Blog

Coupe Ryder : pourquoi ne pas s’inspirer des Européens?

temp fix empty alt images for attachment
Paul McGinley (Andrew Redington/ Getty Images)

Comment se fait-il que « Team USA » soit imbattable à la Coupe des Présidents, comme en fait preuve son impressionnante fiche de huit victoires, une défaite et un match nul, alors que les déceptions n’en finissent plus à la Coupe Ryder avec un incompréhensible dossier de seulement deux gains contre huit revers lors des dix dernières présentations suite à cette autre déconfiture à Gleneagles, en Écosse, au compte final de 16,5 à 11,5?

Les Internationaux comptent quand même des noms connus avec Ernie Els, Retief Goosen, Vijay Singh et Mike Weir, à une certaine époque. Disons qu’Adam Scott et Jason Day ne constituent pas une relève gênante non plus.

Pourquoi donc ce blocage spécifique contre les « Euros », avec qui ils jouent pourtant toutes les semaines à la PGA?

C’est comme si les États-Unis se sentaient diminués, complexés et subjugués lors de ces rencontres transatlantiques.

Mea culpa aux étoiles bien avant Watson

Tirant de l’arrière 10-6 samedi après les matches en équipes, les Américains avaient besoin d’un miracle du style Boston, en 1999, et les Européens, à Medinah, en 2012.

Les Américains avaient ramené Tom Watson comme capitaine, cette légende qui a multiplié les plus grands succès outre-mer avec cinq titres au « British » et presqu’un sixième à 59 ans, pour inspirer les troupes.

La stratégie n’a définitivement pas fonctionné.

D’accord, Watson n’a pas toujours fait les bons choix pour ses alignements. Cela ne justifie toutefois pas les reproches de Phil Mickelson, faisant penser à une véritable mutinerie à la fin.

Où étaient Matt Kuchar (1-3) et autres locomotives, dont Bubba Watson (0-3)? Ce sont les recrues Patrick Reed, Jimmy Walker et Jordan Spieth qui ont amassé plus des deux tiers des points des leurs, soit 8,5, pour éviter l’humiliation.

Ce n’est quand même pas Watson qui frappait la balle au volet des coups alternés, où les États-Unis ont vraiment échoué, n’inscrivant qu’un maigre point sur huit!

Vive le concept d’équipe

À la hauteur de son titre de golfeur de l’année, Rory McIlroy (2-1-2) a donné le ton à la fête dimanche, avec sept oiselets et un aigle pour détruire Rickie Fowler en match d’ouverture.

Mais le secret des Euros reste le considérable effort d’équipe qui ne tient pas du cliché avec 11 des 12 golfeurs ayant contribué au pointage.

Il faut aussi ajouter la fierté.

Pensons à Justin Rose, invaincu en cinq matchs, et Graeme McDowell (30).

Les deux étaient dans des situations embarrassantes avec des déficits allant jusqu’ à quatre trous, mais ils se sont accrochés pour arracher chacun un demi-point à Hunter Mahan et un autre complet devant le jeune Spieth.

Et pour prouver que la Coupe Ryder est l’affaire de tous, que penser de Jamie Donaldson, une recrue de 38 ans qui a mis 255 tournois avant un premier succès, qui a procuré le point gagnant au capitaine Paul McGinley!

L’immense mérite des Européens est de savoir passer le flambeau. Et ce n’est pas fini! À 24 ans, le « cousin » Victor Dubuisson, auteur de 2,5 points sur une possibilité de trois, pourrait très bien s’avérer le prochain héros dans deux ans.

À la télé, on jase déjà de Fred Couples ou de Paul Azinger à la barre en 2016 plutôt que de chercher à bâtir une méthode durable, ce qui représente à la fois le problème et la solution au mystère dont on jasait au début.

Triple bogey… et plus à Mickelson

C’était quoi l’idée de Phil Mickelson de multiplier les propos incendiaires à l’égard de Tom Watson avant même que ne se termine la Coupe Ryder? En brisant le « code » de la sorte, il a exactement confirmé la théorie à l’effet que les États-Unis sont incapables de fonctionner en équipe comme le fait si admirablement l’Europe dans l’humilité, le plaisir et la gloire.

Avec sa fiche de 16-19-6, Mickelson, dont les jours sont maintenant comptés en Coupe Ryder à moins qu’il se qualifie sur son mérite personnel la prochaine fois au Minnesota (Hazeltine), en 2016, ne serait-il pas lui-même le problème à corriger?

Oiselet!

Il faut applaudir haut et fort la nouvelle entente entre la Fondation de l’athlète par excellence et Golf Québec.

Cela permettra de verser des bourses, ce qui est énorme comme support pour la relève.

Directeur général de la fondation, Pierre Dubé, très bon golfeur, et Marcel-Paul Raymond, président de Golf Québec, en feront l’annonce ce lundi, à Pinegrove, dans le cadre du tournoi-bénéfice de Golf Québec, qui s’impose comme levier de financement et qui gagne en impact chaque année.

Grâce à René Noël, président très actif alors que son rôle devait être honorifique, les profits avaient représenté un record.

Nos filles passent directement en finale

Quoique cela ne compensera jamais pour leur graduation à la LPGA ratée de si peu il y a deux semaines, Sara-Maude Juneau et Maude-Aimée LeBlanc, respectivement 13e et 19e au classement de l’année alors qu’il fallait terminer 10e ou mieux pour accéder au niveau supérieur, sont exemptées de la deuxième étape des qualifications, cette semaine, à Venice, en Floride. Elles accèdent directement à la finale à Daytona Beach, au début décembre.

Ex-championne du Québec chez les amateurs et les juniors, Anne-Catherine Tanguay est toutefois des aspirantes cette semaine, étant recrue dans les rangs professionnels.

Le 19e trou

  • Un excellent départ de Golf Canada, dont le Championnat mondial junior féminin, à Toronto (Angus Glen), réunit 15 nations dès la première année.
  • Proprio du club, Paul Brouilllard a toutes les raisons d’être fier de ses parcours. « Le panorama sur le Mont-Orford en couleurs, à l’instar des montagnes avoisinantes, est vraiment à voir », dit Guy Thibaudeau, aussi connu sous le nom de « Monsieur conditions de ski au Québec » l’hiver et mordu de golf.
  • Ajoutez Adam Hadwin, Roger Sloan et Nick Taylor parmi les nouveaux canadiens qui évolueront à la grande PGA en 2015, grâce à leurs résultats sur le Circuit Web.com cette année. Hadwin a notamment fini au premier rang du classement des boursiers.
Blog

Parcours de 8000 verges signé Mickelson à Calgary pour y jouer (enfin) l’Omnium?

Qui a dit qu’il y avait trop de terrains de golf? Sûrement pas Phil Mickelson, qui amène sa table à dessin au Canada, plus précisément à Calgary, pour en concevoir un nouveau.

Mickelson y a déjà dépêché son ex-entraîneur et maintenant conseiller Rick Smith sur place pour préparer le travail du club en devenir au pied des Rocheuses, lequel s’appellera le « Mickleson National », ce qui donne dès là une très bonne idée de l’ampleur des ambitions.

Ce sont Johnny Miller et Stephen Ames, ce dernier demeurant à Calgary, qui devaient au départ être les architectes avant que le promoteur Barry Ehlert et le groupe Wind Mill ne jettent leur dévolu vers le gaucher suite à une rencontre en juillet.

Mickelson compte quatre parcours à son palmarès de concepteur, dont deux en Chine. Il modernisera le terrain Nord du club municipal de San Diego après le tournoi Farmers de 2015.

Il était aussi sur les rangs pour rénover le terrain de Pinehurst, hôte de l’Omnium des USA cette année comme quoi il gagne du galon dans le domaine.

DÈS 2020…

Le site à Calgary fait plus de 1700 âcres ce qui annonce un développement multi-fonctions, mais restons en au golf pour le moment.

On parle d’un parcours qui sera étiré à 7800 et peut-être 8000 verges, notamment en raison de l’altitude.

Voilà longtemps que Calgary rêve à la PGA, plus exactement de l’Omnium canadien, les seniors y étant depuis deux ans avec la classique Shaw.

De toute évidence, un autre joueur joint Toronto, Montréal et Vancouver comme ville-hôtesse potentielle.

Puisque le début des gros travaux est prévu à compter de 2015, il est réaliste de penser à une ouverture fin 2016 ou début 2017, selon la météo.

Le temps au gazon de prendre de sa maturité, l’Omnium national à Calgary pour entreprendre la prochaine décennie devient totalement réaliste.

Golf Canada et le commanditaire RBC auront aussi un intérêt majeur avec l’importance de l’Alberta dans l’économie canadienne.

Blog Règles et situations de jeu

Règle gouvernant les obstructions…

temp fix empty alt images for attachment
Patrick Weeks of Vancouver steps into the greenside bunker at Barrie Country Club (Golf Canada/ Graig Abel)

Malgré des températures sous la moyenne saisonnière, le Championnat canadien mid-amateur masculin tenu la semaine dernière au Barrie Country Club à Barrie en Ontario a donné lieu à des performances exceptionnelles de la part des golfeurs mid-amateurs (25 ans et plus) participant à la compétition. Le Barrie Country Club a souvent accueilli des compétitions majeures, dont le Championnat de la PGA ontarienne à 10 reprises (de 2003 à 2012), l’Ontario Open (1975), le Championnat amateur féminin de l’Ontario (1976 et 1989) et le Championnat amateur masculin de l’Ontario (1985).

Comme j’ai eu le privilège d’agir comme directeur de tournoi à ce championnat, je m’en voudrais de ne pas souligner tout le travail et les efforts du comité organisateur, du personnel et des bénévoles du Barrie Country Club. Nous avons eu droit à un événement de première classe, ce qui a mis un terme à une excellente saison de compétitions sur le circuit amateur canadien en couronnant le champion Garrett Rank.

Le championnat a été un succès sur toute la ligne et le parcours classique du Barrie Country Club a forcé les golfeurs à faire preuve de leur habileté à chaque coup durant les rondes officielles. De plus, les compétiteurs ont dû composer avec un cas particulier d’obstruction inamovible dans les deux fosses de sable qui bordent le vert du difficile 6e trou. Dans la photo ci-dessous, vous remarquerez les marches qui permettent d’entrer dans les fosses de sable près du vert, une situation unique sur ce parcours.

Canadian Men's Mid Amateur Cahmpionship

Tel que défini à la Décision 24/12, ces marches en bois (qui ne font pas partie de l’obstacle) constituent une obstruction et le joueur a droit à un allégement pour un embarras par les marches, que la balle repose dans la fosse de sable ou non. Toutefois, il existe une option additionnelle dans de telles circonstances lorsque le joueur choisit de prendre allégement pour un embarras causé par une obstruction inamovible et que sa balle repose dans la fosse de sable.

Il est important de préciser ici que le joueur a droit à un allégement d’une obstruction inamovible seulement si un embarras existe. Il y a embarras par une obstruction inamovible lorsque la balle repose dans ou sur l’obstruction, ou que celle-ci gêne la prise de position du joueur ou l’espace requis pour son élan.

Lorsqu’un joueur choisit de prendre un allégement, dans un cas où la balle repose dans la fosse de sable et qu’un embarras existe, il doit suivre la procédure définie à la règle 24-2b (ii), qui se lit comme suit :

Dans une fosse de sable : Si la balle est dans une fosse de sable, le joueur doit lever la balle et la laisser tomber soit :

(a)  sans pénalité (à pas plus d’une longueur de bâton et pas plus près du trou que le point d’allégement le plus proche), sauf que le point d’allégement le plus proche doit être dans la fosse de sable et que la balle doit être laissée tomber dans la fosse de sable; ou

(b)  avec pénalité d’un coup, à l’extérieur de la fosse de sable, en gardant le point où la balle reposait directement entre le trou et l’endroit où la balle est laissée tomber, sans limite quant à la distance où la balle peut être laissée tomber derrière la fosse de sable.

L’embarras causé par les marches en bois fournit donc deux options au joueur lorsque la balle repose dans la fosse de sable, ce qui lui permet – moyennant un coup de pénalité – de prendre allégement hors de l’obstacle. Précisons que c’est la position de la balle qui détermine les choix qui s’offrent au joueur lorsque celui-ci décide de prendre un allégement pour un embarras causé par une obstruction inamovible.

Si cette procédure d’allégement s’applique particulièrement à une balle dans une fosse de sable, il y a aussi une procédure d’allégement pour un embarras par une obstruction inamovible sur le parcours, sur le vert et sur l’aire de départ. Chacune est détaillée à la règle 24-2 dans le Livre des règles du golf. La prochaine fois que vous serez confronté à une décision sur les règles, prenez le temps d’analyser toutes vos options en fonction de la position de la balle.


Pour de plus amples renseignements sur les Règles du golf, veuillez cliquer ici.

Pour comprendre la procédure concernant les règles, le Système de handicap de Golf Canada, etc., veuillez consulter nos publications sur les Règles du golf en vente à la boutique en ligne de Golf Canada ou dans une librairie près de chez vous.

Blog Gordon et le golf

Un hommage aux amateurs de carrière

temp fix empty alt images for attachment
Marlene Stewart Streit (Canadian Golf Hall of Fame)

Que faudrait-il pour vous aider à prendre la décision de rester un golfeur amateur ou de devenir professionnel?

Pour un membre du Temple de la renommée, il aura fallu un accident d’avion.

Par une nuit misérable de décembre, il y a 60 ans, Marlene Streit revient à Toronto depuis son université de la Floride. Le pilote atterrit à court de la piste, l’appareil roule à toute vitesse dans un champ, une aile se détache. Terrifiées, Marlene et une amie s’échappent par le trou béant. Alors qu’elles quittent précipitamment le lieu de l’accident, l’avion s’embrase et explose. Miraculeusement, personne ne périt même si l’on recense des blessés.

« Ce qu’on raconte est vrai. Ma vie m’est revenue en un flash, me confiait Marlene récemment. La LPGA m’avait sollicitée et j’avais même disputé quelques tournois en tant qu’amateur. J’ai compris que certaines facettes du style de vie de la LPGA me déplaisaient. Je voulais une vraie vie. Je voulais marier Doug [Streit] et élever une famille. C’est ce que j’ai fait, ce qui ne m’a pas empêché de pratiquer le golf, bien au contraire. »

À vrai dire, les adversaires de Marlene auraient sans doute aimé qu’elles jouent moins souvent. Marlene Stewart Streit jouait pour gagner et elle atteignait très souvent son but.

« À son palmarès figurent entre autres 11 titres amateurs ouverts et neuf titres amateurs fermés du Canada, trois titres canadiens seniors et trois titres seniors de la USGA », peut-on lire dans les notes biographiques du Temple de la renommée du golf canadien. Elle a aussi été nommée athlète par excellence du Canada à deux reprises et elle est le seul Canadien, homme ou femme, qui ait accédé au World Golf Hall of Fame. (Le printemps prochain, un ouvrage relatant les exploits de Marlene, écrit en collaboration avec Lorne Rubenstein, sera publié.)

Le site Web du Temple de la renommée du golf canadien et ceux des associations provinciales font état de plusieurs carrières amateurs brillantes. Les hauts faits de ces hommes et de ces femmes sont exceptionnels, mais font-ils partie d’une race en voie d’extinction? Le glamour et l’argent qui auréolent les circuits professionnels ne risquent-ils pas d’attirer nos golfeurs les plus prometteurs au détriment de u l’amateurisme? Le gazon de ce côté-là des cordes est-il vraiment plus vert?

« Tout le monde dit : “Regardez Mike Weir. Il a réussi sur le PGA TOUR”, mais on oublie qu’il a trimé plus dur que tous les autres, qu’il a reconstruit son élan et que, malgré tout, il n’a obtenu sa qualification qu’à sa sixième tentative », souligne Warren Sye, vainqueur de plus de 120 tournois à l’échelle internationale, dont deux titres amateurs canadiens et cinq titres amateurs ontariens. Membre de l’Ontario Golf Hall of Fame, Sye reconnaît qu’il a brièvement été tenté de passer dans les rangs professionnels après avoir obtenu son diplôme de l’Université de Houston où ses coéquipiers s’appelaient Fred Couples et Blaine McCallister, deux futures étoiles du PGA TOUR.

« Le hic, c’est que je voulais vivre une vraie vie, avec une famille et une carrière. Quand j’ai gagné le titre amateur de l’Ontario en 1988, Gary Cowan m’a pris à part et m’a dit : “Maintenant, tu vas vraiment commencer à aimer ça”. Il faisait allusion au fait d’évoluer dans des équipes internationales et de représenter le Canada aux quatre coins du monde. Et il avait raison. Faire partie de ces équipes, c’était formidable. À l’époque, c’était notre objectif à tous. » Finalement, Sye représentera l’Ontario et le Canada à 11 reprises sur la scène internationale, étant notamment membre de l’équipe qui a remporté le titre mondial amateur en 1986.

Cowan qui, à 74 ans, joue encore son âge ou mieux, affirme que son conseil à Sye était un cri du cœur. Son palmarès du Temple de la renommée est si fabuleux qu’il a été nommé athlète amateur masculin du Canada du XXe siècle. Seul Canadien à avoir gagné deux titres amateurs des États-Unis, il avait sonné la charge en remportant le titre junior canadien en 1956. En 1961, il était sacré champion amateur du Canada, a été le meilleur amateur de l’Omnium canadien et du Tournoi des Maîtres qu’il a disputé à huit reprises, et a été le champion du volet individuel du mondial amateur par équipes de 1962. Sur la scène internationale, il avait la réputation d’un compétiteur féroce, lui qui a représenté le Canada 19 fois, du Brésil au Japon.

Avec un CV aussi éloquent, n’a-t-il pas été tenté de devenir pro? « C’était une époque différente. La tentation de devenir pro était là, mais il n’y avait pas vraiment beaucoup d’argent en bout de ligne jusqu’à l’arrivée d’Arnie [Arnold Palmer] et de la télévision. J’étais résolu à faire une carrière et à élever une famille. Je ne voulais pas vivre dans mes valises. Je ne regrette rien. J’ai parcouru le monde au sein d’équipes internationales, j’ai élevé quatre enfants merveilleux, j’ai fait une bonne carrière dans les affaires et j’ai beaucoup joué au golf. »

(NOTA : Sye et Cowan ont tous deux tenté leur chance sur le circuit sénior du PGA TOUR, le Circuit des Champions, mais sans succès. Ils ont ensuite repris leur statut d’amateur.)

En écho au commentaire de Sye à propos de Mike Weir, Stu Hamilton affirme : « Pour un pro qui réussit, il y en a peut-être mille qui échouent et dont on n’entend plus jamais parler. Ils donnent des leçons quelque part dans un club ou vendent des balles de golf ou délaissent tout simplement le golf pour cause d’épuisement. » Pour Hamilton, ce n’était pas une vie, et il se trouve qu’il a pris la bonne décision.

En 1963, il enlevait le titre junior de l’Ontario, mais il lui faudra attendre 1986 pour gagner un autre titre d’importance et être couronné champion amateur de l’Ontario à l’âge de 41 ans. Oui, il est venu à un cheveu de la victoire à plusieurs reprises, comme en témoignent ses six deuxièmes places au championnat amateur canadien, mais ce n’était pas assez pour le convaincre de faire le grand saut.

« Au début de ma carrière, certains m’ont conseillé de devenir pro, mais je me suis dit que je ne serais pas capable de rivaliser avec les pros si je ne gagnais pas la même année le titre amateur de l’Ontario, l’Ontario Open et le championnat amateur canadien. J’étais fasciné à chaque fois que j’ai disputé l’Omnium canadien en tant qu’amateur. C’est un pas de géant à franchir. À l’époque, le PGA TOUR n’apportait pas beaucoup de sécurité et d’argent, et je n’avais pas le goût de m’éloigner de ma famille pour vivre dans mes valises. Je voulais que le golf représente une partie importante de ma vie, mais pas sa totalité. Je voulais atteindre un équilibre. »

Tous les amateurs membres du Temple de la renommée à qui j’ai parlé ont fait allusion aux « valises », à l’ «équilibre », à la « sécurité ».

« J’adorais la vie d’amateur et je l’ai été pendant six décennies, note Gayle (Hitchens) Borthwick. Il y a une longévité dans le golf amateur que l’on ne retrouve pas dans les rangs professionnels. » Son intronisation tout à fait méritée au Temple de la renommée du golf canadien, elle la doit à un impressionnant palmarès : trois titres amateurs séniors des États-Unis, championne amateur, mid-amateur et sénior du Canada, sans compter une longue liste d’équipes internationales. Son équilibre entre la vie personnelle et le golf s’est trouvé facilité du fait qu’elle était enseignante, ce qui lui permettait de participer à des compétitions durant l’été.

« La différence est énorme entre le golf amateur et le golf professionnel », note Borthwick qui est la fille et l’épouse de pros de club. « Il ne faut pas gaspiller des années si les choses ne fonctionnent pas. C’est un travail et la pression est très forte. C’est éreintant, physiquement et psychologiquement. Il faut se donner à fond en oubliant tout le reste. Plus l’enjeu monétaire est grand, plus la compétition est farouche. »

Doug Roxburgh, lui aussi membre du Temple de la renommée, en convient. Âgé de 62 ans, il revient du championnat amateur des États-Unis après avoir gagné le titre amateur sénior canadien. Quadruple champion amateur du Canada, Roxburgh a abandonné sa carrière de comptable en 1999 pour se joindre à Golf Canada comme consultant sur le développement de l’élite avant de prendre sa retraite en 2011. Au fil des ans, deux grandes questions lui ont été fréquemment posées : Pourquoi n’êtes-vous pas devenu pro? Devrais-je rester amateur comme vous ou devenir pro?

« Je n’ai jamais sérieusement envisagé de devenir pro du début jusqu’au milieu de la décennie 1970, et je ne le regrette nullement. J’ai eu la chance de voyager pratiquement chaque année avec des équipes internationales [y compris sept équipes du mondial amateur], je me suis fait des amis, j’ai parcouru le monde. La vie d’un professionnel n’est pas aussi éclatante qu’elle n’en a l’air à moins d’appartenir à l’élite. Aujourd’hui, la donne a changé. Il y a plein de circuits et beaucoup plus d’argent à l’enjeu. Je tenterais peut-être ma chance.

« Je ne décourage pas les jeunes qui veulent tenter le coup, mais il faut être réaliste : ils doivent atteindre certains plateaux. Il faut réussir à tous les niveaux et se mesurer à l’élite dans des tournois majeurs importants, pas seulement à la maison mais ailleurs. »

Graham Cooke se fait poser les mêmes questions, à tel point qu’il a établi des « repères » pour déterminer si un golfeur a l’étoffe nécessaire pour réussir sur un circuit professionnel.

« Premièrement, il faut avoir un facteur de handicap de 4 ou moins. Deuxièmement, il faut être capable de jouer des parties sans bogey, d’enchaîner des scores bas et d’être en mesure de se consacrer au golf de neuf à cinq. Sinon, inscrivez-vous à l’université et peaufinez votre jeu contre des concurrents de premier plan. Ensuite, si vous pensez que votre jeu est à point, peut-être le temps est-il venu de passer chez les pros. »

Bien qu’il ait obtenu la mention honorable d’All-American à Michigan State, Cooke estime que son jeu s’est vraiment affiné plus tard dans sa vie, lui qui compte à son palmarès sept titres mid-amateurs canadiens et quatre titres amateurs séniors canadiens. L’un des architectes de golf les plus réputés du pays, il pense avoir pris la bonne décision. En plus d’impressionner ses clients, son savoir-faire sur le parcours lui permet de saisir la stratégie et les subtilités inhérentes à la conception d’un terrain de golf.

Marlene Streit, pour qui la victoire était primordiale (bien qu’elle affirme : « Ma plus grande joie aura été de représenter le Canada »), est, comme on aurait pu s’en douter, plus directe.

« Maintenant, tous les bons jeunes joueurs veulent devenir pros. Je leur dis : “Faites des études, ça, on ne pourra vous l’enlever”. Je leur dis aussi : “Ne pensez pas qu’à vous amuser. Vivez dans la réalité!”. Aujourd’hui, plusieurs se contentent d’éviter le couperet, et te voilà le samedi en 60e place. Quel est ton but? Finir 40e? C’est inacceptable. Il faut toujours viser la victoire. Laissez parler vos bâtons. Si vous avez le talent, le reste suivra. »

« Le reste » en question inclurait-il, à force de succès, une place au sein du Temple de la renommée? Peut-être. Mais les CV remplis de classements médiocres sur des circuits satellites n’ont rien pour impressionner les votants. Ces personnes partageront plutôt des motels deux étoiles avec des quasi étrangers quand elles évoluent sur le circuit et, sinon, vivront avec leurs parents à l’âge de 35 ans. Mais cela ne constitue pas un emprisonnement à perpétuité. Il est toujours possible de réintégrer les rangs amateurs. Et parfois les bonnes choses en valent l’attente.

Comme Cooke, Hamilton a redécouvert son meilleur golf à son âge moyen, remportant, entre autres, cinq titres mid-amateurs canadiens. Il aura bien fait de mettre l’accent sur les études (il a été longtemps banquier) et sur l’équilibre entre la vie personnelle et le golf.

« Faire carrière chez les amateurs devrait toujours être une option, mais par les temps qui courent, on dirait que tout bon jeune joueur rêve de devenir pro. Cela dit, les études restent importantes. Ensuite, si vous voulez poursuivre votre rêve et que vous échouez, vous aurez un recours. »

« Voici le fin mot, conclut Sye. Vivez votre rêve si vous en avez le goût, mais si vous ne pouvez battre les amateurs du Canada, comment allez-vous battre les pros d’un circuit? »

Blog

Un vote qui n’aurait jamais dû avoir lieu

temp fix empty alt images for attachment
St Andrews (Getty Images)

Le vote dont on parle est celui du club Royal & Ancient de St Andrews, en Écosse, qui change ses règles pour ne plus être un club exclusivement masculin, un club qui accepte enfin ses premières femmes membres à part entière.

Sur les 2400 membres, 85% ont coché «oui» pour admettre des membres féminins.

Ne vous attendez surtout pas à mes félicitations. « Une journée importante dans l’histoire », a commenté Peter Dawson, secrétaire du R&A qui organisera l’Omnium britannique de 2015 à St. Andrews, ce qui lui a considérablement forcé la main.

Il est vraiment désolant d’avoir attendu 260 ans pour en arriver à cette décision.

Les membres du club St. Andrews le savent trop bien. Pourquoi pensez-vous que le R&A a choisi jeudi dernier, soit le même jour que le référendum tenu auprès de cinq millions de citoyens qui aurait pu sortir l’Écosse du Royaume-Uni, sinon que pour dissimuler la gène d’avoir si longtemps ignoré une notion aussi essentielle que l’égalité des sexes dans la société? Le R&A s’est assuré que leur nouvelle ne ferait pas la manchettes compte tenu du flot d’évènements couverts dans ce coin du globe.

Vous direz que Augusta National a attendu jusqu’à il y a quelques années pour poser même geste envers les femmes.

« So what? » Il reste encore du travail à faire.

Des parcours « Royaux » soit St. George’s, dans le nord de l’Angleterre, les parcours écossais de Troon et celui qui se proclame l’« Honourable Compagny of Edimburg Golfers at Muirfield » sont des bastions de résistance «male only» qui doivent tomber MAINTENANT et sans qu’il y ait un vote.

«Yes indeed », les vieux croutons, on est en 2014. Plus encore, on déteste comme golfeur et citoyen de savoir qu’il existe encore des endroits où nos mères, nos femmes ou blondes selon le cas, et nos filles soient de deuxième classe dans la société qui inclut le golf.

Bon anniversaire

Jeune phénomène au Canada et ailleurs sur la planète, l’Ontarienne Brooke Henderson, s’est offerte rien de moins que la première place au classement mondial chez les amateurs pour ses 17 ans la semaine dernière.

Cet honneur représente évidemment du jamais vu au golf féminin canadien.

Décision à venir

Les membres du club Summerlea ont été convoqués à une séance d’informations pour stimuler les finances. Il faudra voir si des changements si des changements surviendront.

Projets d’automnes…ailleurs

Très élégant en coiffant une casquette plate en laine à la Ben Hogan avec le temps qui rafraîchit, Marc Girouard fait part de ses ambitions pour le circuit d’Europe chez les seniors et en plus des Champions à l’automne.

Rémi Bouchard est à finaliser son plan de commandite (lire de financement) pour aller aux « qualifs » américaines en novembre. René Noël et Debbie Savoy-Morel, du club Le Mirage, sont dans le coup. On s’en rejase lorsque tout sera ficelé ce qui veut dire très bientôt.

Place à la vraie coupe!

Il s’agit de la Coupe Ryder et non Fedex (comme vous avez très bien deviné), à compter de vendredi à Gleneagles, en Écosse.

Capitaine le plus âgé de l’histoire à 65 ans, Tom Watson a été admirable avec cinq titres britanniques et presqu’un sixième à l’aube de ses 60 ans avant de céder devant Stewart Cink en éliminatoire.

Le défi sera de taille et ce n’est pas en raison de l’absence de Tiger Woods, très ordinaire en équipe de toute façon.

L’avantage doit aller à l’Europe, laquelle compte les numéros un, trois, quatre et six au monde qui sont Rory McIlroy, Sergio Garcia, Henrik Stenson et Justin Rose contre Jim Furyk (5e) qui est le seul des USA au top 5.

Plus encore, les Européens n’ont pas perdu à la maison depuis 20 ans!

Madame…Julien Trudeau

Très sincèrement, nos plus grands vœux de bonheur accompagnent Malory Blackwelder, une gagnante au circuit Symetra cette année, et Julien Trudeau, le pro de golf québécois le mieux rémunéré.

Julien est le cadet du Canadien Graham DeLaet à la PGA. Malgré sa bonne fortune, il n’a jamais oublié ses origines.

Le couple se marie vendredi au Kentucky. Les deux tourtereaux s’étaient rencontrés au tournage de la télé-réalité américaine « Big Break » en Irlande. Ils ne se sont plus jamais quittés.

Un autre projet commun les attend sur un parcours. Avant de se reparler, un souhait : continuez longtemps les deux très heureux ensemble.

Pourquoi pas greffer le tournoi Suzanne Beauregard?

Le monde du golf n’a pas oublié Suzanne Beauregard, qui a été directrice de l’Association des golfeuses du Québec pendant de nombreuses années et qui, malheureusement, nous a quittés trop tôt pour un monde meilleur.

Un autre succès de participation a été enregistré lors du tournoi annuel organisé à sa mémoire au Club de golf de Kanawaki, lundi dernier. Le nombre d’inscrites recrutées par le cercle des amies de Suzanne est tricoté très serré et a éclipsé le succès de tous les tournois amateurs féminins sauf ceux de la Coupe Debbie Savoy-Morel devenue un rendez-vous incontournable au club Le Mirage.

Il me semble que Golf Québec aurait avantage à inclure la journée Suzanne-Beauregard à sa série Jocelyne Bourassa.

Marie-Thérèse Torti, de la Vallée du Richelieu, et Julie Gagnon, de Whitlock, ont été couronnées championnes avec 69 (-1) devant Diane Drury et Suzanne Richard, toutes deux de Royal Montréal.

Blog

A-t-on besoin de la Coupe FedEx?

temp fix empty alt images for attachment
Billy Horschel (Sam Greenwood/ Getty Images)

Ce n’est pas encore cette année que je vais devenir un fan des éliminatoires de la Coupe FedEx, ces quatre tournois éliminatoires ajoutés au calendrier déjà trop lourd.

À ces rigueurs, il faut ajouter deux étapes du grand chelem et une autre du championnat du monde qui sont entassés entre la troisième semaine de juillet et la mi-septembre, ce qui est énorme.

« J’ai pris un mois complet de congé après l’Omnium des États-Unis pour faire le plein d’énergie en prévision de cette séquence », a admis Jim Furyk. Phil Mickelson, qui a opté de rentrer à la maison plutôt que disputer les quatre rondes à Denver, a prétexté mettre en priorité sa préparation pour la Coupe Ryder, alors qu’on sait très bien qu’il voulait faire comprendre à Tim Finchem qu’il n’est pas un robot.

La Coupe FedEx, une pure création du commissaire, oblige les étoiles à prendre des décisions d’horaire et qui paie pour ça? Les spectateurs…

Pourquoi les fans de golf de Hartford (Championnat Traveler’s), de la Virginie (Greenbrier), de l’Illinois (John Deere), de la Caroline du Nord (Wyndham) ou du Maryland (le tournoi Quicken Loans National de Tiger Woods), ne pourraient-ils pas voir les meilleurs eux aussi?

L’Omnium canadien est coincé

L’Omnium canadien est inclus dans ce stratagème. Pensez un instant au tableau qu’on a eu au club Royal Montréal.

Heureusement que la RBC rémunère Jim Furyk, Ernie Els, Matt Kuchar, Graeme McDowell, Graham DeLaet et Brandt Snedeker pour faire partie de son équipe…

Il faudrait repenser la Coupe FedEx même si cela ne fera certainement pas sous le règne de Tim Finchem.

Pas de marge de manœuvre

Bon an, mal an, les grandes pointures disputent une vingtaine de tournois.

Ils vont évidemment au Tournoi des Maîtres et à l’Omnium des États-Unis aux deux événements du grand chelem qui s’ajoutent aux deux nommés plus haut. Ils vont aussi au Championnat des joueurs au TPC Sawgrass, aux quatre championnats du monde qui sont aussi une création du commissaire et répondent parfois aux appels qui rendent les tournois des légendes Arnold Palmer et Jack Nicklaus incontournables. C’est sans compter leur participation aux coupes Ryder ou des Présidents et à quelques demandes de leurs commanditaires pour aller ici ou là. Et on ne tient pas compte des obligations, pour les Européens, de retourner parfois chez eux. On voit bien que la marge de manoeuvre est devenue bien mince.

Bref, bien vêtir Pierre en déshabillant Paul n’a jamais été l’idéal. C’est pourtant ce que fait le PGA Tour avec sa Coupe FedEx.

Le défi de Sara-Maude

Mes pensées accompagnent également Sara-Maude Juneau, qui joue son année 2015 à compter de jeudi, à Daytona Beach, site du tournoi final du circuit école Symetra.

Pour la deuxième fois en trois ans, elle pourrait devenir membre à part entière de la LPGA. Il lui faudra boucler sa présente saison parmi les 10 premières boursières de ce circuit.

La golfeuse de Fossambault est tout près de son but, se situant au 11e rang.

Laissons parler les $$$ qui décideront de tout : puisque ses gains sont de 36 538$ en 18 sorties, dont la plus reluisante fut sa 2e place au Kansas, il y a deux semaines. L’écart de 2941$ peut donc être comblé.

Cet important tournoi passe de trois à quatre jours, ce qui favorise l’expérience et la bourse bondit de 100 000$ à 150 000$.

Vérification faite, une place au top 10 sans égalité devrait faire l’affaire pour Sara-Maude qui devra finir à -3 si l’on se fie à ses résultats de l’an dernier.

Classée 21e dans les gains avec 25 229$ en 14 sorties parce qu’elle a fait la navette entre les circuits LPGA et Symetra, Maude-Aimée LeBlanc est presque condamnée à gagner à Daytona pour obtenir son accession automatique au plus puissant circuit féminin au monde.

Il restera toujours les qualifications de la LPGA féminin à compter de la semaine prochaine, mais il est préférable de régler ça tout de suite et le plus tôt est le mieux.

Chanceux vous dites?

On ne répétera jamais assez à quel point Greg Norman a été chanceux d’avoir encore sa main gauche après l’accident qu’il a subi avec sa scie mécanique lorsqu’il abattait des arbres chez lui.

« Pourquoi passer par les autres lorsqu’on peut le faire le travail soi-même? », a-t-il écrit plutôt très fier de son initiative.

Échos du 19e trou

Le club Kanawaki présente lundi le tournoi commémoratif Suzanne-Beauregard, longtemps directrice générale de l’Association de golf féminin du Québec…

Ajoutez Sherbrooke à la liste des terrains où l’on parle de créer un autre projet immobilier.

Quelle sera la suite?

Pas sûr de s’envoyer en l’air!

En plus de l’aider à sceller une troisième place lors de l’Omnium KLM, au Pays-Bas, Andy Sullivan a vu que son trou d’un coup réussi à l’aide d’un fer 9 sur une distance de 163 verges) lui a valu un voyage orbital à 100 kilomètres d’altitude. « Pas sûr que je vais accepter », a affirmé Sullivan, tout pâle.

Il faut savoir qu’il avait récemment été soigné en Suisse pour contenir ses craintes de l’avion!

Blog Gordon et le golf

Le Championnat du PGA TOUR Canada laissera un héritage durable à London

temp fix empty alt images for attachment
(Claus Andersen/ PGA TOUR)

À l’époque où les dinosaures rôdaient sur la terre – pardonnez-moi, disons vers 1987 -, Bob Beauchemin et sa femme, dans le sous-sol de leur maison de Brampton, en Ontario, inséraient des lettres dans des enveloppes et léchaient des timbres.

Rien de remarquable de prime abord, sauf que Bob était le président de la division des joueurs de l’Association canadienne des golfeurs professionnels (qui allait bientôt être rebaptisée « Circuit canadien ») et que les enveloppes contenaient des formules d’inscription au tournoi de qualification du circuit. Le budget, voyez-vous, était minime.

Le budget a varié au fil des ans mais, grâce à Bob et à ses successeurs au poste de commissaire jusqu’en 2012 – Richard Grimm, Jacques burelle, Rick Janes -, les bons golfeurs ont toujours eu à leur disposition un circuit où ils pouvaient peaufiner leur talent. Les dotations, les sites et le nombre de tournois étaient certes inconstants, mais notre circuit maison pouvait au moins s’agripper à une bouée de sauvetage.

L’année 2012 aura été significative, car c’est alors que le PGA TOUR a acquis le Circuit canadien, maintenant connu sous l’appellation « PGA TOUR Canada ». Portant désormais une marque reconnue à l’échelle mondiale, le nouveau circuit a gagné en constance. En 2014, par exemple, il a présenté 12 tournois, chacun également doté de 150 000$. De plus, Golf Canada a maintenant la chance d’obtenir des laissez-passer pour les jeunes pros et amateurs les plus méritoires, comme les membres d’Équipe Canada.

« Pour les jeunes joueurs, c’est l’occasion idéale d’évaluer leur talent en se mesurant à des concurrents chevronnés », affirme Bill Paul, directeur en chef des championnats de Golf Canada. « Ils ont ainsi la chance de tester la qualité de leur jeu à ce niveau, ce qui les aide à s’auto-évaluer et à prendre conscience des domaines où ils devront s’améliorer s’ils veulent un jour évoluer sur le PGA TOUR. »

Le calendrier de 2014 se termine ce week-end à London avec le Championnat du PGA Tour Canada présenté par la Financière Liberté 55 et organisé par Golf Canada au Sunningdale Golf and Country Club. En plus d’être le commanditaire attitré du Championnat du PGA TOUR Canada, la Financière Liberté 55 est aussi le commanditaire de deux prix : Joueur canadien de la semaine Liberté 55, prix remis après chaque tournoi du PGA TOUR Canada, et Joueur de l’année Liberté 55, prix présenté à la fin de la saison.

L’enjeu est considérable pour les joueurs qui se sont qualifiés pour le tournoi final – les 60 premiers de l’Ordre du mérite du circuit. Dimanche, les cinq joueurs de tête obtiendront leur carte du Circuit Web.com pour 2015. Les joueurs classés de la 6e à la 10e place obtiendront un laissez-passer pour la phase finale des qualifications du Circuit Web.com. Les joueurs classés de la 11e à la 20e place obtiendront un laissez-passer pour la phase II des qualifications de ce même circuit.

Et grâce au commanditaire principal, une division de la London Life, Compagnie d’Assurance-Vie, l’enjeu est grand pour l’avenir du golf dans la région de la plus importante ville du sud-ouest de l’Ontario.

Golf en milieu scolaire, un programme tout à fait remarquable de Golf Canada, est l’organisme caritatif officiel du Championnat du PGA TOUR Canada de cette semaine.

« Désireux de voir le Championnat du PGA TOUR Canada présenté par la Financière Liberté 55 laisser un héritage à la communauté d’accueil, Golf Canada invitera tous les clubs de golf de London et du sud-ouest de l’Ontario à participer à une campagne d’adoption d’écoles dans le cadre du programme Golf en milieu scolaire », disait le communiqué annonçant l’initiative.

Golf en milieu scolaire est actuellement proposé dans plus de 2 225 écoles élémentaires et près de 230 écoles secondaires du Canada. Le programme vise à initier les enfants au golf par le biais de leurs cours d’éducation physique. Entériné par Éducation physique et santé Canada, Golf en milieu scolaire est un programme mis sur pied par Golf Canada en collaboration avec la PGA du Canada et les associations provinciales de golf. On trouvera de plus amples renseignements sur Golf en milieu scolaire, y compris le volet Adopter une école, en cliquant ici.

« Nous sommes emballés de promouvoir Golf en milieu scolaire », de dire Mike Cunneen, vice-président principal, Financière Liberté 55/Groupe de planification patrimoniale et successorale. « Nous nous sommes engagés dans le programme parce qu’il initie au golf, prône un style de vie sain et, éventuellement, convaincra un plus grand nombre de jeunes de pratiquer le golf. »

Bill Paul souligne également que l’Omnium féminin Canadien Pacifique, tenu récemment au London Hunt and Country Club, a collecté plus de 700 000 dollars pour la Children’s Health Foundation, fonds qui serviront au traitement des maladies cardiovasculaires infantiles, au Children’s Hospital, London Health Sciences Centre.

Ainsi donc, il est indubitable que le golf continuera d’améliorer le sort de plusieurs personnes de cette ville et de ses environs.

« Dimanche, nous ne ferons pas qu’annoncer le nom du vainqueur et ceux des joueurs qui accéderont au Circuit Web.com, mais aussi le nombre d’écoles qui ont été adoptées, de dire Paul. Selon nous, c’est un outil formidable pour laisser un héritage durable à la communauté. »

Blog

Québec ne risque pas de devoir attendre 58 ans cette fois…

temp fix empty alt images for attachment
Wes Short Junior

Parler d’une réussite pour le premier retour à Québec d’un tournoi sanctionné par la PGA américaine depuis l’Omnium Labatt en 1956 est tout sauf exagéré.

Sur le plan sportif, Wes Short Junior en a mis plein la vue en bouclant les trois derniers trous oiselet-oiselet-aigle avec un hybride frappé au-dessus de l’eau au 18e pour un roulé de quelques pieds lui valant 29 au dernier neuf et 64 lors de la journée finale. Il a terminé un coup devant Scott Dunlap.

Dunlap aussi avait enregistré l’aigle au 18e au sein du trio précédent avant de mettre la table pour le suspense.

Vainqueur l’an dernier à La Vallée du Richelieu, Esteban Toledo a failli devenir le premier à l’emporter deux fois au Québec en bouclant troisième à -11 en compagnie de Brad Faxon.

Côté spectacle, les amateurs en ont eu plein la vue avec 57 des 80 inscrits qui ont complété sous la normale.

L’intérêt n’a pas menti

« Nous avons réussi notre meilleur succès en cinq ans », de dire le directeur David Skitt.

Il faudra attendre pour savoir s’ils ont été 45 000 spectateurs ou plus, mais cela n’est pas vraiment nécessaire.

« Juste pour dire à propos de l’enthousiasme, ils étaient 1200 personnes à attendre sous la pluie dans les gradins du terrain d’exercice une bonne heure avant l’arrivée des premiers joueurs, qui n’en revenaient pas », de préciser Skitt.

Toujours à propos des joueurs, ils ont adoré la ville.

L’équipe de La Tempête a été à la hauteur. Une mention spéciale va au directeur général André Raymond et à son épouse Carole.

Comme il y a place à amélioration dans tout, la série des Champions et son président Mike Stevens devront faire leurs devoirs pour amener davantage de grands noms, quoique ceux sur les rangs ont très bien animé le spectacle.

L’avenir s’annonce prometteur

Maintenant, quel est l’avenir de la PGA à Québec? Bien évidemment, aucune annonce ne sera faite dans l’immédiat, dans un sens ou un autre.

Les indices incitent toutefois à penser que les amateurs n’auront pas à attendre un autre 58 ans, à moins qu’une compagnie se présente avec une commandite de quelques millions à la condition de revenir à Montréal, ce qui n’est vraiment pas dans les cartes pour le moment.

Il faut savoir que Synchro fonctionne traditionnellement en bloc de deux ans avec ses parcours hôtes.

De plus, il faut ajouter la présence du maire Régis Labeaume et du ministre Denis Lebel au Championnat. Les politiciens ne font jamais de sortie du dimanche en sachant qu’il y surviendra de mauvaises nouvelles.

À la prochaine, donc!

Échos du 19e trou

  • Le golf féminin québécois pleure le décès de Maureen Comisso après un très courageux combat conte le cancer. D’un dynamisme peu commun, c’est elle qui soutenait son entourage affligée par sa maladie. Une ancienne de l’Abitibi issue du milieu du patinage artistique, Maureen a remporté 22 fois le Championnat du club BeauChâteau.
  • Le collègue André Rousseau nous apprend que Phil Doucet devient le premier capitaine de l’histoire de Royal Montréal, berceau du golf en Amérique, a être couronné champion du club. Le titulaire a de qui retenir, lui qui est le fils de Duke Doucet.
  • Pas vrai qu’il y a de quoi se consoler avec nos problèmes sur les verts lorsque Rory McIlroy commet des quadruples roulés deux jours de suite au 12e trou du Championnat BMW. La différence est qu’il a néanmoins joué 66 lors d’une de ses deux journées de malheur avec le fer droit.
Blog

Québec ne risque pas de devoir attendre 58 ans cette fois…

temp fix empty alt images for attachment
Wes Short Junior

Parler d’une réussite pour le premier retour à Québec d’un tournoi sanctionné par la PGA américaine depuis l’Omnium Labatt en 1956 est tout sauf exagéré.

Sur le plan sportif, Wes Short Junior en a mis plein la vue en bouclant les trois derniers trous oiselet-oiselet-aigle avec un hybride frappé au-dessus de l’eau au 18e pour un roulé de quelques pieds lui valant 29 au dernier neuf et 64 lors de la journée finale. Il a terminé un coup devant Scott Dunlap.

Dunlap aussi avait enregistré l’aigle au 18e au sein du trio précédent avant de mettre la table pour le suspense.

Vainqueur l’an dernier à La Vallée du Richelieu, Esteban Toledo a failli devenir le premier à l’emporter deux fois au Québec en bouclant troisième à -11 en compagnie de Brad Faxon.

Côté spectacle, les amateurs en ont eu plein la vue avec 57 des 80 inscrits qui ont complété sous la normale.

L’intérêt n’a pas menti

« Nous avons réussi notre meilleur succès en cinq ans », de dire le directeur David Skitt.

Il faudra attendre pour savoir s’ils ont été 45 000 spectateurs ou plus, mais cela n’est pas vraiment nécessaire.

« Juste pour dire à propos de l’enthousiasme, ils étaient 1200 personnes à attendre sous la pluie dans les gradins du terrain d’exercice une bonne heure avant l’arrivée des premiers joueurs, qui n’en revenaient pas », de préciser Skitt.

Toujours à propos des joueurs, ils ont adoré la ville.

L’équipe de La Tempête a été à la hauteur. Une mention spéciale va au directeur général André Raymond et à son épouse Carole.

Comme il y a place à amélioration dans tout, la série des Champions et son président Mike Stevens devront faire leurs devoirs pour amener davantage de grands noms, quoique ceux sur les rangs ont très bien animé le spectacle.

L’avenir s’annonce prometteur

Maintenant, quel est l’avenir de la PGA à Québec? Bien évidemment, aucune annonce ne sera faite dans l’immédiat, dans un sens ou un autre.

Les indices incitent toutefois à penser que les amateurs n’auront pas à attendre un autre 58 ans, à moins qu’une compagnie se présente avec une commandite de quelques millions à la condition de revenir à Montréal, ce qui n’est vraiment pas dans les cartes pour le moment.

Il faut savoir que Synchro fonctionne traditionnellement en bloc de deux ans avec ses parcours hôtes.

De plus, il faut ajouter la présence du maire Régis Labeaume et du ministre Denis Lebel au Championnat. Les politiciens ne font jamais de sortie du dimanche en sachant qu’il y surviendra de mauvaises nouvelles.

À la prochaine, donc!

Échos du 19e trou

  • Le golf féminin québécois pleure le décès de Maureen Comisso après un très courageux combat conte le cancer. D’un dynamisme peu commun, c’est elle qui soutenait son entourage affligée par sa maladie. Une ancienne de l’Abitibi issue du milieu du patinage artistique, Maureen a remporté 22 fois le Championnat du club BeauChâteau.
  • Le collègue André Rousseau nous apprend que Phil Doucet devient le premier capitaine de l’histoire de Royal Montréal, berceau du golf en Amérique, a être couronné champion du club. Le titulaire a de qui retenir, lui qui est le fils de Duke Doucet.
  • Pas vrai qu’il y a de quoi se consoler avec nos problèmes sur les verts lorsque Rory McIlroy commet des quadruples roulés deux jours de suite au 12e trou du Championnat BMW. La différence est qu’il a néanmoins joué 66 lors d’une de ses deux journées de malheur avec le fer droit.
Blog

Rémi Bouchard avec les champions à Québec

temp fix empty alt images for attachment
Remi Bouchard (Golf Canada/ Bernard Brault)

On ne pourra jamais accuser Rémi Bouchard de prendre à la légère son invitation obtenue afin de participer au Championnat de Québec, cette semaine, au Club de golf La Tempête.

Il a fait un voyage aller-retour à La Tempête, vendredi passé, pour être sur place lorsque Dave Skitt, directeur du volet compétitif chez Synchro, a dévoilé la liste officielle des inscrits comptant son nom. Il en a aussi profité pour disputer une ronde de reconnaissance même s’il est le seul familier avec le site qui offrira 1,6 million de dollars en bourses.

Bouchard, Padraig Harrington et Michael Campbell figuraient au nombre des invités spéciaux du « Skins Game ».

Cette sélection fait suite à sa conquête du Championnat sénior de la PGA du Canada en y devançant Rod Spittle et Jim Rutledge chez les Champions.

Les prochains jours ne seront qu’une étape et non une finalité dans son cas.

Le représentant de Golf Canada au Québec et au Nouveau-Brunswick a l’intention de prendre part aux qualifications chez les Champions à compter de novembre dans l’espoir de devenir membre à part entière chez les 50 ans et plus en 2015.

Selon le directeur David Skitt, les compétiteurs à La Tempête revendiquent près de 300 victoires à la PGA.

Yvan Beauchemin, invité à titre de porte-couleurs du club hôte, et Marc Hurtubise, qualifié via le circuit provincial, sont les autres de la province assurés de leur place lors du premier départ, vendredi. Le nombre pourrait toutefois s’accroître avec Serge Thivierge, André Nols, Marc Girouard et Jean Laforce, qui sont de la qualification finale à Royal Québec mardi.

La sérieuse Coupe Ryder à « Saturday Night Live »

Il y a du golf à la télé ce soir et celui-ci est de grand intérêt. Capitaine de l’équipe américaine, le respecté Tom Watson dévoilera ses trois choix discrétionnaires en prévision des rencontres de la Coupe Ryder, qui auront lieu du 26 au 28 septembre à Gleneagles, en Écosse.

Quoi que Tiger Woods ait enlevé des maux de tête en se retirant sa candidature à la mi-août, Watson a des décisions déchirantes à prendre suite à l’ajout de Chris Kirk, victorieux à Boston lundi.

Keegan Bradley, Webb Simpson, Hunter Mahan et Brandt Snedeker sont d’autres poids lourds chez les sérieux candidats.

La PGA fera les choses en grand en présentant les annonces à New York dans les studios de la populaire émission satirique « Saturday Night Live ». Golf Channel y sera en direct à 19h pour la première nomination.

Paul McGinley a révélé ses choix mardi martin, qui sont Lee Westwood, Ian Poulter et Stephen Gallacher. Il a laissé de côté l’ex-numéro un au monde, Luke Donald, très déçu de la tournure des évènements.

L’Europe a enlevé la palme des cinq dernières éditions de la Coupe Ryder.

Mickey Batten et la passion du golf

Lorsqu’on dit que le « golf est le sport d’une vie », Mickey Batten représente l’incarnation de ce dicton.

Chef de file incontesté du golf amateur à la fin des années 70 et au début de la décennie 80, Batten revient de la Colombie-Britannique, plus précisément du parcours mythique de Capilano, où il a remporté le titre national chez les super séniors canadiens.

On le félicite pour son succès et, surtout, d’avoir gardé la flamme de la compétition bien allumée pendant toutes ces années.

Salut Carol!

Si le hockey a perdu un solide joueur, les carrières de 17 saisons dans la LNH n’étant pas légion à son époque, le golf perd un ami avec le décès de Carol Vadnais au cours de la fin de semaine.

En plus d’avoir été un fidèle membre du club Islesmère, où il a été plusieurs fois champion sénior, l’ancien coéquipier de Bobby Orr à la ligne bleue de Bruins a certainement été un des principaux animateurs de l’endroit ou ailleurs.

Jamais je n’ai entendu un propos négatif à son égard. Ses nombreux s’ennuient déjà de lui. Nos condoléances à sa fille Michelle.