À l’approche de notre Omnium
Bien que les golfeurs focalisent actuellement sur « The Open », c’est-à-dire l’Omnium britannique, le temps est venu de jeter un coup d’œil sur « notre Open », c’est-à-dire l’Omnium canadien RBC.
Nombreuses sont les raisons d’assister à notre Omnium qui, inauguré en 1904, est le troisième plus ancien tournoi figurant encore au calendrier du PGA TOUR, après l’Omnium britannique et celui des États-Unis.
Bien que le tournoi proprement dit ne commence que le jeudi 27, c’est le branle-bas de combat avant le coup d’envoi.
Le samedi 22 juillet, à 9 heures, aura lieu la course 5 KM de l’Omnium canadien RBC qui démarrera près du 1er tertre du Glen Abbey Golf Club pour se terminer aux abords du 18e vert.
Le lundi, place au Pro-Am de la Journée du Canada où des équipes de trois amateurs accueilleront aussi un golfeur d’élite de notre pays ou un membre du Temple de la renommée. Cette année, plusieurs joueurs renommés y sont attendus : Adam Hadwin, Nick Taylor, Graham DeLaet, Alena Sharp, David Hearn, Brad Fritsch et Jared du Toit. Ce sera une célébration du golf canadien et, comme il se doit, les recettes de l’événement seront versées à la Fondation Golf Canada qui soutient le développement des jeunes golfeurs et golfeuses de notre pays.
Mardi, à 10 heures, la cérémonie d’ouverture officielle se déroulera sur la scène de la Brasserie Coors Light du 19e trou où Judy Darling Evans et Bob Vokey seront intronisés au Temple de la renommée du golf canadien. L’entrée est gratuite. Le même jour, les pros joueront une partie d’exercice, si bien que ce sera une occasion unique de voir à l’œuvre quelques-uns des meilleurs golfeurs au monde dans une ambiance relax.
Le mercredi est la journée du Pro-Am du championnat. Chaque équipe mettra en scène trois amateurs et un pro. Les pros penseront sans doute à la ronde initiale du lendemain, mais l’événement est teinté d’un esprit de camaraderie qui le rend agréable aussi bien pour les participants que pour les spectateurs.
Le jeudi, c’est le coup d’envoi.
Encore une fois, le tableau sera relevé (les golfeurs ont jusqu’au vendredi 21, à 17 heures, pour confirmer leur participation). Dustin Johnson, no 1 mondial, sera la tête d’affiche d’un contingent tout juste de retour de Grande-Bretagne, notamment Ernie Els, Matt Kuchar et le Canadien Adam Hadwin. D’autres étoiles ont confirmé leur présence tels Jim Furyk, double champion de l’Omnium canadien RBC, Graeme McDowell, ex-champion de l’Omnium des États-Unis, et Ryan Palmer.
Pat Fletcher a été le dernier Canadien à remporter notre Omnium, il y a longtemps, en 1954. D’accord, certains ont frôlé l’exploit, comme Mike Weir qui, en 2004, s’est incliné en prolongation devant Vijay Singh. En 2015, David Hearn détenait une avance de deux coups au début de la ronde finale avant de voir un Jason Day déchaîné le coiffer au fil. L’an dernier, Jared du Toit, alors un amateur, a terminé à égalité au 9e rang. Vendredi, deuxième journée du tournoi, est la Journée rouge et Blanc, les spectateurs étant invités à porter des vêtements aux couleurs du Canada pour encourager leurs héros.
J’aimerais, en cette année du 150e anniversaire du Canada, vous donner 150 bonnes raisons d’assister à notre Omnium. Mais tenons-nous-en là pour le moment. Cela dit, je suis convaincu que si vous vous déplacez cette fois, vous aurez toutes les raisons au monde pour y retourner l’an prochain et les années suivantes.
Brooke Henderson : un cadeau pour le Canada
J’avoue que je brûle les étapes, mais quand Brooke Henderson publiera son autobiographie, elle pourrait les mots « foi » et « famille » dans le titre.
J’en veux comme preuve son gazouillis après avoir gagné son quatrième titre de la LPGA, le Championnat Meijer de la LPGA, le jour de la fête des Pères, il y a quelques semaines : Merci à mon papa et à Dieu notre père pour cette journée sensationnelle!
À 19 ans et à sa deuxième année seulement sur le grand circuit, Henderson a déjà, avec ses quatre victoires, égalé le record canadien établi par Lorie Kane. Cette semaine, elle défend son titre du Championnat de la LPGA KPMG à l’Olympia Fields Country Club, près de Chicago.
En remportant le Championnat de la LPGA de 2016 au Sahalee Country Club de Washington, elle devenait la première Canadienne depuis Sandra Post en 1968 à enlever un titre majeur.
Post, Kane et Henderson ont des airs de famille. Sous des dehors de gentillesse, elles cachent un sens farouche de la compétition. Toutes trois ont grandi dans des petites villes (Post à Oakville, en Ontario, Kane à Charlottetown, dans l’Île-du-Prince-Édouard, et Henderson à Smiths Falls, en Ontario) et toutes trois ont été initiées au golf par leur père.
Je m’en voudrais de ne pas mentionner la Québécoise Jocelyne Bourassa, née à Shawinigan, qui fut la recrue par excellence de la LPGA en 1972. L’année suivante, elle gagnait notre championnat national ouvert féminin, alors appelé La Canadienne et aujourd’hui baptisé Omnium féminin CP.
En cette année du 150e anniversaire du Canada, le plus grand défi d’Henderson sera peut-être de répéter l’exploit de Bourassa, dernière Canadienne à avoir enlevé le titre national de son pays. La pression sera d’autant plus forte que le tournoi aura lieu du 21 au 27 août à l’Ottawa Hunt and Golf Club qu’Henderson considère dorénavant comme son club d’attache.
Mais Henderson, toujours pleine d’assurance, a l’habitude de la pression qui, au lieu de la faire crouler, la motive.
Lors d’une récente audioconférence, elle a déclaré être « emballée » à l’idée de défendre son titre de la LPGA, d’autant plus qu’elle recevait des appuis enthousiastes.
Tout en restant concentrée sur ses objectifs professionnels, elle est consciente de l’impact qu’elle a sur le golf, particulièrement au Canada. Ses succès, comme ceux de Bourassa, Post et Kane, sont inspirants.
« J’ai bien sûr des objectifs personnels, mais mon impact sur le golf est pour moi quelque chose d’énorme. Des personnes de tous âges sollicitent mon autographe ou veulent se faire photographier avec moi. J’espère sincèrement pouvoir contribuer au mieux-être du golf. »
Henderson a la chance d’avoir comme cadet sa sœur Brittany, elle aussi une golfeuse accomplie Sa mère et son père, qui est aussi son entraîneur, les accompagnent souvent dans leurs déplacements. (Mentionnons qu’Henderson, ex-membre d’Équipe Canada, a beaucoup appris sous la tutelle de Tristan Mullally, entraîneur-chef de la formation amateur féminine.)
« Je remercie du fond du cœur ma famille qui m’a toujours soutenue. Ma sœur est ma cadette, mon père mon entraîneur, et ma mère ma meneuse de claque. Rien de tout ceci ne serait arrivé sans les sacrifices qu’ils ont faits.
« Je pense que tout le monde a un don particulier et j’espère faire fructifier le mien au maximum. »
Henderson, cette surdouée, est sans nul doute un cadeau pour le golf canadien.
Golf et famille : un lien indéfectible
Pour moi qui ai perdu mon père trop tôt, plusieurs scénarios me viennent à l’esprit à la fête des Pères. Finalement, ce vide a été comblé à maints égards par celui qui est devenu mon beau-père. J’étais dans la mi-trentaine quand ma femme et moi avons eu le premier de nos trois enfants. Peu après, j’étais affecté à la couverture de l’Omnium des États-Unis dont la ronde finale coïncide toujours avec la fête des Pères.
Golf et famille : tel est le commun dénominateur bien que, exception importante, mon père n’ait jamais pratiqué le golf et que je ne m’y sois adonné que dans la jeune trentaine. Si je me suis initié au golf, c’est parce que mes beaux-parents, deux adeptes, nous ont fait cadeau de bâtons, à ma femme et à moi.
Certes, je me considère comme privilégié d’avoir pu faire carrière dans le golf, mais ce sport a une résonance beaucoup, beaucoup plus grande pour moi sur le plan familial.
Mes beaux-parents, ma femme et moi avons joué de nombreuses parties ensemble, suivies d’un verre et d’un bon repas. Quand les petits-enfants ont atteint l’âge approprié, nous avons organisé chaque été le Super Gramps Invitational. À l’ordre du jour : neuf trous pour cette famille élargie et retour au chalet pour un feu de camp et un barbecue. Les taquineries étaient de mise, mais aucun prix n’était remis sauf le trophée permanent qui, peu importe le score, était attribué à « super mamie et papi ».
Notre fils a maintenant 30 ans, l’âge où je me suis mis au golf. Il a pratiqué ce sport pendant presque toute sa vie, lui qui fut le premier petit-enfant à participer au Super Gramps Invitational. Que trois générations ─ lui, son grand-père et moi ─ aient joué ensemble, voilà l’un de mes souvenirs les plus chers. Il est passionné de golf et aime passionnément son épouse qui l’accompagne souvent sur les parcours.
Notre fille cadette et son fiancé ont tous deux occupé des emplois d’été dans un club de golf et ils jouent ensemble aussi souvent que possible.
Ma femme et moi avons joué avec eux tous, séparément ou en groupe, pour reprendre contact avec eux et leurs vies respectives si animées. C’est une expérience que nous chérissons tous.
Il y a un mois, notre fille aînée nous a donné notre premier petit-enfant. Comme souvenir, je lui ai donné un exemplaire de mon livre The Kids Book of Golf. Une partie de la dédicace se lisait : « Carson chérie, j’espère jouer au golf avec toi. Et quand je serai parti, j’espère que tu penseras à moi à chacune de tes parties. »
Ce n’est pas pour rien que l’on dit du golf qu’il est « le sport d’une vie ». Et, je l’espère, au-delà, comme un héritage.
Le golf a eu un impact énorme non seulement sur ma carrière, mais aussi sur ma famille.
Peut-être n’est-il pas le thème central de votre vie, mais, croyez-moi, le golf tisse un lien entre les membres d’une famille comme rien d’autre et, à plus forte raison, comme nul autre sport.
Un jour, je serai peut-être le point de mire du « Pro-Am du Patriarche » ou du « Scramble du Sénateur ». Un tournoi qui ne fera que des gagnants, mais dont le trophée me sera réservé.
Peut-être le présenterons-nous le jour de la fête des Pères.
Note de la rédaction : Le dernier numéro de Golf Canada, sur le thème de la famille, est disponible gratuitement pour les membres de Golf Canada. Visitez www.golfcanada.ca/adherer pour profiter d’autres avantages comme la carte de rêve, un facteur officiel de handicap et beaucoup plus.
Les vrais golfeurs ont un facteur de handicap
Vous avez entendu les phrases passe-partout à propos de la nécessité d’avoir un facteur de handicap exact : « égalité des chances », « faire le suivi de son jeu », etc.
Voici la vraie raison : ne trichez pas. Soyez un vrai golfeur. Un golfeur honnête.
Oh, je suis sûr que vous êtes pétri de bonnes intentions. Sur le 1er tertre, quand on vous demande quel est votre facteur de handicap, vous dites : « Habituellement, mon score est d’environ xx. » Puis, vous jouez xx moins 10.
Il n’y a pas de façon polie de le dire : vous avez triché. Vous êtes sans doute un peu embarrassé. Dorénavant, quand votre nom sera mentionné, on retiendra que vous avez prétendu être plus mauvais que vous ne l’êtes en réalité. Vous êtes un « sandbagger », selon le jargon golfique.
Je ne doute pas que vos intentions étaient honorables, comme vous d’ailleurs. Mais parce que vous n’aviez pas un facteur de handicap vérifiable, vous avez menti à vos compagnons de jeu (ils avaient, eux, je l’espère, un facteur de handicap de Golf Canada) et les avez privés de l’occasion de compétitionner sur une base équitable.
Je vous présente une personne que ce sujet passionne : Craig Loughry, directeur du handicap et de l’évaluation de parcours chez Golf Canada. À ses yeux, le système de handicap est rien de moins que « cool ».
« De toute évidence, la partie cool du facteur de handicap est qu’il permet à des golfeurs, quel que soit leur niveau d’habileté, de s’amuser, de jouer une partie amicale avec un ami ou un parent ou de participer à une compétition sérieuse. Sinon, le golfeur au facteur de handicap le plus élevé se ferait ridiculiser dans une partie par coups à score brut. Pire encore, il y aurait une discussion animée avant la partie pour déterminer le nombre de coups qui devraient être concédés à chacun. »
Loughry souligne que le système de handicap de Golf Canada permet aux golfeurs qui jouent à partir de tertres différents dans le même tournoi de rivaliser en toute équité.
D’autre part, le maintien d’un facteur de handicap exact et officiel de Golf Canada comporte des avantages qui sont absents des systèmes de suivis de scores officieux. Grâce à lui, vous pouvez notamment constater votre progrès (ou votre stagnation) au fil des ans.
Vous vous considérez comme un « vrai golfeur »?
Vous ne l’êtes pas si vous ne maintenez pas un facteur de handicap exact de Golf Canada. Si jamais nous nous croisons sur le 1er tertre, ne vous attendez pas à ce que je vous concède un seul coup.
Le golf, un sport à la mesure des Canadiens
Ce dimanche 28 mai, le Canada célèbre la Journée du golf dans le cadre de Palmarès 150 de PartipACTION, une initiative invitant les Canadiens à participer à 150 activités au cours de l’année à l’occasion du 150e anniversaire du pays. Plusieurs activités golfiques amusantes auront lieu dans divers établissements canadiens (on en trouvera la liste à https://golfcanada.ca/journee-golf).
Même s’il n’y a pas un événement en bonne et due forme dans votre région, manifestez quand même votre soutien au sport et au pays que nous aimons.
Point n’est besoin de justifier votre amour du golf. Mais si vous voulez convaincre des amis non-golfeurs de pratiquer ce sport, voici quelques bonnes raisons de fêter dimanche la Journée du golf. Comme vous le constaterez, le golf reflète des valeurs typiquement canadiennes.
Le golf est inclusif. Le golf ne fait pas de discrimination de race, de couleur, de religion, de sexe, d’âge, de taille ou d’habileté. Même les balles de golf ont différentes couleurs…
Le golf est démocratique. Nous sommes fiers de notre modèle démocratique de gouvernement. Le golf est le plus démocratique des sports grâce au système de handicap. C’est le seul sport où tous les joueurs peuvent rivaliser sur un pied d’égalité, quel que soit leur niveau d’habileté.
Le golf est honnête. On dit que le golf ne forge pas le caractère, mais qu’il le révèle. Le plus souvent, aucun arbitre ni officiel n’est présent pendant la partie. Si vous enfreignez une règle, vous vous autopénalisez. Cela exige du courage et de l’intégrité, deux autres traits canadiens.
Le golf a des règles. Au quotidien, la primauté de la loi est importante pour les Canadiens. L’ordre est une valeur que nous respectons. De même, les règles du golf inculquent à ses adeptes l’importance de l’équité, de la justice, de l’étiquette, de la sécurité, du respect d’autrui, etc.
Le golf est dur. Les Canadiens ne craignent pas l’effort. À moins de gagner la loterie, rien de bon n’arrive sans le travail. Il en va de même pour le golf. Pour s’améliorer, il faut y mettre le temps.
Le golf est amusant. Vous ne me croyez pas? Eh bien, regardez les faits. Notre pays a le plus haut taux de participation au golf per capita au monde. Comme nous ne sommes pas une nation de masochistes, ce phénomène s’explique par le plaisir que procure la pratique du golf.
Le golf est solitaire. Que vous le pratiquiez seul ou avec d’autres, le golf fournit l’occasion d’apprécier la beauté de la nature canadienne et d’oublier les pressions qu’exerce nous nous tous la vie quotidienne. On a comparé les avantages de cette « pleine conscience » à une forme de méditation.
Le golf est social. Les Canadiens aiment faire la fête. De Terre-Neuve-et-Labrador à la Colombie-Britannique, les chalets de golf peuvent refléter les cuisines, la musique et autres vertus régionales, mais ils ont aussi un dénominateur commun : la camaraderie et la bonne humeur.
Le golf est familial. Le tissu familial est essentiel aux Canadiens, et le golf le renforce. Il n’est pas inhabituel de voir trois, sinon quatre générations jouer ensemble. Ce n’est pas pour rien que l’on dit du golf qu’il est « le sport d’une vie ».
Pour terminer, je célébrerai dimanche la Journée du golf sur le parcours. Et vous?
Note de la rédaction : La Journée du golf se déroule dans le cadre de Palmarès 150 de ParticipACTION, une initiative invitant les Canadiens à participer à 150 activités au cours de l’année à l’occasion du 150e anniversaire du pays. Pour en savoir plus sur Palmarès 150, visitez participaction.com/150. La Journée du golf reçoit l’appui des divers partenaires de l’industrie du golf : Association nationale des propriétaires de terrains de golf, PGA du Canada, Société canadienne des directeurs de club, Association canadienne des surintendants de golf, Golf Canada et ses 10 associations provinciales.
Le golf peut vous éclaircir les idées
Vous souhaitez être davantage enraciné dans la vie? Le golf est la réponse.
Littéralement et figurativement.
Voici ce qu’en pense Joe Parent, fondateur de Zen Golf (www.zengolf.com) : « Le golf peut être une forme de méditation. Quand vous êtes sur le tertre, laissez la respiration descendre dans votre corps, dans vos pieds, dans le sol. Sentez-vous en contact avec la terre, avec l’espace et, ensuite, avec votre cible. »
Si vous êtes comme moi un vieux schnock cynique, alors, cette histoire de zen risque de vous ennuyer. Mais quand Parent se met à parler de machine à sous, disons qu’il touche une corde sensible.
Il parle de « renforcement aléatoire intermittent ». Il entend par là qu’il arrive parfois qu’après avoir inséré des pièces de 25 cents dans la machine, vous entendiez le « ding ding ding ding » indiquant que vous avez touché le jackpot. Et cela suffit pour que vous continuiez, comme quand vous exécutez un coup magistral au fil d’une partie par ailleurs médiocre.
Selon Parent, « le golf est à 90% mental et à 10% mental parce que votre esprit commande chacun de vos élans ». (Un truc zen, sans doute…)
Si les avantages physiques du golf sont bien connus, le golf peut vous éclaircir l’esprit, vous donner une meilleure conscience de vous-même et améliorer votre bien-être mental et psychologique.
« Si vous êtes attentif, le simple fait de profiter du plein air et de participer à une activité qui vous plaît vous incite à respirer plus profondément et à ralentir le train de vos pensées, ce qui a un effet apaisant. Cela s’apparente aux avantages de la méditation axée sur la pleine conscience dont les adeptes se concentrent sur la respiration », note Tim O’Connor, entraîneur de performance mentale au Glen Abbey Golf Club d’Oakville, en Ontario (www.oconnorgolf.ca).
Adrienne Leslie-Toogood (www.drtoogood.com) est la psychologue du sport d’Équipe Canada. À ce titre, les athlètes d’élite sont son principal centre d’intérêt, mais elle reconnaît que tout le monde peut profiter des avantages du golf sur le bien-être mental. Cela dit, le golfeur doit y mettre du sien.
« Il faut accepter de ne pas tout contrôler, dit-elle. D’accord, on s’efforce de s’améliorer, mais il faut aussi accepter la réalité. La croissance est à ce prix. Il est ensuite possible de transférer cette réalisation dans d’autres domaines de la vie, qu’il s’agisse de la famille, du travail ou de quelque chose d’autre. C’est ce qu’on appelle la réalisation de soi. »
Et plutôt que de s’autoflageller pour avoir joué un mauvais coup, Leslie-Toogood affirme qu’il faut saisir l’occasion pour implanter la théorie de l’« autocompassion ». C’est un peu l’inverse de la règle d’or : agir envers soi comme on voudrait idéalement agir envers les autres.
« Il faut se pardonner ses erreurs, avoir des attentes réalistes, saisir l’occasion d’apprendre quelque chose sur soi et de croître. Cela demande du courage. »
On nous rebat les oreilles avec les frustrations inhérentes au golf. Les frustrations, c’est vous qui les créez.
Les gratifications également.
À vous de décider.
Comme le disait le grand golfeur Walter Hagen : « Vous n’êtes ici que pour une courte visite. Ne vous hâtez pas, ne vous tracassez pas. Et n’oubliez pas de respirer le parfum des fleurs en chemin. »
Note de l’éditeur : Si vous êtes à la recherche d’une expérience de golf amusante qui pardonne le mauvais coup occasionnel, nous vous invitons à créer votre « Carte de rêve » – l’un des nombreux avantages d’une adhésion à Golf Canada. La Carte de rêve vous permet de faire le suivi de votre jeu toute la saison durant sur votre parcours préféré. Jouez contre le parcours pour imaginer votre meilleure ronde possible!
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Fréquentez un camp de golf cet été!
Hé! les jeunes, ne faites pas lire ceci à vos parents, c’est notre secret. D’accord?
Oui, je suis un parent avec trois enfants adultes, mais, plus important encore, je suis grand-père. Et nous savons tous que les grands-parents sont imbattables. Pas vrai?
Alors, voici mon conseil : dites à vos parents que vous voulez aller à un camp de golf cet été.
Mais faites-le à contrecœur, du bout des lèvres, comme si c’était leur idée. Les parents aiment croire qu’ils sont aux commandes. Faites-leur plaisir et tâchez de ne pas vous assoupir pendant qu’ils dissertent.
Mais soyez prêts à entendre les propos habituels des parents.
Même s’ils ne pratiquent pas le golf, ils vous feront remarquer que le golf fera de vous une meilleure personne, et, peut-être, un meilleur élève. (Bâillement).
Ils vous expliqueront que la plupart des camps de golf s’inspirent du concept Premiers élans, ce qui fera de vous non seulement un meilleur golfeur, mais vous enseignera de précieuses compétences de vie, les deux principales étant la concentration et l’esprit sportif. Sans compter six autres qui leur sont connexes : persévérance, fixation des objectifs, régulation émotionnelle, honnêteté, travail d’équipe et respect.
Mais qui veut même penser à l’école à cette période? Ce qui vous intéresse le plus, c’est de profiter de l’été. Et à cet égard il n’y a rien de mieux que de passer une semaine ou deux à un camp de golf. Vous pourriez peut-être même, tant qu’à y être, convaincre vos parents de vous acheter un abonnement pour juniors à un club local. Il n’y a pas meilleure façon de savourer l’été en plein air avec vos amis. Mais, encore une fois, faites comme si c’était leur idée.
« Tous nos jeunes partent le sourire aux lèvres », note Jake Patte, de Geared to Golf. Ses programmes novateurs attirent de nouveaux jeunes adeptes ainsi que d’autres désireux de s’améliorer. Il invite même les parents le dernier jour du camp pour un barbecue et une partie amicale avec les enfants.
À mon club, le Midland Golf and Country Club, en Ontario, certains camps vont de pair avec d’autres activités comme le hockey, la robotique, la fuséologie, la pêche et le vélo de montagne.
La plupart des clubs peuvent vous fournir des bâtons, si bien que point n’est besoin d’apporter les vôtres. Et même si vous ne fréquentez pas un camp avec des amis, vous vous en ferez de nouveaux. Garanti.
Les camps d’été sont presque toujours organisés par un professionnel de la PGA du Canada qui a fait ses preuves comme instructeur et qui comprend le concept Premiers élans. Ainsi, en plus de vous familiariser avec le golf, vous passerez un très bon moment.
Si vous n’avez jamais joué au golf, vous serez en bonne compagnie. Peu importe si vous avez 5 ou 15 ans, les camps sont conçus pour que vous soyez à l’aise et que vous ayez du plaisir. Certains clubs proposent même des semaines pour débutants ou des séances réservées aux filles.
Alors, allez à un camp de golf cet été. Ce faisant, vous apprendrez à apprécier le golf pour le reste de votre vie et, surtout, vous pourrez ensuite le pratiquer avec vos parents et, plus important encore, vos grands-parents. Vous engrangerez ainsi des souvenirs impérissables.
Alors, faites croire à vos parents qu’ils ont eu une excellente idée en vous envoyant à un camp de golf cet été.
Le Système de tertres Longleaf : des parcours « à l’échelle »
« Long » est un boulet que traîne depuis trop longtemps le golf – et qui freine sa croissance.
Les parties sont trop longues. Les parcours sont trop longs.
Mais le Longleaf Tee System – Système de tertres Longleaf – pourrait changer la donne.
Il y a plusieurs années, Dan Van Horn, fondateur de U.S. Kids Golf, a commencé à dessiner « à l’échelle » les parcours qui accueillaient ses championnats. Son objectif : les rendre jouables pour tous les participants, tous niveaux d’habileté confondus.
Quand, en 2015, la Fondation U.S. Kids Golf a acquis le parcours Longleaf, près de Pinehurst en Caroline du Nord, Van Horn, avec le concours de Bridgestone Golf, a synthétisé les données accumulées au fil des ans. Il a engagé l’architecte Bill Bergin pour créer le tout premier parcours « à l’échelle » qui comprend sept ensembles de tertres variant entre 3 200 et 6 600 verges. Selon Van Horn, Longleaf est « un laboratoire vivant pour les enfants et la famille ».
Maintenant initiative conjointe de la Fondation U.S. Kids Golf et de l’American Society of Golf Course Architects (ASGCA), le Longleaf Tee System, note encore Van Horn, « est conçu pour aider chaque joueur à apprécier le golf et chaque parcours à combler les besoins de sa clientèle ».
« Avec des tertres appropriés, les scores sont meilleurs, le rythme de jeu plus rapide et plus grand le nombre de golfeurs qui voudront remettre ça, sans distinction de sexe ni d’âge. Chaque joueur a la chance de viser l’excellence. »
Un exemple : les données recueillies par Van Horn indiquent que la golfeuse du dimanche devrait s’attaquer à un parcours d’environ 3 800 verges, une longueur rare de nos jours.
Un élément fondamental du système Longleaf a trait à la configuration du terrain d’exercice. À partir de 100 verges, il y a des poteaux chromocodés avec des chiffres correspondant à chaque tertre. Avant leur partie, les joueurs frappent quelques coups de départ, ce qui leur permet de juger quels tertres leur conviennent le mieux. Les tertres du système Longleaf sont évalués par l’USGA, sans distinction de sexe.
Bergin a intégré le concept aux plans directeurs de trois de ses projets. Un autre membre de l’ASGCA, Ian Andrew, un Ontarien de Brantford, défend le concept, lui qui, pour la première fois, a vu son jeune fils jouer depuis des tertres lui permettant d’atteindre les verts en coups prescrits.
« Cela a totalement changé sa vision du golf. Je cite maintenant cet exemple aux clubs qui m’emploient pour les encourager à construire un enchaînement de tertres qui raccourcissent le parcours, de dire Andrew. Comme ces tertres sont moins intimidants, leurs utilisateurs sont portés à jouer plus souvent. »
Selon Jeff Mingay, un architecte de golf de Toronto, le système Longleaf est « une idée merveilleuse et à l’intention louable, particulièrement quand il s’agit d’initier au golf des enfants et d’autres débutants sur un parcours gérable et agréable ».
Mais d’ajouter : « Ironiquement, ce sont très souvent les femmes qui répugnent à jouer sur des parcours tronqués. Pour elles, tout se passe comme si j’essayais de délégitimer le parcours en le rendant plus facile. »
Bergin avance un contre-argument.
« Pour la plupart des femmes sur la plupart des parcours, la normale est environ de 90. Leur plaisir est moindre parce qu’elles doivent effectuer trop de ces coups que je qualifie de “non pertinents”, entre les deux coups essentiels, le coup de départ et le coup d’approche. Avec le système Longleaf, elles peuvent choisir le tertre qui leur convient en tenant compte de la longueur de leurs coups de départ. Leur score sera meilleur, elles s’amuseront davantage, elles accéléreront leur rythme de jeu et chacun de leurs coups sera pertinent. »
Le concept Longleaf est universel et applicable à pratiquement tous les parcours, nouveaux ou existants. Il n’est pas nécessaire d’aménager les tertres de départ avancés selon les normes habituelles. Il suffit simplement de tondre le gazon à la même hauteur que dans l’allée en tenant compte des coups à effectuer, des survols obligés et d’autres aspects du design.
Ce système s’inscrit dans la foulée d’une autre initiative de ce genre, Partir des tertres avancés (Tee It Forward), qui incite les golfeurs à s’élancer depuis des tertres traditionnels qui sont adaptés à leur niveau d’habileté et à la puissance de leurs coups.
Comme le dit Bergin, le système Longleaf représente la première vraie tentative d’assurer la croissance du golf « en adaptant le parcours au joueur plutôt que de forcer le joueur à s’adapter au parcours ».
Et de conclure : « C’est la solution pour tous – débutants, enfants, séniors, hommes, femmes. Chaque golfeur y trouve son compte. »
Modernisation des règles : un « astérisque » pour le Canada
Quand, la semaine dernière, on a rendu publiques les propositions concernant la modernisation des règles du golf, les logos de l’USGA et du R&A occupaient toute la place. Mais peut-être faudrait-il ajouter un minuscule astérisque en forme de feuille d’érable.
Depuis 1952, année où les comités des règles respectifs de l’USGA et du R&A ont fait front commun pour mettre au point un code unique, un délégué canadien siège au Comité conjoint des règles (CCR). C’est un privilège unique dans le monde du golf puisque l’USGA règne sur les États-Unis et le Mexique tandis que le R&A régit le reste du monde, sauf le Canada.
Depuis quatre ans, Dale Jackson, de Victoria en Colombie Britannique, est le représentant canadien en question, poste qu’il occupe en sa qualité de président du Comité des règles et du statut d’amateur de Golf Canada. Même s’il a annoncé le mois dernier qu’il abandonnait ces responsabilités lors de l’Assemblée générale annuelle de Golf Canada, il continuera de siéger au CCR pour au moins une autre année afin d’assurer la continuité.
Quoi qu’il en soit, Jackson aura vécu un moment important de l’histoire du golf, lui qui a vu les plus grands experts mondiaux des règles refondre entièrement le livre existant pour proposer un nouveau code de 24 règles au lieu de 34. Le dernier remaniement important remontait à 1984. Le livre des règles avait aussi été révisé en 1899, 1934 et 1952.
Cela dit, jamais n’avait-on osé remettre en question le manuel de manière aussi radicale. Selon Jackson, le tout a commencé en 2012 par la mise sur pied de l’équipe du projet de modernisation des règles. Le groupe rassemblait des bénévoles et des membres du personnel de l’USGA et du R&A, des représentants du PGA TOUR et du Circuit européen et, pour la bonne mesure, Jackson.
« L’idée, c’était de prendre chaque ligne, chaque règle, chaque note, chaque exception en se disant : “Que faire pour l’améliorer? Qu’est-ce qui est le plus logique? Quelles sont les solutions de rechange? Pourquoi cette règle existe-t-elle? Quelle est son histoire?” ».
Dans certains cas, note Jackson, l’équipe du projet de modernisation a estimé que la version ancienne d’une règle était préférable à la moderne. Exemple : la nouvelle proposition en vertu de laquelle
il n’y a plus de pénalité si une balle est jouée à partir du vert et qu’elle frappe le drapeau qui a été laissé dans le trou. Jusqu’à il y a une cinquantaine d’années, cela était permis, mais, selon la règle actuelle, un joueur encourt une pénalité de deux coups si la balle « frappe le drapeau dans le trou, lorsqu’il n’est pas pris en charge, quand le coup a été effectué à partir du vert ».
Jackson n’en revient pas du temps et de l’énergie qu’ont consacrés au projet tous les membres du groupe. Tous organismes confondus, ils ont montré un enthousiasme et une détermination de tous les instants.
« Tous les membres de l’équipe, dit-il, étaient sur la même longueur d’ondes et tendaient vers un même but : améliorer les règles, les simplifier, faciliter leur compréhension ainsi que leur application sur le parcours. »
Selon Jackson, l’équipe a relevé tous les défis que posait la modernisation des règles, à une exception près : l’énigmatique question du « coup et distance ».
« Chacun, particulièrement le golfeur du dimanche, comprend qu’il se complique la vie, surtout si le parcours est achalandé, quand il frappe la balle hors limites sur son coup de départ ou quand il se trouve dans d’allée, et qu’il doit faire marche arrière pour jouer un autre coup. »
Jackson indique que l’équipe de modernisation a passé un temps fou à chercher la réponse, mais en vain.
« Notre espoir, c’est qu’à présent que nos propositions sont connues, quelqu’un trouvera une solution adéquate. »
Les règles actuelles resteront en vigueur jusqu’à ce que la nouvelle version devienne officielle, le 1er janvier 2019. D’ici là, les golfeurs sont invités à réviser les propositions, à les tester sur le terrain et à faire part de leurs suggestions et commentaires à l’USGA et au R&A jusqu’au 31 août.
On trouvera de plus amples renseignements sur le projet de modernisation des règles sur le site de Golf Canada en cliquant ici.
On peut aussi visiter www.usga.org ou www.randa.org pour prendre connaissance du projet et donner son opinion (en anglais seulement).
Scott Simmons laisse un héritage durable
Scott Simmons, ex-chef de la direction de Golf Canada, démissionnaire après 10 ans à son poste, ne veut pas parler d’héritage, y préférant infrastructure. De même, il répugne à utiliser le mot défi, y substituant celui d’opportunité.
Quand Simmons a pris les rênes en 2007, il aurait bien fait d’avoir à l’esprit la première phrase d’Un conte de deux villes de Charles Dickens : « C’était le meilleur et le pire de tous les temps. »
Il y a 10 ans, le paysage du golf changeait, comme il continue de le faire. Les profils démographiques et économiques, et autres plaques tectoniques qui avaient propulsé le golf à des niveaux sans précédent, se stabilisaient, vacillaient même.
Pour Simmons, cela ne constituait pas un défi, mais une opportunité.
L’année avant son entrée en scène, l’Association Royale de Golf du Canada (RCGA) avait été désignée Fédération nationale de sport (FNS) pour le golf.
« Pour moi, c’était une période exaltante qui pouvait permettre au golf canadien de faire un grand bond en avant, de dire Simmons en entrevue. Cette association traditionnelle, qui était simplement l’“organisme directeur du golf” au Canada, avait la chance de devenir la Fédération nationale de sport dans un pays passionné de golf. À mes yeux, c’était une raison suffisante pour accepter le poste. »
Je connais Scott Simmons depuis plus de 20 ans. Au début des années 1990, nous avons été collègues à la RCGA dont j’étais le directeur des communications et lui celui du marketing. Nous sommes partis tous les deux pour, comme on dit, relever de nouveaux défis, lui dans l’entreprise privée, moi dans je ne sais trop quoi au juste… Franchement, ce fut un plaisir de travailler avec lui à de nombreux projets, y compris les balbutiements de ce qui est aujourd’hui Premiers élans et Golf en milieu scolaire. Sa passion pour le golf n’a jamais cessé de m’impressionner et elle reste à ce jour intacte.
Si vous souhaitez savoir ce dont il est le plus fier, jetez un coup d’œil è son message d’adieu dans le Rapport annuel de Golf Canada. C’est impressionnant. Bien sûr, il n’a pu tout faire tout seul, mais avec la collaboration du Conseil d’administration, des associations provinciales et nationales et autres intervenants.
Néanmoins…
Voici un croquis miniaturisé de son « héritage » : mise au point d’un Plan stratégique continu pour l’association, révision tellement nécessaire du modèle de gouvernance, introduction de « Golf Canada » comme marque auprès du consommateur, recrutement de commanditaires à long terme pour les omniums masculin et féminin, implantation d’un nouveau modèle d’adhésion, revitalisation de la Fondation Golf Canada et j’en passe.
« J’adore le golf. Il y a 10 ans, je me suis dit que je pouvais peut-être apporter une perspective et une énergie différentes et redonner ainsi à mon sport de prédilection, explique Simmons. Je me réjouis de ce que nous avons construit en tant que FNS, mais ce qui me rend le plus fier, c’est d’avoir réussi à impliquer les jeunes dans le golf. »
Quand je me suis entretenu récemment avec Simmons, il revenait d’une réunion avec les personnes qui lui cherchent un successeur.
Que leur a-t-il suggéré? De dénicher quelqu’un qui continuerait d’étendre l’infrastructure qu’il a établie ces 10 dernières années et, plus précisément, de renforcer les relations avec toutes les associations de golf internationales, nationales et provinciales.
Permettez-moi de mentionner d’autres qualités inhérentes à l’emploi : visionnaire, communicateur, diplomate, spécialiste du marketing, ambassadeur, administrateur, personne à la couenne dure…
Golfeur? Non.
Voici le conseil de Simmons à son successeur : se préparer à « voir des tas de parcours, mais à ne jouer aucun d’entre eux. »