Johannes Veerman a surmonté un déficit de cinq coups pour remporter le Nedbank Golf Challenge après qu’Aldrich Potgieter, qui jouait en sol natal et était le favori de la foule, eut écopé d’un bogey sur son dernier trou, donnant à l’Américain son deuxième titre en carrière sur le Circuit européen. Il s’agit de sa première victoire depuis 2021, alors qu’il était classé 209e au monde et avait capturé le titre du Czech Masters. Potgieter, qui avait eu le droit de laisser tomber sa balle sans pénalité lorsqu’il s’était retrouvé dans l’herbe longue près des tribunes sur le 18e trou, a raté un roulé de 10 pieds pour l’oiselet qui lui aurait donné la victoire, ainsi que le roulé court suivant qui aurait forcé la prolongation. Potgieter a donc terminé en deuxième place, à égalité avec Matthew Jordan et Romain Langasque. …Mackenzie Hughes a enregistré son quatrième résultat dans le top 10 en cinq départs, inscrivant sa meilleure finale en carrière lors d’un tournoi sanctionné par le Circuit européen. …Corey Conners a inscrit son deuxième résultat consécutif dans le top 10 et aussi sa meilleure finale en carrière lors d’un tournoi sanctionné par le Circuit européen.
POS
SCORES
TOTAL
É6
Mackenzie Hughes
71-73-70-72
-2
É6
Corey Conners
72-76-67-71
-2
É52
Aaron Cockerill
76-74-70-77
+9
PROCHAIN ÉVÈNEMENT : Alfred Dunhill Championship (12 déc.)
CANADIEN INSCRIT: Aaron Cockerill
CIRCUIT ASIATIQUE
Joaquin Niemann a réussi l’oiselet sur le deuxième trou de prolongation pour défaire Cam Smith et Caleb Surratt, remportant la victoire au PIF Saudi International, tournoi de clôture de la saison du Circuit asiatique et de la Série internationale. Il s’agissait d’une deuxième victoire cette année en Arabie saoudite pour le golfeur du Circuit LIV Golf, lui qui avait remporté le tournoi LIV Golf de Djedda en mars. Sa victoire au tournoi le plus lucratif de la saison a également donné à Niemann le titre de la Série internationale aux dépens de Peter Uihlein. John Catlin a terminé à égalité en 34e place, ce qui lui a valu une bourse de 36 000 $ qui a porté ses gains de la saison au-delà de 1,456 M$, établissant un nouveau record de gains pour une saison, battant par seulement 4 000 $ l’ancien record qui tenait depuis 16 ans. Catlin avait déjà décroché les honneurs de l’Ordre du Mérite du Circuit asiatique il y a deux semaines. Malgré le fait qu’il tenait la tête du classement de la Série internationale pendant presque toute l’année, il a conclu la saison au quatrième rang, ce qui l’empêche d’obtenir immédiatement sa carte du Circuit LIV Golf l’an prochain. Il aura cependant une chance de se rattraper au tournoi de promotion LIV Golf la semaine prochaine. …Richard T. Lee a terminé au troisième rang de l’Ordre du Mérite du Circuit asiatique, son meilleur résultat en carrière, grâce à sa première finale dans le top 10 depuis 2015. Il a également conclu cinquième au classement de la Série internationale, à un rang du meilleur résultat de sa carrière en 2022.
POS
SCORES
TOTAL
É50
Richard T Lee
67-72-69-67
-9
PROCHAIN ÉVÈNEMENT : Asian Tour Qualifying School Final (17 déc.)
CANADIENS INSCRITS : Max Sekulic, Henry Hyoun Ho Lee, Ty Campbell, John Barker
PGA TOUR
Scottie Scheffler a inscrit un score égal au record de tournoi avec une ronde finale de 63 pour défendre avec succès son titre au Hero World Challenge, avec six coups d’avance, la plus grande marge victorieuse des neuf ans d’histoire de ce tournoi. Il s’agit de son neuvième gain en 21 départs, dont le titre du Tournoi des Maîtres, la médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris et le titre de la Coupe FedEx. Scheffler est le premier golfeur depuis Tiger Woods, en 2009, à avoir joué toute l’année en se maintenant au premier rang du classement mondial. Scheffler avait amorcé sa ronde finale à un coup du meneur Justin Thomas, mais il a pris la tête du tableau grâce à un oiselet sur le 3e trou et il ne s’est plus inquiété après avoir calé un roulé de 50 pieds sur le 4e. Tom Kim a conclu seul en deuxième place après que Thomas ait inscrit un bogey sur son dernier trou. Scheffler a empoché 1 M$ pour sa victoire à ce tournoi non sanctionné, soit son plus petit gain de l’année si l’on exclut les Jeux olympiques. Aucun Canadien n’était inscrit à ce tournoi
PROCHAIN ÉVÈNEMENT : Grant Thornton Invitational (13 déc.)
CANADIENS INSCRITS : Corey Conners, Brooke Henderson, Nick Taylor (substitut)
PGA TOUR Q-SCHOOL
Deux Canadiens rejoindront les quatre autres qui se disputeront l’étape finale des qualifications su Circuit PGA TOUR la semaine prochaine. Sudarshan Yellamaraju et Sebastian Szirmak étaient en effet parmi les 17 meilleurs joueurs qui ont progressé lors de l,épreuve de qualification de deuxième étape en Géorgie. Ils sont assurés de jouer au moins huit tournois sur le Circuit Korn Ferry l’an prochain. Chris Crisologo(É26) et Brandon Lacasse(É26) n’ont pas réussi à se qualifier par trois coups de trop en Géorgie, tandis que Thomas Giroux(É35) est tombé sous le couperet par quatre coups de trop. …Les Canadiens qui n’ont pas progressé au terme des quatre tournois de deuxième étape sont : Cougar Collins, Johnny Travale, A.J. Ewart, Carter Graf, Etienne Papineau, Stuart MacDonald et Joey Savoie.
PROCHAIN ÉVÈNEMENT : PGA Tour Q-School (12 déc.)
CANADIENS INSCRITS : Matthew Anderson, Wil Bateman, Myles Creighton, Roger Sloan, Sebastian Szirmak, Sudarshan Yellamaraju
LPGA TOUR Q-SCHOOL
Quatre Canadiennes se disputent une carte du Circuit de la LPGA pour l’an prochain alors qu’il reste encore une ronde à jouer à la finale des qualifications en Alabama. Alena Sharp est la seule des quatre dans le top 25 des joueuses qui obtiendraient leur statut du circuit pour 2025. Monet Chun (É36), Maude-Aimée Leblanc (É36) et Maddie Szeryk (61) sont actuellement en dehors du top 25, mais elles ont toutes obtenu leur statut du Circuit Epson pour la saison prochaine en ayant conclu leurs quatre rondes de jeu. Chun et Leblanc sont à deux coups de la ligne de couperet qui leur vaudrait un statut sur le circuit, tandis que Szeryk – qui a joué dimanche sa meilleure ronde depuis la ronde d’ouverture de jeudi – a six coups de retard.
PROCHAIN ÉVÈNEMENT : Grant Thornton Invitational (13 déc.)
CANADIENS INSCRITS : Corey Conners, Brooke Henderson, Nick Taylor (substitut)
PGA TOUR CHAMPIONS
Le Danois Soren Kjeldsen a inscrit l’oiselet sur quatre de ses six derniers trous pour s’envoler vers une victoire par huit coups au Tournoi de Qualification du Circuit des Champions du PGA TOUR. Kjeldsen, qui n’aura 50 ans qu’en mai 2025, a inscrit le meilleur score total depuis 2006, lorsque l’étape finale des qualifications est revenue à un tournoi sur 72 trous après les 108 trous d’avant. Sa marge victorieuse de huit coups est la plus grande de l’histoire de cette étape finale. Kjeldsen sera rejoint sur le Circuit des Champions par le Suédois Freddie Jacobson, qui a terminé deuxième, ainsi que par Mark Walker, Felipe Aguilar et Brendan Jones qui se sont partagé la troisième place. Ils ont tous obtenu une pleine exemption pour la saison prochaine. Dicky Pride, Scott Barr et Andre Stolz ont terminé à un coup d’une prolongation qui aurait mené à l’obtention d’un statut complet. …Gordon Burns a terminé à trois coups du top 30 qui lui aurait permis de jouer aux épreuves de qualification des omniums de 2025.
Des participants autochtones de First Tee – Premier départ brillent comme porte-drapeaux à la Cérémonie d’ouverture de la Coupe des Présidents
PGA TOUR Communications
Le père de Rahontsá:waks Albany avait déjà prévu d’emmener son fils pour assister aux matchs d’ouverture de la Coupe des Présidents, jeudi, au Club de golf Royal Montréal.
Il ne se doutait pas, cependant, que le garçon de 12 ans se retrouverait au cœur des festivités de la journée en étant l’un des quatre participants de First Tee – Premier départ choisis pour porter les drapeaux des États-Unis, du Canada, du Québec et de l’équipe internationale lors de la Cérémonie d’ouverture de l’évènement.
« Imaginez, quelles étaient les chances d’obtenir une telle faveur? » demande la mère de Rahontsá:waks, Lacey Paul.
Rahontsá:waks, Nashtyn Mayo et Aronhiakèn:ra Martin avaient été choisis parmi les membres du Club sportif 24, partenaire de First Tee – Premier départ Québec sur le territoire de la Première nation mohawk de Kahnawake. Le Club 24 s’efforce de développer les leaders de demain au sein de la communauté autochtone grâce au soutien éducatif et à la participation sportive.
Le quatrième porte-drapeau, Jarred Pompey, est intervenant au Comité Jeunesse NDG, à Montréal, où il a contribué à l’implantation du programme First Tee – Premier départ Québec. Plus tôt cette année, il était cadet au tournoi de bienfaisance de la Journée des médias de la Coupe des Présidents où First Tee – Premier départ Canada a reçu un don de 250 000 $ de la part des organisateurs de cette compétition biennale en parties par trous.
Les autres bénéficiaires de bienfaisance de la Coupe des Présidents sont la Fondation du Centre universitaire de santé McGill, la Fondation One Drop et l’Hôpital pour enfants de Montréal.
Lors de notre récente entrevue sur Zoom, il était difficile de dire qui était le plus excité – Rahontsá:waks, dont le nom en Kanien’kéha (la langue mohawk) signifie « Il fait trembler la Terre », ou sa mère.
Mme Paul, qui travaille pour le bureau de tourisme de Kahnawake, s’apprêtait à participer à une réunion de planification stratégique lorsqu’elle a été informée que son fils avait été choisi comme porte-drapeau. Elle se souvient de la fierté qu’elle a ressentie, s’empressant d’annoncer la nouvelle à qui voulait bien l’entendre.
« Voir notre petit gars représenter Kahnawake sur la scène internationale, c’est vraiment un honneur, dit-elle. Comme le fait d’avoir une représentation autochtone à la Coupe des Présidents. »
Kahnawake, qui vient du mot mohawk signifiant « lieu des rapides », est situé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à environ une heure de route du Club Royal Montréal.
Mme Paul est très fière de son fils et des autres athlètes autochtones comme Notah Begay III, un golfeur amérindien qui a cinq victoires à son actif sur le Circuit PGA TOUR. Elle admire aussi des artistes comme Lily Gladstone, une actrice élevée sur la réserve Blackfeet au Montana qui a été mise en nomination pour un Oscar l’année dernière et qui a aussi sensibilisé les gens aux réalités de la communauté autochtone.
« On a tellement d’enfants qui excellent dans les sports, ça nous donne l’espoir de progresser, ajoute-t-elle. Le monde s’ouvre à eux, et on le voit avec tous ces acteurs, ces joueurs de soccer, de crosse, de hockey qui sont d’origine autochtone, comme Brandon Montour qui a joué pour les Panthères de Floride. Il vient des Six Nations. »
Et elle conclut : « Je pense que le monde entier s’ouvre à nous tous, comme cette scène internationale. »
Le jeune Rahontsá:waks s’attend à être nerveux jeudi au Club Royal Montréal. Mais il espère avoir la chance de voir son joueur préféré, le no 1 mondial Scottie Scheffler, et apprendre tout ce qu’il peut de sa présence à cette compétition prestigieuse qui a eu lieu pour la première fois en 1994. Il est membre du programme du Club 24 depuis son lancement il y a trois ans et il a récemment commencé à participer à des compétitions sur 9 trous.
« C’est dur sur les nerfs, déclare Rahontsá:waks avec un sourire contagieux. Je n’ai pas beaucoup joué au golf de compétition, mais j’ai aimé ça. Je m’y suis fait de nouveaux amis et je veux revenir jouer avec eux l’an prochain, et peut-être même participer à des tournois sur 18 trous. »
Rahontsá:waks, qui joue aussi à la crosse et au hockey, a commencé à aller sur le terrain de golf avec son frère aîné Tehorahkwaneken pendant le confinement de la COVID-19. Tehorahkwaneken, qui a été invité récemment à participer à un tournoi amateur à Dubaï, se perfectionne depuis deux ans à l’Académie de golf Hernan Rey d’Orlando, en Floride.
Leur mère a vu son plus jeune fils évoluer au-delà de la simple compréhension des règles et des principes de base du jeu. À 12 ans, il est de plus en plus confiant et mature.
« Mais c’est encore un enfant, dit Mme Paul. Il a appris à jouer au golf et sait être patient. Il comprend que le golf, c’est un jeu mental. Et pour le simple amour du golf, il veut continuer à se perfectionner au jeu. »
Selon Martin Barnard, chef de la direction de la Fondation Golf Canada, le retour de la Coupe des Présidents au Club de golf Royal Montréal a été un des éléments catalyseurs du lancement de First Tee – Premier départ Canada. Dans le cadre d’un partenariat annoncé en 2020, le PGA TOUR a promis 250 000 $ en appui au déploiement canadien. Un an plus tard, les premières sections voyaient le jour en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec et dans les provinces de l’Atlantique. Il y a maintenant six sections desservant les 10 provinces canadiennes.
« Il s’agit en réalité d’un partenariat à trois entre Golf Canada, le PGA TOUR et la Fondation Golf Canada, et cette annonce initiale a déclenché la croissance formidable que l’on a connue depuis 2020, ajoute Barnard. Quand on a lancé le programme, on s’est dit qu’il nous fallait le soutien de la communauté philanthropique, et aussi de certains de nos partenaires d’entreprise existants. »
Et Barnard poursuit : « L’année dernière, on a pu annoncer avec beaucoup de fierté que First Tee – Premier départ Canada avait rejoint 100 000 jeunes partout au pays et que plus de 19 millions de dollars avaient été récoltés depuis le début. »
Barnard explique que First Tee – Premier départ, qui se sert du jeu de golf pour forger le caractère des jeunes et leur enseigner des compétences de vie, se concerte avec ses sections régionales pour faire en sorte qu’elles mobilisent au sein du programme des enfants issus de divers milieux afin de mieux représenter le tissu social du Canada. Le partenariat avec la Coupe des Présidents s’ajoute à cet héritage.
« Pour être franc, il y a des centaines de milliers d’enfants qui seront touchés par cette annonce et par la présentation de ce tournoi au Canada, conclut Barnard. Comme vous le savez, le capitaine de l’équipe internationale, Mike Weir, est un défenseur de First Tee – Premier départ Canada. Il a été formidable, il a consacré beaucoup de temps et d’énergie à promouvoir First Tee – Premier départ. Donc, en fin de compte, grâce à l’appui du PGA TOUR et de la Coupe des Présidents, on a réussi à amasser beaucoup d’argent! »
Et bien d’autres enfants comme Rahontsá:waks vont en bénéficier.
L’équipe américaine remporte la Coupe des Présidents au Royal Montréal
Montreal, île Bizard, Quebec, SUNDAY September 29th, 2024
Photo Bernard Brault, Golf Canada, PRESIDENT CUP
Canadian Press
Le hasard fait parfois bien les choses. Après une décennie de tourments, Keegan Bradley a finalement pu se racheter en fournissant le point qui a permis aux siens de remporter la Coupe des Présidents 18,5-11,5, dimanche après-midi.
Bradley, qui est âgé de 38 ans, a permis à son équipe d’atteindre le seuil des 15,5 points confirmant la victoire des États-Unis après avoir disposé du Sud-Coréen Si Woo Kim par un lors du sixième match individuel au programme.
Il a ainsi pu racheter le douloureux souvenir qui le hantait dans ces compétitions internationales par équipes après avoir fait partie de l’équipe américaine qui s’était inclinée à la Coupe Ryder, en 2014. Dix ans plus tard, il procurait la victoire aux siens sur le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal.
«C’était incroyable, a dit Bradley. Je me suis demandé si j’allais avoir l’opportunité de revivre ce genre de moment tout au long du week-end. Pouvoir jouer dans ce tournoi, et offrir le point de la victoire à mon équipe… Ma foi, la dernière fois (que j’étais dans ce genre de situation), c’était dans une défaite à la Coupe Ryder.
«Si c’est ma dernière ronde en tant que joueur — peut-être que ça le sera —, alors je serai heureux», a ajouté celui qui dirigera l’équipe américaine à la Coupe Ryder en 2025, sur le parcours Bethpage Black dans l’État de New York.
Après que la victoire ait été assurée, le capitaine de l’équipe américaine Jim Furyk n’a pas tari d’éloges envers ses protégés.
«J’adore ce genre d’événements, la camaraderie. Ces joueurs ont été formidables; c’était un groupe de 12 golfeurs unique, facile à gérer et qui a démontré beaucoup de leadership. Ils ont tout donné cette semaine, et ils ont vraiment bien joué sur le neuf de retour», a-t-il évoqué.
«Nous avions discuté de cette mentalité, de cette hargne qui devait nous habiter, toute la semaine. Je ne sais pas combien de trous nous avons gagné sur le neuf de retour cette semaine, mais j’ai l’impression que nous avons dominé la compétition dans cette portion du parcours, et c’est ce qui a fait la différence», a poursuivi Furyk.
Pour sa part, le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir a admis qu’il réfléchira à l’issue de cette compétition au cours des prochains jours.
«C’est certain que je vais réfléchir aux choses que j’aurais pu faire différemment. C’est dans la nature humaine; quand tu perds, tu te regardes dans le miroir et tu te demandes ce qui aurait pu faire la différence. C’est certain. J’aurai beaucoup de temps maintenant pour y réfléchir», a expliqué le champion du Tournoi des Maîtres en 2003.
«Mais nous sommes près. Les matchs étaient très serrés. C’est décevant de perdre. Nous avions assemblé une équipe pour gagner la compétition, et quand tu perds, c’est décevant. Mais il y a beaucoup de positif à tirer de cette expérience-là», a-t-il renchéri.
La formation américaine avait commencé la séance finale, composée de 12 matchs individuels, avec une confortable avance de 11-7 contre l’équipe internationale. Elle n’avait besoin que de 4,5 points pour s’assurer la victoire.
Ce qu’elle a obtenu à la suite des triomphes de Xander Schauffele (quatre et trois), Russell Henley (trois et deux), Patrick Cantlay (trois et un) et Bradley, en plus du match nul de Sam Burns (0,5 point).
Il s’agit de la 10e victoire de suite des États-Unis dans cette prestigieuse compétition par équipes, et de leur 13e en 15 éditions.
Un départ canon des Américains
La formation américaine, vêtue de rouge pour l’occasion, s’est assurée de rapidement passer un message aux Internationaux, sous un ciel radieux et un thermomètre qui indiquait 23 degrés Celsius.
Les trois premiers Américains à s’exécuter dimanche, Schauffele, Burns et Scheffler, ont tous réussi des oiselets sur le premier trou. Scheffler, le golfeur no 1 au monde, a couronné cette séquence en expédiant sa sortie de fosse de sable située en bordure du vert directement au fond de la coupe — au grand dam des spectateurs présents sur place, pour la plupart en faveur de l’équipe internationale.
Dès lors, l’équipe internationale a été contrainte de jouer du golf de rattrapage, afin d’éviter d’offrir le titre aux Américains sur un plateau d’argent.
Schauffele en a rajouté une couche en enregistrant quatre oiselets consécutifs aux trous nos 5, 6, 7 et 8, et en inscrivant un autre point à la suite d’un boguey de l’Australien Jason Day au neuvième pour prendre les devants par cinq au virage. À ce moment-là, les États-Unis menaient dans six des neuf matchs en cours, et la foule était carrément assommée.
«Le capitaine (Jim Furyk) m’a dit que j’allais lancer les hostilités aujourd’hui et je lui ai répondu que c’était un honneur de pouvoir le faire. Nous avons une très bonne équipe, et j’étais conscient que mon travail aujourd’hui consistait à aller chercher ce premier point», a dit Schauffele.
L’équipe internationale a bien tenté une remontée dans les derniers matchs à se mettre en branle, mais, à l’image de Day, elle a manqué de temps.
Mince consolation, le Japonais Hideki Matsuyama est parvenu à vaincre Scheffler par un dans le troisième match au programme, retardant de quelques minutes l’inévitable.
De plus, Corey Conners a sauvé l’honneur des Canadiens en disposant de l’Américain Tony Finau cinq et trois.
«J’étais très motivé ce matin à renouer avec la victoire, car la journée d’hier a été difficile à avaler. Je n’ai pas connu le meilleur début de ronde, mais je n’ai jamais cessé d’y croire. J’ai joué du bon golf, surtout sur le neuf de retour», a expliqué Conners.
L’Ontarien, originaire de Listowel, a particulièrement apprécié le fait de pouvoir jouer chez lui, devant parents et amis.
«La foule a été incroyable toute la semaine. Au 13e trou (lorsqu’elle a chanté l’hymne national), je dois admettre que c’était l’un des moments les plus ‘cools’ de ma carrière», a-t-il dit.
L’équipe internationale accuse un déficit de 11-7 à la Coupe des Présidents
Montreal, île Bizard, Quebec Saturday September 28th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada PRESIDENT CUP Four Balls
Canadian Press
Finalement, l’audacieux pari du capitaine de l’équipe internationale Mike Weir n’aura pas porté ses fruits. L’équipe internationale a échappé deux matchs sur le 18e vert au crépuscule samedi, et l’équipe américaine est parvenue à creuser l’écart à 11-7 à l’aube de la séance finale de la Coupe des Présidents.
Les deux équipes se sont affrontées pendant près de 12 heures, après avoir entrepris la journée à 7h02. Celle-ci a notamment été allongée par une nappe de brouillard qui a enveloppé le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal et qui a interrompu le jeu pendant près d’une heure tôt en matinée.
Au-delà des résultats, le principal sujet de discussion dans la foule autour de chacun des trous de la propriété était sans contredit la décision de Weir de retourner dans la mêlée en après-midi les quatre mêmes duos que ceux qui s’étaient exécutés en matinée.
Après tout, ils semblaient à plat après avoir vécu la remontée émotive de la veille, alors que l’équipe internationale avait comblé un déficit de cinq points en réussissant un balayage aux dépens des États-Unis pour niveler la marque à 5-5.
En conséquence, l’équipe américaine en avait profité pour prendre les commandes 8-6 avant les quatre matchs disputés selon la formule à quatre (coups en alternance) à l’occasion d’un après-midi chaud et ensoleillé.
Questionné à savoir quels étaient les motifs derrière cette décision, Weir a offert une explication bien simple.
«Ils jouent bien. Nous aimons les confrontations, nous aimons les duos, et nous allons poursuivre avec eux», a dit l’Ontarien âgé de 54 ans, en précisant que les golfeurs avaient été informés de sa décision avant même le début des hostilités samedi matin.
Ses protégés ont toutefois semblé manquer d’énergie en fin de parcours, et le champion du Tournoi des Maîtres en 2003 a perdu son pari.
Peu avant que la nuit s’installe sur Montréal, les Sud-Coréens Si Woo Kim et Tom Kim ont animé le spectacle et sorti quelques lapins de leur chapeau, sans toutefois pouvoir empêcher Patrick Cantlay et Xander Schauffele de l’emporter par un au 18e trou.
Pour leur part, Corey Conners et Mackenzie Hughes ont baissé pavillon par un point contre Collin Morikawa et Sam Burns, après que les Canadiens eurent commis un décevant boguey sur le 18e vert.
«C’est énorme pour nous; Corey et ‘Mac’ ont joué du très bon golf. Ils ont retranché trois coups à la normale sur les trois premiers trous, donc il a fallu nous battre pour revenir dans la rencontre. Nous nous sommes retroussé les manches et avons réussi plusieurs oiselets cruciaux en milieu de ronde», a dit Morikawa, détenteur de deux titres majeurs en carrière.
De leur côté, le Canadien Taylor Pendrith et l’Australien Adam Scott sont parvenus à limiter les dégâts en disposant des Américains Brian Harman et Max Homa par deux.
«Nous avons pris le contrôle du match après le 12e trou et, même si j’ai raté quelques coups roulés sur le neuf de retour, et que nous avons été brouillons en fin de ronde, nous nous en sommes bien sortis. Tout peut se produire dans ce format de jeu, et parfois ça peut devenir très moche… C’est bien d’avoir pu arracher un point, un point important pour nous», a expliqué Scott, qui a signé sa 20e victoire pour se hisser en troisième place à ce chapitre dans l’histoire de la Coupe des Présidents.
«J’ai éprouvé de petits ennuis en matinée, mais j’ai rebondi rapidement, car nous n’avions pas beaucoup de temps (entre les deux séances). Je me suis donc présenté sur le terrain cet après-midi, j’ai frappé de très bons coups et j’ai calé de bons coups roulés», a ajouté Pendrith.
Les trois Canadiens étaient donc de retour sur le parcours pour une troisième séance consécutive, au grand plaisir de la foule présente sur le parcours. Celle-ci a notamment rugi lorsque Hughes a calé sa sortie de fosse de sable pour un aigle au 12e trou, ramenant à ce moment-là le match à égalité. Les représentants de l’unifolié n’ont toutefois pu maintenir le rythme et se sont éventuellement avoués vaincus.
Quant à Hideki Matsuyama et Sungjae Im, ils ont plié l’échine trois et deux devant le golfeur no 1 au monde, Scottie Scheffler, et son partenaire de jeu Russell Henley.
Pendrith croit toujours aux chances des Internationaux
Contrairement à l’ambiance de la séance matinale, celle en après-midi était un peu plus survoltée, et l’équipe internationale a semblé en bénéficier.
L’équipe américaine a également contribué à l’attiser, notamment en refusant de concéder quelques coups roulés de trois pieds ou moins aux joueurs internationaux — ce qui est habituellement une formalité pour des golfeurs professionnels.
«J’adore l’ambiance ici. Elle (la foule) croit que ça nous intimide — nous savions que ce serait difficile, que ce serait hostile —, mais nous nous sommes nourris de cette énergie tout au long de la journée», a dit Burns.
Les golfeurs se donneront maintenant rendez-vous pour une séance finale de 12 matchs individuels, dimanche, qui se poursuivra jusqu’à ce qu’une équipe inscrive 15,5 points et soit sacrée championne de la Coupe des Présidents de 2024.
Malgré l’écart de quatre points qui sépare l’équipe internationale de l’américaine, Pendrith a la certitude que ses coéquipiers et lui pourront redresser la barre.
«Ouais, ce sera une grosse journée, avec 12 points à l’enjeu. Nous devrons tous très bien jouer pour l’emporter, et je crois que tout le monde est dans un bon état d’esprit et prêt à relever le défi. Nous espérons tous pouvoir ajouter des points au tableau», a-t-il résumé.
Les États-Unis ont remporté la dernière Coupe des Présidents 17,5-12,5 au club de golf Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord, en 2022. Il s’agissait alors de la neuvième victoire de suite des Américains dans cette compétition, et de la 12e en 14 éditions.
La seule victoire de l’équipe internationale a été enregistrée au Royal Melbourne, en Australie, en 1998.
Coupe des Présidents : du jamais vu dans les grandes rencontres internationales, incluant la Coupe Ryder
Mario Brisebois
Parlons d’un retour aussi spectaculaire qu’inattendu, lire même historique!
Accusant un funéraire déficit 0-5 au terme du jour 1, jeudi, l’équipe Internationale de Mike Weir a fantastiquement rebondi, vendredi, face aux États-Unis en reproduisant un balayage de 5-0 en sa faveur, cette fois, pour niveler le pointage avant la fin de semaine à la Coupe des Présidents, à Royal Montréal, devant une foule en liesse.
Franchement, qu’elles étaient les chances réalistes de remontée aussi percutante après un si misérable départ des Internationaux devant une puissance alignant les numéros un et deux au monde, Scottie Scheffler et Xander Schauffele, de même que trois autres talents dans le Top 9?
Il faut savoir qu’un renversement aussi abrupt tient du jamais vu dans les annales de toutes les grandes rencontres internationales, incluant la Coupe Ryder disputée depuis 97 ans.
À la question à savoir ce que Mike Weir a pu dire de si magique à son monde le matin dans l’autobus les amenant de leur hôtel jusqu’à l’Île-Bizard, celui-ci a répondu en grands sage.
« Les récits des remontées les plus mémorables commencent toujours par un déficit, vous savez », a-t-il déclaré.
DÉROUTE EN RÈGLE DES USA
Au-dessus de tout, il s’est joué du golf d’une profonde inspiration, vendredi.
Hideki Matsuyama et Sungjae Im ont réussi huit birdies en douze trous pour littéralement tailler en pièces, au compte de 7-et-6, la toujours redoutable paire formée de Patrick Cantlay et Xander Schauffele.
En passant, cette performance égale le record de l’affrontement le plus expéditif en trois décennies.
Les Canadiens Corey Conners et Mackenzie Hughes ont participé aux célébrations en enregistrant six oiselets dans leur gain de 6-4 face à Wyndham Clark et Tony Finau.
Compte tenu que la formule en coups alternés s’est toujours avérée leur tendon d’Achille, le brio des Internationaux devient encore plus méritoire. Mentionnons aussi le premier point en carrière de l’autre Canadien, Taylor Pendrith, en compagnie d’Adam Scott, dans une autre déroute au verdict de 5-et-4 devant Collin Morikawa et Sahith Theegala.
Quoiqu’un balayage de la sorte soit le résultat d’une réalisation collective, le moment fort est survenu au dernier trou du match final, sur un roulé d’une quinzaine de pieds du duo Byeong Hun An et Si Woo Kim, pour sauver la normale et mériter les honneurs devant Scottie Scheffler et Russell Henley, de surcroit.
Comme c’est plus facile dans la victoire, les Internationaux affichaient définitivement plus d’énergie et de confiance, ce qui s’est reflété sur les verts pour un heureux changement avec la veille, alors qu’il aurait fallu une chaudière pour avoir une petite chance que les roulés ne rentrent!
« MERCI MONTRÉAL ! »
Un autre facteur longuement relevé par Mike Weir a été l’ambiance absolument électrique du public, plus nombreux et impliqué au plan des émotions. On aurait cru un match de la coupe Stanley impliquant le Canadien !
Déstabilisés, les Américains sont maintenant définitivement moins convaincus de la proverbiale gentillesse canadienne.
« Merci aux gens de Montréal. Vous êtes la moitié de la ville à avoir pris congé pour venir nous encourager ! », a lancé Mike Weir pendant que ça chantait « Olé! Olé! Olé! » à Royal Montréal.
Pour l’avant-dernière journée, samedi, place à un programme double avec les affrontements « quatre balles » aux aurores, avant le retour à la formule des coups alternés pendant l’après-midi.
En 30 ans et, conséquemment, 15 Coupes des Présidents, celle-ci étant une présentation biennale, les Internationaux n’ont été couronnés qu’une seule fois.
RÉSUMÉ DU VENDREDI 27 SEPTEMBRE
Hideki Matsuyama/Sungjae Im (INT.) défont Patrick Cantlay/ Xander Schauffele (É.-U.) 7-et-6
TAYLOR PENDRITH/Adam Scott (INT.) défont Wyndham Clark/Tony Finau (É.-U.) 5-et-4
Christiaan Bezuidenhout/Jason Day (INT.) défont Brian Harman/Max Homa (É.-U.) par un trou
L’équipe internationale rebondit et créé l’égalité 5-5 à la Coupe des Présidents
Montreal, île Bizard, Quebec FRIDAY September 27th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada PRESIDENT CUP Four Balls
Canadian Press
Le Japonais Hideki Matsuyama et le Sud-Coréen Sungjae Im ont été impeccables contre les Américains Xander Schauffele et Patrick Cantlay en route vers une victoire sans équivoque de sept et six, vendredi après-midi, et l’équipe internationale a créé contre toute attente l’égalité 5-5 contre l’équipe américaine après deux journées de compétitions à la Coupe des Présidents.
Matsuyama et Im ont ainsi égalé la victoire la plus expéditive de l’histoire de la Coupe des Présidents. Deux duos seulement étaient parvenus à enregistrer des victoires de sept et six auparavant, la plus récente étant l’oeuvre d’Adam Scott et de K.J. Choi contre Tiger Woods et Steve Stricker lors de la Coupe des Présidents de 2011.
Matsuyama, le golfeur le mieux classé de l’équipe internationale en vertu de sa septième place au monde et le plus expérimenté parmi les 12 sélectionnés par le capitaine Mike Weir, et Im ont connu un départ canon et remporté leurs deux premiers trous. Ils se sont même adjugé cinq des neuf premiers trous pour rapidement prendre le contrôle du duel, en route vers une victoire expéditive.
Et juste comme ça, l’équipe internationale s’est finalement inscrite au tableau. Au grand soulagement de Weir.
Ce résultat de Matsuyama et Im, le premier duo à s’élancer sur le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal vendredi, a paru inspirer le reste de l’équipe internationale. Et tel un tsunami, l’équipe américaine a été emportée par la vague.
Au grand plaisir de la foule, d’ailleurs, qui a rugi aux quatre coins de la propriété à intervalles réguliers tout au long de l’après-midi, sous un ciel ensoleillé et une température confortable de 21 degrés Celsius.
Quant au duo canadien composé de Corey Conners et Mackenzie Hughes, il a imité celui de Matsuyama et Im et malmené les Américains Wyndham Clark et Tony Finau six et cinq, tandis que leur compatriote Taylor Pendrith, de Richmond Hill, en Ontario, et Scott ont pris la mesure des Américains Sahith Theegala et Collin Morikawa cinq et quatre.
C’était la première fois que trois Canadiens étaient en action lors d’une même séance à la Coupe des Présidents, et ils se sont assurés qu’on s’en souvienne longtemps.
Les choses se sont un peu compliquées en fin de séance, alors que le duo du Sud-Africain Christiaan Bezuidenhout et de l’Australien Jason Day multipliait les erreurs. Ils ont néanmoins battu Max Homa et Brian Harman par un.
La même chose s’est produite du côté de Si Woo Kim — inséré dans la formation par Weir après avoir été laissé de côté la veille — et Byeong Hun An, qui ont éprouvé des ennuis à fermer les livres contre le golfeur no 1 au monde, Scottie Scheffler, et son partenaire de jeu Russell Henley. Les Sud-Coréens ont éventuellement complété le balayage en l’emportant par un, après que Kim eut réussi un coup roulé d’une vingtaine de pieds pour égaler la normale des Américains sur le 18e vert.
C’est donc un revirement de situation complet par rapport à la veille, alors que les Américains avaient balayé la première séance pour prendre les commandes 5-0.
Comme quoi au golf, comme dans la vie en général, les jours se suivent et ne se ressemblent pas.
Et pour l’équipe américaine du capitaine Jim Furyk, tout est à refaire.
Les Américains prennent les commandes 5-0 à la Coupe des Présidents
Montreal, île Bizard, Quebec THURSDAY September 26th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada PRESIDENT CUP Four Balls
Canadian Press
L’équipe américaine a été intraitable et a pris les commandes 5-0 contre l’équipe internationale à l’issue de la première journée de compétition, jeudi, à la Coupe des Présidents.
Les duos américains de Tony Finau et Xander Schauffele (plus-1), Collin Morikawa et Sahith Theegala (plus-1), Russell Henley et Scottie Scheffler (trois et deux), Keegan Bradley et Wyndham Clark (plus-1), ainsi que Sam Burns et Patrick Cantlay (deux et un) ont tous remporté leur match disputé selon la formule à quatre balles sur les allées du parcours Bleu du club de golf Royal Montréal.
Pire encore, le duo du Canadien Taylor Pendrith et du Sud-Africain Christiaan Bezuidenhout, ainsi que celui des Sud-Coréens Sungjae Im et Tom Kim, n’ont jamais pu prendre les devants dans leur match face aux Américains.
Quant à celui du Canadien Corey Conners et du Japonais Hideki Matsuyama, il a brièvement pris les commandes par un point sur le neuf d’aller, avant de s’avouer vaincu par deux contre les Américains Sam Burns et Patrick Cantlay.
Bref, ça n’a pas été la journée espérée pour le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir. Ce dernier avait déclaré plus tôt cette semaine qu’il espérait que ses hommes connaissent une bonne première journée pour donner le ton et permettre à la foule d’embarquer dans la confrontation.
Vendredi, cinq duels seront présentés selon la formule de jeu des coups en alternance. Les hostilités seront lancées à compter de 13h05. On ignore pour l’instant l’identité des participants de chaque côté.
La première équipe qui inscrit 15,5 points est sacrée championne de cette prestigieuse compétition par équipes.
Les États-Unis ont remporté la dernière édition de la Coupe des Présidents 17,5-12,5 au club de golf Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord, en 2022. Il s’agissait alors de la neuvième victoire de suite des Américains dans cette compétition, et de la 12e en 14 éditions.
La seule victoire de l’équipe internationale a été enregistrée au Royal Melbourne, en Australie, en 1998.
C’est la deuxième fois que le club de golf Royal Montréal accueille la Coupe des Présidents. La dernière fois, en 2007, l’équipe des États-Unis l’avait emporté 19,5-14,5.
Plusieurs invités de marque étaient présents aux abords du premier tertre de départ en matinée, dont l’ex-hockeyeur Wayne Gretzky et l’ancien premier ministre du Canada, Jean Chrétien.
Corey Conners croit aux chances de son équipe de gagner la Coupe des Présidents
La Presse Canadienne
Même si les statistiques pointent en faveur de l’équipe américaine ce week-end à la Coupe des Présidents, Corey Conners refuse de croire que l’équipe internationale sera la négligée sur les allées du club de golf Royal Montréal. Mieux encore, le Canadien croit qu’elle a tous les éléments nécessaires pour causer la surprise.
En ce sens, l’Ontarien estime qu’une série de facteurs pourrait permettre à son équipe de sortir gagnante de ce duel, ce qui permettrait à la formation internationale de signer une deuxième victoire en 15 éditions de la prestigieuse compétition par équipes.
«Je crois que tout le monde dans l’équipe croit en nos chances. Nous abordons cette compétition dans le bon état d’esprit. Nous pouvons de toute évidence le faire», a mentionné Conners après une ronde d’entraînement mardi.
«Certes, ils ont toujours dominé la Coupe des Présidents, mais je crois que tout le monde au sein de l’équipe, incluant les capitaines, a fait du bon boulot pour nous mettre en confiance à l’aube du tournoi», a ajouté le golfeur âgé de 32 ans.
Conners avait aussi pris part à la Coupe des Présidents en 2022, laquelle avait été remportée 17,5-12,5 par les États-Unis au club de golf Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord. Il s’agissait alors de la neuvième victoire de suite des Américains dans cette compétition, et de la 12e en 14 éditions.
Conners et son compatriote Taylor Pendrith, de Richmond Hill, en Ontario, étaient alors deux des huit recrues de l’équipe internationale. Cette année, un autre Canadien, Mackenzie Hughes, et l’Australien Min Woo Lee sont les seules recrues dans le camp international. Conners a admis que cette expérience, en 2022, sera précieuse ce week-end.
«C’est une semaine très exigeante, a admis Conners, qui n’avait pas inscrit le moindre point en 2022. La foule à la dernière Coupe des Présidents était assez bruyante.
«J’ai hâte de ressentir l’appui de la foule ici, mais j’ai de toute évidence appris des leçons de ma dernière expérience et je suis très reconnaissant d’obtenir une autre occasion de me faire valoir», a-t-il ajouté.
Quant à savoir s’il offrira des conseils à Hughes afin de garder les deux pieds sur terre, Conners a indiqué que son compatriote avait déjà tous les éléments dans sa boîte à outils pour s’illustrer.
«Il (Hughes) brille sur les plus grandes scènes. C’est un ‘gamer’, il adore le ‘match play’ (l’affrontement direct), et son jeu est très complet — ce qui sera essentiel ici. Je lui ai parlé un peu de la logistique de l’événement, qui m’avait un peu surprise la dernière fois en 2022, mais il m’a dit qu’il était prêt et qu’il a hâte d’en découdre. Ce sera une très belle expérience pour lui», a résumé Conners.
Pour sa part, le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir, qui connaît bien le parcours puisqu’il l’avait arpenté en tant que joueur lors de la Coupe des Présidents de 2007, a indiqué qu’il allait limiter ses conseils à ses protégés ce week-end.
«Vous savez, la Coupe des Présidents a beaucoup évolué entre 2007 et 2024, et le golf également, a évoqué le champion du Tournoi des Maîtres en 2003. Je pourrai peut-être leur offrir des conseils sur certains coups très précis, en fonction du vent et tout ça, mais les gars sont des professionnels. Ils savent ce qu’ils font, donc je resterai un peu en retrait pendant la compétition.»
Scheffler, la force tranquille des États-Unis
Même si l’équipe américaine a dominé historiquement la Coupe des Présidents et qu’elle compte dans ses rangs les deux meilleurs joueurs au classement mondial en Scottie Scheffler et Xander Schauffele, il ne faut pas compter l’équipe internationale pour battue.
C’est du moins l’avis de Scheffler, qui a signé huit victoires sur le circuit de la PGA en 2024 — il s’agit possiblement de la meilleure saison depuis celle de Tiger Woods en 2000, alors qu’il avait engrangé neuf victoires, dont trois titres majeurs, en 20 départs.
Malgré ces statistiques ahurissantes, le Texan âgé de 28 ans a offert une réponse très posée lorsqu’on lui a demandé si l’équipe internationale était la négligée cette fois-ci.
«Je suis certain que le pointage est encore de 0-0. Mon travail ici sera de me présenter sur le terrain lors de mon premier match et de tenter d’inscrire un point pour mon équipe. Je me fous de celui qui est favori ou le négligé. Tout ce que je peux faire, c’est essayer de gagner et d’obtenir un point jeudi», a expliqué Scheffler, une force tranquille dont le tempérament rappelle beaucoup celui du gardien du Canadien de Montréal Carey Price.
«Est-ce qu’il y a un avantage à être considéré comme étant le négligé? En fait, vous savez, j’ai été le négligé très souvent au fil de ma carrière, mais mon désir de l’emporter n’a jamais fléchi. Dans ma tête, ce concept de favori ou de négligé n’existe pas. Mais je ne suis probablement pas le meilleur gars pour répondre à cette question. Je trouve ma propre source de motivation, et j’essaie toujours de repousser mes limites. J’adore la compétition», a résumé Scheffler, qui a engrangé 62 millions $US en bourses uniquement cette saison.
Scheffler a ajouté qu’il y avait une énorme différence entre triompher dans un tournoi régulier de la PGA, où il joue pour lui-même, et une compétition comme la Coupe des Présidents, où il joue pour son pays.
L’Américain, qui participera à sa deuxième Coupe des Présidents, après ses deux participations à la Coupe Ryder, estime en ce sens que «ces tournois deviennent souvent nos plus beaux souvenirs».
Et pour en ajouter un autre à cette saison mémorable, Scheffler devra maintenant se mesurer au parcours du club de golf Royal Montréal.
«Un parcours très simple. On l’a joué, et les gars se demandaient rarement où viser depuis le tertre de départ. Personne n’a été confus vis-à-vis ce que le terrain nous présentait, a-t-il résumé. Seul le vent risque de changer la donne.»
Pourtant un monsieur bien avec les bonnes manières qui viennent avec, le capitaine américain, Jim Furyk, a récemment échappé le mot en « F » en jasant de la Coupe des Présidents.
Mario Brisebois
C’est en réaction à un journaliste, lequel suggérait qu’avec une fiche à sens unique de 12-1-1 en faveur des États-Unis depuis 30 ans, l’idée la plus souhaitable pour la Coupe des Présidents serait peut-être de lever un peu le pied pour aider à stimuler l’intérêt de l’évènement.
Sans qu’il ne soit nécessaire de pousser jusque-là, les Américains reviennent néanmoins avec une formidable équipe d’étoiles.
Sans être la « Dream Team » de la première fois, à Royal Montréal, en 2007, avec la réunion du « Fab Four » formé de Tiger Woods, Phil Mickelson, Furyk (alors joueur) et de Steve Stricker, qui monopolisaient les quatre premières places au monde, c’est encore très costaud comme représentation.
Pas de souci, cette fois non plus, avec, sur les rangs, Scottie Scheffler, Xander Schauffele, Collin Morikawa, Wyndham Clark et Patrick Cantlay, qui sont respectivement 1er, 2e, 4e, 6e et 9e au monde.
En comparaison, chez les Internationaux de Mike Weir, il faut chercher quand même se rendre jusqu’au septième rang avant d’arriver au chef de file, Hideki Matsuyama, qui est aussi le seul membre du Top 10 dans l’alignement.
Vraiment peu de capitaines se seraient permis de laisser sur la touche des valeurs sûres comme Jordan Spieth et Justin Thomas. Furyk s’est autorisé ce luxe, étant doublement choyé par la profondeur collective qui s’ajoute au talent.
Prenons l’exemple absolument représentatif de Max Homa, 25e joueur mondial. Douzième et donc dernier joueur sélectionné, il bondirait automatiquement numéro cinq chez les Internationaux.
Dans une autre comparaison, Weir a dû aller fouiller à la 60e position pour repêcher Mackenzie Hughes comme troisième Canadien, en compagnie Corey Conners et de Taylor Pendrith.
IMITER L’EUROPE, UN JOUR
Pour la suite, si Jim Furyk et son équipe partent favoris, ils sont néanmoins prenables.
Rappelons le parallèle avec la Coupe Ryder.
Autant les États-Unis sont dominants à la Coupe des Présidents, autant ils deviennent vulnérables contre l’Europe. C’est maladif.
Le capitaine, Mike Weir, représente le modèle exemplaire chez les Internationaux en se souvenant de sa victoire de 2007, devant Tiger, en duel de surcroit, comme quoi tout est possible.
Sortez la cassette au souper d’équipe ce soir, svp!
CE QU’IL FAUT AUSSI SAVOIR
Ci-dessous, vous trouverez les alignements avec les positions mondiales de chacun.
Ce sera utile, mercredi, pour le tirage des matchs « quatre balles » du lendemain en ouverture.
Sachez que Golf Channel diffusera en direct, avec une émission spéciale, l’ensemble de l’après-midi, mercredi. Il y aura de quoi en soirée, aussi.
ÉTATS-UNIS
1: Scottie Scheffler
2: Xander Schauffele
4: Collin Morikawa
6: Whyndam Clark
9: Patrick Cantlay
11: Sahith Theegala
13 Keegan Bradley
14: Russell Henley
18: Sam Burns
19: Brian Harman
21: Tony Finau
25: Max Homa
ÉQUIPE INTERNATIONALE
7: Hideki Matsuyama (Japon)
17: Adam Scott (Australie)
20: Sungjae Im (Corée du Sud)
25: Tom Kim (Corée du Sud)
33: Jason Day (Australie)
35: Byeong Hun An (Corée du Sud)
37: COREY CONNERS (CANADA)
40: Mim Woo Lee (Corée du Sud)
44: TAYLOR PENDRITH (CANADA)
45: Christiaan Benzuidenhout (Afrique du Sud)
50: Si Woo Kim (Corée du Sud)
60: MACKENZIE HUGHES (CANADA)
BRAVO !
Nos félicitations à Antoine Jasmin, du Blainvillier, pour sa victoire par un trou à la Coupe junior des Présidents, à Laval-sur-le-Lac.
Coupe des Présidents: Weir a fait appel à St-Louis et Cooper pour préparer son équipe
La Presse Canadienne
Afin de préparer ses hommes à l’immense défi qui les attend contre les Américains à la Coupe des Présidents ce week-end, le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir a notamment fait appel à l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal, Martin St-Louis.
St-Louis fait partie des hommes de hockey qui ont été rencontrés par le vainqueur du Tournoi des Maîtres en 2003 en prévision de la prestigieuse compétition par équipes qui se déroulera au club de golf du Royal Montréal, de jeudi à dimanche.
«Oui, j’ai rencontré Martin hier (lundi) afin de discuter avec lui de la manière dont il utilise les statistiques avancées pour préparer son équipe, a d’abord mentionné l’Ontarien âgé de 54 ans en conférence de presse mardi matin. Comme Jim (Furyk, le capitaine de l’équipe américaine) le fait, l’équipe qui m’entoure me conseille et utilise ces statistiques afin de déterminer les duos, en fonction de la formule de jeu.»
Weir a également indiqué avoir rencontré ces derniers mois Jon Cooper, l’entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay et d’Équipe Canada, ainsi que Doug Armstrong, directeur général des Blues de St. Louis et d’Équipe Canada.
«Jon a même fait un discours à l’équipe, a mentionné Weir. Je n’entrerai pas dans les détails de ce qu’il a dit, mais le message qu’il a passé, c’est qu’on doit former une famille, qu’on doit être unis, qu’on doit impliquer les femmes et les enfants des joueurs, pour qu’il y ait un sentiment d’appartenance. Doug (Armstrong) a également offert de précieux conseils.»
Bref, Weir est conscient que l’équipe internationale devra miser sur l’émotion pour causer la surprise. Et sur le sentiment d’appartenance. L’équipe internationale alignera à ce sujet trois golfeurs canadiens en Corey Conners, Mackenzie Hughes et Taylor Pendrith.
Ce sera la première fois de l’histoire que trois représentants de l’unifolié joueront ensemble au sein de l’équipe internationale. Du groupe, Hughes en sera à une première participation, alors que Conners et Pendrith en seront à leur deuxième.
Conners a d’ailleurs profité d’un bain de foule lundi soir au Centre Bell, à l’occasion d’un duel entre le Canadien et les Flyers de Philadelphie, pour mesurer l’ampleur du soutien dont bénéficiera l’équipe internationale ce week-end.
«C’était très ‘cool’ d’être invité au Centre Bell. J’ai rencontré certains joueurs de l’équipe, et ‘Marty’ (St-Louis), l’un de mes joueurs préférés, qui a connu une carrière formidable. C’était ma première fois au Centre Bell, et je dois admettre que l’amphithéâtre est incroyable. Il y a tant d’histoire à l’intérieur de ces murs… C’était salle comble, pour un match préparatoire, donc c’était incroyable à voir.»
L’équipe internationale sera complétée par Byeong Hun An, Christiaan Bezuidenhout, Jason Day, Sungjae Im, Tom Kim, Si Woo Kim, Min Woo Lee, Hideki Matsuyama et Adam Scott.
«Ça n’est pas une course, c’est un marathon», dit Furyk
Il reste que même si elle se retrouve en terrain hostile, l’équipe américaine sera favorite pour l’emporter.
Après tout, elle dispute ce genre de compétition chaque année — elle alterne entre la Coupe Ryder, contre l’Europe, et la Coupe des Présidents, contre le reste du monde — , alors que l’équipe internationale n’est impliquée qu’aux deux ans.
Ainsi l’équipe internationale n’est parvenue à battre les Américains qu’une seule fois dans l’histoire de cette prestigieuse compétition par équipes. Cette victoire remonte à 1998, au club Royal Melbourne. Outre un verdict nul en 2003, les États-Unis ont triomphé 12 fois en 14 éditions.
De plus, les États-Unis semblent favorisés une fois plus par leur effectif intimidant; ils comptent notamment dans leurs rangs les golfeurs nos 1 et 2 au monde en Scottie Scheffler et Xander Schauffele. Les Américains comptent même cinq joueurs parmi le top-10 mondial, contre un seul pour l’équipe internationale, Matsuyama (no 7).
Furyk a choisi de les jumeler ce week-end à leurs compatriotes Sam Burns, Patrick Cantlay, Russell Henley, Collin Morikawa, Sahith Theegala, Keegan Bradley, Wyndham Clark, Tony Finau, Brian Harman et Max Homa. Une équipe qui possédera beaucoup de profondeur, et beaucoup d’expérience.
Furyk, en vieux renard, est toutefois conscient que la partie n’est pas gagnée d’avance.
«Ce genre de compétition, ça n’est pas un sprint, c’est un marathon, a dit l’Américain âgé de 54 ans. C’est très différent d’un tournoi régulier. Les gars ont l’habitude de demeurer très calmes sur le terrain, même lorsqu’ils réussissent des oiselets ou des aigles. Ici, ce sera différent, car les gars vont lever le poing vers le ciel, crier de joie ou de colère. Les émotions seront à fleur de peau, la tension sera à couper au couteau. Ce sera donc important de garder notre concentration, et de ne pas se laisser emporter.»
La Coupe des Présidents est une compétition par trous qui se déroule sur quatre jours avec un total de 30 matchs et qui oppose 12 golfeurs dans chacune des équipes. Elle commencera jeudi, et l’équipe qui amassera le plus de points après quatre jours sera déclarée championne.
Cinq matchs seront présentés en lever de rideau, et ceux-ci se dérouleront selon la formule quatre balles. Dans ces confrontations, deux partenaires de jeu font équipe, chacun jouant sa propre balle, et le pointage d’une équipe qui sera retenu pour un trou sera celui qui sera le plus bas des deux. Les duos pour ces confrontations seront dévoilés mercredi après-midi.
De plus, c’est la deuxième fois que le club de golf Royal Montréal accueille la Coupe des Présidents. La dernière fois, en 2007, l’équipe des États-Unis l’avait emporté 19,5 à 14,5.
Cependant, c’est surtout la victoire de Weir contre un certain Tiger Woods, lors du dernier trou, qui avait retenu l’attention à l’époque. Alors, les conseils de St-Louis et compagnie aideront-ils Weir à tirer un autre lapin de son chapeau face au colosse américain en 2024? Les prochains jours nous le dirons.