours, et le champion du Tournoi des Maîtres en 2003 a perdu son pari.
Peu avant que la nuit s’installe sur Montréal, les Sud-Coréens Si Woo Kim et Tom Kim ont animé le spectacle et sorti quelques lapins de leur chapeau, sans toutefois pouvoir empêcher Patrick Cantlay et Xander Schauffele de l’emporter par un au 18e trou.
Pour leur part, Corey Conners et Mackenzie Hughes ont baissé pavillon par un point contre Collin Morikawa et Sam Burns, après que les Canadiens eurent commis un décevant boguey sur le 18e vert.
«C’est énorme pour nous; Corey et ‘Mac’ ont joué du très bon golf. Ils ont retranché trois coups à la normale sur les trois premiers trous, donc il a fallu nous battre pour revenir dans la rencontre. Nous nous sommes retroussé les manches et avons réussi plusieurs oiselets cruciaux en milieu de ronde», a dit Morikawa, détenteur de deux titres majeurs en carrière.
De leur côté, le Canadien Taylor Pendrith et l’Australien Adam Scott sont parvenus à limiter les dégâts en disposant des Américains Brian Harman et Max Homa par deux.
«Nous avons pris le contrôle du match après le 12e trou et, même si j’ai raté quelques coups roulés sur le neuf de retour, et que nous avons été brouillons en fin de ronde, nous nous en sommes bien sortis. Tout peut se produire dans ce format de jeu, et parfois ça peut devenir très moche… C’est bien d’avoir pu arracher un point, un point important pour nous», a expliqué Scott, qui a signé sa 20e victoire pour se hisser en troisième place à ce chapitre dans l’histoire de la Coupe des Présidents.
«J’ai éprouvé de petits ennuis en matinée, mais j’ai rebondi rapidement, car nous n’avions pas beaucoup de temps (entre les deux séances). Je me suis donc présenté sur le terrain cet après-midi, j’ai frappé de très bons coups et j’ai calé de bons coups roulés», a ajouté Pendrith.
Les trois Canadiens étaient donc de retour sur le parcours pour une troisième séance consécutive, au grand plaisir de la foule présente sur le parcours. Celle-ci a notamment rugi lorsque Hughes a calé sa sortie de fosse de sable pour un aigle au 12e trou, ramenant à ce moment-là le match à égalité. Les représentants de l’unifolié n’ont toutefois pu maintenir le rythme et se sont éventuellement avoués vaincus.
Quant à Hideki Matsuyama et Sungjae Im, ils ont plié l’échine trois et deux devant le golfeur no 1 au monde, Scottie Scheffler, et son partenaire de jeu Russell Henley.
Pendrith croit toujours aux chances des Internationaux
Contrairement à l’ambiance de la séance matinale, celle en après-midi était un peu plus survoltée, et l’équipe internationale a semblé en bénéficier.
L’équipe américaine a également contribué à l’attiser, notamment en refusant de concéder quelques coups roulés de trois pieds ou moins aux joueurs internationaux — ce qui est habituellement une formalité pour des golfeurs professionnels.
«J’adore l’ambiance ici. Elle (la foule) croit que ça nous intimide — nous savions que ce serait difficile, que ce serait hostile —, mais nous nous sommes nourris de cette énergie tout au long de la journée», a dit Burns.
Les golfeurs se donneront maintenant rendez-vous pour une séance finale de 12 matchs individuels, dimanche, qui se poursuivra jusqu’à ce qu’une équipe inscrive 15,5 points et soit sacrée championne de la Coupe des Présidents de 2024.
Malgré l’écart de quatre points qui sépare l’équipe internationale de l’américaine, Pendrith a la certitude que ses coéquipiers et lui pourront redresser la barre.
«Ouais, ce sera une grosse journée, avec 12 points à l’enjeu. Nous devrons tous très bien jouer pour l’emporter, et je crois que tout le monde est dans un bon état d’esprit et prêt à relever le défi. Nous espérons tous pouvoir ajouter des points au tableau», a-t-il résumé.
Les États-Unis ont remporté la dernière Coupe des Présidents 17,5-12,5 au club de golf Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord, en 2022. Il s’agissait alors de la neuvième victoire de suite des Américains dans cette compétition, et de la 12e en 14 éditions.
La seule victoire de l’équipe internationale a été enregistrée au Royal Melbourne, en Australie, en 1998.
Coupe des Présidents : du jamais vu dans les grandes rencontres internationales, incluant la Coupe Ryder
Parlons d’un retour aussi spectaculaire qu’inattendu, lire même historique!
Accusant un funéraire déficit 0-5 au terme du jour 1, jeudi, l’équipe Internationale de Mike Weir a fantastiquement rebondi, vendredi, face aux États-Unis en reproduisant un balayage de 5-0 en sa faveur, cette fois, pour niveler le pointage avant la fin de semaine à la Coupe des Présidents, à Royal Montréal, devant une foule en liesse.
Franchement, qu’elles étaient les chances réalistes de remontée aussi percutante après un si misérable départ des Internationaux devant une puissance alignant les numéros un et deux au monde, Scottie Scheffler et Xander Schauffele, de même que trois autres talents dans le Top 9?
Il faut savoir qu’un renversement aussi abrupt tient du jamais vu dans les annales de toutes les grandes rencontres internationales, incluant la Coupe Ryder disputée depuis 97 ans.
À la question à savoir ce que Mike Weir a pu dire de si magique à son monde le matin dans l’autobus les amenant de leur hôtel jusqu’à l’Île-Bizard, celui-ci a répondu en grands sage.
« Les récits des remontées les plus mémorables commencent toujours par un déficit, vous savez », a-t-il déclaré.
DÉROUTE EN RÈGLE DES USA
Au-dessus de tout, il s’est joué du golf d’une profonde inspiration, vendredi.
Hideki Matsuyama et Sungjae Im ont réussi huit birdies en douze trous pour littéralement tailler en pièces, au compte de 7-et-6, la toujours redoutable paire formée de Patrick Cantlay et Xander Schauffele.
En passant, cette performance égale le record de l’affrontement le plus expéditif en trois décennies.
Les Canadiens Corey Conners et Mackenzie Hughes ont participé aux célébrations en enregistrant six oiselets dans leur gain de 6-4 face à Wyndham Clark et Tony Finau.
Compte tenu que la formule en coups alternés s’est toujours avérée leur tendon d’Achille, le brio des Internationaux devient encore plus méritoire. Mentionnons aussi le premier point en carrière de l’autre Canadien, Taylor Pendrith, en compagnie d’Adam Scott, dans une autre déroute au verdict de 5-et-4 devant Collin Morikawa et Sahith Theegala.
Quoiqu’un balayage de la sorte soit le résultat d’une réalisation collective, le moment fort est survenu au dernier trou du match final, sur un roulé d’une quinzaine de pieds du duo Byeong Hun An et Si Woo Kim, pour sauver la normale et mériter les honneurs devant Scottie Scheffler et Russell Henley, de surcroit.
Comme c’est plus facile dans la victoire, les Internationaux affichaient définitivement plus d’énergie et de confiance, ce qui s’est reflété sur les verts pour un heureux changement avec la veille, alors qu’il aurait fallu une chaudière pour avoir une petite chance que les roulés ne rentrent!
« MERCI MONTRÉAL ! »
Un autre facteur longuement relevé par Mike Weir a été l’ambiance absolument électrique du public, plus nombreux et impliqué au plan des émotions. On aurait cru un match de la coupe Stanley impliquant le Canadien !
Déstabilisés, les Américains sont maintenant définitivement moins convaincus de la proverbiale gentillesse canadienne.
« Merci aux gens de Montréal. Vous êtes la moitié de la ville à avoir pris congé pour venir nous encourager ! », a lancé Mike Weir pendant que ça chantait « Olé! Olé! Olé! » à Royal Montréal.
Pour l’avant-dernière journée, samedi, place à un programme double avec les affrontements « quatre balles » aux aurores, avant le retour à la formule des coups alternés pendant l’après-midi.
En 30 ans et, conséquemment, 15 Coupes des Présidents, celle-ci étant une présentation biennale, les Internationaux n’ont été couronnés qu’une seule fois.
RÉSUMÉ DU VENDREDI 27 SEPTEMBRE
Hideki Matsuyama/Sungjae Im (INT.) défont Patrick Cantlay/ Xander Schauffele (É.-U.) 7-et-6
TAYLOR PENDRITH/Adam Scott (INT.) défont Wyndham Clark/Tony Finau (É.-U.) 5-et-4
Christiaan Bezuidenhout/Jason Day (INT.) défont Brian Harman/Max Homa (É.-U.) par un trou
COREY CONNERS/MACKENZIE HUGHES (INT.) défont Wyndham Clark/Tony Finau (É.-U.) 6-et-5
Ben Hun An/Si Woo Kim (INT.) défont Russell Henley/Scottie Scheffler (É.-U.) par un trou.
HORAIRE DU SAMEDI 28 SEPTEMBRE EN MATINÉE
Adam Scott /TAYLOR PENDRITH (INT.) vs Collin Morikawa/Scottie Scheffler (É.-U.)
COREY CONNERS/ MACKENZIE HUGHES (INT.) vs Tony Finau/Xander Schauffele (É.-U.)
Si Woo Kim/Tom Kim (INT.) vs Keegan Bradley/Wyndham Clark (É.-U.)
Hideki Matsuyama/Sungjae Im (INT.) vs Patrick Cantlay/Sam Burns (É.-U.)
Les joueurs restent à annoncer pour le programme en après-midi.
L’équipe internationale rebondit et créé l’égalité 5-5 à la Coupe des Présidents
Le Japonais Hideki Matsuyama et le Sud-Coréen Sungjae Im ont été impeccables contre les Américains Xander Schauffele et Patrick Cantlay en route vers une victoire sans équivoque de sept et six, vendredi après-midi, et l’équipe internationale a créé contre toute attente l’égalité 5-5 contre l’équipe américaine après deux journées de compétitions à la Coupe des Présidents.
Matsuyama et Im ont ainsi égalé la victoire la plus expéditive de l’histoire de la Coupe des Présidents. Deux duos seulement étaient parvenus à enregistrer des victoires de sept et six auparavant, la plus récente étant l’oeuvre d’Adam Scott et de K.J. Choi contre Tiger Woods et Steve Stricker lors de la Coupe des Présidents de 2011.
Matsuyama, le golfeur le mieux classé de l’équipe internationale en vertu de sa septième place au monde et le plus expérimenté parmi les 12 sélectionnés par le capitaine Mike Weir, et Im ont connu un départ canon et remporté leurs deux premiers trous. Ils se sont même adjugé cinq des neuf premiers trous pour rapidement prendre le contrôle du duel, en route vers une victoire expéditive.
Et juste comme ça, l’équipe internationale s’est finalement inscrite au tableau. Au grand soulagement de Weir.
Ce résultat de Matsuyama et Im, le premier duo à s’élancer sur le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal vendredi, a paru inspirer le reste de l’équipe internationale. Et tel un tsunami, l’équipe américaine a été emportée par la vague.
Au grand plaisir de la foule, d’ailleurs, qui a rugi aux quatre coins de la propriété à intervalles réguliers tout au long de l’après-midi, sous un ciel ensoleillé et une température confortable de 21 degrés Celsius.
Quant au duo canadien composé de Corey Conners et Mackenzie Hughes, il a imité celui de Matsuyama et Im et malmené les Américains Wyndham Clark et Tony Finau six et cinq, tandis que leur compatriote Taylor Pendrith, de Richmond Hill, en Ontario, et Scott ont pris la mesure des Américains Sahith Theegala et Collin Morikawa cinq et quatre.
C’était la première fois que trois Canadiens étaient en action lors d’une même séance à la Coupe des Présidents, et ils se sont assurés qu’on s’en souvienne longtemps.
Les choses se sont un peu compliquées en fin de séance, alors que le duo du Sud-Africain Christiaan Bezuidenhout et de l’Australien Jason Day multipliait les erreurs. Ils ont néanmoins battu Max Homa et Brian Harman par un.
La même chose s’est produite du côté de Si Woo Kim — inséré dans la formation par Weir après avoir été laissé de côté la veille — et Byeong Hun An, qui ont éprouvé des ennuis à fermer les livres contre le golfeur no 1 au monde, Scottie Scheffler, et son partenaire de jeu Russell Henley. Les Sud-Coréens ont éventuellement complété le balayage en l’emportant par un, après que Kim eut réussi un coup roulé d’une vingtaine de pieds pour égaler la normale des Américains sur le 18e vert.
C’est donc un revirement de situation complet par rapport à la veille, alors que les Américains avaient balayé la première séance pour prendre les commandes 5-0.
Comme quoi au golf, comme dans la vie en général, les jours se suivent et ne se ressemblent pas.
Et pour l’équipe américaine du capitaine Jim Furyk, tout est à refaire.