Un as dans votre manche : quand le trou d’un coup est-il valide?
L’année golfique 2015 s’est jusqu’ici avérée palpitante. Plusieurs golfeurs et golfeuses ont remporté leur tout premier tournoi aux plus hauts niveaux, une nouvelle rafraîchissante en soi, et un mouvement jeunesse s’est manifesté sur les deux grands circuits, PGA TOUR et LPGA. Pourtant, à mon humble opinion, cette vague de nouveaux champions a été éclipsée par l’abondance de trous d’un coup. Le week-end dernier, lors du Championnat Valspar, Jonathan Byrd a ajouté son nom à une liste déjà bien fournie. Vétérans de la PGA (on trouvera la liste complète ici), pros de la LPGA, as sur des normales 3, as sur des normales 4… et même un entraîneur de la NCAA réussissant deux as en trois trous!
La semaine dernière, Carol Robertson, entraîneur à Virginia Tech, a en effet réussi deux as sur deux normales 3 qui étaient séparées par une normale 4. Les possibilités de réaliser cet exploit seraient de 1 sur 67 millions. Cliquez ici pour tous les détails (article de Golf Digest).
Quelles sont les possibilités de réussir un trou d’un coup, demanderez-vous? Pour un golfeur moyen, elles seraient de 1 sur 12 500 et pour un professionnel de circuit de 1 sur 2500. Pour consulter la liste complète des possibilités de réussir un as, voir l’article de Golf Digest ici.
Sachez que les règles du golf sont muettes sur la validité d’un trou d’un coup. Il incombe au Comité des règles de déterminer si l’as est valide. Golf Canada recommande qu’un trou d’un coup soit considéré comme valide dans les conditions suivantes :
- L’as doit être réussi dans une partie d’au moins neuf trous; cependant, un trou d’un coup réussi durant un match qui se termine avant la fin prévue de la partie devrait être déclaré valide.
- Le joueur doit jouer une seule balle; un as réussi dans une partie d’exercice où le joueur utilise deux balles ou plus ne devrait pas être acceptable.
- L’as doit être attesté par quelqu’un que le comité juge acceptable;
- L’as est acceptable même si le tertre et/ou le vert est temporaire et que le Comité n’a pas précisément délimité l’aire de départ avec des jalons de départ; la longueur du trou devrait figurer sur tout certificat d’attestation.
- L’as est valide s’il est réussi dans une compétition « scramble » joué selon la formule suivante : une équipe comprend quatre joueurs; chaque membre de l’équipe exécute un coup de départ, et le meilleur est retenu; chaque membre de l’équipe joue un deuxième coup depuis l’emplacement du meilleur coup de départ, et ainsi de suite.
Voilà, vous êtes maintenant au courant des possibilités d’effectuer un trou d’un coup et des recommandations validant ce haut fait. Bonne chance cette saison et puissiez-vous ajouter votre nom à la liste des auteurs de ce coup de rêve.
TaylorMade Golf présente les fers, le mini-bois de départ et la balle AeroBurner
Suite au lancement du bois de départ AeroBurner™ en janvier, la société TaylorMade Golf procède a annoncé le lancement des fers AeroBurner, du mini-bois de départ AeroBurner et de la balle de golf AeroBurner Pro; trois produits qui viennent compléter la gamme AeroBurner en 2015 et qui procurent vitesse, distance et puissance du tertre de départ au vert.
Fers AeroBurner
Les fers AeroBurner sont dans la même foulée que les bois de métal AeroBurner. Conçus pour procurer à la fois vitesse et distance, les fers AeroBurner présentent une face avec un coefficient de restitution (COR) maximal visant à optimiser la vitesse de la balle lors de l’impact. Tous les fers sont munis d’un centre de gravité (CG) bas qui procure à la fois un envol élevé et une remarquable sensation. Aussi, la tête offre un moment d’inertie (MOI) élevé, ce qui assure une indulgence et une constance accrues sur tous les coups.
D’un point de vue esthétique, les fers AeroBurner sont munis d’une tête au fini mat foncé, comme les fers SpeedBlade. Le fini plus foncé réduit l’éblouissement projeté par la face du bâton tout en lui donnant un look raffiné. La lame plus longue, le déport plus accentué et la bordure supérieure plus épaisse procurent un sentiment de confiance au joueur à la position initiale.
Disponibles au prix de détail à partir du mercredi 18 mars.
Mini-bois de départ AeroBurner
Le mini-bois de départ constitue une toute nouvelle catégorie chez TaylorMade, en offrant du 2 pour 1 aux joueurs: un substitut au bois de départ ou un bois 3 de rechange. Le nouveau mini-bois de départ offre bon nombre des caractéristiques des autres bois de métal AeroBurner. Comme tous les bois de métal AeroBurner, le mini-bois de départ AeroBurner est “fait de vitesse ”.
Le mini-bois de départ AeroBurner est un bâton avec une nouvelle forme aérodynamique, une face plus mince, une couronne en relief au centre et un nouveau bourrelet pour le hosel visant à maximiser la vitesse de la tête du bâton lors de la descente. Grâce à un CG bas et avancé, le mini-bois de départ procure à la fois un envol comparable à celui d’un bois de départ et une précision exceptionnelle. De plus, le mini-bois de départ est muni de la plus grande pochette d’accélération à surface libre parmi tous les bois de métal TaylorMade, ce qui accroît la zone d’impact tout en réduisant la rotation.
Sur le plan esthétique, les ingénieurs ont donné à la couronne du mini-bois de départ AeroBurner un nouveau fini mat blanc, une face en PVD noir et un graphique linéaire pour un alignement plus facile et plus précis de la face du bâton. Le modèle TP est muni d’un plus long hosel, d’une semelle plus plate et d’un angle d’ouverture plus prononcé.
Disponible au prix de détail à partir du 27 mars, le mini-bois de départ AeroBurner sera offert en deux modèles, de série et TP.
Balle de golf AeroBurner Pro
La balle de golf AeroBurner Pro est une balle en trois morceaux conçue pour procurer une vitesse élevée à l’impact. Le contrôle d’effet et la sensation de douceur sont le résultat de l’interface entre le SPIN MANTLE™ de TaylorMade et l’enveloppe exclusive IOTHANE®.
La balle AeroBurner Pro sera disponible à partir du 6 mars au prix de détail de 29,99$ la douzaine.
Pour plus d’informations, visitez www.taylormadegolf.ca.
L’exemple de Dustin Johnson
Dans le but d’atteindre l’excellence, et ce, peu importe la discipline, je suis convaincu qu’il faut inévitablement atteindre un « gouffre personnel » pour atteindre ou revenir au sommet. Et si ce n’est pas le cas, se relever peut être pénible. Très pénible!
Prenons l’exemple de Dustin Johnson, qui est loin d’être pénible. D’une part, je respecte énormément son courage d’avoir annoncé ouvertement, la saison dernière, qu’il mettait une pause sur sa carrière afin de régler des problèmes personnels.
Peu importe la nature de ses problèmes, ils ont eu l’effet d’une claque au visage. Positivement, étant donné les succès actuels du long cogneur américain. Il semble être en paix avec son passé et surtout projette une belle assurance pour l’avenir, ce qui en fait un prétendant sérieux pour les tournois majeurs cette saison, en plus d’un robuste pilier pour représenter le pays de l’Oncle Sam (Coupe des Présidents, Coupe Ryder, Jeux olympiques).
Rory McIlroy est un autre exemple que je range dans le même classeur que Dustin Johnson. Ses pertes de contrôle en 2011 et en 2013 font en sorte qu’il a du faire face à l’adversité au grand jour, devant les médias, et ce, à une période où sa carrière était simplement au stade de l’inauguration. Maintenant au sommet de l’échelle mondiale golfique, le golfeur nord-irlandais remplit son rôle à merveille et la génération de golfeurs derrière lui laisse présager un futur excitant pour notre sport.
J’ai soulevé les exemples de Dustin Johnson et Rory McIlroy, mais sachez qu’il y en a une tonne dans le monde sportif professionnel. En résumé, selon moi, il est impératif de perdre à haut niveau dans la première moitié de sa carrière professionnelle. On apprend davantage dans la défaite que dans la victoire et ça forge évidemment le caractère d’un athlète.
Je ne sais pas si vous me voyez venir avec tout ça, mais voici ma question : est-ce que Tiger Woods a déjà connu des échecs au golf qui lui ont permis d’atteindre son « gouffre personnel »? Selon moi, la première véritable claque sportive au visage de Tiger a été celle de Y.E Yang, en 2009, lors du championnat de la PGA. Avant cette mésaventure, Tiger Woods était irréprochable, à tout point de vue. Et je crois que ça le rattrape malheureusement.
J’ai l’impression qu’il combat plus difficilement les embuches des dernières saisons et celle qu’il négocie présentement s’attaque à quelque chose d’identitaire. Alors, j’y vais d’une prédiction pour le Tournoi des Maîtres : nous serons déçus, mais pas surpris de sa performance.
Un dernier mot sur le tournoi de la semaine dernière. J’ai une statistique qui fera plaisir à ceux et celles qui croient que les sportifs sont trop grassement payés : après quelques trous de joués lors de la première journée, Thomas Bjorn a déclaré forfait pour le tournoi et recevra tout de même un chèque de 42 000 dollars … américains, s’il vous plaît! Selon Statistique Canada, c’est un peu plus de 52 000 dollars canadiens à l’heure actuel, soit environ 5000 $ de plus que le salaire moyen québécois. « Merci bonsouère! »
Du Blue Monster au parcours Copperhead
Les joueurs se dirigent maintenant sur la côte ouest floridienne pour y disputer le Championnat Valspar. Probablement l’un des plus beaux défis qui m’a été donné de jouer dans ma carrière de golfeur. Le parcours Copperhead d’Innisbrook demande un arsenal complet de coups et de créativité pour pouvoir le dompter, et encore! Si vous êtes essoufflés sur le vert du 15e trou, respirez un grand coup. Les trois derniers trous du parcours se nomment le « Snake Pit ». Il vous mordillera certainement un brin, mais sans venin, toutefois. C’est ouvert au public, alors je vous suggère de mettre ça sur votre « Bucket List ».
C’est en fin de semaine que se tiendra le Salon ExpoGolf à la Place Forzani. Si vous désirez profiter de rabais substantiel sur vos droits de jeu cette saison, c’est l’endroit idéal!
Francis Berthiaume mène Alabama aux grands honneurs
C’était au tour cette semaine de Francis Berthiaume d’amorcer le calendrier du printemps à la NCAA avec son université d’Alabama, ce qu’il a très bien fait.
L’étudiant de Valleyfield a enregistré des comptes de 72 et 70 pour aider son institution à enlever les honneurs du tournoi invitation d’Alexandra, en Louisiane.
La victoire a été obtenue par la marge de 13 coups devant Southern Texas.
Deuxième au championnat du Québec chez les amateurs l’an dernier, François a pris la 3e place au classement individuel à trois coups du vainqueur Branson Ferrier, qui est aussi son coéquipier.
La pause sera de courte durée, Alabama étant en route pour un autre tournoi à Myrtle Beach.
SABRINA EN ACTION
Au circuit Suncoast, en Floride, Sabrina Sapone a remis des cartes de 74, 76 et 78 pour prendre le 22e rang du tournoi au club Deltona.
Brooke Henderson a commis un bogey au 17e trou de la ronde finale pour 72 pour rater par un coup la prolongation remportée par la Suissesse Mélanie Maetzler.
Deuxième au tournoi précédent, Anne-Catherine Tanguay a pris congé.
Ce que vous devez retenir de la Classique Honda
Avant d’y aller avec quelques commentaires secs et précis, disons simplement qu’il a été difficile de suivre la Classique Honda, le weekend dernier, tellement il y a eu des délais en raison des fortes pluies. À un certain moment, on avait l’impression d’être dans un autre fuseau horaire.
Bref, sachez que la conférence de presse du gagnant Padraig Harrington a été pratiquement un spectacle. Simple et généreux, tout en buvant avec intensité son Coke Diète, l’Irlandais y est allé de plusieurs commentaires très intéressants et il s’est même permis, à quelques occasions, de commencer à répondre aux questions avant même que les journalistes aient terminé de les poser. Épique!
Ce qu’il y a de bon à retenir
– Si vous êtes dans la quarantaine… vous pouvez encore gagner! C’est-ti pas une bonne nouvelle ça!
– Le sympathique golfeur irlandais avoue ouvertement qu’il avait les « yips » (mouvements saccadés des mains à l’impact) en 2012… Est-ce que Tiger Woods le fera avant 2018? Pardon, je n’ai pas pu résister!
– Les gens qui ont du succès sur les plus grands circuits professionnels sont ceux qui ne s’attardent pas à réfléchir… ils exécutent sans être des « thinker ».
– Quand vous pratiquez au terrain d’exercice, parfois le déclic doit être mental et non technique… c’est un état d’esprit que l’on doit rechercher et c’est exactement ce à quoi Padraig Harrington a fait référence au terme de sa victoire en prolongation.
– Ce ne sont pas tous les joueurs européens qui ont l’habitude de jouer rapidement. Padraig… avance!
– Tous les jeunes loups ont techniquement de beaux élans… Faux. Observez Daniel Berger. Loin d’être une copie d’Adam Scott, le jeune Berger possède toutefois un élan fougueux et puissant. Un élan complètement naturel qui nous rappelle que l’important, c’est dans la zone d’impact que ça se passe. Et grâce à une maturité exemplaire, ce jeune américain est dans les parages pour encore longtemps.
– La coïncidence de la semaine : la semaine dernière, James Hahn a remporté l’Omnium Northern Trust en siégeant au 297e rang mondial. Cette semaine, Padraig Harrington a remporté la Classique Honda en occupant le… 297e rang mondial. Pas vilain! Je suis convaincu que l’Anglais Steve Webster (maintenant 297e au monde) croit en ses chances.
– Si on se fie aux prévisions météorologiques du mois de mars et que vous avez la ferme intention de jouer au golf au début du mois d’avril, je vous suggère le sud des États-Unis.
Sandra Post présidera le Comité de sélection du Temple de la renommée
Sandra Post a gravé son nom en lettres d’or dans l’histoire du golf, et il est donc tout à fait approprié qu’elle supervise le comité responsable d’honorer des personnes qui, à son instar, ont laissé une marque indélébile sur ce sport.
Après avoir siégé pendant 12 ans au Comité de sélection du Temple de la renommée du golf canadien, Sandra a vu ses pairs la nommer au poste de présidente de ce comité. Elle devient ainsi le premier membre du Temple et la première femme à assumer de telles responsabilités.
Sandra remplace à la présidence Ian Clarke, qui fut président de l’ACGP (Association canadienne des golfeurs professionnels) de 1997 à 1998. Le président est sélectionné par le Comité de mise en candidature du Temple de la renommée. Le président sortant siège ensuite au Comité de mise en candidature chargé de désigner son successeur.
Clarke ne tarit pas d’éloges envers son successeur. « La passion de Sandra pour le golf et sa détermination à en assurer la croissance au Canada n’ont d’égale que son appréciation du passé. Elle voue le plus grand respect aux bâtisseurs du golf et travaillera sans relâche pour que soient célébrés leurs hauts faits. »
« Je suis très fière d’être le premier membre du Temple et la première femme à présider le comité, de dire Post. Je prends très au sérieux le mandat du Comité de sélection du Temple de la renommée. De nombreuses personnes ont façonné notre sport, et il nous incombe de transmettre leur héritage.
« Le Temple intronise des golfeurs amateurs et professionnels et tous ceux ou celles qui ont contribué à façonner le golf dans notre pays, qu’il s’agisse d’architectes, d’enseignants, d’administrateurs ou de journalistes. Nous continuerons d’offrir une reconnaissance nationale aux chefs de file les plus exceptionnels du domaine du golf. »
La période de mises en candidature se termine le 31 juillet. Chaque candidature nécessite un proposant et un appuyeur.
Veuillez visiter le site du Temple de la renommée du golf canadien pour de plus amples renseignements.
Présidents du Comité de sélection du Temple de la renommée du golf canadien :
- Ian Clarke (2012-2014)
- Dave Shaw (2008-2011)
- Worden Teasdale (2006-2007)
- Jacques Nols (2001-2005)
- Peter Hope (1998-2000)
- Findlay Young (1996-1997)
- Keith Rever (1994-1995)
- F. Gordon Coyle (1993)
- John Marshall (1989-1992)
- William Farlinger (1987-1988)
- Ralph Costello (1984-1986)
- Robert M. Everson (1981-1983)
- George Armstrong (1980)
- R. Bruce Forbes (1979)
- James P. Anglin (1974-1978)
- Jack Blair (1971-1973)
Les temps changent…
Synchronisme et équilibre sont deux éléments essentiels du golf. Et je ne parle pas que de l’élan, mais de l’avenir même de notre sport.
Démonstration en a été faite ces dernières années par Golf Canada. L’ancienne Association Royale de Golf du Canada a été rebaptisée Golf Canada, est devenue Fédération nationale de sport et a refaçonné son modèle de gouvernance en constituant un Conseil d’administration au leadership plus inclusif et plus équilibré.
Cela est devenu évident lors de l’Assemblée générale annuelle de Golf Canada en février quand Paul McLean a été élu 112e président de cette vénérable association. Le nom de McLean, un Ontarien de King City, est connu au sein de l’industrie canadienne du golf. Il est en effet le cofondateur et le président de Maxium, l’une des plus importantes sociétés fermées de financement au pays avec des avoirs supérieurs à 1 milliard de dollars. Fait à signaler, quelque 800 clubs de golf figurent dans le portefeuille de Maxium qui les soutient, notamment par le truchement de crédits-bail et de prêts hypothécaires.
Dans le passé, le président du Conseil d’administration de Golf Canada devait gravir les échelons en commençant par faire du bénévolat au sein d’une association provinciale. Aujourd’hui, l’association identifie des individus dont la compétence en affaires est reconnue et qu’elle invite à se joindre au Conseil. Ainsi en fut-il de Paul McLean en 2008.
« C’est un signe des temps, de dire McLean, 57 ans. Pour constituer un Conseil d’administration équilibrée, l’association a dû faire appel à des personnes à l’expérience et aux compétences variées. Il en résulte un Conseil qui, en plus d’être équilibré sur le plan géographique, l’est aussi sur le plan du savoir-faire et des perspectives. Avec une telle envergure et une telle profondeur, nous pouvons aller de l’avant. »
Il est indubitable que le moment était tout indiqué pour confier la barre à McLean. En plus d’être membre de Golf Canada, il est aussi impliqué dans l’Association nationale des propriétaires de terrains de golf et dans l’Association canadienne des surintendants de golf. Il comprend donc à quel point il est urgent de jeter des ponts entre tous les intervenants du golf.
« C’est une industrie énorme, dit-il. L’impact économique du golf au pays est de 14,3 milliards de dollars. On compte environ 37 000 événements de golf chaque année au Canada, qui recueillent quelque 500 millions pour des œuvres caritatives. Cela dit, nous sommes conscients que des problèmes se posent, notamment celui du déclin de la participation. Pour surmonter ces obstacles, chaque secteur du golf doit faire preuve de courage, de détermination, de souplesse et d’énergie. Tous les intervenants ont la passion du golf, mais encore faut-il savoir harnacher cette passion. »
« Passion » : voilà un mot qui fait partie du vocabulaire golfique de Paul McLean. Sa passion est née quand, en 7e année, son professeur lui a donné trois vieux bâtons. Quand ses parents en ont eu ras le bol de le voir effectuer coups cochés et roulés sur le tapis du salon, ils l’ont amené à un terrain d’exercice et, plus tard, à des miniparcours. À 14 ans, le voici enfin sur un « vrai » parcours où, à condition de patienter jusqu’à la fin juin, on peut, moyennant 35$, se procurer une carte de membre junior. « Compte tenu du nombre de parties que j’ai jouées, cela a dû revenir à 25 cents la partie! »
Chose certaine, le résultat est positif. Athlète naturel, McLean ne tarde pas à remporter le championnat junior, puis le championnat tout court de son club, à l’âge tendre de 16 ans. Encore aujourd’hui, il s’enorgueillit d’un facteur de handicap de 1.
Témoignage de son éthique de travail impeccable, il réussit ses exploits golfiques et excelle à l’école tout en travaillant pour la crémerie familiale. Durant l’année scolaire, il est debout avant l’aube pour conduire un camion à diverses laiteries avant d’assister à ses cours. Cette discipline n’a cessé de le servir.
Après avoir obtenu son baccalauréat et sa maîtrise en administration des affaires à l’Université McMaster de Hamilton, où, en plus d’être un assistant à l’enseignement, il pratique le hockey et le basketball, il est embauché par Xerox. C’est là qu’il apprend l’ABC des opérations de prêt, ce qui l’amène à fonder Triathlon Equipment Leasing, entreprise qui sera un tremplin vers Maxium.
De plus, il est copropriétaire du Coppinwood Golf Club (Claremont, ON) et de l’Oviinbyrd Golf Club (MacTier, ON). Malgré tout, il trouve le moyen de passer du temps avec sa femme Carol et leurs deux enfants – sa fille fréquente McMaster et son fils le Humber College où il fait partie de l’équipe de golf tout en se spécialisant dans la gestion du golf.
« J’aime tout ce que je fais, de dire McLean. Je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil et j’ai toujours débordé d’énergie. »
Cette énergie, il en aura besoin cette année à la présidence de Golf Canada. Il mentionne notamment le nouveau modèle d’adhésion qui sera établi selon un plan triennal.
« Nous avons un tas de programmes formidables, mais il faut les faire connaître aux golfeurs canadiens. Nombreux sont ceux qui, en se référant au passé, ont une idée préconçue de Golf Canada. Il faut rapidement changer cet état d’esprit. Ces jours-là sont révolus. Nous avons franchi des pas de géant en peu de temps. Il faut maintenant mobiliser tout le monde.
« Loin de moi l’idée que cela se produira en un an, sous ma présidence. Mais je suis honoré de faire partie du processus et je ferai de mon mieux pour nous aider à atteindre nos objectifs. »
Un parcours historique : quand golf et archéologie vont de pair
À cette période de l’année, quand sévissent le froid et la neige, plusieurs Canadiens de l’est du pays se dirigent vers les cieux plus cléments de la Floride ou des Antilles. Ceux de l’ouest optent souvent pour Hawaii. Je me suis récemment joint à l’exode pour passer deux semaines au Napili Kai Beach Resort de Maui, un endroit prisé par les Canadiens et les mordus du golf. L’île de Maui abrite 16 parcours.
Jack Millar, fondateur de la villégiature, était un golfeur de Vancouver. Il a voulu mettre en valeur les aspects sociaux du golf en construisant un vert d’exercice de 18 trous et un parcours de neuf trous pour novices. Depuis 50 ans, le lundi après-midi est réservé à un concours de roulés très couru, et je suis convaincu que les cocktails à 50 cents qui sont proposés à cette occasion expliquent en partie la popularité de l’événement.
Ma villégiature était située à 1,5 km du Ritz Carlton Kapalua and Golf Course, hôte du Tournoi des Champions Hyundai sur le Circuit PGA TOUR. Le parcours même se trouve au cœur d’une plantation d’ananas de 22 000 acres. Comme l’histoire des parcours de golf m’intéresse particulièrement, j’ai pris la peine de faire quelques recherches qui m’ont appris que cette partie de l’ouest de Maui avait une très riche histoire.
Le terrain a été acquis à la fin des années 1880 par les fils de Dwight et Charlotte Baldwin, des missionnaires établis à Maui dans la décennie 1820. La famille Baldwin a planté des ananas dans les années 1890 et, 30 ans plus tard, elle était la propriétaire de 22 000 acres de terres agricoles à Maui. Pour abréger une longue histoire, en 1974, les Baldwin étaient à la tête de la Maui Land and Pineapple Company et ils ont décidé de convertir une partie de leurs terres pour y établir le futur Kapalua Resort and Golf Course.
Avance rapide jusqu’en 1992 : le Ritz Carlton Kapalua Resort and Golf Course ouvre ses portes, mais non sans avoir suscité la controverse. L’hôtel, qui devait être construit en bord d’océan, l’a plutôt été plus loin dans les terres pour respecter l’harmonie naturelle. Il faut dire que le site initial d’excavation se trouvait sur le site d’un ancien cimetière hawaiien qui remontait jusqu’à l’an 610 de notre ère. Les deux parcours sont donc adjacents au cimetière.
La découvertes des dépouilles de près de 1 000 Hawaiiens enterrés dans les dunes a donné lieu à une vague de militantisme et à un regain de fierté dans la culture et l’histoire d’Hawaii. La découverte de cet important lieu d’enterrement est à l’origine d’une loi qui protège aussi bien les lieux d’enterrement sans nom que les cimetières existants. Des mesures ont été prises pour protéger de l’érosion le Honokahua Preservation Site; il est également interdit d’y entrer sauf pour certaines cérémonies aborigènes. Le site tout entier fait l’orgueil de l’hôtel Ritz-Carlton et des membres du personnel prononcent des conférences hebdomadaires sur l’histoire du site auxquelles sont invités non seulement les clients, mais aussi le grand public.
Les parcours de Maui sont aussi variés que ceux du Canada. Cela dit, je vous recommande fortement, si jamais vous allez à Maui, de jouer une partie au Kapalua Bay Course. Vous serez enchanté par les points de vue sur l’océan et quand vous foulerez le terrain tout près du refuge, vous saurez que celui-ci sera à jamais protégé.
Blair Armitage est l’ancien directeur général du Quilchena Golf and Country Club de Richmond en Colombie-Britannique après avoir occupé le même poste au Dalewood Golf and Curling Club de Port Hope en Ontario. Il est aussi le président sortant de la Société canadienne des directeurs de clubs, section du Pacifique, et un directeur de la British Columbia Golf Marketing Alliance.
En plus de ses antécédents en administration golfique, Armitage fut un patineur artistique d’élite, ayant participé à des compétitions nationales au Canada ainsi qu’à des championnats du monde. Armitage est le directeur régional du membership de Golf Canada pour l’Ouest canadien.
Si vous êtes un responsable d’un club de golf dans l’Ouest canadien, veuillez contacter Blair à barmitage@golfcanada.ca pour discuter des avantages à être un club membre de Golf Canada et de ce que vous pouvez faire pour contribuer à l’essor du golf au Canada.
Apprivoiser les règles
La semaine dernière, j’ai eu le privilège, en compagnie de ma collègue Justine Decock, d’assister à un atelier sur les règles du golf de la PGA of America et de la United States Golf Association, au St. Louis Marriott West de St. Louis, au Missouri.
Durant cet atelier de quatre jours, les trois premiers jours ont été consacrés à des séminaires avec présentations et explications détaillées de chaque règle du golf. A suivi un examen de 100 questions à choix multiples (50 questions sans documentation, 50 avec documentation).
Pour chaque séminaire, deux instructeurs représentaient la USGA et la PGA. J’ai eu la chance d’avoir comme guides deux grands experts, Bernie Loehr et Jesse Barge. Loehr est le directeur des règles et du statut d’amateur de la USGA. Il a siégé au Comité conjoint des règles et a été officiel de nombreux championnats importants, comme l’Omnium des États-Unis, le Championnat de la PGA et l’Omnium canadien. Jesse Barge, maître professionnel de la PGA, est professionnel en chef au Links of Kokopelli, en Illinois. Jesse a été officiel du Championnat de la PGA à 14 reprises et du Tournoi des Maîtres à deux occasions. Vu leur feuille de route, moi, le « petit nouveau », je n’aurais pu être entre meilleures mains.
Bernie et Jesse ont rendu l’apprentissage des règles accessible à tous, quel que soit leur niveau d’expérience. Comme je n’étudie les règles du golf que depuis un an, j’ai apprécié qu’ils expliquent une règle ou une décision à la lumière de leurs propres expériences. Le séminaire terminé, je comprenais finalement ce que cachaient des termes comme « balle substituée », « mauvaise balle » et « mauvais endroit ». Grâce à Bernie et Jesse, je n’oublierai jamais la signification de « petit objet » ou de « laisser tomber de nouveau » la balle.
Justine et moi nous sommes fait un ami en la personne de Woody Johnson, l’un des quelque 50 participants à l’atelier. Dès qu’il a appris que nous étions canadiens, notre conversation a quitté le domaine des règles du golf pour aborder celui du hockey. Il a été particulièrement question du match entre les Blues de St. Louis et les Bruins de Boston qui avaient lieu ce vendredi soir au Scottrade Centre. Woody a appelé son bon ami Jerry Scull qui nous a invités, Justine et moi, ainsi qu’une dizaine d’autres, à assister au match dans une loge. Merci encore une fois!
Le reste du voyage a été formidable. Justine et moi avons fait 20 minutes de route jusqu’à St. Charles où elle m’a fait faire la tournée des endroits qu’elle fréquentait à l’époque de ses études à l’Université Lindenwood. Les gens de St. Louis ont été très affables et m’ont tout de suite fait sentir à l’aise.
L’atelier s’est terminé par l’examen. Je dois dire que ces trois heures et demie ont passé très vite. Je suis fier de ma note (79 sur 100), d’autant plus que c’était mon premier atelier. J’ai vécu une expérience extrêmement instructive. Même si vous ne faites qu’entreprendre votre formation aux règles du golf, sachez que l’atelier de la PGA/USGA est ouvert à quiconque désire approfondir ses connaissances des règles du golf, sans conditions préalables. Les endroits où ont lieu les ateliers sont habituellement confirmés au début de l’automne, avant l’ouverture de l’inscription, en octobre.
Dans l’ensemble, ce fut une expérience inoubliable. J’espère assister à un autre séminaire et revoir bientôt mes amis Woody et Jerry.
Maude-Aimée LeBlanc dans la bonne direction malgré sa fin d’immense misère
Tous les qualificatifs et d’autres s’appliquent à la terrible séquence triple, double et encore double bogeys qu’a traversée Maude-Aimée LeBlanc du 10e au 12e trous dimanche en ronde finale du Championnat Volvik à Beaumont, en Californie. La séquence de misère a transformé une avance de trois coups en un déficit de cinq suite à un dernier effort de 80 au lendemain d’un scintillant 66 pour une super occasion gaspillée.
Pour les critiques, il faudra aller lire ailleurs cette fois.
Primo, quiconque vit pareil moment n’a surtout pas besoin de se faire enfoncer davantage et parce, deuxio, il y a des signes positifs à retenir malgré la glissade qui a fait fondre le chèque de 15 000$ de la gagnante qu’elle avait au bout du fer droit à 4 355 $, personne ne roulant sur l’or à la série Symetra.
Vous direz que les dommages étaient faits, mais admettez que Maude-Aimée a néanmoins montré du cran en finissant avec trois oiselets (contre un bogey) malgré son état dévasté.
Comme une saison n’est pas le résultat d’une seule sortie et encore moins de trois trous, il y a des indices qui permettent de croire que Maude-Aimée a possiblement retrouvé son niveau d’il y a deux ans avant de perdre ses privilèges à la LPGA. Peut-être même est-elle en processus de le monter d’un cran.
On parle davantage comme signes positifs de sa deuxième position pour la puissance avec une moyenne de 275,9 verges sur les coups de départ, elle qui a toujours été une solide cogneuse.
Il est particulièrement révélateur de la retrouver 3e avec un pourcentage de 75,93 pour les verts atteints en coups réguliers pour accroître les occasions d’oiselets et conséquemment 2e pour la moyenne de pointages se situant à 71 malgré son 80 lourd à porter.
Avec le fer droit, sa 40e place représente un progrès immense pour celle qui se coule trop souvent en vertu de contre-performances de 34 et 36 roulés.
Bien qu’il reste la confiance à reprendre totalement ce qui n’est pas évident comme vous dirait Tiger, de telles statistiques sont vraiment réalistes et propose la possibilité d’une victoire prochaine lorsque les activités Symetra reprendront en Floride à la fin mars.
Ce 4e rang est quand même son deuxième de suite après l’Arizona une semaine plus tôt.
Pas vrai qu’à force de cogner à la porte du succès, celle-ci finit par ouvrir!
AUTRE HISTOIRE DE FILLE…
Recrue au Circuit Symetra, Anne-Catherine Tanguay va bien.
En attente d’une place comme partante, elle s’est inscrite la semaine dernière au tournoi de Timacuan, dans la région d’Orlando, à la série Suncoast.
Des cartes de 74, 71 et 70 lui ont valu le 2e échelon (à trois coups de Yuerr Feng) pour empocher 1400$ ce qui est mieux comme préparation que le tricot.
Une autre recrue, Sabrina Sapone, a fini 19e.
Toujours sur la scène féminine, Élyse Archambault et son équipe de Penn State sont à Miami cette semaine pour y disputer le tournoi des Hurricanes à la NCAA.
DEUX NOMINATIONS
Il s’agit de Steve Deschênes à Beaconsfield et Pierre-Alexandre Turcotte au club Belvédère (Val-d’Or).
Premier pro de l’histoire du select club Memphrémagog, Deschênes devient directeur général à Beaconsfield et Turcotte, directeur des sports (curling et golf) au Belvedère.
Bravo, messieurs!
PARCOURS SAUVÉ
On parle du club l’Auberivière, sur le rive-sud de Québec, qui poursuivra ses activités golf en dépit des rumeurs de transformation en centre industriel. Cela du moins l’été prochain ce qui explique que la vocation golf est là pour rester pour le moment.