Des magiciens nommés Jim Furyk, Graham DeLaet et Matt Kuchar!
Ce n’est pas un hasard si la PGA a retiré de ses publicités le slogan «These guys are good!».
La vérité, c’est qu’ils sont devenus excellents et même magiciens comme l’ont démontré Jim Furyk, Graham DeLaet et Matt Kuchar dans une démonstration de golf absolument époustouflante en deuxième ronde de l’Omnium canadien RBC, vendredi avant-midi.
Évoluant ensemble, Furyk et DeLaet ont joué chacun 63 pour égaler le record du parcours Royal Montréal et de l’Omnium lancé ici même en 1904.
Aussi du trio, Kuchar a inscrit un 65, ce qui est exemplaire.
Au total, ils ont réussi 22 oiselets pour un score de 58 en formule «meilleure balle».
«C’est comme si nous avions passé la partie à se pousser l’un l’autre dans le dos», a expliqué le Canadien DeLaet, qui grimpe en troisième place avec Kyle Stanley (67) à deux coups des comeneurs Furyk et Tim Petrovic à moins dix.
Même si nous ne sommes qu’à mi-chemin, oui il est permis de commencer à penser à une première victoire unifoliée depuis Pat Fletcher il y a 60 ans cette année.
DeLaet, champion de l’Omnium de Montréal en 2008, est appuyé dans sa mission par le Montréalais Julien Trudeau dans le rôle de cadet.
ON BRILLE DANS L’HUMOUR!
Le vétéran Jim Furyk, deux fois titulaire canadien en 2006 et en 2007, ainsi que quatrième à l’Omnium britannique la fin de semaine passée, est celui qui a sonné la charge.
Amorçant sa ronde du 10e trou, il a enregistré une séquence de quatre birdies consécutifs du 11e au 14e, avant d’enchaîner avec trois autres aux 1er, 6e et 8e verts.
« Très franchement, nous avons aussi bien joué jeudi (67 pour lui et DeLaet, ainsi que 69 pour Kuchar) des tertres de départ aux verts », a mentionné Furyk au nombre des treize inscrits cette semaine qui étaient à Royal Montréal en 2007 pour la Coupe des Présidents.
La différence, c’est que les fers droits des trois « amigos » ont commencé à fonctionner.
À lui seul, Kuchar, deuxième l’an dernier à Glen Abbey en compagnie de Dustin Johnson, Jason Bohn et William McGirt, derrière Brandt Snedeker, a connu 11 verts d’un seul roulé, dont six à son deuxième neuf.
Sa performance lui permet de se retrouver à quatre coups de la tête.
« À un moment donné, j’ai dû sermonner « Kuch » d’être le traîne-la-patte de notre groupe. Bon Dieu, c’est là la moindre des choses de le secouer un peu au nombre de fois qu’il m’a donné du trouble au fil des ans », a blagué Furyk bien capable de rire malgré tout le sérieux qu’il démontre au jeu.
UN SUBSTITUT QUI NE RALENTIT PAS
C’est la deuxième journée de suite que Tim Petrovic garde la tête du classement.
Quand même surprenant pour le vétéran de 47 ans qui a été « repêché » comme substitut vendredi soir. Il a dû interrompre les vacances de famille au Michigan.
Il a ajouté 66 à son 64 de la veille.
Petrovic a souvent joué au Québec à ses années sur le Circuit canadien.
Il a poussé un « Ta…. » bien senti à Claude Mailhot en entrevue à la diffusion sur les ondes de RDS.
L’amateur ontarien Taylor Pendrith, qui compte 17 coups de départ de 300 verges et plus, dont un à 365 verges, a inscrit 75 après son 65, ce qui le qualifie pour les deux prochaines journées.
De fait, la qualification a été fixée à la normale 140et ils seront 73 à batailler samedi et dimanche pour la bourse globale de 5,7 millions de dollars. De ce nombre, ils sont six Canadiens parmi les survivants, dont David Hearn (70 pour moins trois) et Mike Weir (deux fois 70).
LES GRANDS NOMS RESTENT PRESQUE TOUS
Hormis Mark Calcavecchia ( 73 pour plus un) qui manque par un coup, Dustin Johnson ( 68- plus deux), Hunter Mahan (75-plus trois) et Luke Donald (71- plus quatre), plusieurs noms connus sont au nombre des survivants.
En plus des meneurs, ajoutons Retief Goosen (67- moins quatre), Ernie Els (67) et Stewart Cink (69- moins trois pour les deux), Vijay Singh (69), le champion en titre Brandt Snedeker (69) et Charl Schwartzel (72- moins deux les tous) qui seront de l’affiche.
À vrai dire, « these guys are… genius! »
Omnium canadien RBC : un anniversaire bien particulier
Il y a 60 ans, le 17 juillet, Pat Fletcher remportait l’Omnium canadien présenté au Grey Point Golf & Country Club, à Vancouver. Depuis, aucun Canadien n’est parvenu à inscrire la victoire dans le cadre de ce championnat national.
Deviner qui a les meilleures chances de mettre fin à cette séquence est aussi difficile que de prédire la prochaine fois qu’une équipe canadienne remportera la coupe Stanley.
Mais si l’on se fie au fait qu’à peu près n’importe quel joueur classé parmi les 100 meilleurs au monde a une chance de gagner une semaine donnée, il y a quand même quelques candidats très valables, à commencer par Graham DeLaet.
Classé au 32e rang mondial, le Saskatchewanais ne compte encore aucune victoire au sein du Circuit de la PGA, mais est venu bien près de le faire à deux reprises. De plus, il a été l’un des bons joueurs de l’équipe Internationale lors de la présentation de la Coupe des Présidents, l’an passé. Il apparaît donc en tête de liste des Canadiens les plus susceptibles de l’emporter.
Il y aura également David Hearn, 88e au classement mondial, qui a perdu en cinquième prolongation lors de la Classique John Deere de 2013, finalement remportée par Jordan Spieth. Zach Johnson était l’autre joueur à faire du temps supplémentaire dans ce tournoi.
Mike Weir et Stephen Ames sont des vétérans aguerris. Tous deux membres du Panthéon du golf canadien, ils pourraient également surprendre sur un parcours aussi stratégique que le Bleu du Royal Montréal. D’ailleurs, en 2007, Weir a déjà fait le coup à Tiger Woods en partie par trous.
Une fondation en héritage
Alors, une première victoire en 60 ans? Parfait ! Mais dans la mesure où l’héritage de Pat Fletcher continue d’être transmise à la génération actuelle et aux prochaines. Car la célébration de cette victoire de 1954 qui, incidemment, coïncide avec le 110e anniversaire de l’Omnium canadien, est la pierre d’assise de la Fondation de bourses d’études Pat Fletcher.
Créée en 1986, cette Fondation respecte le désir profond de Pat Fletcher d’aider financièrement de jeunes golfeurs canadiens méritants à poursuivre leurs études postsecondaires.
Ayant toujours reconnu que le golf avait enrichi sa vie et sa carrière, il a donc voulu donner au suivant. Ainsi, tout étudiant âgé de moins de 25 ans, qui poursuit ses études postsecondaires et qui a besoin d’une aide financière, peut faire la demande d’une bourse maximum de 3000 $, soit un montant qui les aide à assumer les coûts liés aux frais de scolarité, au matériel didactique, au logement et aux repas.
Les candidats doivent, bien sûr, avoir un engament soutenu envers les études et un bon dossier académique. Ils doivent également avoir un style de vie équilibré, incluant des intérêts non académiques et une implication dans la communauté. Enfin, ils doivent avoir un intérêt et des habiletés pour le golf qu’ils doivent pratiquer dans le respect de ses traditions.
Les demandes de bourses doivent être faites durant la dernière année au niveau secondaire et avant le 30 avril. Les étudiants peuvent répéter leur demande à chaque année dans la mesure où ils démontrent des progrès significatifs.
Un nom réputé
Aujourd’hui, le nom Fletcher est synonyme de golf et de respect des valeurs véhiculées par ce sport.
Les fils et le petit-fils de Pat Fletcher continuent de gérer la Fondation de leur père tout en étant encore très engagés dans le domaine du golf.
Edward, que tous appellent Ted, est le président de la compagnie Mint Green qui représente les vêtements, accessoires et équipement COBRA/PUMA.
Allan Fletcher est le Chef de la direction de la compagnie Fletcher Sports Brand, fabricants des vêtements Sunice, alors que son fils, Mark, en est le Président.
S’il vivait encore aujourd’hui, Pat Fletcher aurait vraiment de quoi être fier de sa progéniture.
Omnium canadien RBC : un anniversaire bien particulier
Il y a 60 ans, le 17 juillet, Pat Fletcher remportait l’Omnium canadien présenté au Grey Point Golf & Country Club, à Vancouver. Depuis, aucun Canadien n’est parvenu à inscrire la victoire dans le cadre de ce championnat national.
Deviner qui a les meilleures chances de mettre fin à cette séquence est aussi difficile que de prédire la prochaine fois qu’une équipe canadienne remportera la coupe Stanley.
Mais si l’on se fie au fait qu’à peu près n’importe quel joueur classé parmi les 100 meilleurs au monde a une chance de gagner une semaine donnée, il y a quand même quelques candidats très valables, à commencer par Graham DeLaet.
Classé au 32e rang mondial, le Saskatchewanais ne compte encore aucune victoire au sein du Circuit de la PGA, mais est venu bien près de le faire à deux reprises. De plus, il a été l’un des bons joueurs de l’équipe Internationale lors de la présentation de la Coupe des Présidents, l’an passé. Il apparaît donc en tête de liste des Canadiens les plus susceptibles de l’emporter.
Il y aura également David Hearn, 88e au classement mondial, qui a perdu en cinquième prolongation lors de la Classique John Deere de 2013, finalement remportée par Jordan Spieth. Zach Johnson était l’autre joueur à faire du temps supplémentaire dans ce tournoi.
Mike Weir et Stephen Ames sont des vétérans aguerris. Tous deux membres du Panthéon du golf canadien, ils pourraient également surprendre sur un parcours aussi stratégique que le Bleu du Royal Montréal. D’ailleurs, en 2007, Weir a déjà fait le coup à Tiger Woods en partie par trous.
Une fondation en héritage
Alors, une première victoire en 60 ans? Parfait ! Mais dans la mesure où l’héritage de Pat Fletcher continue d’être transmise à la génération actuelle et aux prochaines. Car la célébration de cette victoire de 1954 qui, incidemment, coïncide avec le 110e anniversaire de l’Omnium canadien, est la pierre d’assise de la Fondation de bourses d’études Pat Fletcher.
Créée en 1986, cette Fondation respecte le désir profond de Pat Fletcher d’aider financièrement de jeunes golfeurs canadiens méritants à poursuivre leurs études postsecondaires.
Ayant toujours reconnu que le golf avait enrichi sa vie et sa carrière, il a donc voulu donner au suivant. Ainsi, tout étudiant âgé de moins de 25 ans, qui poursuit ses études postsecondaires et qui a besoin d’une aide financière, peut faire la demande d’une bourse maximum de 3000 $, soit un montant qui les aide à assumer les coûts liés aux frais de scolarité, au matériel didactique, au logement et aux repas.
Les candidats doivent, bien sûr, avoir un engament soutenu envers les études et un bon dossier académique. Ils doivent également avoir un style de vie équilibré, incluant des intérêts non académiques et une implication dans la communauté. Enfin, ils doivent avoir un intérêt et des habiletés pour le golf qu’ils doivent pratiquer dans le respect de ses traditions.
Les demandes de bourses doivent être faites durant la dernière année au niveau secondaire et avant le 30 avril. Les étudiants peuvent répéter leur demande à chaque année dans la mesure où ils démontrent des progrès significatifs.
Un nom réputé
Aujourd’hui, le nom Fletcher est synonyme de golf et de respect des valeurs véhiculées par ce sport.
Les fils et le petit-fils de Pat Fletcher continuent de gérer la Fondation de leur père tout en étant encore très engagés dans le domaine du golf.
Edward, que tous appellent Ted, est le président de la compagnie Mint Green qui représente les vêtements, accessoires et équipement COBRA/PUMA.
Allan Fletcher est le Chef de la direction de la compagnie Fletcher Sports Brand, fabricants des vêtements Sunice, alors que son fils, Mark, en est le Président.
S’il vivait encore aujourd’hui, Pat Fletcher aurait vraiment de quoi être fier de sa progéniture.
Le tableau justifie le déplacement
Treize ans plus tard, la semaine tant attendue est finalement arrivée : l’Omnium RBC du Canada revient à Royal Montréal pour la première fois depuis 2001!
Bien qu’on ait eu le très beau cadeau d’accueillir la Coupe des Présidents de 2007, il y a donc une mèche que Montréal avait reçu un tableau complet de golfeurs du PGA Tour.
Toujours présent aux tournois présentés à Montréal depuis 1997, Tiger Woods n’y sera toutefois pas. Pas plus que Phil Mickelson ou Rory McIlroy, nouveau champion de l’Omnium britannique, qui ne se sont jamais inscrits de toute façon.
Il faut par contre comprendre que le golf a beaucoup changé. Rappelons d’abord que la saison dure maintenant de la première semaine de septembre à la fin juillet. Comme si le grand chelem ne prenait pas déjà assez de place, le commissaire Tom Finchem a décidé de créer la série Championnat du monde et les éliminatoires Coupe Fedex, où il a y tant d’argent que la participation y devient incontournable.
Lee Trevino passerait pour un véritable dinosaure de nos jours avec son tour du chapeau de 1971 lorsqu’il avait gagné les Omniums américain, canadien et britannique en moins d’un mois.
« Une légende comme Jack (Nicklaus) doit prendre le téléphone pour convaincre certains de ne pas oublier son tournoi Memorial. Même chose pour Arnold Palmer à Bay Hill. Le tournoi Byron Nelson a beaucoup écopé depuis son décès. « L’argent est partout maintenant », raconte Bill Paul, directeur de l’Omnium depuis 21 ans.
Un spectacle intéressant
Cela dit, l’Omnium montre cette année un tableau intéressant qui justifie le déplacement vers l’Île Bizard, mais c’est surtout grâce à l’équipe RBC constituée de Matt Kuchar (5e au monde), Graeme McDowell (18e), Jim Furyk (20e) Luke Donald (26e), Hunter Mahan (46e) et le toujours gentil Ernie Els (58e).
Il ne faut pas oublier Dustin Johnson (16e).
Furyk, Charl Schwartzel, McDowell et Johnson ont terminé dans l’ordre 4e, 7e, 9e et 12e à l’Omnium britannique présenté à Liverpool avant de rentrer à Montréal tard dimanche via le vol nolisé (et payé) par Golf Canada-RBC.
Chez les noms connus, Vijay Singh, Lucas Glover, Retief Goosen, John Daly, Mark Calcavecchia et le « plongeur » Woody Austin sont à ajouter. Austin est celui qui, en 2007 lors de la Coupe des Présidents, avait piqué tête première dans l’eau en perdant son équilibre en tentant un coup délicat en bordure du lac au 14e.
L’Omnium se place en haut du deuxième tiers des rendez-vous de la PGA.
Graham DeLaet et David Hearn tenteront de reproduire la victoire de Pat Fletcher pour une première en 60 ans. Mike Weir et Stephen Ames aussi avec Dave Lévesque et le Montréalais d’adoption Beon Yeong Lee seront aussi de la partie.
À propos des moins connus, sachez que dix vainqueurs de la PGA se situaient hors des 100 premiers au monde lors de leur succès.
Tiger ou pas, il y aura du gros golf cette semaine au club Royal Montréal. J’espère vous y rencontrer et jaser avec vous.
En direct de l’Omnium canadien RBC
Meilleur Québécois au sein des circuits canadien et du sud des États-Unis pendant de nombreuses années, Yohann Benson est au nombre des aspirants à la qualification finale en ce lundi matin au Club de golf Saint-Raphaël.
Il en va de même pour Max Gilbert, Raoul Ménard, récent vainqueur du Tournoi du Duc de Kent, et Éric Laporte qui sont parmi les autres Québécois à batailler pour une des quatre places disponibles.
Ex-champion de l’Omnium américain, Lee Janzen essaie lui aussi de se qualifier.
***
Présenter le Championnat amateur du Québec cette semaine, en même temps que l’Omnium canadien qui est de retour après une absence de 13 ans, sert les intérêts de qui?
L’espoir Hugo Bernard a préféré vivre l’expérience de la PGA comme cadet de Dave Lévesque plutôt que de défendre son titre.
On nous avait pourtant fait la promesse, l’an dernier, que les conflits de calendrier ne se reproduiraient plus.
Vraiment dommage!
***
Parmi les inscrits lundi au Pro-am de la Fondation Golf Canada avec plein de noms de personnalité du hockey, il y a le nouveau Canadien Pierre-Alexandre Parenteau qui y effectuait sa première sortie grand public.
Hummm!
Daniel Brière avait eu son premier bain de foule à la Coupe Rogers, l’an dernier. On connaît la courte suite!
***
L’accès au Club de Golf Royal Montréal est gratuit pendant toute cette semaine pour les 17 ans et moins accompagné d’un parent détenteur d’un billet.
***
En terminant, félicitations à Étienne Papineau (pour une deuxième année de suite) et Annie Lacombe pour leur titre de champions juniors du Québec remporté au club Revermont, à Amqui, la semaine dernière.
Ils sont respectivement membres des clubs Pinegrove et du Blainvillier.
Un homme au cœur de la transformation
Vous me dites que le golf de la PGA a changé depuis sa précédente visite au club Royal Montréal, en 2001? Qui de mieux pour en discuter que Bill Paul. Il en est à sa 21e année à titre de directeur de l’Omnium canadien RBC, mais à sa 33e année d’association si l’on compte ses années passées dans le rôle d’adjoint de son mentor, Dick Grimm, ainsi qu’à ses débuts lorsqu’il était un travailleur-étudiant.
Bill Paul est un grand ami du golf au Québec.
« La décision de quitter Glen Abbey (alors site permanent de l’Omnium) pour revenir à Montréal, en 1997, n’avait pas fait ce qu’on peut appeler l’unanimité parmi nos directeurs de Golf Canada, raconte-t-il. C’est alors que j’ai proposé à Michael Richards, du club Royal Montréal, de nous retrousser les manches pour confondre les sceptiques et nous avons effectivement réussi à en faire un succès colossal », raconte-t-il.
Soit dit en passant, la sélection de Montréal pour présenter la Coupe des Présidents de 2007 est le résultat du lobbying de Mike Weir certes, mais aussi du duo Michael Richards et Bill Paul. Ils ont largement contribué à la décision prise par Tim Finchem, commissaire du Circuit de la PGA.
Business en transformation
En tant que doyen parmi les directeurs de tournois du Circuit de la PGA, Bill Paul est très bien placé pour nous dire à quel point le business du golf s’est transformé au fil des années.
« L’impact de l’argent corporatif a complètement changé la donne, soutient-il. J’ai commencé lorsque la bourse globale de l’omnium se chiffrait à 300 000$ et, depuis quelques années, elle est passée à 5,7 M$. »
Et cela n’inclut pas certains bénéfices et privilèges.
« À mes débuts, les joueurs payaient pour leurs balles au terrain d’exercice. Aujourd’hui, les repas, les voitures de courtoisie et plus encore sont offerts gracieusement à tous », indique-t-il.
De façon à étoffer la participation, Bill Paul est l’initiateur (avec Jim Little) d’une initiative qui consiste à noliser un avion pour permettre aux participants de l’Omnium britannique de rentrer directement à Montréal au terme de leur ronde finale.
Une équipe qui rapporte
Face aux grands maux causés par un soi-disant manque de compétition, on a pris les grands moyens. Ainsi, on a formé l’Équipe RBC, qui compte en ses rangs des noms tels : Ernie Els, Jim Furyk, Matt Kuchar, Graeme McDowell, Hunter Mahan et plusieurs Canadiens dont Mike Weir, David Hearn et Graham DeLaet.
« Il faut comprendre que le golf n’est plus l’affaire de la PGA, mentionne Paul. Notre sport n’a plus de frontières. Et comme les étoiles veulent jouer partout, il faut être très vigilant. Même Jack (Nicklaus) doit maintenant prendre le téléphone pour solliciter personnellement des participations de nos jours! »
Avec la demande accrue, les joueurs sont plus sélectifs.
« Un autre changement est toute cette place qu’ont pris les étapes du grand chelem, opine-t-il. Elles ont toujours été importantes et elles le sont plus que jamais maintenant, puisque les têtes d’affiche préparent leur calendrier en prévision de ces grands rendez-vous. Cela représente un autre défi pour nous. »
Tout est aussi plus gigantesque. Pas surprenant que Bill Paul ait plus de walkie-talkie qu’il a de mains et de poches pour les transporter pendant une journée de tournoi.
« Il y a 2000 personnes au sein d’une organisation durant la semaine de l’Omnium, précise celui qui refuse qu’on le nomme patron. J’ai toujours cru aux vertus du travail d’équipe. J’insiste toujours à l’effet que nous sommes tous des partenaires. »
Parmi les modifications qui sont des améliorations, il y a la télé, notamment Golf Channel, qui diffuse du golf 24 heures sur 24 et 365 jours par année. « Et cela partout dans le monde », souligne Bill Paul.
Il ne faut pas banaliser la haute technologie dans l’équipement. Tout a changé. Cela jusque dans les détails qui vont plus loin que les agents et les psychologues.
« Pensons aux cadets, remarque Bill Paul. Jadis issus des milieux moins aisés et souvent même pauvres, ils sont maintenant des pros et des diplômés d’universités avec des contrats personnels de publicité. »
Ne doutez pas non plus que les golfeurs sont des athlètes : « Elle est définitivement révolue l’époque où il suffisait de frapper des balles pendant une heure et de s’arrêter au vert d’exercice avant de se rendre au premier tertre sans plus de préparation. Aujourd’hui, les joueurs s’entraînent des heures et des heures. La PGA a ses gymnases motorisés avec des experts du conditionnement physique », poursuit Bill.
Son ami le Tigre
Parle, parle, jase, jase, Bill Paul évoque un autre changement qui est le plus important et qui a un nom : Tiger Woods, aussi un ami.
Saviez-vous que le Tigre n’avait jamais raté un tournoi à Montréal (avant cette année suite à son opération au dos), ce qui n’a pas été le cas à Glen Abbey ou ailleurs.
« L’effet Tiger est incommensurable, dit-il. Tiger a tout transformé. Il a vraiment révolutionné le golf. Il a fait connaître son sport partout pour le rendre planétaire. Il a enrichi plein de gens, dont ses confrères de la PGA avec l’explosion des contrats-télé qui ont gonflé les bourses. »
Le temps file… Allo Bill! Bill es-tu là?, entend-on sur sa radio portative. Un dernier commentaire de Bill Paul sur le golf de la PGA version 2014.
« Le calibre de jeu est en croissance exponentielle ou presque et j’explique. En 1997 et 2001 (plus récente visite de l’Omnium au Royal Montréal), 25 et peut-être 30 gars au gros maximum avaient une chance réaliste de gagner : à présent, ils sont 100 et plus, ce qui donne une bonne idée de la profondeur du produit. »
Tant mieux pour le spectacle!
Le parcours de l’Omnium canadien RBC
De par sa conception, le Parcours Bleu du club Royal Montréal assure au public une belle bagarre entre les meneurs, et ce, jusqu’à la fin.
Le réaménagement du parcours par l’architecte Reese Jones, il y a dix ans, a été si bien fait qu’il n’a pas été nécessaire d’y apporter d’autres corrections majeures depuis.
Ainsi, la longueur de cette normale 70 devrait demeurer, comme c’était le cas lors de la présentation de la Coupe des Présidents en 2007, autour de 7153 verges. Cela devrait constituer un bon défi pour les joueurs qui comptent parmi les meilleurs du globe.
Ceux-ci devront notamment composer avec des verts surélevés, durs, rapides et, pour certains, ondulés. Ils seront aussi confrontés à des fosses profondes et des emplacements de fanions pas toujours commodes.
Les obstacles d’eau apparaissant sur six des neuf derniers trous (dont les cinq derniers), peuvent donc rendre le dénouement de la compétition pour le moins intéressant, voire énervant ou émouvant.
Ce n’est pas pour rien que le Parcours Bleu du club Royal Montréal est considéré comme l’un des plus beau au Canada et parmi les 100 meilleurs tests de golf au monde.
Un neuf sans eau
Quand même étonnant qu’il n’y ait aucun plan d’eau sur le neuf d’aller.
On entreprend sa ronde avec quatre normales 4 consécutives, dont celle du 4e trou qui s’étire jusqu’à 501 verges et qui est considérée comme le plus difficile des neufs premiers trous.
Vient ensuite une normale 3 de plus de 200 verges très bien protégée par des fosses profondes.
L’allée de la normale 5 du 6e trou est généreusement large au départ, mais l’entrée au vert doit être analysée sérieusement car les coups trop courts ou sur la droite du vert peuvent, tout dépendant de l’emplacement du fanion, forcer l’exécution d’un coup à l’aveuglette.
Les 7e (normale 3, 153 verges) et 8e (normale 4, 394 verges) sont des trous où il est possible (mais non conseillé…) d’attaquer le fanion. On doit par contre être prudent au 9e trou si l’on veut préserver tous ses acquis.
Important choix de bâton
Malgré les 460 verges de la normale 4 du 10e trou, ce ne sont pas tous les joueurs qui sont confiants d’utiliser un bois de départ sur le tertre. Plusieurs choisissent un fer long ou un hybride afin de ne pas avoir en jeu le plan d’eau situé sur la gauche de l’allée.
Les trois trous suivants réclament de la puissance, particulièrement le 11e, car l’allée est en amont. Certains joueurs profitent du relief du 12e trou pour être bien positionnés et pour attaquer le fanion dès leur deuxième coup. Quant au 13e, il s’agit de la plus longue normale 3 du parcours. Bref, on serait porté à croire qu’il s’agit là de l’Amen Corner du Royal Montréal, mais c’est une erreur !
Dès le 14e trou, on ressent une montée d’adrénaline un peu plus forte qui appelle à la prudence et, au besoin, à un changement de stratégie. En deuxième ou en quatrième ronde, il ne faut pas s’étonner de voir les jalons de cette courte normale 4 être avancés, afin d’imposer aux joueurs la tentation d’atteindre le vert sur leur coup de départ. Un risque qui mérite d’être récompensé si on le surmonte.
Les 15e et 16e trous réclament tous deux un coup de départ précis, autant que possible sur la droite de l’allée, car c’est la qualité du deuxième coup qui sera significative.
Quant à la courte normale 3 du 17e trou, ce n’est pas un « gimme » comme disent nos amis. Le vert y est très étroit et le vent ramène toutes les balles vers l’obstacle d’eau.
Reste le 18e trou, celui qui a assommé des grands comme Jack Nicklaus, Tiger Woods et Greg Norman qui y ont vu leurs espoirs de victoires se noyer dans l’étang. Ce même 18e trou qui a gardé tout le Canada en haleine quand le Canadien Mike Weir a dompté le Tigre, lors de la dernière journée de la Coupe des Présidents, en 2007.
Le Parcours Bleu du club Royal Montréal
Le parcours de l’Omnium canadien RBC
De par sa conception, le Parcours Bleu du club Royal Montréal assure au public une belle bagarre entre les meneurs, et ce, jusqu’à la fin.
Le réaménagement du parcours par l’architecte Reese Jones, il y a dix ans, a été si bien fait qu’il n’a pas été nécessaire d’y apporter d’autres corrections majeures depuis.
Ainsi, la longueur de cette normale 70 devrait demeurer, comme c’était le cas lors de la présentation de la Coupe des Présidents en 2007, autour de 7153 verges. Cela devrait constituer un bon défi pour les joueurs qui comptent parmi les meilleurs du globe.
Ceux-ci devront notamment composer avec des verts surélevés, durs, rapides et, pour certains, ondulés. Ils seront aussi confrontés à des fosses profondes et des emplacements de fanions pas toujours commodes.
Les obstacles d’eau apparaissant sur six des neuf derniers trous (dont les cinq derniers), peuvent donc rendre le dénouement de la compétition pour le moins intéressant, voire énervant ou émouvant.
Ce n’est pas pour rien que le Parcours Bleu du club Royal Montréal est considéré comme l’un des plus beau au Canada et parmi les 100 meilleurs tests de golf au monde.
Un neuf sans eau
Quand même étonnant qu’il n’y ait aucun plan d’eau sur le neuf d’aller.
On entreprend sa ronde avec quatre normales 4 consécutives, dont celle du 4e trou qui s’étire jusqu’à 501 verges et qui est considérée comme le plus difficile des neufs premiers trous.
Vient ensuite une normale 3 de plus de 200 verges très bien protégée par des fosses profondes.
L’allée de la normale 5 du 6e trou est généreusement large au départ, mais l’entrée au vert doit être analysée sérieusement car les coups trop courts ou sur la droite du vert peuvent, tout dépendant de l’emplacement du fanion, forcer l’exécution d’un coup à l’aveuglette.
Les 7e (normale 3, 153 verges) et 8e (normale 4, 394 verges) sont des trous où il est possible (mais non conseillé…) d’attaquer le fanion. On doit par contre être prudent au 9e trou si l’on veut préserver tous ses acquis.
Important choix de bâton
Malgré les 460 verges de la normale 4 du 10e trou, ce ne sont pas tous les joueurs qui sont confiants d’utiliser un bois de départ sur le tertre. Plusieurs choisissent un fer long ou un hybride afin de ne pas avoir en jeu le plan d’eau situé sur la gauche de l’allée.
Les trois trous suivants réclament de la puissance, particulièrement le 11e, car l’allée est en amont. Certains joueurs profitent du relief du 12e trou pour être bien positionnés et pour attaquer le fanion dès leur deuxième coup. Quant au 13e, il s’agit de la plus longue normale 3 du parcours. Bref, on serait porté à croire qu’il s’agit là de l’Amen Corner du Royal Montréal, mais c’est une erreur !
Dès le 14e trou, on ressent une montée d’adrénaline un peu plus forte qui appelle à la prudence et, au besoin, à un changement de stratégie. En deuxième ou en quatrième ronde, il ne faut pas s’étonner de voir les jalons de cette courte normale 4 être avancés, afin d’imposer aux joueurs la tentation d’atteindre le vert sur leur coup de départ. Un risque qui mérite d’être récompensé si on le surmonte.
Les 15e et 16e trous réclament tous deux un coup de départ précis, autant que possible sur la droite de l’allée, car c’est la qualité du deuxième coup qui sera significative.
Quant à la courte normale 3 du 17e trou, ce n’est pas un « gimme » comme disent nos amis. Le vert y est très étroit et le vent ramène toutes les balles vers l’obstacle d’eau.
Reste le 18e trou, celui qui a assommé des grands comme Jack Nicklaus, Tiger Woods et Greg Norman qui y ont vu leurs espoirs de victoires se noyer dans l’étang. Ce même 18e trou qui a gardé tout le Canada en haleine quand le Canadien Mike Weir a dompté le Tigre, lors de la dernière journée de la Coupe des Présidents, en 2007.
Le Parcours Bleu du club Royal Montréal
Qui pourrait remporter l’Omnium canadien RBC?
Depuis le début de la présente saison, rares sont les observateurs (même les mieux avisés) qui ont été en mesure de prédire, semaine après semaine, l’identité des golfeurs qui s’imposaient le plus au sein du Circuit de la PGA. La seule certitude qu’on a à ce sujet, c’est que ça ne devrait pas être différent lors de l’Omnium canadien RBC.
Il y a toujours une tendance qui se développe au bout d’un certain temps et qui permet de favoriser un joueur, ou un groupe de joueurs, plutôt que d’autres.
Généralement, un simple coup d’œil aux différentes statistiques permet de déceler les noms de ceux qui se sont le plus souvent démarqués dans des circonstances particulières et sur des parcours spécifiques. Mais en 2013-2014, les spécialistes ont été confondus à plus d’une occasion!
Impossible de miser véritablement sur un ou plusieurs favoris. Ceux que l’on attendait en tête du classement ne se sont pas montré le bout du nez bien souvent. Ceux qui pouvaient aspirer à la victoire ont peiné en plusieurs occasions et ont laissé filer d’excellentes occasions de victoire.
La recette idéale, c’est quoi?
Est-ce que ce sont les longs cogneurs qui ont été le plus avantagés cette saison comparativement aux joueurs les plus précis?
Les gagnants se sont-ils démarqués sur les verts davantage que les autres joueurs?
Il est très difficile de trouver une tendance qui favoriserait un type de golfeur plutôt qu’un autre.
Même les recettes les plus éprouvées ont été remises en question. Cette année, les joueurs de puissance ont eu autant de succès que les meilleurs sur les verts.
Alors comment déterminer les joueurs à surveiller en vue de l’Omnium canadien RBC au Royal Montréal?
Qui favoriser à Montréal?
En tenant compte des conditions qui devraient prévaloir lors de la tenue de l’évènement, notre joueur type pourrait fort bien être Matt Kuchar. Quand on regarde ses statistiques de plus près, il est difficile de préciser quelle est la portion de son jeu qui lui permet d’afficher la meilleure constance sur le circuit depuis déjà quelques saisons.
Il n’est pas reconnu comme l’un des plus puissants cogneurs, sa moyenne ne lui permettant même pas d’être parmi les 100 meilleurs sur le circuit. Par contre, il s’avère être parmi les meneurs quant à la précision de ses coups de départ.
Kuchar est un peu mieux que la moyenne pour les verts en coups prescrits et se distingue comme étant parmi les 20 meilleurs joueurs sur les verts. Ses statistiques quant aux coups de récupération sont dans la moyenne.
Les longs cogneurs ne seront pas avantagés outre mesure au Royal Montréal. Il faudra tenir compte de la complexité des verts et de leurs contours pour se démarquer. La stratégie sera fort simple : être patient et ne pas se lancer systématiquement à l’attaque.
Un gagnant canadien?
La foule Montréalaise n’attend évidemment que le moment d’encourager et de soutenir les efforts des Canadiens Mike Weir, Graham DeLaet, David Hearn, Brad Fritsch et Stephen Ames pour ne nommer que ceux-là.
Si l’on se souvient bien, lors de la Coupe des Présidents de 2007, Mike Weir a été transporté par les réactions de la foule à son égard et n’a pas caché que ça l’avait aidé à vaincre Tiger Woods en partie par trous.
Ce gagnant canadien, on l’attend depuis 60 ans. Alors, imaginez-vous comment sera la foule si l’un des nôtres parvient à s’introduire parmi les meneurs!
Un neuf pour gagner, un neuf pour perdre
Le neuf d’aller devrait être plus propice aux bons scores. Le neuf de retour devrait être plus sévère et les occasions de se démarquer seront plus rares. À moins qu’on risque le tout pour le tout au 14e, selon les conditions il s’agira d’une courte normale 4. Mais attention, les autres trous jusqu’au retour au pavillon risquent de détruire vos chances de succès en quelques minutes.
Les conditions seront semblables à celles que les joueurs ont connues lors de la Coupe des Présidents en 2007 : pas d’herbe longue exagérée. Le terrain sera d’ailleurs un peu plus ferme puisque les travaux de rénovation avaient été effectués peu de temps avant la visite de l’élite mondiale.
Mais encore faudrait-il que le tournoi se déroule selon les prévisions habituelles. Or, c’est exactement le contraire de ce qui s’est passé depuis le début de la saison au sein du Circuit de la PGA.
Tout compte fait, il semble que rien ne soit pareil aux saisons antérieures. Et l’Omnium canadien RBC ne devrait pas échapper à la tendance, si tendance il y a…
Qui pourrait remporter l’Omnium canadien RBC?
Depuis le début de la présente saison, rares sont les observateurs (même les mieux avisés) qui ont été en mesure de prédire, semaine après semaine, l’identité des golfeurs qui s’imposaient le plus au sein du Circuit de la PGA. La seule certitude qu’on a à ce sujet, c’est que ça ne devrait pas être différent lors de l’Omnium canadien RBC.
Il y a toujours une tendance qui se développe au bout d’un certain temps et qui permet de favoriser un joueur, ou un groupe de joueurs, plutôt que d’autres.
Généralement, un simple coup d’œil aux différentes statistiques permet de déceler les noms de ceux qui se sont le plus souvent démarqués dans des circonstances particulières et sur des parcours spécifiques. Mais en 2013-2014, les spécialistes ont été confondus à plus d’une occasion!
Impossible de miser véritablement sur un ou plusieurs favoris. Ceux que l’on attendait en tête du classement ne se sont pas montré le bout du nez bien souvent. Ceux qui pouvaient aspirer à la victoire ont peiné en plusieurs occasions et ont laissé filer d’excellentes occasions de victoire.
La recette idéale, c’est quoi?
Est-ce que ce sont les longs cogneurs qui ont été le plus avantagés cette saison comparativement aux joueurs les plus précis?
Les gagnants se sont-ils démarqués sur les verts davantage que les autres joueurs?
Il est très difficile de trouver une tendance qui favoriserait un type de golfeur plutôt qu’un autre.
Même les recettes les plus éprouvées ont été remises en question. Cette année, les joueurs de puissance ont eu autant de succès que les meilleurs sur les verts.
Alors comment déterminer les joueurs à surveiller en vue de l’Omnium canadien RBC au Royal Montréal?
Qui favoriser à Montréal?
En tenant compte des conditions qui devraient prévaloir lors de la tenue de l’évènement, notre joueur type pourrait fort bien être Matt Kuchar. Quand on regarde ses statistiques de plus près, il est difficile de préciser quelle est la portion de son jeu qui lui permet d’afficher la meilleure constance sur le circuit depuis déjà quelques saisons.
Il n’est pas reconnu comme l’un des plus puissants cogneurs, sa moyenne ne lui permettant même pas d’être parmi les 100 meilleurs sur le circuit. Par contre, il s’avère être parmi les meneurs quant à la précision de ses coups de départ.
Kuchar est un peu mieux que la moyenne pour les verts en coups prescrits et se distingue comme étant parmi les 20 meilleurs joueurs sur les verts. Ses statistiques quant aux coups de récupération sont dans la moyenne.
Les longs cogneurs ne seront pas avantagés outre mesure au Royal Montréal. Il faudra tenir compte de la complexité des verts et de leurs contours pour se démarquer. La stratégie sera fort simple : être patient et ne pas se lancer systématiquement à l’attaque.
Un gagnant canadien?
La foule Montréalaise n’attend évidemment que le moment d’encourager et de soutenir les efforts des Canadiens Mike Weir, Graham DeLaet, David Hearn, Brad Fritsch et Stephen Ames pour ne nommer que ceux-là.
Si l’on se souvient bien, lors de la Coupe des Présidents de 2007, Mike Weir a été transporté par les réactions de la foule à son égard et n’a pas caché que ça l’avait aidé à vaincre Tiger Woods en partie par trous.
Ce gagnant canadien, on l’attend depuis 60 ans. Alors, imaginez-vous comment sera la foule si l’un des nôtres parvient à s’introduire parmi les meneurs!
Un neuf pour gagner, un neuf pour perdre
Le neuf d’aller devrait être plus propice aux bons scores. Le neuf de retour devrait être plus sévère et les occasions de se démarquer seront plus rares. À moins qu’on risque le tout pour le tout au 14e, selon les conditions il s’agira d’une courte normale 4. Mais attention, les autres trous jusqu’au retour au pavillon risquent de détruire vos chances de succès en quelques minutes.
Les conditions seront semblables à celles que les joueurs ont connues lors de la Coupe des Présidents en 2007 : pas d’herbe longue exagérée. Le terrain sera d’ailleurs un peu plus ferme puisque les travaux de rénovation avaient été effectués peu de temps avant la visite de l’élite mondiale.
Mais encore faudrait-il que le tournoi se déroule selon les prévisions habituelles. Or, c’est exactement le contraire de ce qui s’est passé depuis le début de la saison au sein du Circuit de la PGA.
Tout compte fait, il semble que rien ne soit pareil aux saisons antérieures. Et l’Omnium canadien RBC ne devrait pas échapper à la tendance, si tendance il y a…
Tournois majeurs : 19 sur 24
Depuis que Tiger Woods a gagné l’Omnium britannique pour la troisième fois, en 2008, aucun joueur n’a voulu de son flambeau. Alors, même s’il participe à son premier tournoi majeur en 11 mois en raison de son opération au dos, le Tigre ne peut voir son nom être écarté de la liste des favoris.
Lors de son retour au jeu il y a trois semaines, à Washington, Woods n’a pas tellement apprécié de rater la coupure au terme des 36 premiers trous. Il a toutefois indiqué être rassuré par l’état de son dos, n’ayant ressenti aucune douleur durant les deux premières journées de la compétition.
À Hoylake, lors de l’Omnium britannique, il devra non seulement se qualifier pour des deux dernières rondes, il devra prouver que son dos peut tenir le coup pendant quatre jours consécutifs.
Pas trop tôt?
Woods affirme qu’il est revenu au jeu plus tôt que prévu, mais pas trop tôt. Bien que ça reste à prouver, il n’y a pas un adversaire qui le prendra à la légère en fin de semaine prochaine. Cela ne fait pas du Tigre un favori, mais ça le place parmi les aspirants.
En son absence, on souhaitait voir un autre joueur s’illustrer, mais ça n’a pas été le cas. Depuis 2008, les 24 tournois majeurs aux calendriers des Circuits de la PGA et européen ont été remportés par 19 joueurs différents.
Rory McIlroy a gagné deux tournois majeurs avant de fêter ses 23 ans et on croyait beaucoup en lui. Martin Kaymer, également dans la vingtaine, a signé la victoire dans deux tournois majeurs qu’il a dominés de bout en bout, mais le temps qui s’est écoulé entre ces deux succès s’est avéré grand.
Des merveilles du moment?
Phil Mickelson est toujours un grand champion, mais pas dans la catégorie des Woods, Nicklaus ou Palmer. Puis il y a les autres, les Bubba Watson, Jason Dufner, Webb Simpson, Keegan Bradley, Charles Schwartzel, Graeme McDowell, Louis Oosthuizen, Stewart Cink, Lucas Glover, Angel Cabrera et même Y.E. Yang qui s’est permis d’en voler un sous le nez de Woods. Si on parlait de musique, on qualifierait ces joueurs de « one hit wonders », qui doivent leur carrière à un seul succès.
Comment prédire un gagnant du prochain Omnium britannique? Comme disent les anglais : « Your guess is as good as mine ». Dix-neuf sur 24. Ne l’oublions pas. Le Britannique Justin Rose peut-il gagner trois semaines en ligne? Voilà sans doute un nom qu’on peut tout de suite rayer de la liste.
Tiger? Je n’oserais jamais faire ça…