Notes de Golf Canada

La Saskatchewan, chef de file des initiatives d’inclusion et de diversité

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Les 23 et 24 octobre, à Moose Jaw, en Saskatchewan, Sask Sport Inc. a tenu un séminaire de deux jours sur l’inclusion et la diversité, où des conférenciers ont partagé leur expertise avec des intervenants de diverses organisations sportives et autres groupes intéressés du sport amateur. C’était la première fois, dit-on, qu’un colloque de ce genre, axé sur un seul sujet, était organisé pour le compte d’un organisme directeur du sport au Canada.

Les organisations sportives chapeautées par Sask Sport, dont Golf Saskatchewan, s’efforcent depuis un moment d’augmenter la participation à diverses activités sportives. Selon Sask Sport, certains groupes de sport amateur avaient déjà entrepris des initiatives visant à accroître le nombre et la diversité des participants, mais l’évènement du mois dernier était la toute première séance collective d’échanges sur l’inclusion et la diversité. Amy Shipley, conseillère en développement communautaire pour Sask Sport, a souligné que les habitants de la Saskatchewan avaient soif d’activités différentes.

« Sur le plan démographique, la population de la Saskatchewan évolue et est de plus en plus diversifiée, a-t-elle déclaré. Les conversations engagées lors de la rencontre ont amorcé un important dialogue sur les façons de tirer parti de la force que représente la diversité dans la province. »

L’objectif du colloque était avant tout de stimuler l’enthousiasme autour du dialogue sur la diversité et l’inclusion. Les personnes présentes ont proposé diverses idées intéressantes pour augmenter la participation sportive. Shipley a fait remarquer que les avis partagés par les organismes provinciaux du sport aideraient Sask Sport à progresser dans le futur.

« Les tables rondes ont permis aux intervenants de partager leurs opinions et suggestions pour renforcer le système par la diversité, a ajouté Shipley. Trop souvent, nous faisons appel à des ressources extérieures et à des experts dans divers domaines, oubliant que les forces vives à l’intérieur même de notre réseau sont là, prêtes à s’attaquer à des questions difficiles et à trouver des solutions innovantes pour créer un système sportif plus robuste. »

Golf Canada a adopté sa propre Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion en décembre 2017. La présidente de Golf Canada Leslie Dunning (ci-dessus) a prononcé une allocution durant la conférence, où elle a mis en lumière les idées et projets de Golf Canada. Elle a en outre chaudement salué l’enthousiasme de Sask Sport en faveur de la diversité et de l’inclusion.

« Cela m’impressionne beaucoup de voir Sask Sport prendre les rênes de ce débat et organiser deux jours de discussions à ce sujet avec les organisations sportives de sa province, a confié Dunning à Golf Saskatchewan. Je ne connais aucun autre groupe sportif au pays qui ait organisé un colloque entièrement consacré à cette question. »

Dunning a remarqué avec plaisir la participation de conseils tribaux et autres groupes autochtones de la province aux réunions.

Sask Sport entend partager avec les membres les résultats du colloque et demander aux divers groupes de répondre à un questionnaire de rétroaction sur l’évènement. L’on envisage également d’organiser des réunions de partage pour profiter de l’impulsion donnée lors du séminaire. Dunning a ajouté que Golf Canada avait eu plusieurs échanges fructueux avec des organisations désireuses d’établir une politique de diversité et d’inclusion dans leur sport. Elle espère que Sask Sport emboîtera le pas.

« L’imputabilité fait partie du processus, a déclaré Dunning, ainsi qu’une reddition de compte annuelle des diverses initiatives. Pas seulement pour montrer qu’on le fait, mais aussi pour partager les réussites et voir ce qu’il est possible de faire. Je crois que c’est important, d’intégrer une politique au plan de développement, de rendre compte de ce qui se passe et de garder le sujet au premier plan, dans l’espoir que cela se traduise par de l’action, des gestes concrets. »

Notes de Golf Canada

Déclaration de Golf Canada à propos du décès de M. Clay Riddell :

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L-R Clay Riddell with Alberta Golf players Ethan Choi – Carter Graf - Annabelle Ackroyd - Kaitlyn Wingnean and Brad Shaw (Shaw Communications)

C’est avec respect et tristesse que Golf Canada, la Fondation Golf Canada et Golf Alberta offrent leurs plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues de M. Clay Riddell, qui est décédé subitement le 16 septembre 2018.

« Au nom de Golf Canada, de la Fondation Golf Canada, de Golf Alberta et de la communauté golfique du pays, nous offrons nos plus sincères condoléances à la famille de Clay Riddell, à ses nombreux amis et collègues, ainsi qu’à l’équipe de la Classique de bienfaisance Shaw, » déclare Laurence Applebaum, le chef de la direction de Golf Canada. « Clay a su utiliser le sport du golf pour léguer un impressionnant héritage à la ville de Calgary et partout en Alberta. Il fut vraiment le moteur derrière le succès incroyable que connait la Classique de bienfaisance Shaw. »

« La générosité de Clay s’est manifestée dans le monde du golf par son appui indéfectible de la Fondation Golf Canada ; il était un supporteur de la Fondation et un récipiendaire du Prix du leadership philanthropique du golf, contribuant au financement de programmes qui profiteront à des dizaines de milliers d’enfants de la province, » ajoute le chef de la direction de la Fondation Golf Canada, Martin Barnard.

Notre sincère respect, notre admiration et nos sentiments les plus profonds vont à la famille et aux amis de M. Riddell en cette période éprouvante.

Notes de Golf Canada

Keith Rever, bâtir les fondations du succès

Keith Rever
(Keith Rever & Jack Nicklaus)

Ayant servi au sein de l’équipe de direction de l’Association royale de golf du Canada (ARGC, aujourd’hui Golf Canada), notamment comme président en 1989, Keith Rever a joué un rôle de premier plan dans l’expansion du golf au pays.

Alors que l’Omnium féminin CP se tient pour la première fois dans sa ville natale de Regina, en Saskatchewan, au Wascana Country Club, surnommé le WCC, Rever voit dans l’événement une étape majeure de la promotion du sport dans sa province.

« C’est formidable de voir ce tournoi faire escale ici pour la première fois et de pouvoir admirer les meilleures golfeuses s’affronter sous nos yeux », dit Rever qui a été directeur du WCC pendant 15 ans et a été président du club en 1980.

« Je suis sûr qu’en voyant les meilleures joueuses à l’œuvre, un plus grand nombre de jeunes auront le goût de s’initier au golf », ajoute-t-il.

Sa fille, Susan Rever, souligne que la venue de l’Omnium féminin CP à Regina est importante pour toute la famille.

« Tout le monde est excité, dans la famille, car c’et la première fois qu’un tournoi du Circuit de la LPGA vient en Saskatchewan. On a tous hâte d’y participer », dit-elle.

Il y a quelque temps, Rever est revenu pour nous sur son passé d’architecte de la croissance du golf au Canada.

L’ingénieur à la retraite raconte qu’il s’est découvert une passion pour le golf dès son enfance.

« Mes parents louaient une maison à cinq rues d’un terrain de golf et j’y allais à pied, les matins d’été, pour frapper des balles et jouer quelques rondes. À force de frapper des balles, on ne peut que s’améliorer, dit Rever qui est très occupé cet été à aider sa fille qui rénove sa maison.

« Je suis devenu membre junior du Wascana Country Club en 1956 et actionnaire en 1960 », se rappelle-t-il.

« J’ai remporté le championnat du club au moins cinq fois. J’ai eu beaucoup de plaisir sur ce terrain et j’y ai rencontré des tas de gens merveilleux. »

Les talents naturels de Rever sur le parcours lui ont permis de compétitionner comme amateur aux plus hauts niveaux.

Il a remporté le Championnat de la Ville de Regina à neuf reprises et fut consacré deux fois champion amateur de la Saskatchewan.

En 1964, Rever était membre de la seule équipe de Saskatchewan à remporter la coupe Willingdon – une compétition amateur annuelle remontant à 1927, où s’affrontent les meilleurs golfeurs amateurs de chaque province.

« Les vents soufflaient à près de 80 km/h et évidemment, ça nous donnait un avantage, en tant que Saskatchewanais, parce qu’on y était habitués », dit-il avec un sourire en se remémorant cette victoire à la coupe Willingdon.

En 1971, la même équipe championne composée de Rever, Ernie Greenley, Ed Ross, Jim Scissons et Alec Bland, qui était capitaine non joueur, a vu son exploit honoré au Temple de la renommée sportive de Saskatchewan.

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Rever est aussi intronisé au Wascana Hall of Fame et au Saskatchewan Golf Hall of Fame.

« Ses intronisations nous rappellent ses formidables accomplissements, souligne sa fille Susan. Je suis impressionnée par la passion de papa pour le golf et par son engagement de toute une vie à peaufiner son propre jeu et à améliorer le sport qu’il aime tant. »

Bien qu’il ait choisi de faire carrière comme ingénieur électrique plutôt que comme golfeur professionnel, Rever n’a jamais cessé de se dévouer au sport de mille et une façons.

« J’ai été président de l’Association de golf de Saskatchewan en 1972 et 73. À cette époque, fait remarquer Rever, chaque association provinciale nommait un représentant pour siéger au Conseil de l’Association royale de golf du Canada. »

« Ils m’ont demandé si ça m’intéressait et en 1976, je suis entré au Conseil de l’ARGC qui, bien sûr, a changé son nom pour Golf Canada en 2010. »

Au niveau national, Rever a été gouverneur de l’ARGC de 1976 à 1985, puis membre de l’équipe de direction de 1986 à 1990, avec mandat d’un an à la présidence, en 1989.

Il avoue que ce fut un défi pour lui de trouver l’équilibre entre sa carrière à plein temps d’ingénieur et son rôle à la direction de l’ARGC.

« C’était vraiment difficile de trouver le temps de faire tout ça et avec le recul, je me rends compte que je n’était peut-être pas juste avec ma famille », reconnaît-il.

« Mais je suis reconnaissant à mes proches d’avoir supporté ça et de m’avoir appuyé de toutes les façons possibles », ajoute Rever, précisant que son épouse Marianne et son fils Scott sont tous deux golfeurs assidus.

Il dit qu’une des initiatives qu’il est le plus fier d’avoir soutenues durant son passage dans l’équipe de direction est l’intégration de l’ARGC et de l’Association canadienne des golfeuses (CLGA).

« Je pense que j’ai été le premier président de l’ARGC à parler devant l’assemblée annuelle de la CLGA. Notre équipe prônait cette amalgamation et j’ai été très heureux de la voir se concrétiser », dit-il.

Rever se rappelle aussi qu’un de ses plus beaux moments fut l’intronisation de Jack Nicklaus au Temple de la renommée du golf canadien en 1995.

« Après mon mandat à la présidence de l’ARGC, je suis devenu président du Comité du Temple de la renommée du golf canadien et j’ai eu l’honneur de faire partie de l’équipe qui a intronisé Jack Nicklaus. »

Et d’ajouter l’ancien président : « Jack a toujours été un supporter de l’ARGC, il est venu à toutes les éditions de l’Omnium canadien et n’avait que des éloges pour le championnat. À l’époque, il disait même que c’était le cinquième tournoi majeur dans le monde. » Rever précise que Nicklaus a été intronisé dans la catégorie des bâtisseurs pour son rôle dans la conception de Glen Abbey.

« La cérémonie d’intronisation avait lieu au Glen Abbey Glof Club et il y avait plus de 200 personnes présentes, une super soirée! »

Si Rever salue la contribution de Nicklaus à la croissance du golf au Canada, il est aussi élogieux à l’égard de Brooke Henderson pour l’importance de sa réussite.

« Brooke m’impressionne beaucoup. C’est une jeune fille charmante qui possède à l’évidence un grand talent naturel et une éthique de travail très solide. Son succès inspire certainement beaucoup de jeunes golfeurs et golfeuses au pays », souligne-t-il.

« Nous espérons qu’elle connaîtra un bon Omnium en Saskatchewan. Je lui ai brièvement parlé, mais je n’ai pas eu l’occasion de lui dire de s’exercer à frapper ses balles contre le vent – elle en aura probablement besoin », ajoute Rever en riant.

« J’ai aussi rencontré Lorie Kane et je peux vous dire qu’elle a vraiment beaucoup de classe. Brooke et Lorie sont d’excellente ambassadrices du golf au Canada et elles ont beaucoup fait pour aider à l’expansion du sport », dit-il en précisant que les deux golfeuses, qui cumulent ensemble 10 titres sur le Circuit de la LPGA, sont également ambassadrices de la campagne CP a du cœur.

Si des athlètes comme Kane et Henderson contribuent énormément à la croissance du sport grâce à leurs exploits sur le terrain, Rever peut être fier des efforts qu’il a déployés au fil des ans hors du parcours – en particulier dans la salle du conseil – et qui ont jeté les bases de l’immense succès que connaît le golf d’un océan à l’autre.

« C’était formidable de travailler avec tous ces gens passionnés de golf qui voulaient voir leur sport grandir, et c’est aussi gratifiant de voir que nos efforts, année après année, ont eu un tel impact positif sur notre sport », reconnaît Rever.

« J’ai aussi eu le plaisir de faire la connaissance de la nouvelle équipe de direction de Golf Canada et je peux dire que notre sport est entre bonnes mains. »

Quelques jours avant le coup d’envoi de l’Omnium féminin CP, le 23 août, dans sa ville natale, l’homme qui se décrit comme un simple enthousiaste du golf remarque que la ville est prête à accueillir le tournoi.

« Nous avons eu le Brier de curling et la Coupe Memorial de hockey à Regina plus tôt cette année, ce qui fait qu’il a fallu un peu de temps pour que l’Omnium féminin CP attire l’attention, mais là, on en entend beaucoup parler à la radio et à la télé », note Rever.

Et de conclure l’enthousiaste : « Je pense que le jour de l’ouverture du tournoi, tout Regina sera là pour l’applaudir. En tout cas, ma famille et moi, nous y serons, c’est sûr! »

Gordon et le golf Notes de Golf Canada

Laurence Applebaum revient sur sa première année à la tête de Golf Canada

Laurence Applebaum at press conference for RBC Canadian Open in 2018
Laurence Applebaum (Justin Naro/ Golf Canada)

Comme Laurence Applebaum a célébré sa première année à titre de chef de la direction de Golf Canada le 10 juillet, il aurait été facile de qualifier de cadeaux d’anniversaire les récentes annonces effectuées par l’organisation.

Effectivement, le 3 juillet dernier, il fut révélé que l’Omnium canadien RBC n’aurait plus lieu à la date problématique de la semaine suivant immédiatement l’Omnium britannique en juillet, mais qu’il serait désormais disputé, dès l’an prochain, durant la première semaine de juin, soit la semaine précédant l’Omnium des États-Unis.

Puis, le 9 juillet, le Canadien Pacifique et Golf Canada ont annoncé que CP prolongeait son entente à titre de commanditaire principal de l’Omnium féminin CP, la seule épreuve de la LPGA disputée au pays, pendant cinq années supplémentaires jusqu’en 2023. La nouvelle a été annoncée au Club de golf Magna, le magnifique et très exclusif parcours situé à Aurora, Ontario, qui accueillera l’édition 2019 de l’Omnium féminin CP.

Tout aussi importante est la nouvelle que, après seulement quatre ans d’existence, le volet caritatif de l’événement, CP a du cœur, a récolté près de 6,5 millions $ pour des initiatives de santé cardio-vasculaire. La commandite de CP se décline également par le soutien de l’entreprise au Programme de l’équipe nationale de Golf Canada (Équipe Canada et la formation Jeune pro, qui facilite la transition de nos talents professionnels émergents vers les circuits de la PGA et de la LPGA. CP sera aussi le commanditaire en titre du Sommet de femmes d’influence CP, dont l’édition inaugurale aura lieu le 21 août durant l’Omnium féminin CP au Wascana Country Club de Regina.

Laurence Applebaum

Toutefois, lors d’une entrevue réalisée à Magna suite à la conférence de presse, Applebaum n’hésite aucunement à accorder le crédit de ces réalisations importantes à ceux qui l’entourent.

« Nous sommes choyés de pouvoir compter sur de fantastiques partenaires comme RBC et CP, et tant d’autres qui appuient sans réserve le sport du golf au pays. Sans eux, et sans le soutien de notre conseil d’administration et de notre talentueuse équipe comprenant le personnel et les bénévoles, je doute fort que nous ayons pu accomplir tout ce travail en une seule année. »

Pour rendre à César ce qui est dû à César, il faut noter que les 12 derniers mois, s’ils n’ont été tumultueux, furent pour le moins agités, selon Applebaum.

« Un des faits saillants, selon moi, et l’une des plus grandes surprises, fut la réception fantastique que j’ai ressentie de la part de la communauté golfique du pays, mais aussi à l’extérieur de nos frontières. En tant que nouveau venu, j’ai été époustouflé de l’amour qu’éprouvent les Canadiens pour le golf et aussi, par l’excellent accueil que m’a réservé la communauté golfique internationale, notamment sur les circuits de la PGA et de la LPGA et par les organismes directeurs comme la USGA et le R & A. »

D’établir de bonnes relations avec les parties prenantes de l’industrie figurait en haut de liste lorsqu’il a pris les rênes de Golf Canada. Il a parcouru le pays pour dialoguer avec des golfeurs afin de déterminer comment Golf Canada pouvait être « plus pertinente » selon ses dires.

Un des aspects les plus positifs qu’il a observé fut la réponse quant au nouveau modèle d’adhésion à Golf Canada. L’objectif est de faire évoluer tous les clubs membres vers l’adhésion niveau Or avant la fin de la prochaine année. L’adhésion de niveau Or comprend une foule d’avantages pour les membres, notamment le maintien d’un facteur de handicap officiel, une assurance-protection contre les incidents (remboursement jusqu’à concurrence de 2 500 $ pour l’équipement volé, perdu ou endommagé, et autres incidents malencontreux reliés au golf), des rabais sur le matériel, les événements, les billets, et plus encore.

« Plusieurs golfeurs m’ont interpellé en me confiant qu’ils étaient membres de Golf Canada depuis des années, et qu’ils n’avaient jamais vraiment constaté de valeur à cette adhésion avant aujourd’hui. »

Une autre découverte qu’a faite Applebaum durant son périple est que la « communauté » golfique canadienne n’en est pas vraiment une. Dans le meilleur des cas, elle est fragmentée.

C’est donc une bonne nouvelle que lorsqu’il s’est joint à Golf Canada, le projet de créer une Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion était déjà sur la bonne voie, grâce au travail effectué par un comité mené par Leslie Dunning, la présidente actuelle de Golf Canada. Publiée l’hiver dernier, il s’agit d’un manifeste qui, selon Applebaum, « démontre que nous accueillons à bras ouverts chacun des six millions de golfeurs canadiens. C’est une initiative fantastique que nous sommes déterminés à mener à bien.

Approximativement à la même période où était lancée la Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, Applebaum a participé à une conférence de presse en compagnie de Kevin Thistle, chef de la direction de la PGA du Canada, afin d’annoncer que les deux organisations unissaient leurs forces pour combattre et prévenir le harcèlement, l’intimidation et les abus dans le golf, en adoptant les chartes du Respect au sport et Respect au travail, dans le cadre d’un engagement approfondi du Mouvement entraînement responsable.

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Après cette première année pleine de rebondissements, mais aussi très valorisante, on pourrait être porté à croire que certains souvenirs d’Applebaum se soient un peu estompés en mémoire. Mais ce n’est vraiment pas le cas.

« Ça devait être lors de l’Omnium féminin CP de l’an dernier au Royal Ottawa, » se remémore-t-il avec le sourire. « De voir Brooke Henderson échapper au couperet de justesse, puis battre le record du parcours en inscrivant un 63 le samedi, quel moment fantastique pour le golf canadien ! C’est quelque chose que je n’oublierais jamais. »

Sur ce, il se lève, me serre la main, et ainsi s’amorce l’an deux.

Notes de Golf Canada

Cam Cole, l’éminente carrière d’un grand journaliste de golf

Leslie Dunning & Cam Cole
Leslie Dunning & Cam Cole (Chuck Russell/ Golf Canada)

Cam Cole semble avoir maîtrisé l’art de la retraite.

« Je joue beaucoup plus souvent que je ne l’ai jamais fait, dit-il entre deux parties à son nouveau club d’attache The Harvest, à Kelowna. Je golfe sans doute trois ou quatre fois par semaine. Depuis ma retraite, le sport n’a pas pris moins de place dans ma vie, bien au contraire, et j’adore ça. »

Pendant de nombreuses années, les Canadiens férus de golf ont savouré les articles finement ciselés de Cole sur les grands championnats du sport. L’auteur estime avoir couvert 66 tournois majeurs, sept éditions de la Coupe Ryder et six de la Coupe des Présidents, neuf de l’Omnium canadien et, à plusieurs reprises, l’Omnium féminin du Canada, avant de prendre sa retraite en décembre 2016 au terme d’une carrière exemplaire de 41 ans comme journaliste sportif parmi les plus estimés du pays.

Le 4 juin, au Bear Mountain Golf Club de Victoria, Cole reçoit le Prix de reconnaissance pour services exceptionnels de Golf Canada, en hommage à sa contribution au sport du golf. La cérémonie sera suivie d’une ronde de golf, ce qui fera sûrement plaisir au lauréat.

« Je n’ai pas l’impression de m’améliorer, mais j’aime toujours autant jouer », soutient Cole, un gaucher qui se vante d’un handicap de huit malgré le fait qu’il joue encore avec ses fers Ping Eye 2 vieux de 30 ans. « The Harvest a la réputation d’être un parcours très ouvert, facile à jouer. Mais j’ai toujours de la difficulté à faire de bons scores ici. J’ai joué quelques rondes près de la normale, mais j’en ai aussi eu quelques-unes autour de 84, 85. Ça dépend, quand on rate son coup au mauvais endroit, on peine beaucoup à s’en sortir. Et les verts sont très pentus, durs à jouer. Mais je me plais bien ici, il y a une belle bande de gars avec qui jouer et l’ambiance est très amicale. »

À titre de journaliste sportif, Cole a aussi, bien sûr, traité d’autres sports que le golf. Toujours présent aux séries de la coupe Stanley, il a couvert de nombreux championnats mondiaux de patinage artistique, des Super Bowls et des coupes Grey, en plus des 16 Jeux olympiques auxquels il a assisté. Mais le golf était son affectation préférée, en partie pour des raisons égoïstes.

« J’aimais mieux le golf parce qu’on n’y joue pas tard le soir, avoue-t-il. Comme vous le savez, l’heure de tombée est le pire aspect du boulot. C’est tellement plus facile, pour le cerveau, quand on a quelques minutes de répit pour penser avant d’être obligé de livrer l’article aux presses. Je crois qu’en général, on écrit mieux quand on a le temps d’y penser avant de produire une ligne ou un paragraphe sans avoir à se précipiter. »

Son collègue Michael Farber, qui a souvent œuvré aux côtés de Cole lors de grands évènements sportifs, a offert à son vieil ami le plus beau compliment en entrevue à partir de son domicile montréalais.

« J’aime mieux lire un article sur le golf écrit par Cam Cole qu’un texte d’un autre auteur sur n’importe quel autre sport, affirme Farber, collaborateur spécial de Sports Illustrated et essayiste pour TSN. Il possède un talent polyvalent et il a très bien écrit au sujet de nombreux sports, mais je crois que ce qui a fait de lui un si bon journaliste de golf, c’est qu’il s’avère un excellent golfeur, selon nos critères de simples mortels. Son QI golfique dépasse de loin celui de la plupart des autres personnes qui écrivent à ce sujet. »

Cole garde de bons souvenirs des nombreux tournois majeurs auxquels il a assisté, mais la première et la dernière victoire majeure de Tiger Woods sont parmi ses plus mémorables.

« Je crois que j’en étais à mon quatrième ou cinquième Tournoi des Maîtres quand Tiger a balayé le tableau en 1997, raconte Cole. Si je me souviens bien, le premier jour, il avait d’abord joué 40 sur le neuf d’aller, et tout le monde était déçu. Puis, au retour, le voilà qui inscrit 30 ou quelque chose du genre, et à partir de là, il a mené jusqu’à la fin. Et puis il y a eu son dernier tournoi majeur – j’espère que ce n’est pas le dernier de sa carrière, mais ça se pourrait – qu’il a gagné à Torrey Pines, en 2008, malgré sa jambe éclopée. Ces deux hauts faits de sa carrière étaient exceptionnels à voir. »

Cam Cole

Cole souligne également le dernier Omnium britannique qu’il a couvert, en 2016, quand Henrik Stenson et Phil Mickelson se sont affrontés en un duel épique au Royal Troon, en Écosse.

« Je pense que c’est le meilleur duel de golf que j’ai jamais vu », dit-il, avant d’ajouter que son plus beau souvenir de golf lui vient de Kelowna, où il habite maintenant, et de son bref rôle de cadet pour Jack Nicklaus lors de l’inauguration du Bear Course à l’Okanagan Golf Club. « Ça, c’était vraiment spécial! »

Tout aussi spécial est le fait que Cole a eu l’occasion de jouer plusieurs parcours hôtes des tournois majeurs qu’il couvrait. Son nom a été tiré à trois reprises, parmi les journalistes, pour la ronde du lundi matin suivant le Masters à Augusta.

Cole ne s’ennuie pas autant de l’écriture qu’il le craignait. « Ça m’étonne un peu, dit-il, mais je crois qu’après deux ou trois ans de coupures de personnel à la rédaction, le plaisir de travailler à la presse écrite s’était beaucoup dissipé vers la fin. On m’a offert quelques occasions d’écrire, ici et là, mais je n’en avais plus envie. »

Et ça n’a pas été aussi difficile qu’il pensait de regarder les tournois majeurs à la télé. « Il m’arrive parfois de m’ennuyer de l’action, reconnaît Cole. L’an passé, j’aurais adoré être sur place pour voir Sergio Garcia triompher au Tournoi des Maîtres, parce que son histoire, au fil des ans, est fascinante. J’aime regarder le golf, mais honnêtement, quand on assiste à un majeur en tant que journaliste, on passe la moitié de son temps assis devant un écran de télé et un clavier, à écrire son papier. Je trouve ça assez sympathique de relaxer dans mon salon avec ma bière, devant mon propre écran, pour regarder les tournois de golf. »

Mais Cole aurait bien aimé aller à Carnoustie pour assister à l’Omnium britannique cet été, sauf que ce sera trop tard. Sa femme et lui ont en effet prévu une grande virée automobile à travers l’Irlande du Nord, la République d’Irlande, le Pays de Galles, l’Angleterre et l’Écosse en juin, avec un peu de golf au fil du chemin et un détour à Carnoustie pour rendre visite à un ami.

Cole compte jouer entre autres le parcours de l’ancien club d’attache de Rory McIlroy, Holywood, en Irlande du Nord. « Je souhaite jouer sur des terrains où, pour la plupart, je n’ai jamais frappé une balle », précise Cole qui, selon ses estimations, a joué sur au moins 100 parcours en Grande-Bretagne.

Les honneurs n’ont pas manqué, dans la vie de Cole, pour reconnaître la qualité de son œuvre. L’automne dernier, le Temple de la renommée du hockey l’a intronisé dans son aile médias et à deux reprises, Sport Media Canada lui a décerné son prix de Journalisme exceptionnel. Cole a pourtant l’impression de ne pas tout à fait mériter ces louanges.

« Quand on est un généraliste du journalisme sportif, on reçoit ce genre de nomination pour un sport en particulier et on ne sent pas qu’on le mérite vraiment. Un hommage pour le golf me rend perplexe. Qu’ai-je fait pour le golf? Je retire davantage du golf que j’en donne. Ce sport a été bon pour moi. Mais en même temps, c’est une belle surprise et un grand honneur. »

Notes de Golf Canada

Le golf prend son élan sur la colline du Parlement

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Aujourd’hui, à l’occasion de la première Journée nationale du golf au pays, les Canadiens sont invités à s’élancer sur la Colline du Parlement pour participer aux activités interactives Nous sommes golf. Des professionnels de la PGA du Canada seront sur place pour donner des conseils de golf aux intéressés et partager avec des élèves de la région d’Ottawa leur enthousiasme à l’égard du sport.

L’événement annuel vise à sensibiliser le public et les décideurs du gouvernement aux nombreux impacts positifs de l’industrie du golf pour la santé, l’économie, la société, l’environnement et la bienfaisance partout au Canada.

« Le golf est un sport pour tous. Non seulement y a-t-il plus de Canadiens qui jouent au golf qu’à tout autre sport de participation, mais notre industrie est un puissant moteur économique, créateur d’emploi et collecteur de fonds caritatifs, souligne Jeff Calderwood, président de Nous sommes golf. En cette Journée nationale du golf, nous voulons célébrer notre beau sport en compagnie de tous les Canadiens qui se joindront à nous sur la Colline du Parlement pour s’élancer dans le golf! »

La conversation traitera des bienfaits pour la santé du golf : une ronde typique de 18 trous représente huit à dix kilomètres de marche brûlant 2 000 calories. L’intendance environnementale du golf est importante, aussi, car plus de 175 000 hectares d’espaces verts, dont 30 000 d’habitats sauvages vierges, sont sous la tutelle des administrateurs de plus de 2 300 terrains de golf.

La Journée nationale du golf mettra également l’accent sur le golf junior, un sport qui aide les enfants de tout âge à acquérir d’importantes compétences de vie. Des programmes comme Adopter une école et Amenez un enfant au terrain de golf seront mis en évidence sur la pelouse de la Colline du Parlement durant la journée. De plus, 37 % des 126 000 Canadiens qu’emploie l’industrie golfique sont de jeunes étudiants.

Plus qu’un sport formidable, le golf est une industrie hautement développée dont l’impact économique est considérable, en tête de tous les sports de participation au Canada. Le golf injecte 14,3 milliards $ dans le PIB canadien chaque année et le tourisme en profite pour une bonne part, les golfeurs canadiens effectuant plus d’un million de voyages avec séjour annuellement et dépensant 2,5 milliards $ en voyages de golf au pays. Les golfeurs étrangers, eux, y ajoutent un autre 1,6 milliard $ l’an en tourisme associé au golf.

« Nous avons bien hâte d’accueillir les mordus de golf, les élèves de la région et la population en général aux activités Nous sommes golf sur pelouse du Parlement. Ils y verront à quel point l’expérience golfique est un atout majeur pour le Canada, a ajouté le chef de la direction de Golf Canada Laurence Applebaum. Notre sport apporte tellement, et de tant de façons, aux collectivités d’un océan à l’autre, que ce sera un réel bonheur d’échanger à ce sujet en cette Journée nationale du golf. »

Les activités de golf se dérouleront sur la pelouse du Parlement de 9 à 17 heures mardi le 29 mai 2018.

Notes de Golf Canada

Publiez vos scores et vous pourriez gagner le voyage de votre vie !

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Le Grand concours canadien Est-Ouest est de retour en 2018 et il permettra au gagnant ou à la gagnante du tirage de remporter le voyage de sa vie à l’un des terrains de golf les plus réputés au pays. Le grand prix de cette année consiste en un voyage pour deux personnes, toutes dépenses payées, au Bear Mountain Golf & Country Club de Colombie-Britannique ou au Kingswood Golf & Country Club du Nouveau-Brunswick.

Le/la gagnant/e sera choisi/e parmi tous les scores publiés par les membres de Golf Canada, entre le 1eravril et le 31 octobre 2018. Chaque score publié équivaut à une participation au concours. En plus du golf, le/la gagnant/e recevra :

  • L’hébergement pour deux (2) nuits dans un hôtel situé à proximité du parcours choisi
  • Le transport aérien aller-retour (avec Delta ou WestJet)
  • Une voiture de location pendant trois (3) jours
  • Un cours de golf d’une heure et une ronde en compagnie d’un professionnel de la PGA du Canada
  • 500 $ d’argent de poche

Le Grand concours canadien Est-Ouest de 2017 a pris fin le 31 octobre. C’est Patrick Lloyd de Vancouver-Nord qui a remporté le tirage parmi plus de 7 millions de scores publiés par les membres de Golf Canada.

À titre de vainqueur, monsieur Lloyd avait le choix entre un voyage de golf pour deux personnes en 2018 vers le Fairmont Chateau Whistler Golf Club (aussi en C.-B.) ou The Links at Crowbush Cove in Morell, Î.-P.-E.

Monsieur Lloyd, qui est membre du Seymour Golf & Country Club de Vancouver-Nord, C.-B., se dirigera vers la côte est et Crowbush Cove cet été, en compagnie de son épouse Linda.

Cliquer ici pour consulter les détails du concours.

Notes de Golf Canada

L’industrie canadienne du golf lance la « Journée nationale du golf »

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Chilliwack Golf Course. (Chilliwack, B.C.) - May 12, 2017. Future Links, driven by Acura Pacific Championship. Photo by: Golf Canada

OTTAWA – Les associations nationales de golf du Canada ont annoncé aujourd’hui la première Journée nationale du golf, un événement annuel visant à sensibiliser le public et les décideurs du gouvernement aux nombreux impacts positifs de l’industrie du golf.

« Les Canadiens jouent au golf plus qu’à n’importe quel autre sport de participation et notre industrie vient au premier rang comme moteur économique, créateur d’emploi et collecteur de fonds pour des œuvres de bienfaisance, souligne Jeff Calderwood, président de l’alliance nationale des associations de golf et “Nous sommes golf”. Et cela s’ajoute à la diversité du golf, à ses bienfaits pour la santé et à son intendance de l’environnement pour créer ce message vraiment positif que nous souhaitons communiquer. »

La Journée nationale du golf, qui aura lieu pour la toute première fois au Canada le 29 mai prochain, sera l’occasion pour les leaders de l’industrie de discuter des divers bienfaits du sport avec les députés, les sénateurs et les conseillers politiques à Ottawa. La veille, une réception sera donnée en soirée à l’édifice du Parlement, et la journée d’activités de golf interactives qui suivra, organisée par “Nous sommes golf” sur la pelouse devant le Parlement, permettra aux députés et visiteurs de se familiariser avec l’expérience golfique. Cette journée d’activités comportera un volet axé sur le golf chez les jeunes.

« Nous avons bien hâte à cette journée sur la Colline du Parlement et nous croyons que les membres de tous les partis seront impressionnés de voir l’impact positif qu’a le golf dans presque toutes les circonscriptions au Canada, ajoute le chef de la direction de Golf Canada Laurence Applebaum. Le golf apporte tellement aux collectivités d’un océan à l’autre, ce sera formidable de partager cette vision lors de la Journée nationale du golf. »

Pour plus de renseignements sur Nous sommes golf, rendez-vous à www.noussommesgolf.ca.

Gordon et le golf Notes de Golf Canada

La croissance du golf passe par l’inclusion et la diversité

Leslie Dunning
Leslie Dunning (Golf Canada)

Kris Jonasson possède plusieurs facettes. Elles sont toutes positives, quoique je ne peux me prononcer sur ses qualités de golfeur.

Mais sa franchise est sa plus admirable qualité.

Lorsqu’interrogé au sujet du besoin pour le monde du golf de promouvoir l’inclusion, sa réponse est on ne peut plus honnête :

« Il y a longtemps que le golf combat une mauvaise réputation. Et certains aspects sont justifiés. Il faut que notre sport s’adresse à tous, pas seulement aux hommes qui sont blancs et riches. »

Jonasson est à la tête de l’Association de golf amateur de la Colombie-Britannique depuis 1996. En 2004, il a mené, avec succès, une campagne visant à unifier les associations amateurs féminine et masculine de la province.

D’unifier les hommes et les femmes est une chose. Mais la nouvelle réalité de la diversité culturelle, c’est une autre paire de manches.

« Il y a quelques années, nous avons étudié la composition des joueurs qui participent à nos compétitions provinciales. Il y a des athlètes d’ascendance asiatique, moyen-orientale, autochtone… c’est une véritable mosaïque culturelle, » affirme Jonasson.

« Et puis on a regardé notre conseil d’administration. Cette diversité n’était absolument pas représentée. »

Après une période d’ajustement, les dirigeants de l’Association de golf de la Colombie-Britannique ont épousé cette diversité culturelle, comme en témoigne l’élection récente de Patrick Kelly, un autochtone, à titre de président. Leur conseil d’administration compte maintenant un professionnel du golf d’origine coréenne et un responsable des installations d’origine chinoise.

« L’avenir du golf dépendra de notre capacité à partager ce sport avec toutes les communautés, » affirme Jonasson.

Et il croit qu’éventuellement, « ce serait fantastique si, grâce à un effort soutenu, nous voyions des jeunes de toutes origines tomber en amour avec le sport et peut-être même y faire carrière, puis transmettre cet amour du golf à la génération suivante. »

Élue présidente de Golf Canada le mois dernier, Leslie Dunning a fait écho à cette réalité en créant un groupe de travail dans l’industrie du golf. Le groupe a récemment lancé une initiative innovante, la « Politique d’équité, de diversité et d’inclusion ».

Dévoilé en décembre, le préambule au document affirme que l’association « fait sien un environnement où l’équité, la diversité et l’inclusion sont les normes culturelles et où toute personne, quels que soient sa race, son ascendance, son lieu d’origine, sa couleur, ses origines ethniques, sa citoyenneté, ses croyances, son sexe, son orientation sexuelle, son identité de genre, son expression de genre, son âge, son casier judiciaire, son état matrimonial, sa situation familiale ou son incapacité, est respectée et appréciée à sa juste valeur. »

« Golf Canada cherche à créer un environnement accueillant qui encourage et soutient l’engagement dans le sport du golf, de manière à ce que la riche diversité de notre pays soit reflétée dans tous les aspects de notre organisation, » poursuit la présidente.

Dans le groupe de travail de 12 personnes mené par Dunning, il y avait des hommes et des femmes, des bénévoles et des membres du personnel, des représentants de Golf Canada et des associations provinciales, des professionnels de la PGA du Canada, de même que des propriétaires de terrains de golf.

« Les membres ont travaillé en duos qui effectuaient des recherches sur les groupes prioritaires quant auxquels nous souhaitions en savoir plus pour mener des initiatives visant les femmes, les personnes de minorités visibles, les groupes LGBTQ2+, les golfeurs handicapés, ceux provenant de différents groupes sociaux économiques et les juniors, » confie Dunning.

En addition à cette étude, trois de membres clés du groupe, soit Dunning, Liz Hoffman et Sue Vail, ont porté leur attention sur le développement de la Politique d’équité, de diversité et d’inclusion de Golf Canada. Dans le cadre d’un processus rigoureux, elles ont sondé ce qui était en place dans le monde du golf, du sport et dans d’autres organisations.

Souvent de fois, une politique ne vaut guère plus que le papier sur lequel elle est imprimée, une liste de souhaits qui, au pire, un vulgaire brouillon politically correct.

Mais Dunning est bien décidée à ce que cette Politique représente une exception.

« Nous avons exigé que les associations provinciales adoptent, adaptent ou développent une politique semblable. Nous nous en assurerons pendant les mois qui viennent. »

Lorsqu’elle a accepté la présidence de Golf Canada le mois dernier, Dunning a exprimé verbalement son engagement en ce sens.

« Il y a une diversité bien présente dans le monde du golf et il existe de nombreux groupes multiculturels qui se sont constitués pour jouer au golf. Nous voulons connaître ces groupes et nous engager envers eux pour déterminer comment nous pouvons les appuyer et définir des moyens de collaborer.

Au fur et à mesure que nous identifierons ces groupes, nous leur tendrons la main pour nouer des liens et mieux comprendre leurs besoins et leurs intérêts. Notre but est de devenir plus pertinents, pour plus de golfeurs, et leur procurer un environnement des plus accueillants. »

Notes de Golf Canada

Le golf est un sport pour tous : Leslie Dunning

Leslie Dunning
Leslie Dunning (Golf Canada)

La bonne personne au bon moment, voilà qui décrit bien Leslie Dunning.

Mme Dunning, la nouvelle présidente de Golf Canada, n’aurait pu présenter un curriculum vitae plus approprié si elle s’était préparée à ce rôle toute sa vie.

Compétences golfiques? Coché.

Elle a été initiée au golf par une enseignante visionnaire de son école secondaire à Mississauga (ON), qui souhaitait inculquer à ses élèves des compétences qui leur seraient utiles pour la vie. À la différence des sports d’équipe, le golf peut se jouer individuellement.

« Ça m’a donné confiance », a expliqué la nouvelle présidente en février, peu après son entrée en fonction. « Je n’aurais sans doute jamais mis le pied sur un terrain de golf si je n’avais pas été initiée si tôt à ce sport. »

Forte de son expérience, Dunning est naturellement une fervente partisane des programmes Premiers élans et Golf en milieu scolaire de Golf Canada : « J’aimerais que chaque école au pays possède une trousse de Golf en milieu scolaire et que chaque terrain de golf soit lié à au moins une école. »

Après avoir déménagé à Calgary en 1991 avec son mari Neill, elle s’est impliquée dans le programme junior du Club de golf Earl Grey dont tous deux sont membres.

Antécédents pertinents? Coché.

Dunning détient un baccalauréat en science de l’Université de Waterloo et une maîtrise en administration des affaires de l’Université Queen’s. Comptable professionnelle agréée et comptable en management accréditée, elle a participé à la Conférence canadienne du Gouverneur général sur le leadership, a représenté le Canada auprès de l’Organisation mondiale de la santé lors de l’étude de la réserve navajo d’Arizona et a été nommée ancienne élève d’honneur par l’Université de Waterloo.

Bénévolat? Coché.

Dunning a fait ses premiers pas comme bénévole pour la Croix-Rouge canadienne quand elle était au secondaire. Poursuivant sur la voie du bénévolat à l’Université de Waterloo, elle est entrée à plein temps au sein de l’organisation humanitaire internationale après l’obtention de son baccalauréat et y a œuvré plus de 36 ans à divers postes supérieurs. À sa retraite en 2014, elle était directrice générale en prévention de la violence et de l’intimidation pour la Croix-Rouge au Canada.

Son engagement au Club de golf Earl Grey l’a aussi amenée à œuvrer dans le comité du capitaine du club, puis à faire du bénévolat pour Alberta Golf dont elle a été présidente en 2007 et 2008. En 2008, Golf Canada l’invitait à participer aux efforts de réforme de sa gouvernance et l’année suivante, elle était élue au Conseil d’administration de Golf Canada à titre de première présidente du Conseil provincial. Depuis, Dunning a dirigé et siégé au sein de plusieurs comités de l’association nationale.

Depuis qu’elle a obtenu sa certification nationale des Règles du golf, elle a en outre agi comme officielle à de nombreux tournois locaux, provinciaux et nationaux.

Compréhension des défis qui se posent au golf? Coché.

Alors qu’elle œuvrait pour la Croix-Rouge canadienne, Dunning a défendu d’importantes initiatives, telles que l’engagement autochtone et la formation transculturelle. Cette expérience l’a bien servie lorsque Golf Canada l’a choisie pour diriger le groupe de travail responsable de l’élaboration de sa nouvelle politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion.

Leslie Dunning

« Il existe une immense diversité chez les golfeurs et de nombreux groupes distinctifs se sont organisés pour jouer au golf, a-t-elle déclaré dans son discours à l’Assemblée générale annuelle de Golf Canada à Calgary. Nous voulons échanger avec ces groupes, apprendre ce qu’ils font, voir comment nous pourrions les appuyer et explorer ce que nous pourrions faire ensemble. À mesure que nous trouverons ces groupes, nous leur tendrons la main pour créer des liens avec eux et mieux comprendre leurs besoins et intérêts. Nous avons pour objectif de devenir plus pertinents pour un plus grand nombre de golfeurs et d’assurer des milieux accueillants pour tous. »

Cette main tendue n’est pas seulement dirigée vers les golfeurs et les éventuels membres de Golf Canada qui souhaitent jouer au golf, souligne Dunning en entrevue, l’appel s’étend à tous ceux qui veulent s’impliquer comme bénévoles, officiels, membres de comités provinciaux et nationaux, etc.

« Deux des principaux objectifs du Conseil sont de faire en sorte que Golf Canada soit pertinent et viable. Le principe d’inclusion va nous aider à assurer à ce que nos programmes et services soient pertinents pour toutes les golfeuses et tous les golfeurs, tandis que de maintenir une bonne santé financière nous aidera à assurer la viabilité de l’organisation pour l’avenir.  Nous comprenons que la réalisation de priorités comme la diversité et l’inclusion ne se résume pas à un simple geste, c’est un véritable changement de culture que nous avons à cœur d’accomplir. »

Lorsque je lui ai parlé, Dunning était en Floride et s’apprêtait à partir en réunion. Quand je lui ai demandé si cette réunion avait lieu sur le tertre de départ d’un club de golf local, elle m’a répondu en riant : « Non, pas du tout. »

En fait, elle s’en allait visiter un centre de développement du golf avant d’assister à l’assemblée annuelle de l’United States Golf Association.

« On ne préside Golf Canada que pour un an, alors j’essaie de m’assurer que chaque jour, je fais quelque chose pour faire progresser le golf au Canada. C’est mon mantra. »

Dévouée? Certainement. Motivée? Totalement.