L’année des sans-noms
Qui aurait dit qu’en date du 1er avril, Tiger Woods, Henrik Stenson, Phil Mickelson, Rory McIlroy et Ernie Els n’auraient aucune victoire à leur fiche au sein du Circuit de la PGA? D’autant plus que cette année, la saison est déjà vieille de six mois en raison du nouveau calendrier de tournois qui a débuté le 10 octobre 2013.
À la place de ces grands noms, on retrouve ceux des Jimmy Walker (trois victoires), Patrick Reed (deux victoires), Chris Kirk, Harris English, Scott Stallings, Chesson Hadley, Russell Henley, John Senden, Matt Every et, depuis hier, Steven Bowditch qui l’a emporté en se contentant de jouer 76, quatre coups au-dessus de la normale.
Avouez que ce n’était pas très excitant.
Je n’ai rien contre ces golfeurs. Même que je dis tant mieux pour eux : grâce à leur première victoire, ils ont mérité le droit d’être vus des amateurs pendant deux ans et de jouer au Tournoi des Maîtres. On devrait donc avoir assez de temps pour se familiariser avec les plus productifs du groupe.
Là où je ressens une sorte de malaise, c’est quand je vois que les noms des plus connus n’ont aucune victoire en 25 tournois et que, pire encore, ils ne sont pas du groupe des meneurs durant tout le week-end. Vive la parité dirons certains, mais je ne suis pas convaincu que c’est avec un nouveau-venu qui s’éclate chaque semaine qu’on attirera (ou gardera) l’intérêt des amateurs. Je ne pense pas qu’on fera la promotion des tournois avec ces sans-noms… À moins qu’un Jimmy Walker ou un Patrick Reed en gagne trois autres dont un majeur!
Depuis le début du calendrier 2013-2014, le seul véritable gros nom à avoir gagné un tournoi et figuré parmi les meilleurs à chaque tournoi a été Adam Scott. Bubba Watson, Webb Simpson et Dustin Johnson ont gagné chacun un tournoi mais ils n’ont jamais paru enflammés. On ne les a pas vu se battre avec leur fer droit entre les dents.
J’ai hâte au Tournoi des Maîtres et au Championnat des joueurs qui suivra pour voir si l’un ou l’autre de ces joueurs saisira le témoin laissé par Woods depuis 2008 ou si la tendance actuelle se poursuivra.
Cette semaine, le Circuit de la PGA est encore au Texas avec le dernier tournoi préparatoire au premier événement majeur de l’année. Qui l’emportera? L’an passé, les grands honneurs ont appartenu à D.A Points. Depuis, il s’est qualifié aux rondes finales 15 fois en 28 tournois et signé seulement cinq résultats dans le top 25.
À chacun ses munitions!
À la recherche de nouvelles balles? Voici peut-être ce qu’il vous faut.
TaylorMade Project (a)
Grâce à la nouvelle technologie « Soft Tech », l’enveloppe en uréthane de la nouvelle balle Project(a) de TaylorMade offre un maximum d’effet rétro autour des verts pour le golfeur moyen. Cette balle en trois pièces n’offre aucun compromis pour ce qui est de la distance, et ce, pour chaque bâton utilisé.
Titleist Velocity
À sa troisième année d’existence, la balle Titleist Velocity s’adresse aux golfeurs qui possèdent une moins grande vitesse d’élan. Axée sur la distance, les alvéoles de la balle Velocity ont été uniformisées de façon à ce que la descente de la trajectoire de la balle soit plus allongée. Résultat : un maximum de distance.
Callaway Super Soft
Il s’agit de la balle deux pièces possédant la plus basse compression avec 38. Le tout combiné à une enveloppe souple ou les alvéoles sont disposées selon la technologie HEX permettant une trajectoire plus perçante, et ce, peu importe les conditions. Offerte aussi en jaune.
Nike RZN Red/White
La nouvelle gamme de balles Nike RZN possède un noyau plus léger ce qui permet à la balle d’être beaucoup plus stable étant donné que le poids est en périphérie. Les modèles Red et White possèdent tous les deux trois couches. Cependant, la balle Nike RZN Red est axée sur l’envolée, tandis que la Nike RZN White est plus souple au touché.
Titleist NXT Tour/NXT Tour S
Voici deux modèles qui ont été améliorés au niveau de la souplesse de l’enveloppe et de la structure des alvéoles. Ces deux modèles offrent le même ratio d’effet-rétro que les populaires Pro V1 et Pro V1x sur les coups de départs et les fers longs. Même si elle ne possède que deux couches, la NXT Tour S propose un couvert plus souple que la NXT Tour à trois pièces.
Bridgestone B330/B330S/B330RX/B330RXS
Cette famille de quatre balles est de retour en 2014 avec des noyaux fabriqués avec de l’eau. La technologie « Hydro Core » permet de minimiser considérablement l’effet rétro des coups de départ pour un maximum de distance. Selon Bridgestone, c’est la vitesse de votre élan qui détermine lequel de ces quatre modèles de balles vous convient le mieux dans le but de maximiser votre distance.
Titleist Velocity
Un bon tournoi pour Max Gilbert
De retour en Floride, plus précisément à Harbor Hills qui recevait la série NGA, le Québécois Max Gilbert a terminé les quatre jours de la compétition avec une fiche de -6.
Malgré des cartes de 68, 71, 74 et 68, Gilbert a dû se contenter du 26e échelon, à 13 coups du vainqueur, l’Américain Dominic Bozzelli.
Voilà qui démontre à quel point il faut jouer de l’excellent golf dans les circuits d’apprentissage si l’on veut un jour accéder à un niveau plus élevé.
Gilbert a mérité un chèque de 1 100$.
Autre lundi pour Sara-Maude
Sara-Maude Juneau est au travail en ce dernier lundi de mars. Pour la deuxième fois en trois tournois, le Circuit Symetra doit prolonger ses activités d’une journée en raison du mauvais temps.
Après sa cinquième place la semaine dernière, Sara-Maude occupe le neuvième échelon d’un tournoi disputé à Longwood, en Floride. Elle se retrouve à huit coups de l’Américaine Hannah Yun qui coiffe le classement.
Occasion ratée par Maude-Aimée
Deuxième la semaine dernière dans un tournoi du Circuit Symetra, la Sherbrookoise Maude-Aimée LeBlanc avait obtenu une promotion à la LPGA pour participer à la Classique KIA, à Carlsbad, dans la région de San Diego.
Deux scores de 76, dont un 40 sur son neuf de retour final, ne lui ont pas suffi pour demeurer en action au cours de la fin de semaine.
Des produits fidèles à leur réputation
On ne pourra jamais reprocher au fabricant Titleist de ne pas être fidèle à sa vision et sa réputation. Peu importe les tendances et les nouveautés technologiques, cette entreprise fonctionne à sa manière et ça marche depuis plus de 80 ans. À preuve : Titleist est tout simplement l’équipement le plus utilisé au golf.
Fers Titleist 712U – 229 $
Une alternative aux joueurs élites qui désirent un meilleur contrôle de la trajectoire de leur balle comparativement avec un bâton hybride. Forgée et construite à partir d’un acier-carbone 1025, la tête du fer 712U offre une semelle plus large qu’un fer long tout en gardant un look ultra classique.
Fers Titleist 714 AP1 – 899 $
La cavité interne a été modifiée afin d’améliorer l’indulgence du fer. À l’intérieur, on retrouve toujours un poids en tungstène, situé dans le bout du fer. Pour maximiser la trajectoire de votre balle, le centre de gravité est progressif, donc plus bas pour les fers longs et plus haut pour les fers courts.
Fers Titleist 714 AP2 – 1199 $
Outre la grosseur de leur tête et leur processus forgé, les fers AP2 possèdent une cavité interne conçue différemment que les fers AP1, afin d’offrir une plus grande aisance de manoeuvre. De plus, une deuxième insertion en tungstène a été placée dans le talon, ce qui crée un plus long moment d’inertie.
Fers Titleist 714 CB et MB – 1099 $
Voici deux modèles de fers forgés qui ont été légèrement raffinés si on les compare à leurs prédécesseurs. Chaque fer offre très peu d’indulgence, mais un maximum de sensations, ce que les puristes adorent.
Cocheur Vokey SM5 – 149 $
Les nouvelles rainures TX3 qu’on retrouve sur les cocheurs Vokey SM5 proposent une toute nouvelle formule pour les cocheurs de 54 degrés et moins. Elles sont plus étroites et profondes, ce qui permet un meilleur contrôle de distance et de trajectoire. Avec six différentes semelles offertes selon l’angle du bâton, les cocheurs Vokey proposent pas moins de 21 combinaisons distinctes.
Balle Titleist Pro V1 et Pro V1x – 53$/dz.
La fabrication du noyau est faite à partir d’un nouveau procédé informatique qui permet de le fabriquer avec une meilleure densité. Résultat : un meilleur transfert d’énergie. L’enveloppe en élastomère est plus durable comparativement aux modèles antérieurs.
Bois de départ 913 D2 et D3 – 449 $
L’ajustement « Sure Fit Tour » permet toujours d’ajuster indépendamment l’angle au repos et l’angle d’ouverture de ce bâton. Ce mécanisme propose 16 positions différentes pour convenir à toutes les trajectoires. Le modèle D3 possède 15 cc de moins que la version D2 et offre un centre de gravité plus rapproché du point de percussion idéal, ce qui donne une trajectoire de coup plus perçante.
Bois d’allée Titleist 913F et 913F.d – 279 $
Tout comme les bois de départ, il est possible d’acheter séparément un ensemble de poids interchangeables afin de personnaliser la tête de votre bâton selon vos préférences. La version 913F.d possède une face plus large et diminue l’effet rétro lors de l’envol.
Quelques faits intéressants :
Le nom Titleist provient du diminutif « titlist » qui signifie « Title Holder » en anglais, soit « Tenant du titre » dans la langue de Molière.
En plus d’être l’inventeur de la balle Titleist, Phillip W. Young a été le premier à concevoir un robot qui effectue des élans de golf, dans le but de tester ses propres balles de golf.
La première fois qu’une balle Titleist a été mise en jeu officiellement, c’était lors de l’Omnium des Etats-Unis, en 1949.
Fers Titleist 714 AP1
Autres bois de départ, bois d’allée et hybrides
À la recherche d’un nouveau bois de départ, bois d’allée ou d’un hybride? Voici peut-être ce qu’il vous faut!
Bois de départ Wilson Staff FG Tour M3 – 349,99 $
C’est maintenant au tour de Wilson Staff d’offrir son tout premier bois de départ ajustable. Six positions d’angles d’ouverture sont possibles, tandis que trois pesées amovibles permettent de modifier le poids de la semelle dans le but d’optimiser la trajectoire de la balle.
Bois de départ Mizuno JPX-EZ – 319,99 $
La philosophie derrière ce bois de départ est d’aider le golfeur moyen et non le golfeur professionnel. Vous retrouverez donc un centre de gravité très bas pour élever votre trajectoire de balle en plus d’un embout ajustable à huit positions facile à utiliser.
Bois de départ FT Optiforce – 429,99 $
Offert en deux versions : 440 cc et 460 cc. Ce bois de départ possède une combinaison intéressante au niveau de l’ajustement et de la légèreté. De plus, la face possède les technologies VFT et hyperbolique pour maximiser le transfert d’énergie.
Bois d’allée Cleveland 588 – 209,99 $
L’objectif technologique de ce tout nouveau bois d’allée Cleveland 588 est d’être le plus léger possible afin de maximiser la vitesse de votre élan. Au total, ce bois d’allée pèse 300 grammes, grâce, en partie, à une tige de 52 grammes.
Bois d’allée PING G25 – 259,99 $
Cette tête de 165cc possède la face la plus mince produite par les ingénieurs PING. De plus, cette dernière s’amincie davantage vers les parois afin de maximiser le transfert d’énergie à l’impact.
Hybride Adams Pro – 229,99 $
Le nouvel hybride Adams Pro possède l’une des têtes les plus petite sur le marché avec seulement 95cc. La technologie « Velocity Slot » permet à une plus grande partie de la face d’être plus flexible lors de l’impact. Une version Pro Mini est également offerte.
Hybride Adams Pro DHy – 229,99 $
Pour ceux qui préfèrent davantage de manœuvrabilité qu’un hybride sans pour autant sacrifier de l’indulgence, le nouvel hybride Adams DHy est offert selon quatre angles d’ouverture. Ayant le look d’un fer, la cavité arrière est complètement pleine offrant ainsi une semelle très large pour de meilleurs contactes avec le sol.
Bois de départ Mizuno JPX-EZ
Adam Scott va-t-il s’en remettre cette fois?
Après avoir mené par huit coups à un certain moment durant l’Invitation Arnold Palmer, Adam Scott s’est effondré en jouant 76 lors du dernier tour. Ses difficultés ne sont pas sans rappeler ses contreperformances des deux dernières années à l’Omnium britannique.
En 2012, l’Australien alors âgé de 31 ans a laissé filer l’avance de quatre coups qu’il avait en inscrivant des bogeys sur les quatre derniers trous. La victoire est finalement allée au vétéran Ernie Els.
L’an dernier, le champion en titre du Tournoi des Maîtres menait par un coup quand il a entrepris le dernier neuf de retour. Il a encore connu des ennuis et a laissé un autre vétéran, Phil Mickelson, s’enfuir avec la victoire.
Avec un peu plus de chance (ou de précision) ce n’est pas une, mais bien cinq victoires majeures que Scott aurait à sa fiche.
Le week-end dernier, il a totalisé 63 coups roulés durant les deux dernières rondes (32 dimanche). Ses trois coups roulés du 16e trou, lorsqu’il avait une occasion d’aigle sur une distance de 20 pieds lui ont coupé les jambes, mais c’était prévisible car il avait réussi un seul coup roulé de plus de six pieds durant la journée. Lors du premier tour, sur le même parcours, il avait eu besoin de 23 coups roulés seulement pour ramener une carte de 62, 10 coups sous la normale.
Est-ce que Scott va s’en remettre cette fois? Car dimanche, tout au long de son neuf de retour, il avait l’air drôlement inquiet. Son cadet, Steve Williams, a porté le sac de Tiger Woods lors de six de ses huit victoires à Bay Hill, aurait peut-être dû l’aider un peu plus à contrôler ses nerfs.
Quoi qu’il en soit, la vie continue. Aujourd’hui et demain, Scott sera justement au Augusta National pour des rondes d’entraînement. Par la suite, pendant que le circuit se transporte pour une tournée de deux semaines au Texas, il s’accordera un repos et on ne le reverra pas avant le Tournoi des Maîtres.
Au 19e : ne manquez pas la première émission de la saison
C’est cet après-midi, à 16h30, que sera présentée Au 19e sur les ondes de RDS. Animée par Michel Lacroix, cette émission d’une demi-heure est consacrée exclusivement au golf.
La série comprend 18 émissions.
Les deux premières sont des émissions spéciales consacrées aux nouveautés dans le domaine de l’équipement. L’équipe d’Au 19e vous ramène des reportages à cet égard en provenance de la plus grande foire du golf au monde présentée annuellement à Orlando, Floride.
Cette émission sera présentée quatre fois en reprise, soit les :
- dimanche 23 mars à 14h
- mardi 25 mars à 1h30
- mercredi 26 mars à 11h30
- jeudi 27 mars à 13h30
Pour les meilleures histoires de golf, il ne faut pas manquer Au 19e!
Les bobos de Tiger seront-ils guéris avant le Tournoi des Maîtres?
Saviez-vous que le Tournoi des Maîtres est le seul rendez-vous majeur que Tiger Woods n’a jamais raté depuis le début de sa carrière? Une fois qu’on sait ça, la question est alors de savoir pendant combien de temps durera cette séquence.
Le dos de Tiger ne va pas du tout. Son 78 (sans un seul oiselet sur sa carte!) en conclusion du Championnat Cadillac, il y a deux dimanches, a été son pire score lors de la dernière ronde d’un tournoi du Circuit de la PGA.
Force est d’admettre qu’il n’a pas connu un premier quart d’année au-delà de ses attentes : 41e à Dubaï et 79 lors du troisième tour à San Diego (Torrey Pines). Ce genre de disette arrive donc même aux plus grands.
Mais son forfait à Bay Hill la semaine dernière est nettement plus sérieux et inquiétant. Ce deuxième désistement à ses trois dernières sorties (il avait abandonné également au 13e trou du dernier parcours de la Classique Honda) a définitivement fait scintiller un feu rouge.
Après les tournois majeurs, bien sûr, les deux premiers événements que Tiger inscrit à son agenda pour l’année suivante sont ceux d’Arnold Palmer, à Bay Hill, et de Jack Nicklaus, au tournoi Memorial. Toute une différence avec les autres étapes au circuit où il ne confirme pas sa participation avant le vendredi précédent!
Tiger n’est pas parfait, mais ne doutez jamais de son immense loyauté envers Arnie et Jack qui ont pavé sa voie et, plus important encore, l’ont supporté durant l’épisode le plus troublant et turbulent de sa vie, en 2010.
Tiger est encore très respecté, mais le temps semble vouloir jouer contre lui. Augusta arrive à vitesse grand V. La dernière fois que Tiger est revenu d’une blessure, il avait été quatre mois et demi sans frapper une balle en compétition. Cela ne l’a pas empêché de connaître le meilleur départ de sa carrière.
Sauf que cette dernière situation n’est pas comparable à celle qui le ronge actuellement. Encore deux lundis et nous serons déjà en pleine semaine des Maîtres. Est-ce que ce sera suffisant pour que Tiger Woods puisse se refaire un dos en morceaux et un élan qui n’est guère en meilleur état?
Entre entraîneurs-chefs
La réussite sur le parcours prend des formes diverses – oiselets, aigles, coups lobés ou normales désespérés, etc. Cela dit, il n’est pas aussi facile de mesurer la réussite hors du parcours.
Les jeunes athlètes de l’équipe nationale amateur du Canada doivent maintenir l’équilibre entre deux stress, celui du golf de compétition et celui des études postsecondaires.
Sachez que les membres d’Équipe Canada doivent effectuer quelque 10 000 élans par semaine, et ce SEULEMENT à l’entraînement. Il faut ajouter environ 20 heures de cours par semaine et de nombreuses heures consacrées à l’étude et aux déplacements.
On aura compris qu’un personnel d’encadrement solide est essentiel au plein épanouissement de l’athlète.
Le personnel d’encadrement comprend les entraîneurs-chefs et leurs adjoints, les psychologues du sport, les nutritionnistes et les experts en force et en conditionnement. Tous doivent aider les athlètes au meilleur de leurs connaissances.
Donc, comment le lien entre les entraîneurs de la NCAA et ceux de l’équipe nationale fonctionne-t-il?
Herb Page, Directeur du golf à l’Université Kent State et natif de Markham, en Ontario, explique pourquoi il a travaillé avec plusieurs amateurs de l’équipe nationale canadienne dans le passé et la raison de leur succès.
« Derek [Ingram] et moi communiquons sur plusieurs plans. Essentiellement, nous ne parlons pas de l’élan de Corey Conners ou de Taylor Pendrith », affirme Page, membre du Temple de la renommée de la GAO (Association de golf de l’Ontario). « Si nous avons le sentiment que des changements s’imposent, j’en parle à Derek et, s’il est d’accord, nous échangeons nos points de vue. »
Dans la plupart des cas, les athlètes de l’équipe nationale amateur étudient aux États-Unis pendant neuf mois et ne séjournent au Canada que durant l’été. Page évoque la difficulté de maintenir l’équilibre entre études et golf, ajoutant à la blague qu’il est jaloux d’Équipe Canada qui passe l’été avec les athlètes.
« Quand ils sont ici à l’université, ils sont accaparés par leurs études. Ils font des poids cinq jours par semaine et s’entraînent par un temps qui n’est pas toujours idéal. Pour Équipe Canada, c’est du gâteau! »
Situé dans le nord-est de l’Ohio, l’Université Kent State se trouve en pays de froidure. Curieusement, c’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles plusieurs Canadiens ont fréquenté Kent State dans le passé. Actuellement, cinq Canadiens – deux garçons, trois filles – sont inscrits au programme de golf de Kent State, quatre d’entre eux étant membres d’Équipe Canada. Plusieurs Canadiens sont des anciens des Golden Flashes, y compris Mackenzie Hughes (Dundas, ON), champion de l’Ordre du mérite 2013 du Circuit de la PGA Canada.
Sept des 10 athlètes des équipes nationales amateurs masculine et féminine sont inscrits à des programmes de la NCAA aux États-Unis. Derek Ingram, entraîneur-chef de l’équipe nationale masculine, explique la situation de son point de vue.
« Je passe entre 60 et 80 jours avec les joueurs, parfois à l’université, mais la plupart du temps durant la saison estivale, indique Ingram, natif de Winnipeg. L’été terminé, c’est à mon tour de fournir mes commentaires aux entraîneurs universitaires. Cela fonctionne dans les deux sens, et tout le monde est vraiment bien servi. »
Prenez Taylor Pendrith qui s’est joint à l’équipe nationale amateur et à Kent State pour la saison 2013.
« Les recruteurs ne me couraient pas après dans les rangs juniors, dit-il. L’entraîneur Page m’a vu à l’œuvre à Owen Sound et nous avons pris rendez-vous. J’ai vite compris que Kent State était l’endroit tout désigné pour moi. J’ai annulé tous mes rendez-vous avec d’autres établissements de la NCAA. »
Et de poursuivre : « Herb et Derek sont des entraîneurs exceptionnels qui communiquent entre eux et qui comprennent mon jeu. C’est un énorme avantage que d’avoir des entraîneurs qui peuvent améliorer ton jeu à longueur d’année. »
Depuis son intégration aux deux programmes, Pendrith a grimpé au classement mondial. Le champion de la Coupe Porter 2013 occupe actuellement le 33e rang.
Herb Page se réjouit de ce que Pendrith et Conners fassent partie du programme masculin. Ils parlent même d’athlètes « de rêve » qui sont « destinés à de grandes choses ».
« Le mérite revient à leurs parents, à eux, à Équipe Canada et à Kent State, note Page. Avec ces gars, j’ai l’émotion à fleur de peau tellement ils sont talentueux. »
Ingram est d’accord avec Page et insiste sur leur objectif qui est de travailler de concert pour parvenir à un même résultat.
« Nous avons bâti ces rapports et ces amitiés pour optimiser leur programme et le nôtre. Les joueurs, les établissements de la NCAA et Golf Canada gagnent sur tous les tableaux. »
En guerre contre la neige et la glace
Les surintendants du Québec sont déjà sur un pied d’alerte, voire en guerre contre les tapis blanc qui recouvrent les parcours de la province. Compte tenu de l’hiver qui ne finit plus, avec une température de -16 pour commencer la semaine, le moment est assurément venu d’intervenir au plus vite.
Bon nombre de clubs mieux nantis financièrement (ou débrouillards, faute de budget) – parce qu’il en existe toujours – entreprennent ces jours-ci le « festival » de la souffleuse, de la pelle et du pic.
En plus d’enlever la neige, il faut briser la glace sur les verts. Toute une différence avec 2013 alors que les premiers établissements ont ouvert leurs portes à la fin mars.
Urgence d’agir
Pourquoi est-il si urgent d’agir?
Saviez-vous que la tige du gazon brûle lorsqu’elle est privée d’oxygène pendant plus de 90 jours? Même la technique des toiles protectrices étendues à la fin de l’automne ne suffit pas.
De plus, il y a eu un épisode de verglas le 22 décembre qui a duré quelques jours selon les endroits. On approche donc du chiffre fatidique de 90 jours et il faut tout de suite créer une circulation d’air, même si les températures restent anormalement inférieures aux moyennes pour la période de la saison.
La nécessité d’intervenir est arrivée pour éviter que les verts deviennent des bruns lorsque le printemps décidera (enfin!) de se pointer un jour.
Le travail se fait principalement sur les verts, mais des parcours avec les moyens vont déblayer les tertres de départs et les allées même si cela entraînent des dépenses.
L’Est du continent s’informe
Météo oblige, les surintendants du Québec ont développé une expertise unique pour les températures extrêmes. Celle-ci est reconnue et en demande. Encourageons-nous. Une très large partie nord-est du continent a également connu un hiver de misère.
« Des collègues de Toronto appellent pour des conseils, mais aussi de villes de l’État de New York et de Detroit qui veulent également des infos. Plusieurs n’ont pas de toiles », mentionne Doug Meyer, l’expert du Club de golf Beaconsfield où, chaque année, est présenté l’Omnium printanier.
Tout en on promettant de continuer de suivre la situation, permettez-moi de vous poser une question en terminant.
L’avez-vous vu, vous, la fameuse marmotte voir son ombre à la sortie de son trou? Si oui, prière de nous faire signe. Même les skieurs sont exaspérés de ne plus finir de geler.
Week-end difficile
Les québécois n’ont pas connu un grand week-end.
Danielle Mills a pris la 17e place du tournoi du circuit Sun Coast, à Daytona, alors que Marc-Étienne Bussières s’est retiré avant le début de l’étape de Stonebridge (Géorgie) à la série NGA.
Kent State a pris la deuxième place lors du rendez-vous de la NCAA donné par les Gators Florida State, mais le nom de Josée Doyon ne figurait pas sur la liste des cinq joueuses des vice-championnes.
Pour sa part, Anne-Catherine Tanguay, de l’université de l’Oklahoma, a joué 72, 75 et 77 du côté individuel.
Tout cela est mieux que le 90 de John Daly à la PGA vendredi passé!