Le programme de l’équipe nationale contribue à l’essor du golf au Canada
Aujourd’hui, Brooke Henderson, Adam Hadwin et Mackenzie Hughes sont des noms familiers pour les fans canadiens en raison de leurs résultats impressionnants sur la scène professionnelle.
Et il est indéniable que le programme de l’équipe nationale de Golf Canada a joué un rôle important dans leur réussite.
Tout commence en 2005 avec la création d’une équipe amateur masculine et d’une équipe amateur féminine, mais le programme fera des petits au fil des ans. Pour l’heure, il comprend la formation de développement, la formation amateur, la formation Jeune pro et l’équipe olympique.
Le programme fournit à longueur d’année du soutien et des services de premier choix aux athlètes qui en sont membres afin de les aider à atteindre leurs objectifs à court et moyen terme.
« J’ai intégré l’équipe nationale à 14 ans et, cette même année, j’ai gagné un tournoi professionnel au Québec », se rappelle Brooke Henderson qui revendique déjà quatre victoires sur le Circuit de la LPGA.
« J’ai disputé mon premier tournoi de la LPGA à 14 ans également. Je dois en remercier mon père, qui est mon entraîneur, et l’équipe nationale du Canada que je venais tout juste de rallier. »
Aujourd’hui âgée de 19 ans, cette Ontarienne de Smiths Falls ne tarit pas d’éloges sur le programme. Celui-ci englobe des éléments importants comme le conditionnement physique, les sciences du sport, la psychologie, la nutrition, la technique, l’équipement et la compétition internationale.
« J’ai eu plusieurs fois la chance de participer à des compétitions aux États-Unis et ailleurs dans le monde, comme le championnat amateur de Grande-Bretagne et les Mondiaux amateurs », de poursuivre Henderson.
« L’appartenance à l’équipe m’a beaucoup appris. Et je ne parle pas seulement des entraîneurs, mais aussi des nutritionnistes, des psychologues, des spécialistes de la force et du conditionnement. J’ai pu me familiariser avec toutes les facettes du golf, et cela a joué un rôle capital dans mon développement. »
Golf Canada, dans son processus de sélection, offre des places aux athlètes dans les équipes respectives en se basant sur leurs résultats et d’autres critères. De plus, chaque membre profite d’un programme personnalisé adapté à ses besoins propres.
Dans le cadre du programme, les calendriers de compétition sont examinés et approuvés par les entraîneurs.
Derek Ingram est l’entraîneur-chef de l’équipe amateur masculine, de la formation masculine Jeune pro et de l’équipe masculine olympique tandis que Robert Ratcliffe est l’entraîneur-chef de la formation masculine de développement.
Quant à Tristan Mullally, il est l’entraîneur-chef de l’équipe amateur féminine et des volets féminins de la formation Jeune pro et de l’équipe olympique. Ann Carroll est entraîneuse-chef de la formation féminine de développement.
De plus, des chefs de file des sciences du sport font partie intégrante du programme et y jouent un rôle important, souvent dans les coulisses.
Meilleure golfeuse amateur du pays, Maddie Szeryk estime quant à elle que le personnel du programme de l’équipe nationale l’a aidée à améliorer son jeu.
« Le programme compte de nombreux éléments. Il y a Tristan, notre entraîneur-chef, mais aussi une psychologue, un physio et j’en passe. Ils sont tous formidables. Il est sûr qu’ils m’ont aidée depuis quelques années et j’ai une dette envers le programme », de dire Szeryk.
« C’est fantastique de pouvoir recourir à un psychologue parce que le golf est un sport où l’aspect mental est primordial. Il est important de comprendre comment réagir si tu ne joues pas bien ou si tu te trouves dans telle ou telle situation », ajoute Szeryk, championne amateur de l’Ontario en 2015.
En sa qualité de psychologue sportive du programme de l’équipe nationale, Adrienne Leslie-Toogood insiste sur l’importance de maintenir le bon état d’esprit.
« Un golfeur doit, par exemple, évaluer la distance et sélectionner le bâton approprié, mais nous oublions parfois qu’il est un être humain et, donc, vulnérable à l’anxiété et au stress », note Leslie-Toogood qui, en plus d’exercer sa profession, est membre auxiliaire du corps professoral è l’Université du Manitoba.
« Nous voulons aider les athlètes à prendre conscience de leur situation mentale et leur fournir des outils qui les aideront à se détendre et à se concentrer durant leur partie. Si leurs pensées ne sont pas productives, nous leur proposons des outils et des stratégies qui leur permettront de trouver leurs marques sur le parcours et d’obtenir les meilleurs résultats possibles. »
Szeryk donne un exemple personnel de l’aide que lui a apportée le physiothérapeute du programme, Greg Redman.
« J’avais des maux de dos et Greg a facilité la guérison en me proposant divers exercices », indique Szeryk qui a la double citoyenneté américaine et canadienne et qui fréquente l’Université du Texas A&M.
À titre de physiothérapeute en chef et d’entraîneur de la force et du conditionnement, Redman sait mieux que quiconque que les athlètes doivent être au summum de leur forme.
« Comme plusieurs autres sports, le golf ne comporte pas que des éléments techniques. Il y a aussi l’aspect mental, la force et le conditionnement et cetera », note Redman, un spécialiste de la physiothérapie clinique qui a aussi travaillé avec l’équipe olympique canadienne à Athènes, Turin, Beijing, Londres, Sotchi et Rio de Janeiro.
« Les athlètes doivent être au sommet de leur forme pour obtenir les meilleurs résultats, rester en santé et éviter les blessures. Ce sont des sujects que nous abordons avec les athlètes dans le cadre du programme », ajoute-t-il.
Impliqué dans le programme depuis ses tout débuts en 2005, Redman voit comme une récompense les succès d’anciens membres.
« Nick Taylor et Adam Hadwin ont été sélectionnés dès le début et ils étaient déjà parmi les meilleurs. Je n’en reviens pas de voir à quel point ils ont progressé et je me réjouis de leurs succès. »
Selon Hadwin, qui a effectué une percée cette année en gagnant le Championnat Valspar en mars, sa première victoire sur le PGA TOUR, le golf canadien est en pleine ascension.
« Nous avons des gars qui jouent bien sur le Circuit Web.com et qui sont prêts à franchir l’étape suivante, note Hadwin. Derrière eux, d’autres sont prêts à accéder à ce circuit de perfectionnement. À mon avis, le golf canadien est entre bonnes mains et il ne peut que continuer à s’améliorer. »
Outre Henderson, Hadwin et Taylor, d’autres figures connues ont participé au programme comme Maude-Aimée LeBlanc, Jennifer Ha, Graham DeLaet et Mackenzie Hughes.
« Derek, Tristan et le reste de l’équipe d’entraîneurs ont joué un rôle significatif dans le succès du programme et des athlètes », indique Redman.
« C’est emballant de faire partie d’une équipe qui a aidé autant d’athlètes à progresser. »
Ambassadrice du golf au pays et fine observatrice de ce sport, Lorie Kane applaudit la contribution du programme de l’équipe nationale.
« Tristan, Derek et les autres font un travail colossal », de dire Kane, membre du Temple de la renommée du golf canadien. « Pour qu’un athlète puisse être le maître de son sport, il doit pouvoir tendre la main pour obtenir de l’aide. Golf Canada a fait un travail efficace en ce qui a trait à l’aide aux athlètes.
« À coup sûr, le programme repose sur des bases solides », conclut-elle.
Les James
La plupart des amateurs de golf connaissent les frères italiens Francesco et Edoardo Molinari; Tiger et Cheyenne Woods; les duos père-fils Haas et Stadler; et aussi, bien sûr, les sœurs Henderson, Brooke et Brittany, ici même. Mais il y a beaucoup d’autres familles d’athlètes compétitifs au golf, comme les Canadiens qui suivent.
Pour les parents James, il n’était pas inhabituel de voir leur fille Augusta se lever dès l’appel du réveil pour entamer sa journée d’école en pratiquant sa routine matinale. Après s’être brossé les dents et habillée, elle préparait le déjeuner sans trop faire de bruit.
Puis, elle s’aventurait dans la chambre de son petit frère, Austin, pour le réveiller à son tour. Il ne fallait surtout pas qu’il rate son autobus scolaire quand elle était au poste!
« Elle me faisait lever pour aller à l’école et ne me lâchait pas tant que je n’étais pas prêt, raconte Austin en riant. C’est elle, la plus ponctuelle. »
« On dit que je le traite en bébé, reconnaît Augusta. Il sait prendre soin de lui-même, c’est sûr, mais il est tellement relax qu’à mes yeux, on dirait qu’il s’en fiche. »
Maintenant dans la vingtaine, les enfants de Geoff et Jean James ont remplacé l’autobus scolaire par les avions et les autos, moyens de transport usuels pour deux jeunes golfeurs en émergence.
Augusta, en troisième saison professionnelle sur les circuits de la LPGA et Symetra, et Austin, en dernière année d’études à l’Université Southern de Charleston, sont tous deux de précieux produits du programme d’élite de Golf Canada. L’aînée fait partie de la formation Jeune pro, tandis que son cadet est membre de l’Équipe nationale amateur.
Ils ont fait leurs débuts au Loyalist Country Club de Bath, en Ontario, où leur père Geoff est professionnel en titre. Ayant ainsi accès au terrain d’exercice et au parcours, les jeunes James ont passé de longues heures d’été à apprendre le jeu et à le maîtriser.
« En grandissant, je me mesurais à elle constamment. Je gardais le score et j’essayais de la battre, se souvient Austin. Je ne pense pas qu’elle se préoccupait de mes points, parce que je perdais 98 fois sur cent. Elle m’écrasait tout au long du parcours. »
« Il pensait que je ne suivais pas le score, rétorque Augusta, mais je comptais les jours qui me restaient avant qu’il ne réussisse à frapper ses balles plus loin que moi. J’aurais alors plus de peine à gagner. Au début, il partait d’un tertre plus avancé et maintenant, j’ai de la difficulté à le rattraper. »
À 1m90, Austin domine sa grande sœur et possède la force de dominer les parcours de golf, aussi. S’ajoutant à sa maîtrise des roulés, cela lui a permis d’égaliser la marque de la menue Augusta en matchs aussi amicaux qu’intenses.
La concurrence fraternelle existait même quand ils étaient dans la même équipe. De 10 à 12 ans, Austin jouait au hockey avec Augusta. Elle était défenseur robuste dans une ligue de garçons et lui, il était l’attaquant vedette de l’équipe.
« C’était un défi, parfois, car il était tellement meilleur que moi, dit Augusta. Ça m’a pris du temps à l’accepter, mais je ne pouvais pas vraiment me fâcher, parce qu’on gagnait des matchs grâce à sa présence dans notre équipe. »
La famille James n’en a jamais été une d’un seul sport et Augusta reconnaît que son cran sur la glace s’est transporté sur le terrain de golf. C’est aussi le cas d’Austin.
« Ça procure un esprit de compétition que bien des golfeurs ne possèdent pas, explique-t-il. Je crois que ça s’est avéré bénéfique. Augusta a commencé à se rapprocher du golf vers 12 ou 13 ans et moi, j’ai tardé un peu, me concentrant sur le hockey jusqu’à 16 ans. »
Quand Austin a rejoint Augusta au golf à plein temps, ses habiletés naturelles l’ont aidé à la rattraper rapidement. Mais cela n’a fait que pousser l’aînée à plus de concentration et de détermination pour garder son avance.
Augusta a fait une superbe carrière amateur, affichant d’excellents résultats au Championnat amateur féminin d’Ontario, à la Coupe Porter et au Championnat amateur féminin des États-Unis. Son plus beau moment, avant de passer chez les pros, fut son triomphe au Championnat canadien amateur féminin de 2014 en défaisant la favorite Brooke Henderson. Dans sa famille comme dans sa ville natale, on ne parlait que d’elle.
Deux semaines plus tard, Austin remportait le Championnat canadien junior masculin.
« Jamais je n’aurais imaginé voir ça, dit Geoff, deux titres nationaux de suite, à deux semaines d’écart, dans une même famille, la mienne! Il faut beaucoup de travail pour gagner un championnat national. Qu’ils l’aient fait tous les deux, frère et sœur l’un après l’autre, j’ai trouvé ça super cool. »
Augusta n’a eu aucun ressentiment envers Austin pour lui avoir volé la vedette. La famille James a toujours fait équipe. Les jeunes continuent de se nourrir de leurs forces réciproques, l’éthique de travail d’Augusta déteignant sur Austin et l’attitude à la fois posée et créative de ce dernier se retrouvant maintenant chez Augusta.
Il leur arrive souvent de suivre leurs parties respectives de loin et, quand ils se retrouvent, de se conseiller et s’encourager mutuellement.
« J’apprécie beaucoup ses commentaires sur mon jeu, ajoute Augusta. Il faut laisser passer ce qui nous dérange et lui, il m’aide à faire ça, il est tellement décontracté. J’apprends beaucoup de lui et de notre enfance ensemble, et je l’applique à mon golf. »
Cet automne, le duo aura plus de temps pour s’entraîner et se divertir ensemble – ils sont tous deux mordus de cinéma – quand Austin aura son diplôme et deviendra golfeur professionnel, car il compte rejoindre sa sœur en Floride.
Cela témoigne de la force des liens qui les unissent, malgré la distance qui les sépare depuis qu’Augusta est partie étudier à l’Université North Carolina State il y a cinq ans. Et cela dénote surtout les valeurs familiales qui les animent.
« Ce dont je suis le plus fier n’a rien à voir avec le golf, c’est plutôt leur façon de se comporter avec tous ceux qu’ils côtoient. Ce sont de très bons enfants, tout simplement », explique Geoff en insistant sur leur évolution au-delà du golf. « Le plus important, pour moi, est ce qu’ils sont devenus en tant qu’êtres humains. »
Ils envisagent tous deux une longue carrière professionnelle, mais ils savent aussi que leur avenir ne serait pas le même sans ces parents qui ont joué un rôle si crucial dans leur enfance.
« C’est ce qui a tout déclenché, souligne Austin. Ce sont les deux plus grandes influences de notre vie de golfeurs. »
« Ils nous ont offert toutes ces possibilités, ajoute Augusta. Ils nous ont consacré beaucoup de temps, d’argent, d’efforts et d’insomnies. J’espère seulement les avoir rendus fiers et leur montrer qu’on va travailler très fort en reconnaissance des sacrifices qu’ils ont faits pour nous. »
Cet article a été publié dans l’édition Familles au jeu du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.
Lignes directrices
Les guides d’alignement sont une façon simple d’entretenir la constance de votre élan.
Souvent, sur le circuit PGA TOUR, on voit des golfeurs s’entraîner avec des baguettes d’alignement sur le terrain d’exercice. Pas étonnant, car cet outil facile à transporter s’installe rapidement et s’avère idéal pour un usage individuel.
J’encourage les athlètes que j’entraîne à s’en servir lors de leurs exercices quotidiens pour maintenir leur en matière d’alignement corporel, d’alignement de la face du bâton et de ligne de visée au départ de leurs coups.
Ici, Austin James d’Équipe Canada a posé une baguette d’alignement orientée un peu à droite de la cible, juste derrière la balle, pour guider la face de son bâton.
L’autre baguette, entre ses pieds et la balle, lui sert à contrôler l’alignement de son corps. Certains joueurs préfèrent poser cette deuxième baguette immédiatement au bout de leurs pieds, mais je trouve que, dans ce cas, elle gêne le mouvement. L’objectif est d’aider à aligner les hanches, les épaules et même les yeux.
Austin a planté une troisième baguette dans le sol, à 15 pieds de la balle, sur la trajectoire vers la cible. Il veut que la balle démarre à droite de cette baguette et de sa ligne de visée, pour ensuite infléchir sa course vers la cible. Idéalement, la balle ne devrait pas dépasser la cible.
Ce qui précède constitue le fondement de l’alignement assisté. En amorçant et terminant vos séances d’exercice par ce petit rituel d’une dizaine de minutes avec un fer moyen (6 à 8), vous entretiendrez votre posture et l’orientation de la face de votre bâton, de la prise de position jusqu’à l’impact (ligne de visée au départ).
Autant de petites choses qui s’additionnent pour faire une grande différence.
Cet article a été publié dans l’édition Familles au jeu du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.
Raffermir l’équilibre
L’équilibre, fondé sur la perception kinesthésique, est essentiel à l’exécution d’un élan fluide, bien synchronisé et efficace. En effet, l’élan de golf mobilise des millions de neurones appelés à communiquer efficacement, avec un minimum d’erreur, en un clin d’œil.
La précision et la vitesse de cette communication jouent un grand rôle dans l’exécution de l’élan optimal. Meilleure est votre perception kinesthésique – votre équilibre –, mieux vous déplacerez votre poids, de la prise de position à l’impact, en passant par l’élan arrière.
À mesure que votre équilibre s’améliorera, moins vous aurez besoin de compenser par des mouvements superflus qui altèrent votre élan et provoquent des erreurs.
De plus, l’amélioration de la perception kinesthésique augmente la capacité qu’ont différentes parties du corps d’accélérer et décélérer au moment optimal. Ainsi, par exemple, le bassin doit accélérer et décélérer avant la colonne thoracique qui, elle, précède les épaules, puis les poignets.
Ces deux exercices qu’illustre le membre d’Équipe Canada Hugo Bernard servent à améliorer l’équilibre et la perception du corps durant l’élan.
1. L’avion
Les bras bien écartés, tenez-vous en équilibre sur un pied et penchez-vous vers l’avant à partir des hanches tout en étirant l’autre jambe vers l’arrière. Essayez de tenir la pose 30 secondes. Répétez l’exercice sur l’autre jambe. Essayez aussi de tenir cette pose 20 secondes les yeux fermés sans pencher d’un côté ni battre des bras comme des ailes d’oiseau.
2. Rotations
En tenant un fer devant vous à hauteur des épaules, mettez-vous en équilibre sur une jambe. Commencez par pivoter lentement d’un côté, pas jusqu’au bout, puis revenez et pivotez de l’autre côté. À chaque rotation, allez un peu plus loin de chaque côté pour atteindre une pleine rotation des hanches et du tronc. Accélérez ensuite jusqu’à votre rythme d’élan idéal.
En effectuant ces exercices pendant trois à cinq minutes, trois ou quatre fois par semaine, vous obtiendrez un élan plus fluide et mieux coordonné.
Cet article a été publié dans l’édition Familles au jeu du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.
S’échauffer comme un pro
La meilleure façon de préparer votre corps à jouer.
En tant que physiothérapeute auprès de golfeurs professionnels et des membres de l’équipe nationale amateur de Golf Canada, je me fais souvent demander : « Quelle est la meilleure façon de s’échauffer avant une ronde de golf ou un entraînement sur le terrain? » Chaque golfeur est unique et possède sa propre technique d’assouplissement avant de frapper des balles. Cependant, tout échauffement devrait comporter certains éléments pour préparer le corps à jouer. Ainsi, quand vient le temps de frapper une première balle, le corps se sent prêt à le faire.
Comme Hugo Bernard d’Équipe Canada l’illustre ici, voici les composantes d’un bon échauffement pour le golf, qui prépare physiquement le corps à une performance constante.
1. Circulation sanguine
Commencez votre préparation physique en joggant lentement sur place 5 minutes ou en marchant vite 10 minutes. Vous devriez transpirer un peu, mais pas manquer de souffle à la fin. Cela devrait vous donner de l’énergie pour frapper des balles.
2. Souplesse
Je ne conseille pas l’étirement avant de jouer au golf, parce que cela altère les facultés proprioceptives du corps, c’est-à-dire que les récepteurs des muscles et des articulations perdent leur sensibilité. Je recommande plutôt d’assouplir les muscles du bas du dos, du fessier, des jarrets et des mollets en les massant à l’aide d’une tige de fer long.
3. Mobilité
Commencez par les grosses articulations – hanches, bas du dos et épaules – en les faisant bouger dans autant de directions qu’elles peuvent aller. Par exemple, balancez la jambe d’avant en arrière ou d’un côté à l’autre. Cela favorise toute la gamme des mouvements nécessaires à l’élan de golf.
4. Activation neurale
Pour que la boîte de contrôle (cerveau) et les fils (nerfs) transmettent les bons messages aux muscles, il faut allumer tous les bons interrupteurs (activation). Commencez par vous tenir debout sur votre jambe d’attaque et pivotez d’un côté à l’autre en gardant le contrôle de votre équilibre. Quand vous sentez que vous pivotez aussi loin que nécessaire pour votre élan de golf idéal, augmentez lentement la cadence de vos rotations jusqu’à atteindre la vitesse de votre élan complet. Recommencez sur l’autre jambe.
Pour terminer, prenez position pour un coup, mais sans bâton, et pratiquez votre élan. Concentrez-vous sur l’optimisation du mouvement de vos hanches, de votre colonne thoracique et de vos épaules. Répétez l’exercice les yeux fermés en vous concentrant sur le déplacement de votre poids, sur votre équilibre et sur l’allure de votre élan vu de dos, de côté et d’en haut.
L’échauffement complet ne prend que 10 à 15 minutes et fera en sorte que votre corps sera prêt à jouer quand vous arriverez sur le tertre de départ.
Cet article a été publié dans l’édition de avril 2017 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.
Les espoirs de Grace
Le soleil darde de ses derniers rayons le club de golf LPGA International de Daytona Beach, en Floride, et les golfeurs collégiaux terminent leur entraînement de la journée. Les jeunes athlètes s’éloignent du vert d’exercice pour rentrer à leur résidence ou encore, parce que c’est lundi et que les ailes de poulet y sont en spécial, pour aller chez Houligan, un bar sportif voisin du Daytona International Speedway.
Grace St-Germain n’est pas de ceux-là.
Elle reste sur le vert d’exercice, à frapper quelques roulés en tâchant d’éloigner les moustiques qui sortent en masse dès que le soleil se couche. Elle salue d’un grand sourire le journaliste qui l’observe.
Une bestiole se pose sur son bras gauche et, en la faisant fuir, la golfeuse dévoile un tatouage sous la lumière crue des projecteurs qui éclairent le stationnement où l’attendent ses coéquipiers.
Sur son bras, on peut lire sa devise tatouée en cursives : « Je crois que de bonnes choses s’en viennent. »
« Peu importe ce qu’on traverse, il y a toujours de bonnes choses qui s’en viennent, dit-elle. Si on frappe un mauvais trou, ce n’est pas grave, ça ira mieux plus tard. »
Après un an au sein d’Équipe Ontario et deux dans la formation de développement de Golf Canada, St-Germain a été admise cette saison dans la formation nationale amateur féminine.
En première année au collège préuniversitaire Daytona State, l’athlète de 18 ans a déjà obtenu son admission à l’Université d’Arkansas pour l’automne 2018 grâce à ses accomplissements sur la scène internationale du golf.
C’est à 16 ans qu’elle a décidé d’inscrire en permanence ces mots de motivation sur son bras, avec le consentement de ses parents, bien sûr.
« Grace est une vieille âme. Quoi qu’elle veuille faire, elle le mûrit bien avant d’agir, dit sa mère Kathy. J’aimais bien que cela ait du sens pour sa vie et aussi pour le golf. On s’est entendues pour qu’elle l’écrive d’abord au stylo sur son bras puis, si elle aimait toujours ça au bout d’un mois, on irait la faire tatouer. Cette devise résume la personnalité de Grace et j’avoue que j’aime la voir sur elle. »
Mais Kathy St-Germain ne sait toujours pas d’où est venu à sa fille son talent de golfeuse. Elle-même ne joue pas et son mari ne va au golf qu’une fois par été.
Ce sont peut-être les grands-parents de Grace qui l’ont inspirée, car ils dirigeaient le programme junior au Hylands Golf Club – hôte de l’Omnium de la Capitale nationale en appui à nos troupes dans le cadre du Circuit Mackenzie-PGA Tour Canada – et encourageaient tous leurs petits-enfants à jouer.
« Un membre du club nous a dit que Grace devrait s’inscrire à des tournois et on se demandait pourquoi, ajoute Kathy en riant. Les gens disaient qu’elle avait un bel élan et on pensait qu’elle faisait ça seulement pour s’amuser, qu’elle avait choisi un sport qu’elle pourrait pratiquer toute sa vie. On ne savait pas où ça allait la mener. »
La jeune fille est la seule des petits-enfants de la famille qui a persisté dans le programme de golf junior après ses débuts à sept ans.
« Je ne pouvais pas jouer sur le parcours avant d’avoir huit ans, raconte St-Germain, alors je m’amusais sur le terrain d’exercice. Je voulais m’améliorer continuellement jusqu’à ce que je puisse jouer le grand parcours. C’est ce qui m’a donné la piqûre du golf. »
Fille unique, St-Germain a d’abord pratiqué le patinage artistique. À son avis, la dimension individualiste du patinage l’aide maintenant sur les parcours de golf.
« Je dois y consacrer tous mes efforts, je n’ai pas d’équipe pour me soutenir, explique-t-elle. Je dois faire tout le travail par moi-même, et le patinage artistique m’a appris à m’exécuter devant des spectateurs. J’ai commencé à patiner à quatre ans et je suis habituée au public. »
Même s’ils ont vu Grace grandir comme athlète, Kathy admet qu’elle et son mari ne comprennent toujours pas comment elle réussit si bien sur les terrains de golf.
« Ça nous étonne encore, avoue Kathy. On va la voir jouer et on aime tellement ça. Tant qu’elle est heureuse, on ne s’arrête jamais pour se demander où ça mène. Quand elle a remporté le Championnat amateur féminin d’Ontario en 2016, on savait qu’elle pouvait le faire. Et pourtant, on se pinçait pour y croire, après. »
Kathy estime que la participation de Grace au programme de Golf Canada est « la meilleure chose qui lui soit arrivée » et la golfeuse elle-même souligne que l’appui d’Ann Carroll, responsable de la formation de développement, l’a beaucoup aidée à progresser comme golfeuse, tant par son rôle de « figure maternelle » que comme « meilleure amie ».
Elle ajoute cependant qu’elle est très excitée d’avancer pour travailler avec Tristan Mullally.
« Je vois beaucoup de potentiel de croissance chez Grace, affirme Mullally, entraîneur-chef de l’Équipe Canada féminine. La stratégie est un des éléments forts de son jeu. Il lui reste encore quelques améliorations techniques à intégrer, mais c’est déjà formidable de la voir si bien jouer et réaliser de si bons scores, même si elle peut encore se perfectionner. Elle peut devenir bien meilleure, elle a beaucoup d’éléments positifs à développer. »
Originaire d’Ottawa, St-Germain reconnaît que l’exemple de Brooke Henderson, héroïne de la ville voisine de Smiths Falls, la motive aussi beaucoup.
« Je veux atteindre ce niveau, dit-elle. De voir une fille de ma région obtenir un tel succès, c’est super! »
« Avec Henderson et tous les autres Canadiens qui réussissent si bien, la porte s’est ouverte, renchérit Mullally. Ça familiarise les athlètes avec le niveau de jeu à maîtriser pour connaître le succès. Ce sont des gars et des filles d’ici qu’on peut admirer et qui servent de modèles. »
Bien qu’elle n’ait pas encore participé à un tournoi professionnel, St-Germain se dit prête à le faire : « Si on m’invite ou si je me qualifie, ce sera une belle expérience. »
Déjà, en ce début de 2017, elle a une victoire à son actif, ayant remporté le Championnat amateur du Mexique par équipe en compagnie de Maddie Szeryk d’Équipe Canada. Elle a en outre terminé troisième en compétition individuelle.
Le soleil de Floride est disparu à l’horizon et une autre journée d’entraînement se termine pour Grace St-Germain. La jeune fille saute dans la voiture de ses coéquipiers pour rentrer à la résidence des étudiants. Demain, elle sera au rendez-vous pour poursuivre ses espoirs.
Car elle sait que de bonnes choses s’en viennent.
Cet article a été publié dans l’édition de avril 2017 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.
Progrès de la formation jeune pro
Ce n’est un secret pour personne, le chemin qui mène aux circuits de la PGA et de la LPGA est long et ardu, étroit, cahoteux et épuisant. C’est pourquoi si peu de golfeurs vont jusqu’au bout.
Il y a trois ans, Golf Canada a entrepris d’éliminer autant d’obstacles que possible sur cette route en mettant sur pied la Formation Jeune Pro, une branche de son programme Équipe Canada destinée à renforcer le soutien que reçoivent les athlètes quand ils deviennent professionnels.
« L’objectif est d’aider les joueurs durant leurs premières trois à cinq années de golf professionnel pour les mettre sur la bonne voie alors qu’ils commencent à gagner leur vie », explique Jeff Thompson, directeur en chef du sport à Golf Canada. Ils peuvent ensuite investir dans leur carrière tout en sachant reconnaître ce qui les a aidés en cours de route. Ils peuvent continuer à nous demander de les aider, mais ce sont eux, alors, qui paient pour cet appui, pas nous. »
La Formation Jeune Pro est administrée par Golf Canada et financée par la Fondation Golf Canada, ainsi que par ses partenaires fondateurs Canadien Pacifique et RBC, et ses partenaires de soutien Citi Canada et le Fonds destiné aux femmes de la Fondation Golf Canada. Depuis sa création, le programme a connu plusieurs changements positifs. L’appui financier, par exemple, a augmenté de plus de 56 % depuis la première année : alors qu’en 2014, la formation pouvait se partager environ 205 000 $ de ressources pour les entraîneurs et camps d’entraînement, les services de sciences du sport et les voyages, ce chiffre est passé à 304 000 $ en 2015, et son budget devrait être de 320 000 $ cette année. Cela signifie entre 40 000 $ et 50 000 $ par athlète, environ.
Martin Barnard, chef de la direction de la Fondation Golf Canada, précise qu’il ne suffit pas de lancer un paquet d’argent à des jeunes hommes et jeunes femmes.
« Il y a des athlètes qui ont reçu plein d’argent au fil des ans et ça n’a pas marché, dit-il. Ils n’ont pas encore réussi parce qu’ils ont 20 ans, ou même moins, et qu’on ne sait pas nécessairement, à cet âge-là, comment embaucher le meilleur entraîneur, comment réunir une équipe de soutien. Il y a des parents et des familles qui ont les meilleures intentions du monde, mais qui ne savent pas aider leurs jeunes à démarrer une carrière professionnelle. Nous leur fournissons l’expertise pour les guider. »
Les sciences du sport constituent un des principaux éléments que l’on a améliorés. Au départ, il y avait un groupe de spécialistes triés sur le volet pour aider tous les jeunes pros, mais on s’est rendu compte que chaque athlète avait des besoins particuliers.
« Il ne fallait pas essayer de former tout le monde dans le même moule, explique Thompson. Ce n’était pas la manière la plus efficace d’utiliser ces ressources. »
Le personnel d’encadrement et les entraîneurs travaillent avec chaque joueur désigné au début de l’année pour faire une analyse des lacunes – ils collaborent afin de cerner le meilleur usage des ressources pour chacun, en psychologie, nutrition, physiologie, biomécanique ou autrement. Golf Canada déniche ensuite les spécialistes qui peuvent le mieux répondre aux besoins de chaque athlète dans le cadre de son entraînement de base, ce qui ne se faisait pas auparavant. À l’origine, les spécialistes étaient regroupés en un endroit et les membres de la formation ne pouvaient pas tous en profiter.
Sue Kim (Herb Fung/ Golf Canada)
Le processus de sélection des membres de la formation s’est également perfectionné. On a établi des critères d’évaluation des candidats méritants, surtout axés sur des points de repère tirés du classement mondial. L’objectif est de transformer des jeunes bourrés de talent, mais peu dégrossis, en golfeurs du top 100.
« À la première année du programme, c’était difficile parce qu’il nous fallait choisir entre des joueurs qui en étaient à leur première ou deuxième année comme professionnels, et des amateurs qui arrivaient à ce niveau, rappelle Thompson. Je crois que nous avons évolué de ce côté-là. Nous allons surtout choisir des amateurs en transition. »
« Nous avons étudié une foule de données sur ce que devrait être la progression d’un golfeur pour atteindre le top 100 mondial, à partir de son entrée dans les rangs professionnels jusqu’à la cinquième ou sixième année de sa carrière, ajoute Thompson. Il y a toujours des exceptions, bien sûr, mais nous avons identifié des repères chez les joueurs de l’élite mondiale, des jalons indiquant le niveau souhaité pour l’athlète à la première année, à la deuxième et ainsi de suite, de manière à ce qu’il soit sur la bonne voie pour éventuellement se classer au top 100. »
Chez Golf Canada, on pense que la réussite de la Formation Jeune Pro percolera jusqu’à la base et aura un effet d’entraînement sur la relève. Plus l’on voit de golfeurs et golfeuses à la télé et dans les autres médias, mieux c’est.
« J’estime que c’est essentiel, affirme Thompson. Je pense que c’est ça qui inspire les enfants à essayer un nouveau sport. Une jeune battante comme Brooke Henderson inspire des tas de filles à s’initier au golf. »
À ce stade, la disponibilité des ressources limite la croissance de l’initiative Jeune Pro. Avec ses capacités actuelles, la formation peut soutenir six athlètes, mais les responsables souhaitent aider des groupes de 15 golfeurs et golfeuses à l’avenir. La clé, pour atteindre ce but, est l’entrée d’argent à la Fondation. Cela permettrait des engagements sur plusieurs années avec des équipiers motivés qui gardent le cap, et à mesure que ceux-ci seront autosuffisants, de nouveaux jeunes pros les remplaceront au sein de la formation.
Le chemin qui mène au golf d’élite est exigeant, mais Golf Canada espère que sa Formation Jeune Pro aidera à paver la voie pour les prochaines générations.
EN SAVOIR PLUS: Pour soutenir la Formation Jeune Pro et contribuer au développement du prochain contingent de stars canadiennes du golf, allez à golfcanada.ca/fondation.
Progrès de la formation jeune pro Cet article a été publié dans l’édition de mai 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche. |
La prise clé
Au Canada, nous avons la chance de pouvoir profiter de superbes paysages et d’un vaste choix d’excellents terrains de golf. Toutefois, notre saison de golf est bien trop courte à notre goût. Mais on peut tirer profit de la saison morte pour s’améliorer de mille et une façons.
L’hiver est le meilleur moment pour perfectionner la prise du bâton, car il faut du temps pour s’y adapter. Des recherches ont démontré qu’une prise forte (désigne la position des mains, pas la pression exercée) produit un vol de balle de droite à gauche chez un droitier, tandis qu’une prise faible donne un envol de gauche à droite. Cependant, de grands golfeurs à prise forte et vol de balle vers la droite viennent démentir cette théorie…
Quoiqu’il en soit, la bonne prise du bâton ne se résume pas au nombre de jointures visibles. On a souvent tendance à négliger l’angle de la prise à l’adresse de la balle, et ce pourrait bien être la clé d’une meilleure position pour l’impact.
Dans les deux photos ci-dessus, Maddie Szeryk d’Équipe Canada montre deux prises de bâton jugées fortes (trois jointures sont bien visibles). Elles peuvent paraître semblables, mais elles produisent des vols de balle différents selon l’angle formé entre le bras avant et les mains.
Examinons l’effet de ces prises sur l’élan. Ces deux prises semblent très différentes, mais dans les deux cas, l’angle créé au début, à la visée de la balle, est maintenu tout au long de l’élan arrière jusqu’au sommet. Si, à la descente du bâton, vous maintenez votre poignet gauche relativement plat pour l’impact, les deux prises feront en sorte que la face du bâton pointe dans deux axes différents au contact. C’est la face du bâton qui exerce le plus d’influence sur la ligne d’envol de la balle. Elle est l’élément crucial à maîtriser pour bien viser.
Il n’existe pas de prise universellement parfaite, mais il y en a une pour vous. Ne vous attardez pas uniquement sur le nombre de jointures visibles, mais aussi sur l’angle créé par la main dominante et le bâton. Et puisque vous vous exercerez probablement à l’intérieur pendant la saison froide, un miroir sera votre meilleur allié pour vous aider à reproduire ces positions au sommet de l’élan.
Il se peut que l’une de ces prises vous semble très étrange, mais elle peut aussi s’avérer la clé qui vous permettra de projeter votre balle dans la direction souhaitée. Je vous conseille aussi de travailler avec votre pro de la PGA pour qu’il vous aide à adopter plus rapidement la prise qui vous convient le mieux.
La prise clé Cet article a été publié dans l’édition de avril 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche. |
Peaufinez votre petit jeu
J ’aime l’hiver parce que c’est le moment idéal pour perfectionner les techniques de base. Mais à la longue, on se lasse des roulés dans une tasse. Voici donc un exercice à exécuter dans votre sous-sol ou votre salon, après avoir écarté tout objet fragile!
Prenez un cocheur de 56 ou 58 degrés et de petites balles perforées. Debout à une ou deux verges d’un divan, en position de jeu, posez une balle au milieu de l’écart entre vos pieds (A). Ramenez vos pieds l’un vers l’autre jusqu’à ce que vos talons soient plus rapprochés que vos orteils (B). Gardez la tige de votre bâton verticale ou très légèrement inclinée vers la cible (C). Abaissez ensuite votre main dominante (la gauche chez les droitiers) pour toucher votre genou du même côté (D). Cela aura pour effet de mettre vos épaules de niveau.
Dans cette position, exécutez quelques coups d’exercice en vous servant seulement de votre main arrière (la droite chez les droitiers). Allez-y de coups bombés en douceur vers le divan. J’aime bien la sensation de frapper des balles de la seule main droite parce que cela permet au bâton d’ouvrir et au poignet de s’armer légèrement à la montée avant de se relâcher naturellement à la descente du cocheur. Et après l’impact, la tête du bâton peut dépasser la main. Le coup bombé sera doux, l’effet de rebond de la face étant bien utilisé.
Frappez trois balles de la main droite, puis trois autres balles avec les deux mains en recherchant la même sensation. Répétez l’exercice quatre ou cinq fois pour vraiment ressentir l’effet d’une bonne prise de position et le travail du bâton. Une fois cette sensation maîtrisée, continuez à frapper des balles bombées en vous servant des deux mains, comme sur le parcours, en visant différentes cibles. Lorsque vous serez à l’aise avec les balles perforées, passez aux vraies balles.
Les vertus de cet exercice? J’aime cet exercice parce qu’il nous oblige à dompter nos mains et nos bras pour parvenir à frapper des balles en hauteur qui atterrissent en douceur. De plus, le plancher sous le tapis donne une très bonne rétroaction du comportement de la tête au sol. Elle doit glisser au ras du sol plutôt que le heurter. Cette rétroaction permet de saisir rapidement ce que sont un contact franc, un angle d’attaque peu prononcé et un bon usage du rebond.
Profitez de ces précieuses séances d’exercice au salon pour vous familiariser avec la sensation que procure la bonne technique des coups bombés et vous vous en féliciterez quand commencera la saison de golf.
Peaufinez votre petit jeu Cet article a été publié dans l’édition de avril 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche. |
Profitez de la morte-saison pour améliorer votre forme
Bien des golfeurs prennent la route du Sud pour continuer à jouer pendant l’hiver, tandis que d’autres se résignent à « hiberner » jusqu’au retour du printemps. Au niveau des joueurs d’élite, cependant, l’hiver est l’occasion de se mettre en meilleure forme pour mieux relever les défis de la prochaine saison de golf. Nos jeunes golfeurs professionnels et amateurs en profitent pour travailler à devenir plus forts et plus souples afin d’effectuer les ajustements qui leur permettront de frapper la balle plus loin, plus droit, avec plus de constance. Il faut en effet vaincre nos limites physiques pour faire les changements qui bonifient notre jeu.
La période hors saison peut aussi servir de banc d’essai pour de nouvelles activités qui auront un effet positif sur votre jeu au golf. Nous vous recommandons les exercices suivants pour améliorer votre force, votre souplesse, votre équilibre et vos capacités cardiovasculaires.
À L’INTÉRIEUR
Au gym
Il suffit de s’abonner à un centre de conditionnement pour avoir accès à toute une panoplie d’appareils et participer à des séances de groupe qui entretiendront votre motivation pendant les mois de froidure. Si vous trouvez un gym où exerce un spécialiste de la force et du conditionnement qui est aussi compétent en matière de golf, ce sera un atout de plus. Concentrez-vous sur les exercices qui renforcent les muscles fessiers, les quadriceps, les abdominaux inférieurs et les muscles stabilisateurs du bassin et des omoplates.
À la maison
Tout ce dont vous avez besoin pour créer un gym à la maison, ce sont des bandes élastiques, un ballon d’exercice et un rouleau de mousse. Demandez à un spécialiste de la force et du conditionnement de vous préparer un programme utilisant cet équipement et axé sur les éléments à améliorer. Vous serez d’autant plus motivé que vous aurez payé pour un programme conçu sur mesure.
Yoga
Inscrivez-vous à un cours pour débutants dans un centre de yoga de votre localité. Certains offrent des séances destinées aux golfeurs, mais tout exercice de yoga portera fruit. Vous obtiendrez les meilleurs résultats en participant à deux séances par semaine et, à la fonte des neiges, peut-être serez-vous prêt pour un cours plus avancé.
À L’EXTÉRIEUR
Ski alpin
Croyez-le ou non, une journée sur les pentes de ski vous aidera à claquer la balle plus loin au printemps. Vos muscles fessiers, vos quadriceps et votre équilibre sont très sollicités quand vous dévalez la piste.
Ski de fond
Voilà une manière formidable d’améliorer votre équilibre et d’augmenter la force de vos jambes et de vos bras, ainsi que votre capacité cardiovasculaire, tandis que vous transférez votre poids d’un ski à l’autre. Le ski de fond est sans doute la meilleure activité hivernale pour s’entraîner au transfert de poids, crucial chez le golfeur.
Raquette
Vous pouvez ajuster le niveau de défi à volonté quand vous pratiquez ce sport. Ce peut être une longue randonnée à un rythme assez lent pour admirer les beautés de la nature tout en améliorant la force et l’endurance de vos jambes, et aussi de vos bras si vous utilisez des bâtons. Vous pouvez aussi choisir d’y aller plus vite et intensément pour accroître la puissance de vos jambes.