Coupes de 15 pouces : quel club sera le premier à l’offrir au Québec?
Maintenant qu’on sait que le Club de golf du Parcours du Cerf de Longueuil offrira dès cette année le premier parcours de 12 trous au Québec, quel sera le premier club de golf québécois à proposer officiellement des verts ayant une coupe de 15 pouces?
Le mouvement est déjà entamé aux États-Unis, alors qu’une vingtaine de clubs les auront à titre expérimental et qu’on prévoit que 80 autres accepteront de proposer ce concept à ses clients durant la saison 2014.
Des joueurs du Circuit de la PGA (Sergio Garcia et Justin Rose) ont fait l’expérience de jouer sur neuf trous à « grandes coupes » et ils n’y ont pas enregistré des scores qu’on ne voit jamais réussis par des professionnels sur des verts ayant une coupe conventionnelle de 4 ½ pouces. Par contre, on estime que ça fera une grande différence pour les joueurs amateurs de niveau moyen.
Êtes-vous en faveur de l’agrandissement des coupes?
Pour ma part, j’estime que, pour la durée d’une période de transition à le moins, j’implanterais les deux grandeurs de coupes sur chaque trou et je laisserais aux usagers le choix de celle sur laquelle ils jouent. C’est plus exigeant pour le responsable de l’installation des coupes, mais ça donnerait un bon indice quant à savoir quel concept est le plus apprécié.
Vente du Club de golf Le Portage
C’est dans une proportion de 72% du vote que les membres ont officiellement accepté la vente du Club de golf Le Portage de L’Assomption à Éric Riendeau, un entrepreneur dont l’entreprise familiale évolue dans le domaine de la viande.
L’approbation d’un minimum de 66 2/3% était requise pour que cette transaction se concrétise. Le montant de la transaction n’a pas été rendu public.
Le nouveau propriétaire, qui est dans la jeune quarantaine, envisage maintenir la vocation actuelle du terrain et de ses installations, même qu’il est disposé à y investir les montants requis pour leur faire suivre une cure de rajeunissement.
« M. Riendeau a accepté une servitude d’obligation notariée qui assure le maintien de la vocation actuelle pendant plusieurs années, indique le président du Club de golf Le Portage, Michel Fafard. Ces précautions ont été prise afin d’éviter toutes formes de spéculations concernant l’utilisation du terrain qui, déjà, est zoné vert. »
Une première offre d’achat a été soumise au conseil d’administration du club en décembre dernier. Une série de négociations ont suivi jusqu’à ce que cette offre soit bonifiée et satisfasse le conseil d’administration de l’établissement au point d’en faire la recommandation à l’assemblée des membres.
« Nous n’étions pas pris à la gorge et aurions pu fonctionner pendant encore quelques années, soutient le président. Par contre, il y avait des investissements à prévoir pour moderniser le parcours et les installations et cela aurait exigé un effort supplémentaire des membres. »
Selon Michel Fafard, le nouveau propriétaire est très au fait des travaux qui sont à effectuer puisqu’il est membre du club depuis trois ans.
Amis de… Berthier !
Le directeur de golf et professionnel, Martin Genest, demeure en poste, tout comme le surintendant, Dany Rousseau. Fait inusité, Genest a également vécu la vente du Club de golf de Berthier, en 2008.
« C’est différent de la vente qui a eu lieu à Berthier, alors qu’on avait procédé par appel d’offres et non, comme c’est le cas ici, d’une vente négociée entre l’acheteur et le c.a. à la suite d’un mandat qui lui a été accordé par ses actionnaires », a-t-il mentionné.
Les propriétaires du Club de golf de Berthier, Éric Bruneau, Martin Gaudreault et David Brochu, et celui du club Le Portage, Éric Riendeau, se connaissent.
« M. Riendeau est un jeune entrepreneur qui est orgueilleux et qui veut réussir », glisse Michel Fafard.
« On a vu ce qui s’est passé à Berthier avec le nouveau pavillon et tout, ajoute Martin Genest. Alors, j’imagine que le nouveau propriétaire va y aller de quelques bons investissements. Je suis vraiment enthousiaste en ce qui a trait à l’avenir du club Le Portage. »
Perception à changer
« Le but du c.a. et des membres était aussi d’assurer la pérennité de ce club qui a fêté ses 50 ans l’an passé, reprend Michel Fafard. Nous profitons d’une belle situation géographique et nous avons un superbe parcours. Il nous reste maintenant à changer la perception des nombreux amateurs qui croient que Le Portage est un club privé et que le golfeur public ne peut y avoir accès. »
Inutile de dire que, dès cette année, l’accent sera mis sur l’accueil et le service à la clientèle. Pour le reste, Michel Fafard accompagnera le nouveau propriétaire dans le processus de transition qui pourrait prendre de deux à trois ans avant d’être complété.
Poursuivre un rêve, c’est déjà l’accomplir
Tout golfeur apprend à savourer chaque partie comme si c’était sa dernière. Cette leçon m’a été rappelée avec la perte d’un de mes meilleurs amis, Rick Sovereign, au terme d’un long combat contre le cancer.
« Sovy » était un golfeur chevronné de Brantford (Ontario) qui poursuivait un rêve : devenir golfeur professionnel. Joueur adroit, il était respecté comme mentor sur les circuits qu’il fréquentait. Au-delà de son habileté à frapper la balle, j’admirais son talent de rassembleur. C’était plus que de l’amitié, c’était la chaleur de son accueil et sa façon de nous faire apprécier toutes ces petites choses, au golf comme dans la vie, que nous tenons pour acquises.
Il était aussi féroce comme concurrent que parfait gentleman; c’était un homme de grande qualité. L’entraîneur de golf canadien Ralph Bauer a décrit ainsi l’influence de Sovy : « En dehors de ma famille immédiate, personne n’a eu de plus grand impact sur ma vie. »
Nos parties de golf ensemble sont parmi mes souvenirs les plus chers. Je suis loin d’être le meilleur golfeur au monde, mais comme quiconque a eu la chance de jouer avec un professionnel, je sais apprécier ceux qui maîtrisent le jeu. Sovy me donnait 10 coups – cinq par côté – et nous étions sur un pied d’égalité. J’ai perdu plus souvent qu’autrement, mais j’y ai tellement gagné.
Le golf était autant affaire de camaraderie que de défi pour une mise de 5$ la partie. Il était bien meilleur joueur que moi, mais jamais arrogant. Il me mettait au défi d’avoir du plaisir, quel que soit le résultat. Il parlait de l’impalpable au golf, des moments mémorables, des voyages ou de ces petites choses qui en font un sport hors du commun. Tout golfeur connaît ça.
En tant que professionnel, Sovy était passionné de compétition et déterminé à s’améliorer. Je me souviens à quel point il voulait participer à notre omnium national après avoir concouru à des douzaines de qualifications régionales sans progresser. Il y en a qui se demandaient pourquoi il se donnait cette peine après tant de finales décevantes. Il citait un poème, et un vers en particulier célébrant sa vie : « Poursuivre un rêve, c’est déjà l’accomplir. »
Cette façon particulière qu’avait Sovy d’appréhender le golf me rappelle pourquoi j’adore ce jeu – le cheminement pour s’améliorer, la passion de concourir et de jouer au mieux de ses capacités. Je ne veux pas que le golf devienne plus facile. Le défi de notre sport – le coup parfait sur la balle ou la chance de réaliser un coup incroyable – est partie intégrante de son attrait.
Je souhaite à chaque golfeur d’avoir un Sovy dans sa vie, quelqu’un qui l’encourage à aimer le golf pour ce qu’il est. Un partenaire de jeu qui ne tolère pas les éclats de frustration que peut provoquer un mauvais pointage. Un parent reconnaissant des rencontres que le golf amène dans nos vies. Un ami qui nous rappelle pourquoi nous aimons y jouer.
Avant son départ, les amis de Sovy ont promis d’honorer sa mémoire en célébrant le plaisir de jouer au golf. Il nous mettait au défi de savourer chaque partie comme si c’était la dernière. Tout comme nos parties à 5$ d’enjeu, c’est un défi que j’ai hâte de relever.
La poursuite d’un rêve
Alors que la foule suivait le jeune champion, en quête d’autographes, un vieil homme se tenait seul, sur fond de soleil couchant.
Son regard songeur contemplait l’horizon, ne révélant rien des sentiers qu’il avait choisis.
Ses mains calleuses trahissaient des années d’efforts, symbole des sacrifices consentis au long de son parcours.
Les rides profondes de son visage hâlé témoignaient aussi des longues heures consacrées à son rêve.
À la fin, l’âge et la maladie réclameraient leur dû d’un corps jadis robuste.
Au premier coup d’oeil, il illustrait le désespoir, celui d’un rêve agonisant.
Mais en y regardant de plus près, on décèle un fin sourire, de ceux que l’on réserve à la satisfaction d’être fidèle à soi-même.
Il nous reste l’impression que le résultat n’a pas d’importance, que poursuivre un rêve, c’est déjà l’accomplir.
Rick Sovereign – 1991
Cet article a été publié initiallement dans le numéro d’avril 2014 du magazine Golf Canada.
Une fiche au-dessus de ,500
Le Tournoi des Maîtres de cette année ne nous aura pas fait vivre un grand suspense, mais la victoire de Bubba Watson a eu quelque chose de rafraîchissant.
D’abord, parce que ça fait maintenant six fois que ce tournoi est remporté par un gaucher au cours des onze dernières années, soit depuis que la victoire est allée au Canadien Mike Weir en 2003. Par la suite, il y a eu Phil Mickelson trois fois et Bubba Watson à deux occasions.
Au baseball, on parlerait d’une moyenne au bâton de ,546. Compte tenu du grand nombre de golfeurs gauchers chez nous, au Québec, cette statistique signifie peut-être quelque chose ou, du moins, démontre que jouer de ce côté ne représente vraiment plus un handicap. Donc, les golfeurs gauchers ont maintenant des modèles à suivre et des noms auxquels s’identifier.
Si c’est Mike Weir, on découvre un travaillant, un technicien qui s’est formé à force de bûcher avec toutes ses énergies.
Si c’est Watson, c’est qu’on développe des liens d’appartenance à un groupe d’athlètes naturels qui passent plus d’heures à jouer sur un terrain que sur le terrain d’exercice.
Si c’est Mickelson, c’est qu’on aime être dans l’entre deux. Le talent naturel est indéniable, mais il a développé ses techniques à force d’étudier et de travailler.
Trois gauchers, trois styles. Quel est votre préféré?
Un tournoi sans suspense
On dit que le Tournoi des Maîtres se gagne toujours sur le neuf de retour, le dimanche après-midi… Est-ce si vrai?
Une des grandes vérités du golf et du sport en général ne se sera définitivement pas avérée cette année.
Force est d’admettre que le suspense a disparu aussi tôt qu’aux 8e et 9e trous. En une toute petite demi-heure ou presque, les deux oiselets de Bubba Watson versus deux bogeys de Jordan Spieth ont fait la différence.
Dommage, car les oiselets aux 3e et 4e des deux principaux animateurs du Masters, en 2014, s’annonçaient tellement prometteurs.
À la suite d’un autre bogey de Spieth, l’avance de Watson était portée à trois coups avec six trous à jouer. C’était fifi-fifi-fini!
Il va falloir que quelqu’un me dise où Bubba avait les idées pour tenter d’atteindre du deuxième coup dans les arbres le vert du 15e avec de l’eau devant et derrière alors qu’il avait déjà la victoire sur un plat d’argent.
Chose certaine, ce Masters ne passera pas à l’histoire.
Il y a plus que l’absence de Tiger pour la première fois à laquelle s’est ajoutée celle de Phil Mickelson, éliminé pour les rondes du week-end.
Côté relève, où étaient Adam Scott, Jason Day, Patrick Reed, Dustin Johnson qui se sont faits très discrets en incluant Rory McIlroy?
Bien sûr qu’il y a eu de beaux moments. Spieth a 20 ans. Il va gagner un tournoi du grand chelem et peut-être dès cette année.
Mes coups de chapeau vont à Miguel Angel Jimenez et Bernhard Langer pour leur top dix. Cela prouve qu’il est faux de prétendre qu’on doit frapper la balle à 350 verges pour réussir.
Pour le reste, le Jello n’a jamais pris.
Quinze joueurs à cinq coups ou moins du meneur dimanche auraient dû être l’assurance de tout un feu d’artifice. C’est à peine s’il y a eu des étincelles avec trois aigles au deuxième neuf (dont aucun par les chefs de file) et un seul compte en deçà de 35 au dernier neuf signé Jimenez.
Pour conclure, une question: avec les succès de Mike Weir en 2003, Phil Mickelson (2004-2006 et 2010) et Bubba Watson (2012 et 2014,) Augusta serait-il devenu un parcours de gauchers?
Malgré un hiver sans fin, le golf est de retour
Malgré un hiver sans fin, le golf est de retour. Pas seulement à Augusta et la télé, mais au Québec également.
Le club International 2000 entreprendra officiellement sa saison samedi, le 12 avril.
« L’an dernier, nous avions lancé nos opérations le 28 mars, ce qui est tard chez-nous », mentionne le porte-parole, Maurice Richard.
« Avoir dû attendre aussi longtemps cette année pour recevoir nos premier golfeurs s’avère un record. Nous commençons habituellement au début mars », explique-t-il.
Bien que l’International 2000 soit situé à la frontière Canada-États-Unis, soit à Saint-Bernard-de-Lacolle, le micro-climat n’a rien ou si peut à voir.
Il a fallu mettre à contribution les fermiers du secteur pour souffler la neige et la glace, ce qui fait que les conditions de parcours ne sont évidemment pas celles d’Augusta en verdure et en fleurs.
Mais cela ne change rien à la fièvre.
« Le téléphone ne dérougit pas. À 9h jeudi matin, il restait des départs seulement tôt le matin et tard en après-midi autant samedi que dimanche. Nous avons 27 trous, alors qu’il nous en faudrait 36… et plus », termine Maurice Richard.
Alors, bon début de saison à ces… braves!
Le Tigre a de nouvelles vraies priorités
Bien sûr que le Tournoi des Maîtres s’annonce très différent en fin de semaine sans Tiger Woods, qui a été opéré pour corriger un très sévère problème d’hernie discale.
Même si son quatrième et plus récent veston vert remonte à 2005, il y est toujours demeuré un acteur principal sur la grande scène d’Augusta n’y ayant depuis terminé qu’une seule fois hors du top 10.
Depuis 20 ans, la première question qui venait à l’idée des amateurs n’était pas ‘Qui mène au classement?’ On demandait plutôt : Combien le Tigre a-t-il joué?
Soit dit en passant, saviez-vous que le Tournoi des Maîtres est la seule étape du grand chelem qu’il n’avait jamais manqué?
Cela dit, Tiger n’avait vraiment aucune autre option que de se faire soigner.
Les résultats ne mentent pas : 80e au Farmer’s Insurance ; abandon au Honda ; 25e au Doral, avec sa pire carte à vie en dernière ronde (79) ; et désistement chez son ami Arnold (Palmer), à Orlando. Il avait complété seulement dix rondes au sein du Circuit de la PGA cette année, ce qui est tout sauf normal pour le numéro un mondial cinq fois victorieux en 2013.
Moins une question d’âge
La disette au grand chelem remontant à l’Omnium de États-Unis de 2008 se poursuit donc et risque de se prolonger encore davantage.
Vrai que la médecine multiplie les miracles, mais Tiger a le dos immensément sollicité avec son élan.
Les espoirs de revenir en juin pour l’Omnium américain tel que le souhaite le convalescent le plus connu des verts apparaissent très optimistes, voire prématurées.
L’essentiel chez Tiger actuellement est de ne rien précipiter. Plein de gens parlent d’âge, des années qui filent pour les records, dont celui de Jack Nicklaus au grand chelem. Et pourtant, le temps n’est pas (pour le moment) une priorité d’urgence du Tigre.
Jack Nicklaus n’a-t-il pas gagné deux tournois majeurs à 40 ans? Puis, n’avait-il pas 46 ans lors de son dernier couronnement à Augusta?
Phil Mickelson avait 43 ans lors de son premier succès à l’Omnium britannique l’été dernier. Sans tomber dans l’âgisme, Tom Watson était à quelques semaines de son 60e anniversaire lors du même tournoi en 2009, lorsqu’un bogey au 72e trou l’a fait s’incliner en prolongation devant le « casseur de party » qu’était alors Stewart Cink.
Perspectives des records
Parlons-en des records.
Le compte à ce jour est 82-79 en faveur de Sam Snead, ce qui veut dire que Tigre a la nouvelle marque au bout de son fer droit. Côté grand chelem, vous serez aussi étonné que c’est match nul, au même âge, dans le duel Nicklaus-Woods.
Quoique le score soit de 18-14 en faveur de Jack pour le total de victoires majeures, ce dernier avait très curieusement aussi 38 ans lorsqu’il s’est adjugé son 14e titre majeur, lors du Championnat de la PGA de 1975.
Le plus grand défi de Tiger Woods n’est pas de battre le temps comme de recouvrer à 100% la santé et la confiance.
Le golf a considérablement changé. Jack Nicklaus avait Palmer, Gary Player, Billy Casper, Lee Trevino. Puis, plus tard Johnny Miller et, surtout, Tom Watson à surveiller.
Aujourd’hui, ils sont 20, 30 et même plus à avoir des chances réelles de l’emporter cette semaine à Augusta, incluant le Canadien Graham DeLaet, ce qui démontre que le Tournoi des Maîtres demeurera relevé même sans Tiger Woods.
Bon week-end!
Le Tournoi des Maîtres et Équipe Canada
« Augusta » James : un prénom tout indiqué pour l’un des grands espoirs de l’équipe nationale amateur du Canada.
Augusta est née le jour d’ouverture du Tournoi des Maîtres de 1993, ce qui a incité ses parents, deux passionnés de golf, à prénommer ainsi leur fille. Âgée de 20 ans et étudiante de première année à l’Université North Carolina State, Augusta adore son prénom.
« Il me rappelle l’importance du golf dans ma vie et dans celle de ma famille », dit-elle.
Geoff, son père, est professionnel attitré au Loyalist Golf Club de Bath, en Ontario, sa ville natale. Quel est son plus beau souvenir du Tournoi des Maîtres? De l’avoir regardé en famille, dans le confort du salon. Un regret, pourtant : elle doute qu’elle aura le temps de suivre le tournoi de cette année en raison du calendrier d’entraînement de la NCAA.
Derek Ingram, entraîneur-chef de l’équipe nationale masculine, se souvient de la victoire de Mike Weir au Tournoi des Maîtres de 2013 comme si c’était hier. Ce Winnipegois avoue même avoir séché une larme ou deux en voyant Weir enfiler le veston vert.
« J’en ai pleuré de bonheur, dit-il en riant. Je suis un patriote invétéré et, à l’évidence, le golf est une partie très importante de ma vie. »
Ingram a assisté à l’exploit de Weir depuis le vestiaire d’un pavillon de golf au Mexique. Il était alors l’entraîneur de l’équipe canadienne qui tentait de se qualifier pour le championnat mondial junior.
«Nous venions tout juste de nous qualifier, et on a joué l’hymne national du Canada en hissant le drapeau. C’est un moment unique que je n’oublierai jamais. »
La Québécoise Anne-Catherine Tanguay garde aussi du Tournoi des Maîtres un souvenir émotif. Membre de l’équipe nationale féminine du Canada, elle avait prédit que Bubba Watson remporterait le tournoi de 2012 et sa première victoire dans un championnat majeur.
Aujourd’hui étudiante de dernière année à l’Université de l’Oklahoma, elle en garde un souvenir vivace en raison du comportement de Watson après son triomphe.
« C’était très touchant et rempli d’émotion, dit-elle. C’est difficile d’oublier une telle victoire. »
Âgée de 23 ans, Anne-Catherine aimerait voir Rory McIlroy occuper l’avant-scène après sa défaite décevante en 2011. Elle suivra le tournoi depuis les installations de golf de l’Université de l’Oklahoma.
Ann Carroll, entraîneure de la formation féminine de développement, se rappelle le légendaire Tournoi des Maîtres de 1986 qui s’était soldé par la victoire de Jack Nicklaus à l’âge de 46 ans.
« J’en ai encore le frisson quand je pense à son score de 30 sur le neuf de retour, affirme Ann Carroll. J’étais dans mon petit appartement de Tallahassee alors que je fréquentais l’Université Florida State. Gary, le fils de Jack, y étudiait lui aussi, ce qui donne une dimension spéciale à mon souvenir. »
Ann préparera une fête du Tournoi des Maîtres en espérant assister à un dénouement dramatique qui tournera à l’avantage d’un second violon.
Garrett Rank membre de l’équipe nationale amateur masculine, croise les doigts : il souhaite de tout cœur que le Saskatchewannais Graham DeLaet soit dans la course jusqu’à la fin. Âgé de 26 ans, Garrett est lui-même venu à un cheveu de participer au Tournoi des Maîtres de 2012.
Diplômé de l’Université de Waterloo, Rank a perdu le 36e et dernier trou du Championnat mid-amateur des États-Unis et, du coup, son visa pour le Tournoi des Maîtres. Malgré tout, cette expérience reste pour cet Ontarien d’Elmira son plus beau souvenir du Tournoi des Maîtres, lui qui espère un jour avoir une autre chance d’y participer.
Tristan Mullally, entraîneur-chef de l’équipe nationale féminine, a eu le plaisir de fouler le parcours lors du Tournoi des Maîtres de 2003.
Mullally était sur place pour s’imprégner de l’atmosphère et pour reconnaître le parcours en tant qu’entraîneur de Graeme McDowell, un golfeur renommé. Cette année-là, McDowell a raté sa qualification, si bien que lui et Mullally ont pu fouler le parcours et assister à la victoire de Mike Weir.
« Ce fut une expérience unique, de dire Mullally. Il faut être sur place pour comprendre le coefficient de difficulté d’Augusta. »
Autre souvenir cher : le triomphe de Nick Faldo au Tournoi des Maîtres de 1996 qui a vu l’Anglais combler un déficit de six coups pour vaincre Greg Norman, à court de moyens en fin de parcours.
S’entraîner pour l’équipe nationale amateur
Faire partie de l’équipe nationale amateur est un objectif très noble. Et qui n’est pas facile non plus.
Il est extrêmement difficile de mesurer le succès dans le sport de compétition. Il arrive que l’excitation du moment l’emporte. La pression est énorme : il faut performer, grandir, se développer à un rythme au moins égal à celui de ses pairs.
Une fois dans l’équipe, il faut s’entraîner intensément pour pouvoir devancer ses adversaires. Les golfeurs travaillent entre autres la mécanique, la force et la préparation mentale. Les voici à l’œuvre dans la vidéo ci-dessous.
Pour les rares élus, poursuivre sur sa lancée est une autre histoire. Disons-le franchement : les athlètes de compétition ont besoin de soutien. Ils ne peuvent réussir tout seuls.
Comment parvenir au sommet? Il faut commencer modestement, au niveau régional par exemple. Les associations provinciales donnent la chance de faire partie d’équipes régionales et provinciales bien munies. Idéalement, les membres de l’équipe régionale débouchent sur l’équipe provinciale. C’est ensuite la formation nationale de développement et, éventuellement, l’équipe nationale amateur.
Encore une fois, cela est plus facile à dire qu’à faire – surtout au golf où le succès se mesure sur le tableau des résultats.
Tous les athlètes sont suivis par les associations provinciales et Golf Canada par le truchement de la base de données Sporting DNA. Les résultats et les statistiques servent souvent de points de référence pour identifier les talents et les futurs candidats à l’équipe provinciale et nationale.
Pour en savoir plus sur les programmes Haute performance, contactez directement l’association provinciale intéressée.
Pour appuyer Équipe Canada, cliquez ici.
Encore des décisions…
Golf Canada, à titre d’Organisme national du sport et de corps administratif du golf, de concert avec le R&A et la USGA, annonce les dernières révisions apportées à l’édition 2014-2015 des Décisions sur les règles du golf. C’est avec fierté que Golf Canada collabore étroitement avec R&A Rules Limited et la USGA afin d’effectuer les mises à jour régulières des Règles du golf et des Décisions sur les règles du golf.