Henderson est à un coup de la meneuse, Jutanugarn, à la Classique Reignwood
Brooke Henderson (Atsushi Tomura/Getty Images)
PÉKIN, Chine – La Canadienne Brooke Henderson a joué 66 (moins-7) et accusé un seul coup de retard sur la meneuse, Ariya Jutanugarn, à l’issue de la première ronde de la Classique Reignwood, jeudi.
Henderson, la quatrième meilleure golfeuse sur la planète, a retranché un coup à la normale sur trois de ses quatre derniers trous, en plus d’éviter de commettre un boguey. La représentante de l’unifolié, qui est âgée de 19 ans, a savouré la première de ses deux victoires en carrière au Championnat féminin de la PGA en juin.
Pour sa part, Jutanugarn a réussi des oiselets sur ses quatre derniers trous, en route vers un score de 65. Si elle finit ce tournoi parmi les neuf premières, la Thaïlandaise âgée de 20 ans pourrait ravir le premier rang du classement de la joueuse de l’année à Lydia Ko. Sur le parcours de Reignwood Pine Valley, Jutanugarn a enregistré 10 oiselets et n’a commis que deux bogueys.
Jutanugarn est présentement la deuxième golfeuse au monde et elle domine le circuit avec cinq victoires. Elle a notamment enlevé les honneurs de l’Omnium britannique féminin en juillet _ son premier titre du Grand Chelem en carrière.
Les Américaines Lizette Salas et Jennifer Song ont signé des cartes de 68, tandis que l’Australienne Sarah Jane Smith et les Sud-Coréennes Amy Yang, Mi Jung Hur et Ilhee Lee suivaient à un coup derrière.
La golfeuse étoile chinoise Shanshan Feng a mené une cohorte de golfeuses à 70. La médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en août avait remporté la première Classique Reignwood, en 2013, en affichant un score cumulatif de moins-26.
Maude-Aimée Leblanc, de Sherbrooke, s’est signalée en jouant 72, tout comme la Sud-Coréenne Mirim Lee. Cette dernière avait triomphé à Pékin en 2014, soit la dernière fois que l’événement fut présenté avant 2016.
L’autre Canadienne inscrite à cette compétition, Alena Sharp, s’est contentée d’un score de 74.
Il s’agit du premier d’une série de six tournois du circuit de la LPGA en Asie.
Marina Alex prend les commandes de la Classique Manulife de la LPGA
Marina Alex (Vaughn Ridley/ Getty Images)
CAMBRIDGE, Ont. – Marina Alex a connu une excellente deuxième ronde, jouant 64 (moins-8), pour prendre les commandes de la Classique Manulife du circuit de la LPGA, vendredi.
Comme elle l’avait fait la semaine dernière, lors de l’Omnium canadien féminin, la Québécoise Maude-Aimée Leblanc s’est maintenue
à quelques coups de la meneuse en remettant une carte de 71. Elle a évité le couperet pour un neuvième tournoi consécutif et elle se retrouve au 22e échelon, à moins-4.
Leblanc était soulagée de pouvoir jouer les rondes du week-end. Non seulement poursuit-elle sur sa bonne lancée, après avoir qualifié de terrible son début de saison, mais elle aura également l’occasion de voir sa famille et ses amis.
« Quelques amis et membres de ma famille feront le voyage à partir du Québec pour me voir jouer ce week-end. Je me disais de ne pas tout gâcher, a dit Leblanc. C’est très important pour moi. C’est probablement pour cette raison que je semblais un peu plus nerveuse cette semaine que pendant les autres. »
Alex a réussi un aigle au 18e trou et elle a retranché cinq coups
à la normale lors des cinq derniers trous. L’Américaine n’avait jamais remis une carte aussi basse en carrière dans la LPGA.
« Mon contact avec la balle, mes coups roulés, tout est tombé en place au même moment, a indiqué la golfeuse de 26 ans. J’ai même raté quelques coups roulés, mais je ne me plaindrai pas du pointage que j’ai joué. C’est ma meilleure ronde depuis un bon bout de temps. »
Alex montre un pointage cumulatif de moins-10 après deux rondes sur le parcours de Whistle Bear, un coup devant la Thaïlandaise P.K. Kongkraphan (66) et la Sud-Coréenne Hyo Joo Kim (67).
Ariya Jutanugarn, qui a remporté l’Omnium canadien dimanche dernier, a joué 68 et elle accuse quatre coups de retard derrière la meneuse.
Grâce à une ronde de 70, l’Ontarienne Alena Sharp s’avère la golfeuse canadienne la mieux classée pour le moment. Elle se retrouve à égalité au 12e rang, à moins-5. Ses compatriotes Anne-Catherine Tanguay (69) et Brooke Henderson (71) suivent non loin derrière à moins-3, en 31e position.
« C’est toujours bien pour les Canadiennes d’éviter le couperet, a exprimé Sharp. Je veux bien jouer et être une aspirante au titre ce week-end. J’ai fait du bon travail au cours des derniers jours et je suis heureuse de la façon dont j’ai frappé la balle. »
Maddie Szeryk (72), de London, en Ontario, et Jennifer Ha (74), de Calgary, ont complété la deuxième ronde à plus-1 et elles ne prendront pas part aux rondes de la fin de semaine. Josée Doyon (74), de Saint-Georges, suit à plus-2.
Jennifer Kirby (73), de Paris, en Ontario, et Lorie Kane (78), de Charlottetown, ont terminé la journée à plus-4.
Vivian Tsui (75), de Markham, en Ontario, a complété le tournoi à plus-5, Samantha Richdale (77), de Kelowna, en Colombie-Britannique, est à plus-8, Nicole Vandermade, de Brantford, en Ontario, suit à plus-9 et Selena Costabile, de Thornhill, en Ontario, à plus-15.
Ko, Henderson et l’élite de la LPGA sont prêtes à disputer le titre de l’Omnium féminin CP
Brooke Henderson (Golf Canada/ Bernard Brault)
Calgary, AB – La tenante du titre Lydia Ko tentera cette semaine d’écrire une page d’histoire au Priddis Greens Golf and Country Club de Calgary en remportant son quatrième titre de l’Omnium féminin CP en cinq ans.
À 19 ans, la sensationnelle Néo-Zélandaise, récemment médaillée d’argent des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, a remporté son premier titre de l’omnium canadien en 2012, à l’âge tendre de 15 ans, alors qu’elle évoluait dans les rangs amateurs, au Vancouver Golf Club, en Colombie-Britannique. Elle a réussi le doublé l’année suivante, toujours en tant qu’amateur, au Royal Mayfair Golf Club d’Edmonton, en Alberta. De retour au Vancouver Golf Club en 2015, cette fois comme professionnelle, elle a signé sa troisième victoire, égalant la marque détenue par Meg Mallon (2000, 2002, 2004) et Pat Bradley (1980, 1985, 1986).
Gagnante de 14 titres sur le Circuit de la LPGA, Ko reconnaît entretenir des liens particuliers avec les fans canadiens depuis sa victoire initiale.
« Depuis ma première présence à l’omnium canadien en 2012, le public a tout simplement été phénoménal, de dire Ko. Le dernier jour, au dernier trou, il y avait une armée de spectateurs, et c’était pour moi une expérience nouvelle. Tout le monde a été tellement gentil et accueillant. L’an dernier, j’ai pris plaisir à renouer avec un parcours où j’avais déjà gagné, d’autant plus que c’était ma première victoire sur le Circuit de la LPGA. »
Brooke Henderson, de Smiths Falls en Ontario, une autre sensationnelle adolescente, sera au nombre de celles qui voudront détrôner la Néo-Zélandaise. Actuellement 3e mondiale, Henderson, qui compte trois victoires sur le Circuit de la LPGA, est impatiente de se produire devant son public.
« L’Omnium canadien CP est notre championnat national, dit-elle. C’est super de voir autant de Canadiens et d’étrangers célébrer ce championnat national. Ce matin (mercredi), il y avait des gens qui étaient sur place à 8 h quand j’ai pris le départ du pro-am. Leur nombre a augmenté tout au long de la journée et, après ma partie, j’ai signé plus d’autographes que jamais auparavant. On prenait ma photo et on m’encourageait. C’est formidable de savoir que l’on a le soutien de tout le pays. »
Cent cinquante-six golfeuses d’élite, dont 16 Canadiennes, entreprendront jeudi matin l’Omnium féminin CP 2016 sur les 1er et 10e trous du Priddis Greens Golf and Country Club.
Le monde du golf est impressionné par le succès de Brooke Henderson
(Golf Canada/ Bernard Brault)
PRIDDIS, Alb. – La sensation canadienne de golf Brooke Henderson a passé plus d’une heure à cogner des balles dans l’aire d’entraînement à Priddis Greens, lundi, pendant que les joueuses expérimentées et les recrues l’encensaient à quelques jours de l’Omnium canadien féminin.
Henderson, de retour des Jeux olympiques de Rio, a signé quelques autographes avant de commencer à s’entraîner, malgré la pluie et le vent.
Ses succès et son éthique de travail ne passent pas inaperçus.
« Je pense qu’elle est une source d’inspiration, a dit Naomi Ko, une joueuse de niveau amateur originaire de Victoria qui a obtenu une invitation pour l’Omnium canadien. Ça me permet de me dire que si elle est capable d’accomplir de grandes choses, moi aussi je peux peut-être le faire. »
Ko, comme Henderson, est âgée de 18 ans. Elle croit que tous ceux qui connaissent Henderson ne sont pas surpris de la voir déjà parmi l’élite du golf féminin.
« Elle joue vraiment bien, mais elle a toujours bien joué, a noté Ko. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle fasse sa place.
« C’est spécial et tout le Canada en est fier. »
Stephanie Meadow, une golfeuse professionnelle irlandaise qui a fait ses débuts à l’Omnium féminin des États-Unis en 2014, soutient voir beaucoup de similarités entre Henderson et la golfeuse no 1 au monde et triple championne de l’Omnium canadien féminin Lydia Ko.
« Ce sont d’abord deux très bonnes personnes, a dit Meadow, qui a représenté la Grande-Bretagne aux Jeux de Rio. J’ai souvent joué avec Brooke et quelques fois avec Lydia et je ne peux pas dire suffisamment de bonnes choses à leur sujet.
« Et ce sont deux golfeuses exceptionnelles. Elles sont très constantes. Brooke cogne la balle très fort pour quelqu’un de sa taille. Et elles sont solides entre les deux oreilles. »
Le directeur de l’Omnium canadien féminin, Brent McLaughlin, a aussi encensé Henderson.
« C’est un vrai bonheur de voir quelqu’un grandir devant vos yeux et être déjà aussi mature, a-t-il dit. Elle est exactement ce dont le Canada avait besoin.
« On avait besoin d’une étoile du côté du golf féminin et c’est exactement ce qu’elle est. »
McLaughlin a comparé Henderson et ses succès sur le circuit de la LPGA à ceux de la Canadienne Eugenie Bouchard du côté du tennis féminin.
« Tous les sports ont besoin d’un héros, sinon c’est difficile, a-t-il noté. Qu’elle le veuille ou non, Brooke se retrouve dans ce rôle pour le Canada. Elle représente beaucoup pour le développement du sport ici. »
L’Omnium canadien féminin est de retour au club de golf Priddis Greens, au sud-ouest de Calgary, pour une première fois depuis 2009. Le tournoi aura lieu de jeudi à dimanche.
Lorie Kane, de Charlottetown, sera intronisée au Temple de la renommée du golf canadien, mardi.
Brooke (75) ne s’est pas aidée dans la circulation olympique
Brooke Henderson ((Scott Halleran/Getty Images)
Il existait peu de différence vendredi vers 16 h entre le boulevard Métropolitain, le pont Champlain, l’échangeur Turcot et autres points très chauds de la circulation à Montréal en reconstruction de même que le classement à Rio avec une journée à compléter.
Les deux étaient congestionnés au maximum.
Elles sont rien de moins que sept compétitrices à six coups au moins de la première médaille d’or, laquelle sera décernée samedi pour la première fois depuis Paris en 1900.
Une très sérieuse candidate au podium pour le Canada en ce dernier week-end des Jeux, Brooke Henderson est dans l’embarras.
Suite à son 75 vendredi si loin de son électrisant 64 de la veille, la surdouée de 18 ans a échappé sa 3e place à -8 pour chuter 8e à -4 avec six autres golfeuses.
L’espoir de Smiths Falls, Ont., n’a pas aidé son sort. Contrainte de jouer du golf de récupération, elle a trop forcé et multiplié les erreurs en toute fin.
Un double bogey au 16e trou, une courte normale quatre, a été cruel d’autant plus que Brooke avait terminé -5 sur les six derniers trous vingt-quatre heures auparavant.
Le premier neuf avait été particulièrement instable avec deux oiselets gaspillés par quatre bogeys.
Ses écarts sont maintenant de sept coups pour l’or et de cinq pour l’argent ainsi que le bronze avec l’égalité provisoire.
LYDIA KO COMME MODÈLE
Tout change très vite cette semaine à Rio.
On a vu la numéro 1 planétaire Lydia Ko, de la Nouvelle-Zélande, bondir de la 22e à 2e avec son 65 marqué par son étourdissant 29 au premier neuf.
Quatre fois victorieuse à la LPGA depuis le début calendrier, cet autre très jeune talent a ébahi le public en enregistrant un trou d’un coup.
Curieusement, le trou d’un coup au 8e réussi à l’aide d’un fer numéro sept pour franchir la distance de 140 verges s’avérait son premier en carrière.
Une remontée à la Lydia Ko samedi devient incontournable pour Brooke.
INBEE PARK RELANCE LA COURSE
Les filles doivent un fier merci à la Coréenne Inbee Park.
Auteure de deux cartes consécutives de 66, l’ex-numéro un semblait encore repartie pour la gloire en affichant -3 après les premiers trous vendredi.
La machine à birdies a connu une panne. Celle qui a manqué une partie de l’année en raison d’une blessure à un pouce a finalement dû se contenter de 70 avec un bogey au 18e pour un combiné de -11 et deux coups d’avance dans la course pour la décoration d’or.
Outre Ko, qui est un autre talent de précocité à 19 ans dont le 65 est le plus bas compte du jour, l’Américaine Gerina Piller occupe la 2e position aussi à -9 en vertu de son 68.
La Chinoise Shanshan Feng se situe 4e à -8 après son effort de 69.
Dans la catégorie des déceptions avec Brooke, il faut ajouter Stacy Lewis. L’Américaine n’a pu faire mieux que 76 vendredi au lendemain de son brûlant 63 pour chuter de 2e à 8e ex aequo avec Brooke.
Toujours au chapitre des malheurs, Ariya Jutanugarn, en tête du premier tour mercredi avec 65 et toujours parmi les meneuses à mi-chemin en enchaînant avec 71, a dû se retirer vendredi.
La Thaïlandaise, une des principales favorites ayant gagné l’Omnium britannique, avait commis trois, bogeys, deux doubles et trois triples au moment de quitter le terrain avec un genou absolument mal en point.
Deux juniors dans le groupe de tête à Rio, dont Brooke avec son 64
Brooke Henderson (Scott Halleran/Getty Images)
Le retour des Jeux olympiques après 116 ans d’éclipse chez les femmes pourrait-il devenir une affaire de juniors? Cela n’est pas dans le sens que c’est mal barré, mais plutôt que deux surdouées de 18 ans sont au plus fort de la course à Rio.
Il s’agit d’Aditi Ashok, 18 ans, née le 29 mars 1998, à Bangalore, et notre Brooke Henderson, laquelle a vu le jour le 10 septembre 1997 à Smiths Falls, en Ontario.
On connaît le parcours phénoménal de Brooke, 3e mondiale et trois fois victorieuse au Circuit de la LPGA, y compris au Championnat de la PGA féminine au grand chelem. Elle a joué un électrisant 64 (-7) jeudi après 70 en levée de rideau ce qui l’installe provisoirement au podium avec sa troisième place à -8 avec l’Anglaise Charley Hull.
Identifiée depuis le début par Équipe Canada pour un podium, Henderson n’est séparée de l’or à mi-chemin que par deux coups.
Auteure d’une deuxième ronde consécutive de 68, pour se retrouver 8e à -8, Ashok est un autre talent de précocité.
Depuis l’âge de cinq ans qu’elle représente l’Inde sur la scène internationale.
Elle a été championne de la Grande-Bretagne au jeu par coups chez les amateurs et la plus jeune gagnante à 17 ans au circuit d’Europe l’an passé.
Bref, voilà deux preuves que le talent n’a pas d’âge!
À propos de Henderson, son 64 l’a littéralement propulsée en bondissant du 19e rang qu’elle occupait en vertu de son 70 le jour un à 3e.
Sa carte montre sept oiselets dont une séquence de quatre pour boucler et aucun bogey alors qu’ elle avait commis deux doubles bogeys la veille.
LEWIS (11 OISELETS) EN FEU
Nouvelle mariée depuis le début du mois, Stacy Lewis ne regrettera pas d’avoir coupé court au voyage de noce.
Rien de moins que onze oiselets en deuxième journée, dont quatre successifs en fin de partie, lui ont permis d’égaler le compte record de 63.
L’Australien Marcus Fraser avait également inscrit 63 en ouverture chez les hommes sur le même terrain de la semaine dernière.
L’Américaine a bondi de 17 rangs pour se retrouver deuxième.
Grâce à un deuxième 66 en 24 heures, la Coréenne et ex-numéro un au monde Inbee Park a amélioré sa position de commande à -10 avec la première moitié complétée.
La semaine est une très importante pour le golf féminin. « Les Olympiques nous procurent une visibilité planétaire. Plus de gens vont nous voir, plus ils voudront nous revoir», avait déclaré Lewis pour le bénéfice de ceux et celles qui ont raté son entrevue du début de la semaine.
Force est d’admette qu’elle a déjà fait plus que sa large part. Quant à la lune de miel, on reparle au mari…
LYDIA, LES SCANDINAVES ET PLUS VITE
Grande favorite avec ses quatre victoires cette année qui la placent numéro un au monde, la Néo-Zélandaise Lydia Ko est condamnée maintenant à ouvrir la machine à birdies.
Son 70 jeudi la recule 22e à -3 pour un retard de cinq coups pour accéder à la tribune d’honneur.
En 5e place, on retrouve la Norvégienne Marianne Skarpnord et la Danoise Nicole Broch Larsen sur un pied d’égalité avec Candie Kung du Taipei chinois. Elles ont signé des cartes de 66, 68 et 68 respectivement.
Une bonne note va à Alena Sharp, d’Hamilton, en Ontario. Son 69 au lendemain de son 72 la place 32e à-1.
Une recommandation toute gentille aux filles en terminant : est-ce possible d’activer le temps de jeu d’ici la fin pour aider votre image?
Autre domination asiatique, le gros bon sens et les retours de Brooke
Brooke Henderson (Scott Halleran/Getty Images)
Il n’y a vraiment pas de différence entre le golf olympique à Rio et les tournois réguliers de la LPGA.
Dans un cas comme dans l’autre, les golfeuses d’origine asiatique coiffent le classement au terme du premier des quatre parcours.
Il est nettement plus rapide de mentionner les autres au circuit qui ont gagné cette année (Brooke Henderson (2 fois), Brittany Lang et Lexi Thompson) tellement les Orientales dominent.
Au total, 16 des 20 tournois disputés jusqu’ici cette année ont été remportés par elles en incluant les quatre de Lydia Ko, native de la Corée du Sud, bien qu’elle ait appris son golf en Nouvelle-Zélande.
La Thaïlandaise Ariya Jutanugarn domine la liste avec 65 (-6) , ce qui est un coup de mieux que les Coréennes Inbee Park et Sei Young Kim.
Pour montrer la force asiatique, l’ex-numéro un Park a failli rater sa sélection. Elle a été blessée à un pouce, mais elle compte 17 victoires à la LPGA quand même.
Gagnante de l’Omnium britannique à sa précédente sortie, Jutanugarn est quatre fois victorieuse à la LPGA à l’instar de Ko .
PENSEZ D’ABORD À SON SPORT
Contrairement au Fab Four (Jason Day, Dustin Johnson, Jordan Spieth et Rory McIlroy toutefois passé 5e cette semaine), toutes les filles sont à RIO. Toutes sauf une en raison des règles.
La Coréenne Ha Na Jang, pourtant deux fois victorieuse à la LPGA depuis janvier, est contrainte de rester à la maison n’ayant pu obtenir sa place au sein de la super équipe de la Corée.
Elles sont 60 de 34 différents pays en action cette semaine.
Stacey Lewis, auteure de 70, mérite de partager la première étoile du jour un avec Jutanugarn, pour le gros bon sens de ses propos.
« Cette semaine en est une extrêmement importante pour le golf féminin », de déclarer l’Américaine.
Après les absents de la semaine dernière au volet masculin remporté par Justin Rose, elle a raison sur le plan de la visibilité.
« Nous (à la LPGA) sommes toujours en train de nous battre pour être à la télé et voilà que les Olympiques nous offrent une couverture planétaire. Plus il y aura de paires de yeux qui vont nous voir, plus il y en en aura qui vont vouloir nous revoir », commente-t-elle au sujet du gigantesque exercice de séduction en cours.
Stacey Lewis avait une formidable raison de se retirer de RIO et attendre l’Omnium canadien CP, à Calgary, la semaine prochaine pour effectuer son retour. Il faut savoir qu’elle s’est mariée il y a deux samedi.
« J’ai pensé un instant (à la lune de miel) mais mon devoir est ici », raconte la sage Stacey.
MISÈRES RÉCUPÉRÉES DEUX FOIS
Le moins que l’on puisse écrire est que Brooke Henderson avait du ressort dans les mollets lors de la ronde initiale.
C’est deux fois qu’elle a rebondi d’un double bogey commis au 3e et 12e trous pour son 70 au final.
La golfeuse de Smiths Falls en Ontario s’est rachetée chaque fois avec un aigle et un oiselet.
Troisième joueuse au monde et deux fois victorieuse à la LPGA cette année à 18 ans seulement, Henderson se situe au haut des espoirs de médailles d’Équipe Canada en cette dernière semaine olympique.
Ses deux retours ont montré une belle force de caractère. D’autres auraient paniqué avec toute la pression. Son brio est d’avoir maintenu le cap.
Sa 19e position la place dans le coup avec Lexi Thompson (68), Lydia Ko (69) et Suzann Pettersen (72).
Pour la suite, une de ses grandes qualités est de ne jamais craindre d’attaquer les parcours.
Auteure de 72, Alena Sharp, d’Hamilton, se situe 37e. Entraînée par le professionnel montréalais Andrew Phillip, d’Elm Ridge, qui lui sert aussi de cadet, l’Israélienne Laetitia Beck a joué 74 pour le 48e rang.
Commençons par une note historique: le retour du golf féminin aux Jeux olympiques n’est pas de 112 ans comme les hommes, mais plutôt de 116 ans.
Paris ayant été la seule ville en 1900 à inclure les femmes.
Et pour vous éviter de fouiller dans vos souvenirs (!), la gagnante avait été Margaret Abbott, une Américaine de Greenwich, au Connecticut.
Les retrouvailles s’effectueront à compter de mercredi sur le même parcours qui a couronné Justin Rose à titre de médaillé d’or dimanche.
L’architecte Gil Hanse a amputé la distance à 6237 verges afin que les deux sexes aient, le plus approximativement possible, les mêmes distances sur les coups d’approche.
Autre particularité, le tournoi commence mercredi (demain) de façon à se donner une marge de manœuvre advenant du mauvais temps et ainsi terminer avant les cérémonies de clôture du lendemain.
GROUPE D’ÉLITE À SURVEILLER
À savoir qui va l’emporter, la liste n’est pas si longue lorsqu’on récapitule l’année jusqu’ici.
Elles sont six joueuses à avoir monopolisé les honneurs de 14 des 20 tournois disputés à ce jour avec les numéros un et deux au monde, Lydia Ko et Ariya Jutanugarn qui en ont capturé quatre chacune.
Avec la Canadienne Brooke Henderson, troisième joueuse mondiale, elles sont quatre autres à avoir réussi le doublé.
À la question qui va terminer première samedi, l’avantage va aux Asiatiques.
Henderson s’avère la seule qui ne soit pas de ce groupe qui inclut Ko, qui a des origines sud-coréennes, bien qu’elle représente la Nouvelle-Zélande.
LES CHIFFRES RÉVÈLENT QUE…
Il n’est pas nécessaire d’être président du club des partisans de Brooke Henderson pour comprendre qu’elle s’avère un jeune talent de grande exception à 18 ans, ses résultats montrant qu’elle a bouclé 11 fois parmi les 10 premières en 20 tournois.
En plus de ses victoires cet été au Championnat féminin de la PGA, une étape du grand chelem, et à Portland, elle compte deux autres podiums aux tournois Coates (2e) et Volvik (3e).
Sa moyenne de 70,296 coups par sortie lui a permis d’empocher 1 413 153 $.
Elle ne craint surtout pas d’attaquer un parcours, son total de 305 oiselets la plaçant en tête de la catégorie.
Pour tout dire, ses deux dernières performances ont été moins concluantes avec des 50e et 38e places, notamment à l’Omnium britannique.
Le repos a été presque de trois semaines avant Rio, ce qui lui a permis de se ressourcer à la maison à Smiths Falls, ce qui sera bénéfique.
Toujours au sujet des statistiques, sa 105e position avec un maigre 65,8 pour cent pour la précision de ses coups de départ dans l’allée est minimisée sur un terrain sans arbre et ni herbe longue, les allées étant taillées entre plantes indigènes et de la terre séchée.
Son 41e échelon pour les coups roulés n’est pas des plus reluisants, sauf que gare à la fille très menaçante qui connaît des débuts en force comme elle l’a fait à Portland en menant de fil en fil.
Quant à la pression, les nerfs de Henderson sont solides, elle qui a défait Ko en prolongation au Championnat de la LPGA.
Si la première moitié des Jeux a été marquée pour le Canada par la formidable Penny Oleksiak (4 médailles dont une d’or) et Rosie MacLennan (or), respectivement à la piscine et au trampoline, tous les éléments sont réunis afin que Henderson prenne et Brooke est capable de porter très haut le flambeau à son tour.
ÉCHOS DE RIO
Brooke Henderson prend le départ mercredi à 9 h 14 en compagnie de Suzann Pettersen et de Lexi Thompson. Elles disputeront leur deuxième ronde à 11 h 09 jeudi… Alena Sharp, qui connaît ses meilleurs moments à la LPGA, entreprend l’action à 10 h 25 et à 8 h 25 les deux jours… Le premier départ aura lieu à 7 h 30… En plus d’être à Rio pour agir comme entraîneur de l’Israélienne Laetitia Beck, tel que raconté dans le blogue de lundi, Andrew Phillip, sert de cadet à sa joueuse… Femme d’affaires très aguerrie et ex-championne provinciale, Eve-Lyne Biron et Jean-Sébastien Légaré seront les voix du volet féminin à Radio-Canada et à RDS.
Les golfeurs olympiques canadiens vivront une expérience unique
L’événement est si grandiose, si grisant que certains ont du mal à l’apprivoiser.
Il y a quatre ans, 3,64 milliards de téléspectateurs se sont branchés sur les Jeux de Londres. En 2008, ceux de Beijing en avaient attiré quelque 3,55 milliards. Les Jeux olympiques ont une ampleur inégalée sur la scène sportive.
Pendant 17 jours, plus de 10 000 athlètes de 206 pays se sont donné rendez-vous à Rio de Janeiro. L’enjeu : 306 médailles dans 28 sports dont le golf qui attire beaucoup l’attention, et pour cause.
Voilà un sport qui figure sur l’affiche olympique pour la première fois en 112 ans. À l’époque, en 1904, le revenu annuel moyen d’un Canadien variait entre 200 et 400 $ (22 cents l’heure était la norme), les mots croisés n’avaient pas été inventés, l’espérance de vie était d’environ 47 ans et Wilfrid Laurier était premier ministre. Faut-il se surprendre que le retour du golf dans le giron olympique suscite la curiosité?
Bien sûr, les deux grands circuits professionnels nord-américains provoquent chaque semaine un battage médiatique, tout particulièrement à l’heure d’un championnat majeur. Mais les Jeux olympiques font passer l’intérêt à un niveau supérieur, ce qui comporte un risque, comme l’explique le skieur canadien Brady Leman.
Brady Leman (THE CANADIAN PRESS/Jeff McIntosh?
« Une première présence aux Jeux olympiques a sa part de danger », prévient le double olympien (Vancouver et Sotchi). « L’envergure de l’événement risque de monter à la tête et de donner le trac. Il y a une mythologie olympique qui relègue pour un moment dans l’ombre toutes les autres grandes manifestations sportives.
« Les golfeurs, les joueurs de tennis et les basketteurs sont habitués à l’attention. Mais les Jeux n’ont lieu qu’aux quatre ans, un athlète peut n’avoir qu’une chance d’y participer dans sa carrière, si bien qu’il est facile de se laisser happer par le tapage publicitaire. Et puis il y a ces détails un peu fous dont il faut tenir compte, des trucs comme les vêtements, les logos, ce qui est permis et interdit de porter.
« Les athlètes sont des êtres d’habitudes, mais avec un événement d’une notoriété mondiale comme les Jeux, il est mieux de suivre le courant. Cela dit, un athlète ne peut se laisser distraire, il doit plutôt solliciter l’aide de son entourage, compter sur eux pour faire face à des maux de tête inhabituels comme l’omniprésence des médias, les défis logistiques de se rendre du point A au point B, la gestion la plus efficace possible de son temps, etc. C’est sans nul doute un défi inusité. »
Les Jeux – particulièrement ceux d’été, beaucoup plus gigantesques que ceux d’hiver – sont tentaculaires, compliqués, frénétiques. La sécurité y est absolue, la circulation, particulièrement à Rio, cauchemardesque. À l’opposé, un tournoi de la PGA ou de la LPGA se déroule sans histoires, comme un court roulé en ligne droite de Graham DeLaet. L’élite mondiale des golfeurs sera plongée dans un univers inédit, y compris le contingent canadien formé de DeLaet, David Hearn, Alena Sharp et Brooke Henderson.
Commençons par le Village des athlètes. Pas de service aux chambres à longueur de journée, mais un mode de vie spartiate, selon les normes d’un pro. Mais il appartient aux individus de mettre à profit ce temps passé dans une ruche d’activités. Pour un athlète curieux, à l’esprit ouvert, c’est une occasion sans précédent de se mêler à un creuset d’athlètes de tous les pays et sports, une chance de se familiariser avec d’autres cultures et d’élargir ses horizons.
Autre écart à la norme : le parcours de style links, une normale 71 de 7 290 verges, conçu par Gil Hanse sur un terrain sablonneux, le long d’une réserve naturelle, dans le quartier cossu de Barra da Tijuca. En raison de la pauvreté du sol et de la pénurie d’eau à Rio, il a fallu installer un gazon appelé Zeon Zoysia qui, résistant à la chaleur, nécessite moins d’azote, de fertilisants, de pesticides et d’eau. Ainsi, le parcours sera différent de ceux auxquels s’attaquent la plupart du temps les pros, ce qui ajoutera à l’inconnu et à l’imprévisible.
Chose certaine : cette incursion dans le monde olympique augmentera la visibilité du golf à l’échelle mondiale.
« Les Jeux de Rio contribueront à l’essor du golf », indique la Néo-Zélandaise Lydia Ko, 1re mondiale. « C’est une chance de faire des amateurs de sport en général des amateurs de golf, et nous avons tous et toutes un rôle à jouer. Le golf est un sport très individuel. Évidemment, il y a des compétitions par équipes comme la Coupe Solheim et la Coupe Ryder, où on participe sous notre drapeau plutôt qu’en notre nom propre. Mais aux Jeux, ce sera une sensation différente, et j’ai hâte d’en être. Les cérémonies d’ouverture et de clôture sont à chaque fois une source d’inspiration. Tous les sports convergent, c’est comme une grande famille.
« La pression sera forte, mais je dois bloquer tout ça. Je dois me concentrer sur mon jeu, frapper le coup qu’il faut et me régaler de l’ambiance olympique. Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de participer aux Jeux olympiques sous les couleurs de son pays. Revenir au pays avec une médaille, c’est super, mais il y a tellement plus. Je sais que cela a l’air idiot, mais il n’y a pas que les médailles. C’est l’expérience qui compte. Il faut jouer de son mieux en espérant toutes les pièces s’emboîteront. »
Pour la première fois en 112 ans, le golf est de retour aux Jeux olympiques. Le tournoi masculin commence le 11 août, celui des femmes le 17. Le golf reste le golf, mais pour le reste, il faudra s’habituer.
De dire Brady Leman : « Mon conseil aux golfeurs, c’est de s’adapter, de savourer l’expérience et de ne pas se laisser déranger par les petits détails.
« Est-ce un tournoi comme les autres? Oui et non. Il faut l’aborder comme ça, mais il reste que ce sont les Jeux olympiques. Finalement, il faut se rappeler que l’on est là parce que l’on fait partie de l’élite mondiale, quel que soit son nom et quel que soit son sport. C’est ça qui compte. »
Brooke Henderson est prête à vivre son moment olympique
Brooke Henderson (The Canadian Press/ Frank Gunn)
D’un côté, Smiths Falls, une petite ville ontarienne de 9 000 habitants où la vie se déroule tout doucement; de l’autre, Rio de Janeiro, une métropole de 6,5 millions où se côtoient splendeur et misère. Deux univers.
Rio… Des plages célèbres comme Leblon, Ipanema et Copacabana où l’on sirote une caїpirinha ou une eau de coco… Le rythme envoûtant de la bossa nova et celui, trépidant, de la samba…
À flanc de colline s’étendent ces bidonvilles que l’on appelle favelas, pauvres maisons de poupée. Et surplombant le tout, au somment du Corcovado, la légendaire statue du Christ Rédempteur, souvent perdue dans les nuages, qui, bras tendus, semble veiller bienveillamment sur cette ville disparate.
« Rio, ce sera génial, être une olympienne aussi », affirme Brooke Henderson, 18 ans, qui, malgré les exploits et la gloire, est restée l’adolescente typique de Smiths Falls.
« C’est mon rêve depuis que je suis toute petite. Je ne savais pas quel sport je pratiquerais ni comment j’allais faire, mais les athlètes me fascinaient. J’aimais la volonté, la détermination, la concentration que je voyais dans leurs yeux.
« Je voulais être une olympienne. Quand j’ai suivi à la télé les Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et que j’ai vu tout le pays se rallier, j’ai compris la puissance extraordinaire des Jeux olympiques. Ce sera fantastique d’en faire partie. »
La controverse et les forfaits, particulièrement dans le sport du golf qui fera un retour dans le giron olympique, ont marqué les préparatifs de ces Jeux, mais le quatuor canadien de golf a malgré tout résolu de prendre la route du Brésil.
Quand Alena Sharp, Graham DeLaet et David Hearn ont été officiellement présentés au Glen Abbey Golf Club d’Oakville (Ontario), Henderson, 2e golfeuse mondiale, se trouvait à Calgary (Alberta) pour y apprivoiser le parcours de Priddis Greens, théâtre le mois prochain de l’Omnium féminin Canadien Pacifique.
En effet, après son expérience olympique, Henderson filera droit sur Calgary où elle n’aura pas le temps de percer les secrets du Priddis Greens. Le jour de la célébration de l’équipe olympique de golf, elle se trouvait au Centre Golf Canada dans cette ville de l’Alberta pour y donner un cours pratique de golf à des jeunes. Pour marquer sa sélection pour Rio, des Brooke en herbe lui ont fait une garde d’honneur où les bâtons de golf remplaçaient les épées. Un relais temporaire de télévision lui a permis de participer à distance aux festivités.
« Il se passe beaucoup de choses à Rio en ce moment », a-t-elle noté après son cours pratique. « Il y a des problèmes politiques sans parler du virus Zika et des inquiétudes pour la santé. Nous tentons simplement de prendre la meilleure décision en tenant compte de la situation générale. « Ceux qui décident de ne pas participer aux Jeux ont leurs raisons. Il faut respecter leur opinion, car la santé et la sécurité sont plus importantes qu’une partie de golf. Nous se serons là que pour une semaine environ. Nous espérons revenir de ce bref séjour avec une médaille d’or. »
Quand elle se produira sur le parcours flambant neuf du Campo Olimpico de Golfe du 17 au 20 août, la nouvelle étoile sportive du Canada comptera parmi les favorites.
Ce statut relevé, elle l’a conforté à la mi-juin en remportant en prolongation devant Lydia Ko, 1re mondiale, l’Omnium féminin des États-Unis KMPG au Sahalee Country Club, près de Seattle (Washington), devenant du coup la plus jeune titulaire d’un championnat majeur.
À Rio, Brittany, sa sœur aînée, elle-même une golfeuse émérite, transportera le sac de Brooke. Brittany reconnaît qu’au début les nouvelles en provenance du Brésil n’avaient rien de rassurant.
« Il est difficile de cerner la situation, dit-elle. On ne sait trop à quelles sources se fier pour avoir des informations dignes de foi. Cela dit, nous sommes plutôt confiantes et nous savons que le Comité olympique fait de son mieux.
« Comme c’est l’hiver là-bas, ce sera un peu plus sécuritaire. Nous allons probablement porter des pantalons et des manches longues pour mieux nous protéger. Le golf est plus à risque que d’autres sports parce que nous serons en plein air huit heures par jour. Nous espérons qu’il y aura du vent. Normalement, nous souhaitons le contraire, mais dans ce cas… »
La routine fait partie de la vie sur un circuit professionnel de golf, mais les Jeux olympiques mettront fin au traintrain. Des obstacles se dresseront, certains prévisibles, d’autres pas. Par exemple, la circulation à Rio sera démentielle, si bien qu’il pourrait être hasardeux de se rendre au parcours.
« Nous irons à un camp d’entraînement de Golf Canada à Houston (Texas) quelques jours avant de partir pour Rio. Cela sera crucial, car on pourra faire le point. »
La jeune étoile se réjouit d’avoir à ses côtés un membre de sa famille à l’occasion d’une compétition à nulle autre pareille. À ses yeux, c’est même une nécessité.
« Pour nous deux, c’est énorme de partager notre rêve olympique, mais nous avons aussi un autre rêve, celui d’évoluer un jour ensemble sur le Circuit de la LPGA », indique Brooke.
« Nous formons une équipe. Je n’aurais pas enchaîné neuf top 10 cette saison et je n’aurais pas signé deux victoires sans elle à mes côtés. Elle fait des pieds et des mains pour m’aider. »
Il y a 112 ans, le Canadien George S. Lyon gagnait la médaille olympique de golf, la dernière. Par un heureux hasard, il était né et résidait à Richmond (Ontario), à 522 kilomètres – cinq heures de voiture – de la ville natale de Brooke Henderson.
Le mois prochain, à un monde de la vie tranquille de Smiths Falls, dans la splendeur et la misère de Rio et sous l’œil attentif du Christ du Corcovado, Brooke Henderson tentera à son tour d’écrire une page d’histoire.
« Alena et moi sommes maintenant de très bonnes amies. Je suis très heureuse de sa sélection pour l’équipe féminine. Je pense que nous formons une équipe du tonnerre. Son jeu s’est beaucoup amélioré et je pense que nos chances sont bonnes de monter sur le podium avec une médaille d’argent et une d’or, qui sait? L’équipe masculine est également solide. Il y a dans tout ça quelque chose de surréel. C’est comme un sixième tournoi majeur sur le Circuit de la LPGA et comme j’ai déjà un titre à mon palmarès… »
Et puis, pour tout dire, elle a toujours eu un faible pour l’Ô Canada.
« J’étais émue quand on jouait l’hymne national à l’école, dit-elle en souriant. C’était ce que je voulais entendre lors des Championnats mondiaux amateurs [au Japon il y a deux ans]. Ça ne s’est pas produit, mais une autre chance m’est maintenant donnée.
« Bien sûr, il faut vivre dans le moment présent sans présumer de rien, mais rien n’empêche de faire de la visualisation et de se voir sur la plus haute marche du podium. Il faut entendre l’hymne dans sa tête. »
Elle fait une pause, peut-être pour fredonner quelques mesures. Puis elle sourit, le sourire d’un prodige de 18 ans qui n’a qu’un objectif.