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L’innovant système TournamentCaddie simplifie la gestion des tournois de golf caritatifs

TournamentCaddie
(TournamentCaddie)

Bon an, mal an, c’est près de 37 000 tournois de golf caritatifs qui sont tenus au Canada, générant environ un demi-million de dollars pour de bonnes causes. C’est sans compter les nombreux tournois d’entreprises menés pour divertir des clients, qui comportent souvent un volet charitable.

Nos félicitations à tous ceux qui mettent la main à la pâte.

Cela dit, pour toute bonne action, il y a une réaction. Même si la plupart de ces tournois et de ces efforts philanthropiques font de belles unes dans les médias, on oublie souvent les milliers de bénévoles qui doivent consacrer de nombreuses heures de travail acharné pour qu’ils se déroulent comme prévu. Et c’est souvent un travail frustrant, éreintant, qui passe généralement inaperçu.

Je parle en connaissance de cause !

Le mois prochain, la 15e édition annuelle du Tournoi de Mikey contre l’autisme aura lieu au Club de golf Midland, dans le sud-ouest de l’Ontario. En tant que cofondateur de l’événement, je peux témoigner à la première personne des efforts requis pour mener l’aventure à bien, même en dépit de mon vaste pedigree golfique…

Je présente mes plus sincères félicitations à notre infatigable équipe de bénévoles, qui frappe à toutes les portes (parfois littéralement !) pour dénicher des commanditaires, qui téléphone à répétition et envoie courriel sur courriel à des joueurs potentiels et qui pose des affiches, tout en tentant de tenir compte manuellement des inscriptions, des dons et d’une foule d’autres détails.

Il va sans dire que quand arrive finalement la journée du tournoi, tous poussent un soupir de soulagement.

Où était donc www.tournamentcaddie.com il y a 15 ans ?

Après quelques années passées à partager ses connaissances technologiques et marketing au sein de Golf Canada, Donal Byrne a réorienté le tir dans le but de créer le logiciel TournamentCaddie avec la complicité d’une talentueuse équipe.

Pour ceux d’entre nous dont les connaissances techniques sont moins affûtées, appelons simplement ce logiciel le tournoi-en-boîte (virtuel).

« Il y a de nombreuses autres plateformes sur le marché, mais notre but premier était de simplifier le processus, » confie Byrne. « Ceci représente une solution conçue au Canada qui est réactive, malléable, intuitive et mobile et qui est parfaite pour toute personne qui désire recueillir des fonds par le biais d’un tournoi de golf, mais qui ne sait pas trop où commencer, » poursuit-il. « On peut être excellent dans sa profession, mais, quand vient l’heure d’organiser un tournoi de golf, mieux vaut reconnaître ses forces et ses faiblesses. C’est là que réside notre expertise. C’est notre pain quotidien. On est ici pour vous aider. »

Le premier truc qu’on remarque dans le site de l’entreprise, qui sera offert aussi sous peu en français, est une réclame qui promet de créer un site événementiel en 90 secondes, moyennant l’inscription.

Ce n’est pas de la fausse publicité. J’ai en fait l’expérience pendant ma discussion avec Byrne et la démarche se fait « auto-magiquement » comme se plait à dire Byrne.

Nous allons compter sur TournamentCaddie pour le Tournoi de Mikey cette année. Le prix d’entrée est typiquement de 150 $, mais nous le hausserons de 5 $ par personne cette année afin de pallier les frais d’utilisation du logiciel, qui sont de 4 $, taxe en sus. Un bon investissement, nul doute. Même pour un techno-de-linotte comme moi !

En utilisant TournamentCaddie, le processus d’organisation est structuré de façon à procurer sans effort à l’organisateur un joli site interactif, qui peut documenter les inscriptions et les paiements, et même imprimer des cartes de pointages et des affichettes pour les voiturettes et les tertres de départ. Les organisateurs peuvent agencer les alignements de départ à leur gré, incluant les temps de départs et le format de jeu. Grâce à un partenariat avec la société d’assurances Aviva Canada, on peut aussi y faire les arrangements nécessaires pour y incorporer aisément une activité promotionnelle de type trou d’un coup.

Si vous êtes organisateur ou organisatrice d’événements, explorez le logiciel et son processus d’activation. Si vous représentez un club de golf, faites de même et renseignez-vous au sujet des avantages marketing du Programme pour les affiliés.

Plus besoin de souffrir pour une bonne cause !

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Le légendaire Jack Nicklaus a adressé quelques mots aux joueurs du Canadien

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YouTube

MONTRÉAL – Les joueurs du Canadien ont eu droit à un illustre visiteur avant le match de mardi: rien de moins que le légendaire Jack Nicklaus. Et quand on sait combien de fois le golfeur américain a su tirer les marrons du feu en fin de tournois, on comprend peut-être pourquoi le Canadien a arraché une victoire in extremis aux Bruins de Boston.

Comme l’avait fait le jeune Simon samedi soir avant le match contre les Flyers de Philadelphie, Nicklaus a eu le mandat de présenter la formation partante du Tricolore dans le vestiaire de l’équipe.

Sans doute parce qu’il ne voulait pas attirer l’attention, Nicklaus a effectué cette visite à l’abri des regards des journalistes. Ceux-ci ont réalisé ce qui s’était passé, tout comme les spectateurs d’ailleurs, lorsque le Canadien a diffusé une vidéo sur l’écran géant, pendant une pause dans l’action.

Nicklaus a pris le temps d’adresser quelques mots à des joueurs qui ne pouvaient croire ce qu’ils voyaient et entendaient.

« Je vaquais à mes affaires à mon casier et il avait le dos tourné à moi, a raconté Carey Price. Je me suis levé la tête et c’est là que je l’ai vu. Ça m’a complètement surpris. Je suis rarement en admiration devant quelqu’un, mais quand vous voyez un homme de cette intelligence… Wow. »

Price a accepté de partager le message de Nicklaus.

« En gros, il nous a dit qu’il avait toujours joué à l’intérieur de ses limites, qu’il n’avait jamais tenté de faire des choses qui ne correspondaient pas à sa personnalité. Et qu’il travaillait fort dans les phases où il excellait. Ce fut un discours très motivant. »

Cette visite, dont les joueurs n’avaient pas entendu parler jusqu’à ce que le légendaire golfeur se pointe dans le vestiaire du Canadien, s’est concrétisée en l’espace de quelques instants mardi après-midi à la suite d’un coup de fil qu’a reçu Michel Therrien.

« Un ami m’a appelé pour me dire que Jack Nicklaus allait assister à la rencontre. On a fait les démarches pour qu’il vienne rencontrer les joueurs avant le match. »

Quelque trois heures plus tard, Therrien semblait encore ébloui par le moment que lui et ses joueurs avaient vécu.

« Il a parlé de préparation, a déclaré Therrien. J’ai eu la chance de discuter un peu avec lui. C’est assez spécial d’avoir la chance de voir quelqu’un comme ça. Je pense qu’au début, les joueurs ne réalisaient pas que c’était Jack Nicklaus.

« Même moi, quand j’ai reçu l’appel, j’ai dit ‘tabaslak’! Il a été extraordinaire. C’est un homme d’une telle simplicité. Les grands sont des gens simples. Ç’a été un beau moment », a ajouté Therrien, tout en prenant la peine de préciser qu’il n’avait pas parlé de golf avec son célèbre invité.

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La passion de Diane Barabé

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Diane Barabé (Bernard Brault/ Golf Canada)

Quand on demande à Diane Barabé si elle aime le monde, elle répond humblement qu’elle est plutôt réservée, qu’elle aime faire son truc sans être dérangée. Elle ne parle que quand on l’interpelle.

Pourtant, sur le terrain de golf, la bénévole de longue date sort de sa coquille. Fière membre de la fraternité réglementaire, Barabé est cordiale et confiante quand elle est dans son élément.

Tout a commencé quand la dame de Granby, au Québec, s’est impliquée dans la gestion de son club de golf local, devenant la première femme élue au Conseil d’administration du Club de golf Miner. Elle s’est alors trouvée propulsée dans un rôle exigeant des échanges constants.

« Ils m’ont confié la discipline, raconte Barabé. Je me suis dit que ce serait bien, que je n’aurais rien à faire, mais je me trompais. Je crois que c’est là que j’ai appris comment aborder les gens et comment interagir avec différentes personnes. J’aime me sentir engagée. Si je participe à quelque chose, ce n’est pas pour rester de mon côté. Quand on est bénévole, c’est un peu par égoïsme : on aime ça. »

Barabé parle avec plaisir de tout ce que lui ont apporté d’enrichissant ses expériences de bénévole. Passant de l’Association canadienne des golfeuses à Golf Québec, puis à Golf Canada, elle a consacré plus de 20 ans de sa vie à donner son temps à notre sport, nouant d’innombrables amitiés en cours de route. Son dévouement et ses années de service ont été récompensés en 2014 quand Golf Canada lui a décerné le prix de Bénévole de l’année.

« Il y a tellement de gens dévoués dans ce domaine, dit-elle. Il y a tant d’officiels des règles qui méritent cet honneur, de vrais experts qui donnent tellement de temps au golf. D’être choisie parmi tous ces gens, d’un bout à l’autre du Canada, pour recevoir un tel honneur, ça m’a tellement émue, c’est indicible. Je n’arrive pas à exprimer ce que j’ai ressenti. »

Officielle certifiée de Niveau 4, Barabé consacre deux ou trois mois chaque été aux tournois, où elle a présidé toutes les classes de compétition, dont cinq des circuits de la PGA et de la LPGA. Mais pour cette administratrice de collège à la retraite, c’est le rôle plus actif exigé d’elle aux tournois juniors qu’elle aime le plus.

« On les aide à comprendre les règles et à devenir de meilleurs golfeurs », souligne cette passionnée qui estime avoir lu le manuel des Règles du golf au moins 60 fois. « On les éduque et c’est ce que j’aime faire. J’adore aider les autres. »

L’affinité de Barabé pour les étudiants, dans les allées comme dans les corridors d’école, l’a obligée à faire des prouesses d’équilibre. Pendant des années, elle manquait les deux premières semaines de cours afin de faire du bénévolat pour Golf Québec. Mais ses absences étaient approuvées, et même encouragées, car elles témoignaient de son désintéressement et de son engagement.

Adam Helmer, directeur des règles, compétitions et statut d’amateur à Golf Canada, dit qu’elle est une « équipière » par excellence, et cela fait neuf ans qu’il voit de près sa passion se déployer sur les parcours.

« Elle s’implique tellement, elle est toujours très focalisée, explique Helmer. Je ne crois pas qu’elle a raté une séance de formation sur les règles depuis que je la connais, ni qu’elle ait jamais officié à moins de huit ou dix événements par année. Elle étudie constamment le manuel et entretient d’excellents rapports avec les autres officiels, non seulement au Canada, mais internationalement, aussi. Après avoir travaillé avec elle, ils ont toujours de bons commentaires, très positifs, à son sujet. »

Les honneurs ne s’arrêteront pas là, pour Barabé. Membre du Comité des règles et du statut d’amateur de Golf Canada, elle deviendra en 2017 la première femme à accéder au poste de présidente de ce comité. Ses études à la R&A Tournament Administration and Referee School, suivies avec distinction il y a trois ans, la qualifient amplement pour ce nouveau rôle, haut fait de sa carrière.

« J’ai la chair de poule quand je pense à mon voyage en Écosse, avoue-t-elle. Tout le stress pour me préparer à y aller, puis le stage à l’école des arbitres et, la cerise sur le gâteau, j’ai eu le plaisir de jouer le fameux Old Course! »

Cette visite à St. Andrews fut une merveilleuse surprise pour Barabé. Golf Canada l’avait choisie pour vivre cette expérience d’une vie en 2012, mais comme elle avait promis à sa fille qu’elle garderait son petit-fils cette semaine-là, elle avait dû refuser. Heureusement pour elle, une nouvelle offre s’est présentée l’année suivante.

Ce n’est là qu’un des nombreux cadeaux pour lesquels la bénévole est toujours reconnaissante, malgré tout ce temps et cette énergie qu’elle consacre au golf. Ils s’ajoutent aux rencontres qu’elle a faites au fil des ans, à toutes ces amitiés qui lui redonnent au centuple.

« Ça m’a rendue plus extravertie et sociable, ça m’a aidée à mieux communiquer avec les autres. J’ai tellement appris et j’ai fait la connaissance de tant de gens formidables, je me suis fait tellement d’amis! Tous ces cadeaux, alors que je ne fais qu’aller sur les parcours pour faire quelque chose que j’aime. »


PARCOURS DE BÉNÉVOLE

CLUB DE GOLF MINER

  • Capitaine des dames – 1992-95
  • Membre du Conseil d’administration – 1992-95

ASSOCIATION CANADIENNE DES GOLFEUSES – SECTION QUÉBEC

  • Capitaine des dames et règles – 1992-99
  • Membre du Comité des règles – 1992-99
  • Comité exécutif – 1992-99
  • Membre du Conseil d’administration – 1992-99
  • Présidente du Comité des règles – 2002-04

GOLF QUÉBEC

  • Membre du Comité des règles – 2004-15
  • Présidente du Comité des règles – 2007-11

GOLF CANADA

  • Membre du Comité des règles – DEPUIS 2011
  • Membre du Conseil des gouverneurs – DEPUIS 2015

CERTIFICATIONS

GOLF CANADA

  • Certification de NIVEAU 4 – 2004, 2008, 2009, 2011, 2012, 2014
  • Séminaire sur les règles et l’administration de tournois – 2015

USGA

  • Atelier – 2014

R&A

  • Tournament Administration & Referee’s School – 2013

ENSEIGNEMENT

FORMATIONS SUR LES RÈGLES DU GOLF, NIVEAU 4

  • Français – 2010-12, 2014-15
  • Anglais – 2016

DISTINCTIONS

GOLF QUÉBEC

  • Bénévole de l’année – 2011

GOLF CANADA

  • Bénévole de l’année – 2014

ÉGALE ACTION

  • Prix reconnaissance, Gala Femmes d’influence – 2015

TOURNOIS

GOLF QUÉBEC

  • Omnium printanier
  • Tournois amateurs masculins et féminins
  • Championnats junior et sénior

GOLF CANADA

  • Premiers élans CN DEPUIS – 2005
  • Tournois amateurs canadiens, masculins et féminins – DEPUIS 2005
  • Tournois juniors canadiens, garçons et filles – DEPUIS 2005
  • Tournois séniors canadiens, masculins et féminins – DEPUIS 2005
  • Circuit féminin canadien – 2005-2015
  • Omnium canadien RBC – DEPUIS 2014
  • Jeux panaméricains – 2015

USGA

  • Omnium féminin des États-Unis – DEPUIS 2013

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La passion de Diane Barabé

Cet article a été publié dans l’édition de mai 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Le bâton retrouvé

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Golf Canada Equipment Identification & Retrieval System

Quoi de plus ennuyeux, au terme d’une partie de golf, que de s’apercevoir qu’on a oubliéson fer préféré sur le terrain? On n’a vraiment pas envie, après avoir marché tout ce parcours, de refaire le chemin en sens inverse pour fouiller dans l’herbe haute, au bord des allées, au fond des fosses de sable dans l’espoir de le retrouver. Surtout que quelqu’un l’a peut-être déjà ramassé!

C’est justement là qu’intervient le nouveau Système d’identification de l’équipement de Golf Canada, une initiative lancée en 2015 afin d’aider les golfeurs à retrouver leurs bâtons et autres accessoires égarés. Grâce à de simples étiquettes pouvant s’apposer sur n’importe quel article – des bâtons de golf aux portables, en passant par les télémètres et les casquettes – Golf Canada peut vous permettre de retrouver les objets perdus ou oubliés sur le parcours.

Les étiquettes, assez petites pour s’enrouler autour de la tige d’un bâton, affichent deux informations : votre numéro unique, à dix chiffres, de membre de Golf Canada, ainsi qu’une adresse de site Web accessible par téléphone intelligent, pour y signaler les objets trouvés. Cela permet de retracer le propriétaire et de l’aviser que l’article a été retrouvé, tout en protégeant les renseignements confidentiels de chacun. Ainsi, quand vous trouvez un bâton oublié sur le parcours pendant que vous jouez, vous n’avez qu’à prendre votre téléphone, accéder au site Web, composer le numéro de membre de l’étiquette et indiquer où est le bâton; une alerte est immédiatement transmise au propriétaire du bâton.

« Ça signifie que vous pouvez recevoir le message en temps réel, sur le parcours », explique Karen Hewson, directrice générale des Services aux membres et du patrimoine à Golf Canada. « Ça répond à ce dilemme : que faire d’un objet trouvé sur le terrain? Si je le ramasse, je vais le mettre dans ma voiturette et le golfeur qui l’a égaré, lui, risque de finir sa partie avant que je le rapporte à la boutique et il reviendra peut-être sur le terrain pour le chercher. Bien sûr, si votre bâton est ramené à la boutique, le personnel saura ainsi comment vous contacter pour vous dire où le récupérer. »

Le fait qu’il soit entièrement numérique est un autre avantage de ce programme. En cette époque où on ne se sépare jamais de son téléphone (malgré les règles strictes de certains clubs), le Système d’identification de l’équipement de Golf Canada tire parti de la technologie. Le signalement par portable d’un objet trouvé déclenche automatiquement l’envoi d’un courriel à son propriétaire, sans doute dans son propre téléphone intelligent. C’est bien plus facile que de courir après tous ceux qui vous précèdent sur le parcours de golf!

« Vous pouvez être n’importe où dans le monde et, si la personne qui trouve votre casquette va sur le site golfcanada.ca/id et compose votre numéro de membre, vous recevez aussitôt un message à l’adresse courriel de votre compte chez Golf Canada, » ajoute Hewson.

Le Bon Samaritain n’est pas obligé de divulguer sa propre adresse courriel, mais il peut le faire, tandis que le golfeur qui a perdu un article n’a laissé aucun renseignement personnel sur le parcours. Idéalement, ce dernier peut retrouver l’objet égaré immédiatement au lieu de rentrer à la maison pour se rendre compte qu’il a laissé son cocheur au 7 e vert.

Les étiquettes autocollantes sont livrées en paquet de 20, déjà activées. Si vous achetez votre carte de membre Or en ligne, sur le site Web de Golf Canada, elles vous sont expédiées par la poste avec votre carte de membre et les autres primes d’adhésion. Si vous êtes membre d’un club et êtes inscrit à Golf Canada en tant que membre de ce club, visitez le site golfcanada.ca pour demander votre carte. Celle-ci vous sera livrée avec un paquet d’étiquettes.

Les exploitants de terrains de golf sont très heureux de cette initiative. Il leur arrive en effet très souvent de trouver des articles égarés chez eux, et ils ne savent pas toujours à qui ils appartiennent. Les habitués des parcours apprécient aussi la chose, eux qui aiment notre sport pour son intégrité inhérente.

« Le concept s’appuie sur le fait que les golfeurs peuvent aisément retourner l’équipement à leur propriétaire, conclut Hewson. Si je trouvais un superbe fer Vokey, je pourrais très bien tricher et le mettre dans mon sac, mais nous croyons que la majorité des golfeurs préféreraient redonner son équipement à la personne qui l’a perdu. S’ils ne le font pas toujours, c’est parce ce n’est pas facile. Nous leur avons donc facilité la tâche de faire un bon geste. »

Maintenant, la seule chose que vous risquez vraiment de perdre sur les terrains de golf, c’est votre balle!

Pour signaler un article perdu ou trouvé, allez sur le site du Système d’identification de l’équipement de Golf Canada à golfcanada.ca/ID. Pour commander davantage d’étiquettes d’identification, ouvrez une session dans votre compte Golf Canada à golfcanada.ca/membres/connexion et ouvrez l’onglet « paramètres de compte ».


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Le bâton retrouvé

Cet article a été publié dans l’édition de mai 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Le grand défi

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CN Future Links Junior Skills Challenge National Event (Golf Canada Archive)

La carotte, c’est le parcours d’Augusta National. Le Tournoi des Maîtres, l’USGA et la PGA of America en font le premier prix d’un vaste concours pour golfeurs juniors et leurs familles.

On ne saurait les blâmer. Le fait qu’Augusta soit la pièce maîtresse de Drive, Chip & Putt contribue sans contredit à l’immense succès de cette initiative de développement du golf junior aux États-Unis. Surtout que l’événement fait l’objet d’une télédiffusion de pros sur le Golf Channel, que des concurrents du Tournoi des Maîtres et des membres de l’Augusta National décernent les médailles, et que les finalistes sont invités à assister à la ronde d’exercice du Masters le lundi.

Il faut le reconnaître, c’est une énorme machine. En tant que plateforme de développement de la base, le Drive, Chip & Putt est sans pareil. Mais ce n’est pas le premier en son genre et, sur le plan du programme, peut-être même pas le meilleur.

Cinq ans avant la création de Drive, Chip & Putt, il y avait le Défi junior d’habiletés. Vous connaissez? Le Canadien National commandite le programme et Golf Canada le soutient. Ce sont la PGA du Canada et les associations provinciales de golf qui l’administrent.

La version canadienne comporte une catégorie de plus que l’américaine, soit le jeu de fers, aux côtés des coups roulés, cochés et de départ comme habiletés clés des jeunes golfeurs. Des qualifications régionales se tiennent aux quatre coins du pays et la Finale nationale se dispute à Glen Abbey le samedi précédant l’Omnium canadien RBC. Des bourses de voyage (jusqu’à 500 $), sont offertes aux finalistes et Acushnet Canada leur donne plus de 300 $ en prix.

« Le fait que la Finale nationale se déroule durant la semaine de l’Omnium canadien RBC assure une fabuleuse scène à ces enfants talentueux, souligne Scott Simmons, chef de la direction de Golf Canada. L’atmosphère est aussi inspirante que fébrile pour ces jeunes et leurs familles. »

De plus, les enfants participent au tournoi de neuf trous de l’Omnium junior Golf Canada après la finale du Défi national. Ils ont aussi l’occasion de « marcher avec un pro » et d’assister à des ateliers menés par des membres de la formation Jeune pro d’Équipe Canada.

« Des professionnels de la PGA du Canada assurent la tenue de ces expériences golfiques de qualité, ajoute Simmons. Le Défi junior d’habiletés témoigne de la profondeur et de la qualité du programme Premiers élans CN dans son ensemble. C’est une plateforme formidable pour motiver les jeunes golfeurs. »

Je n’ai pas honte de dire que j’aime bien Drive, Chip & Putt, c’est un super programme. Il y a des Canadiens qui s’inscrivent et quelques-uns se sont même rendus jusqu’au tournoi d’Augusta. Simmons dit que des discussions sont en cours pour faire du Défi junior d’habiletés Premiers élans CN une étape de qualification vers Augusta.

« L’USGA et la PGA of America reconnaissent la qualité de notre programme, affirme- t-il. Je crois que qu’il est fort possible que le Défi junior d’habiletés s’associe à Drive, Chip & Putt dans un avenir rapproché. »

D’ici là, toutefois, je dois me concentrer sur ce qui se passe chez nous. En vérité, sans tambour ni trompette, le Défi junior d’habiletés Premiers élans CN s’est avéré un franc succès au Canada. En 2015, 3 400 enfants se sont inscrits à premierselanscn.com pour tâcher de se qualifier lors de 160 défis régionaux, ce qui marque une croissance de 28 sites par rapport à 2014. Et de ces 3 400 participants, 40 % avaient de 9 à 11 ans, groupe d’âges que Golf Canada cherche à recruter au jeu. Ça augure bien pour l’avenir du golf.

Pour les enfants qui participent au Défi junior d’habiletés Premiers élans CN, la motivation de jouer ne manque pas.

Bien sûr, le parcours conçu par Jack Nicklaus à Glen Abbey n’est pas l’Augusta National, et l’Omnium canadien RBC ne sera jamais le Tournoi des Maîtres, mais ce sont de belles carottes quand même.


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Le grand défi

Cet article a été publié dans l’édition de avril 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Appel à l’équité

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(Bernard Brault/ Golf Canada)
16-04-28 - Equality Story

Le 19 octobre 2015, les Canadiens ont choisi le changement. Près de sept millions de citoyens ont élu le Parti libéral au pouvoir et Justin Trudeau au poste de premier ministre du pays.

En votant pour le changement à la Chambre des communes, les électeurs ont allumé une lueur d’espoir pour l’industrie du golf et plus de 2 300 exploitants de parcours d’un océan à l’autre.

C’est en effet une nouvelle opportunité qui s’offre à l’Alliance nationale des associations de golf (NAGA), avec ce nouveau gouvernement majoritaire libéral, de poursuivre ses efforts de lobbying pour la justice fiscale. Au fil des années, les chefs de file de l’industrie golfique ont rencontré près de 200 députés et sénateurs afin de mobiliser un appui multipartite à la réforme d’une Loi de l’impôt sur le revenu qui date de 1971. À ce jour, la loi n’a pas changé et le monde du golf continue de faire valoir son point de vue.

Sous l’autorité de l’Agence du revenu du Canada, la Loi de l’impôt interdit aux entreprises de déduire de leurs revenus toute dépense liée au golf, en dépit de la place de choix qu’occupe notre sport comme activité de loisir liée aux affaires. L’enjeu est de plus en plus important pour notre industrie évaluée à 14 milliards de dollars et qui emploie plus de 300 000 personnes au pays.

« La plupart des 2 346 installations de golf au Canada sont de petites entreprises exploitées par des entrepreneurs propriétaires qui se démènent sur un terrain de jeu inégal en ce moment, constate Scott Simmons, chef de la direction de Golf Canada. Nous avons eu des échanges soutenus avec des ministres et des représentants du gouvernement pour expliquer la situation du golf. »

Le fait de permettre des déductions fiscales pour les activités de golf liées aux affaires serait bénéfique pour les golfeurs, et cela encouragerait un plus grand nombre de joueurs et de gens d’affaires à se retrouver sur les parcours. Par conséquent, le nombre de parties jouées augmenterait et bien des clubs verraient croître leurs recettes. Aux yeux des 2 436 exploitants de parcours du Canada, la vieille loi fiscale présente aujourd’hui un désavantage intolérable.

« Presque toutes les autres activités récréatives et de divertissement donnent droit à des déductions aux fins de l’impôt dans ce pays, ajoute Simmons. La liste est interminable : billets pour des matchs OTHER sportifs ou des spectacles, SPORTS au resrepas taurant, journées de ski… Le golf est un des exclus. Je ne parle pas de déduire les cotisations à un club, mais plutôt les droits de jeu quand on invite des clients au golf. Chaque jour, des gens d’affaires font des choix pour divertir leurs clients, et le golf ne devrait pas être exclu. »

Le golf s’avère bien plus qu’un sport récréatif, il a un effet positif sur la société – bon pour la santé, il contribue aussi aux œuvres de bienfaisance –, sur plusieurs industries connexes comme le tourisme et sur l’économie en général. Alors que d’autres sports soulèvent des questions de santé et sécurité, le golf est une activité saine, sûre et amusante qui se pratique toute la vie.

Il y a près de 200 nouveaux députés à Ottawa, occupés à se familiariser avec leur rôle en regard des organisations nationales et des politiques fédérales. La NAGA espère qu’ils seront à l’écoute des représentations de l’industrie golfique canadienne.

Mais la NAGA ne peut faire ce travail à elle seule. Si vous voulez en savoir plus ou vous impliquer, envoyez-nous un courriel à membres@golfcanada.ca.


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Appel à l’équité

Cet article a été publié dans l’édition de avril 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Jordan Spieth, toujours premier de… classe

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Jordan Spieth (David Cannon/ Getty Images)

Jordan Spieth a vu son rendez-vous avec l’histoire disparaître en même temps que la balle de son troisième coup dans le ruisseau du 12e trou lors de la ronde finale de la 80e édition du Tournoi des Maîtres.

Ce qu’il faut retenir aussi de la déconfiture inattendue du champion en titre, c’est qu’il s’est remis à l’œuvre tout de suite après.

Spieth a inscrit des oiselets aux 13e et 15e trous et, s’il avait fallu qu’il réussisse un oiselet également au 16e trou alors qu’il était en position pour le faire, qui sait comment se serait déroulée la suite des choses?

Comme un Grand

Bref, Spieth n’a jamais abandonné. Plus encore, il ne s’est pas défilé et a pris le temps de répondre à toutes les questions des journalistes. Certaines d’entre elles l’ont visiblement mis mal à l’aise, mais il a su garder son calme olympien. Par exemple, quand on lui a demandé comment il se sentait quand, vêtu de son veston vert, il a aidé Danny Willett à enfiler le sien, il a été sublime.

« Je ne peux pas me souvenir de quelqu’un qui ait expérimenté ce que j’ai vécu durant la cérémonie », a-t-il dit.

Ça voulait tout dire et personne n’a paru offusqué ou offensé par sa réponse. Puis, il a enchaîné en projetant tous les feux du côté de celui qui lui a enlevé son trône, comme quoi Willett vivait de belles choses ces temps-ci, comme la naissance d’un premier enfant et une victoire au Tournoi des Maîtres acquise à la suite d’une performance sans tache de 67.

Bref, la façon de réagir de Spieth l’honore et le démarque de la compétition. Rappelons qu’il est âgé de 22 ans seulement. Il a fait les choses comme un athlète qui nous dit : « attendez la prochaine fois », car il y en aura non pas une, mais plusieurs compétitions où il redeviendra dominant au sein du PGA TOUR.

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Le Tournoi des Maîtres de la perspective d’André Rousseau

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(David Cannon/ Getty Images)

L’extase de la victoire et l’agonie de la défaite

Depuis 1934, le club Augusta National a été le théâtre des plus grands triomphes comme des défaites les plus amères.

Durant les derniers jours, on n’a pas manqué de souligner le 30e anniversaire de la victoire inattendue de Jack Nicklaus en 1986, mais on n’a presque pas fait allusion à la terrible défaite de Greg Norman aux mains de Nick Faldo, il y a 20 ans.

Ce jour-là, le Requin Blanc détenait une avance de six coups sur Faldo avant la ronde finale, mais il a commencé à connaître toutes sortes d’ennuis et son avance a fondu comme neige au soleil. Sur le deuxième neuf, étouffé par la pression, Norman a multiplié les gaffes pour jouer 78 et offrir la victoire à son rival sur un plateau d’argent.

Rarement a-t-on vu un grand champion s’écraser de la sorte. Il faut quand même accorder à Faldo tout le mérite qui lui appartient. Il a joué 67 en finale pour enlever son troisième et dernier veston vert.

Dans une récente entrevue, Norman a déclaré qu’il ne se sentait pas bien avant le dernier parcours. Quelque chose qui clochait dans son élan. Il en a parlé à son entraîneur Butch Harmon qui a tenté de le rassurer, mais sans succès.

Cette défaite suivra Norman jusque dans sa tombe, mais elle a aussi contribué à le rendre « plus humain » dans les yeux des amateurs de golf. Ce jour-là, on a compris que le malheur peut frapper tout le monde sur un terrain golf, même un joueur qui a été « numéro un mondial » pendant plus de 300 semaines consécutives.

Autres malheurs:

Greg Norman n’est pas le seul à avoir connu l’agonie de la défaite à Augusta. Voici d’autres exemples:

  • En 1956, Ken Venturi, encore dans les rangs amateurs, n’a pu faire mieux que 80 en ronde finale et il a été battu de justesse par Jack Burke Jr.
  • En 2011, le jeune Rory McIlroy se dirigeait tout droit vers la victoire, mais il a joué 80 le dimanche après-midi et il a fini au 15e rang. Le Sud-Africain Charl Schwartzel est venu de nulle part pour l’emporter.
  • En 1954, le golfeur amateur Billy Joe Patton, un peu trop sûr de lui, a commis un double-bogey au 13e et un bogey au 15e (deux normales 5 relativement faciles) et il a dû se contenter de la troisième place. Le lendemain, Sam Snead a battu Ben Hogan (70-71) dans le match éliminatoire.
  • En 1989, Scott Hoch a raté un petit roulé au 17e trou, puis il a perdu contre Nick Faldo en prolongation après avoir raté un autre roulé d’une couple de pieds.
  • En 1985, Curtis Strange a failli gagner le tournoi après une ronde initiale de 80, mais il n’a pas été capable de maintenir une avance de trois coups avec six trous à jouer et il a dû s’incliner devant Bernhard Langer.
  • En 1961, trop certain de gagner, Arnold Palmer a commis un double-bogey au dernier trou et s’est fait battre par son ami Gary Player.
  • En 1968, Roberto DeVicenzo a signé une carte erronée et il a dû concéder la victoire à Bob Goalby.
  • En 1986, le grand Seve Ballesteros a raté son coup de fer 4 et il a envoyé sa balle à l’eau au 15e trou. Il a ensuite commis un bogey pour ouvrir la porte à Nicklaus.
  • En 1979, Ed Sneed avait trois coups d’avance avec trois trous à jouer, mais il a commis deux ou trois gaffes avant de se faire battre par Fuzzy Zoeller en prolongation.

Faits d’armes:

En revanche, il y a plein de joueurs qui sont venus de l’arrière pour connaître l’extase de la victoire:

  • En 1937, Byron Nelson a réussi un birdie et un aigle à Amen Corner pour arracher six coups à son rival Ralph Guldahl et enlever son premier veston vert.
  • En 1978, Gary Player a réussi des oiselets sur sept des 10 derniers trous pour jouer 64 et gagner le tournoi par un coup.
  • En 2005, Tiger Woods a réussi un miracle au 16e trou avant de vaincre Chris DiMarco en prolongation.
  • En 2010, Phil Mickelson a joué le tout pour le tout dans les aiguilles de pin et il a logé sa balle près du trou au 13e avant de se sauver avec la victoire. Le plus beau coup de fer 6 de toute sa vie.
  • En 1975, Jack Nicklaus a calé un roulé d’une quarantaine de pieds au 16e pour « couper les jambes » de Johnny Miller et de Tom Weiskopf.
  • En 1960, Arnold Palmer a fini birdie-birdie pour battre Ken Venturi par un coup.
  • En 1987, Larry Mize a calé un coup d’approche de 140 pieds pour vaincre Greg Norman au deuxième trou supplémentaire.
  • Il y a d’autres exemples, mais je m’arrête ici.

Spieth amorcera la ronde finale avec une faible avance d’un coup sur Smylie Kaufman

Il est 17h30 et le soleil se couche doucement sur Augusta National.

Assis dans la dernière rangée à Amen Corner, j’aperçois au loin le petit pont qui porte le nom de Ben Hogan. Plus près, je peux admirer l’allée du 13e trou, le jardin de fleurs, les grands pins de la Géorgie et le vert diabolique où j’ai déjà calé un roulé de 50 pieds bon pour… un double bogey.

Le décor est fantastique, mais il y a quelque chose qui fait défaut. On dirait que la magie n’est pas la même sans Tiger Woods et Fred Couples. Sans compter que Phil Mickelson a plié bagages après 36 trous et que Bubba Watson n’a jamais été « dans la parade ».

J’aimerais vous parler du duel tant attendu entre Jordan Spieth et Rory McIlroy, mais il n’a jamais eu lieu. Ce dernier a connu une journée misérable. Non seulement a-t-il joué 77, mais il n’a pas réussi un seul petit birdie. C’était la première fois en 80 rondes dans un tournoi majeur. Sur le vert du 18e, il était si frustré qu’il aurait aimé  lancer son fer droit dans la foule.

Quant à Spieth, il a vécu toute la gamme des émotions sur le deuxième neuf. Il a d’abord commis un double-bogey au 11e, puis il s’est ressaisi avec trois oiselets, mais il n’était pas au bout de ses peines. Un bogey au 17e et un double au 18e l’ont forcé à se contenter d’une carte de 73. Il entreprendra donc la ronde finale avec une avance d’un seul coup sur Smylie Kaufman, un golfeur de l’Alabama qui participe au Masters pour la première fois.

« Je viens d’ouvrir la porte à tout le monde, a admis Spieth en conférence de presse. J’aurais pu avoir la vie facile comme l’an passé en ronde finale. Au lieu de cela, je devrai tenter d’oublier ces deux mauvais trous et me remettre au boulot. Ça va me prendre un bien meilleur résultat dimanche si je veux gagner et je ne pourrai pas me fier uniquement à mon fer droit. Je devrai mieux frapper la balle. Dans les circonstances, n’importe qui peut « tomber sur la tête » et se sauver avec la victoire. »

Spieth tente de devenir le premier golfeur depuis Tiger Woods (2002) à gagner deux fois de suite à Augusta. Il ne l’aura pas facile.

D’autres joueurs sont dans la course grâce aux déboires de Spieth en fin de journée. Parmi eux, il y a Bernhard Langer (58 ans), Hideki Matsuyama, Jason Day, Dustin Johnson, Danny Willett, Brandt Snedeker et Lee Westwood.

« Langer m’impressionne, a dit Spieth. C’est vrai qu’il gagne très souvent sur le circuit des Champions. Les conditions difficiles sont à son avantage à cause de sa vaste expérience à Augusta. Il sera certainement à surveiller. »

Jack Nicklaus est le plus vieux joueur à avoir gagné le tournoi des Maîtres. Il avait 46 ans quand il a réussi l’exploit en 1986.

Qui a-t-il d’autre à retenir?

  • Le jeune Bryson DeChambeau, champion amateur des États-Unis, a perdu pied en fin de partie et il a joué 77.
  • Le numéro un mondial Jason Day a joué un peu mieux (71) et il n’est plus qu’à trois coups de la tête. Il sera à surveiller dimanche.
  • Ian Poulter a joué 82, Henrik Stenson 78, Martin Kaymer et Shane Lowry 79, Hunter Mahan 78. Ça en fait des coups!
  • À plus.

DeChambeau : Une attitude de champion

Si on oublie le dernier trou où il a commis un triple bogey, le jeune Bryson DeChambeau a été le meilleur golfeur dans des conditions très difficiles, vendredi après-midi. Pour un golfeur qui n’a pas encore quitté les rangs amateurs, il s’agit d’un exploit remarquable.

Non seulement DeChambeau possède-t-il un talent exceptionnel pour frapper une balle de golf, mais il est tout aussi impressionnant lorsqu’il se présente devant les journalistes pour étaler ses états d’âme. Il s’exprime très bien, connaît son affaire et ne manque surtout pas de confiance en lui.

En gros, il a dit : « J’ai été erratique avec mon bois-1 au dernier trou, mais ce n’est pas la fin du monde. Je suis fier de ma journée dans l’ensemble et je crois encore en mes chances de victoire. Je devrai cependant améliorer mon jeu sur les normales 5 et mieux me servir de mon wedge. »

Après avoir été couronné champion de la NCAA et avoir enlevé le championnat amateur des États-Unis, DeChambeau a eu l’intelligence de jouer cinq tournois chez les pros tout en conservant son statut amateur. Il a aussi joué 12 rondes de pratique à Augusta avant de participer au Masters. Il ne se fait pas mieux comme préparation pour un golfeur de 22 ans.

« J’aime beaucoup l’attitude de ce jeune homme, a déclaré Colin Montgomerie sur les ondes de Golf Channel. Il a commis un triple bogey au dernier trou et ne s’est jamais plaint de son sort. Au contraire, il a promis de revenir plus fort. C’est là l’attitude d’un champion. »


Encouragé par McIlroy

« Bryson n’a peur de rien et je m’attends à ce qu’il joue très bien en fin de semaine », a ajouté Jordan Spieth, son compagnon de jeu durant les deux premières rondes.

Rory McIlroy a joué à deux reprises avec DeChambeau durant les derniers mois. Une fois à Abu Dhabi et une autre fois à Bay Hill. Après coup, il lui a dit : « Si tu continues de jouer comme ça, je vais te revoir très souvent. »

Le jeune Californien ne pouvait pas recevoir de plus beau compliment de la part de McIlroy. « Il a été très gentil de me dire ça. Je l’apprécie beaucoup et ça me sert de motivation. »

Le tournoi des Maîtres n’a jamais été gagné par un golfeur amateur même si c’était le vœu le plus cher de Bobby Jones. Billy Joe Patton et Ken Venturi ont failli réussir l’exploit durant les années 1950, mais ils ont « manqué de jus » dans le dernier droit.

Sous les grands pins

  • Pas moins de 10 anciens champions ont raté la coupure. En plus de Phil Mickelson, il y a Tom Watson, Charl Schwartzel, Trevor Immelman, Mike Weir, Mark O’Meara, Sandy Lyle, Vijay Singh, Zach Johnson et Ian Woosnam. Ce dernier en était à sa dernière participation.
  • Parmi les autres absents en fin de semaine: Graeme McDowell, Ernie Els, Rickie Fowler, Darren Clarke et Jason Dufner. « J’ai une relation amour-haine avec Augusta, a dit McDowell. Je tenterai de faire mieux la prochaine fois».
  • Jordan Spieth (2) et Rory McIlroy (2) ont gagné quatre des six derniers tournois majeurs.
  • Bernhard Langer, Davis Love et Larry Mize sont les trois « vieux renards » qui ont réussi à éviter la coupure. Langer a 58 ans, Mize 57 et Love 51.
  • Tom Watson a beaucoup apprécié les ovations de la foule. « Je m’ennuierai de ce tournoi, mais le temps est venu de faire place aux jeunes, a-t-il dit. Je ne frappe plus assez loin pour rivaliser avec eux. Cependant, je continuerai de jouer chez les séniors tant et aussi longtemps que je pourrai tenir mon bout. » Il a 66 ans.
  • Comme des milliers d’autres, je me suis levé pour applaudir chaleureusement Watson quand il a grimpé l’allée du 14e trou. Il sera toujours un de mes favoris.
  • Tous les fers de Bryson DeChambeau sont de la même longueur, soit la longueur d’un fer 7. Il porte aussi une jolie casquette à la Ben Hogan. Moi aussi, mais avec moins de succès!
  • À cause des vents qui atteignaient parfois 35 milles à l’heure, les magiciens de la PGA ont conservé une moyenne de 75 coups par ronde, vendredi.
  • À plus.

McIlroy aux trousses de Spieth

The Masters - Round Two

À cause du vent, Jordan Spieth a vécu sa première ronde au-dessus de la normale à Augusta et il détient un seul coup d’avance sur Rory McIlroy à mi-chemin du 80e tournoi des Maîtres.

Après avoir réussi deux birdies en début de match, Spieth a vu le ciel lui tomber sur la tête. Il a commis un double-bogey et quatre bogeys pour un total de 74. Quant à McIlroy, il a sauvé sa journée avec trois oiselets entre le 13e et le 16e trou. Il est maintenant en excellente position pour tenter d’enlever la quatrième manche du Grand Chelem. McIlroy amorcera la troisième ronde en compagnie de Spieth et on devrait assister à tout un spectacle.

« À cause du vent, les conditions de jeu était très difficiles aujourd’hui et ça pourrait bien être le cas en fin de semaine, a dit Spieth en conférence de presse. On se croirait au U.S. Open avec la vitesse des verts. C’est parfois impossible de frapper la balle près du fanion. Il y a encore plusieurs joueurs qui peuvent gagner ce tournoi. Rory n’est pas un ami personnel parce qu’il a cinq ou six ans de plus que moi, mais j’ai pour lui le plus grand respect. J’ai hâte de jouer avec lui. »


DeChambeau impressionne

The Masters - Round Two

Le jeune Bryson DeChambeau, champion amateur des États-Unis, était au plus fort de la course jusqu’à ce qu’il commette un affreux triple-bogey au dernier trou. Il amorcera la troisième ronde à quatre coups des meneurs. Il a quand même impressionné la galerie par son jeu en général. À noter que le Masters n’a jamais été gagné par un golfeur amateur.

« Je savais que j’étais capable de jouer dans ce tournoi, a dit DeChambeau, un jeune homme très sûr de ses moyens. J’ai raté mon coup de départ au dernier trou, mais ce n’est pas la fin du monde. Je suis à seulement quatre coups de la tête et je crois encore en mes chances de victoire. Je devrai cependant mieux jouer sur les normales 5. Je vis une expérience extraordinaire. Il faut seulement que je reste patient et que je garde la balle en jeu. Je ne suis pas nerveux du tout. Si tout va bien, j’aurai un week-end du tonnerre. »

Comme l’impression que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Bryson DeChambeau.

Tom Watson, à sa 43e et dernière participation au tournoi, a manqué d’essence et il n’a pu faire mieux que 78 pour un total de 152. Il a quand même été applaudi tout au long de la journée. Les gens savent reconnaître un « grand champion ».

Phil Mickelson s’est sorti du tournoi avec un affreux 79. À 45 ans, il devient difficile de tenir tête aux jeunes loups…

Enfin, notons la belle performance de l’Allemand Bernhard Langer. À 58 ans, il a réussi a joué 72 et 73 pour un total de 145. Il est donc à cinq coups du meneur.


Le roi est rendu vieux

On ne croyait pas vivre assez vieux pour voir cela, mais le légendaire Arnold Palmer, fort comme un cheval, éprouve maintenant de sérieux problèmes d’équilibre. C’est pour cela qu’il s’est abstenu de frapper la première balle, jeudi matin.

Nick Price, ex-numéro un mondial, lui a rendu un bel hommage en ces termes : « C’est lui qui a fait du Masters le tournoi qu’il est aujourd’hui. Il est arrivé en même temps que la télévision et il était le gars parfait pour ce nouveau médium. C’est son style de jeu et son magnétisme qui ont rendu le golf si populaire. Il était ami avec le président des États-Unis (Dwight Eisenhower), avec Bob Hope, Jackie Gleason et plusieurs autres vedettes. Tous les regards étaient tournés vers lui. Je n’enlève rien à Jack Nicklaus et à Gary Player, mais c’est Arnie qui a révolutionné le golf. »

Quarante ans après Palmer, c’est le jeune Tiger Woods qui a soulevé l’enthousiasme et créé une nouvelle génération de golfeurs. Qui sera le prochain roi?


Sous les grands pins

  • On va bâtir un nouveau centre de presse pour le prochain tournoi. Cela permettra aux spectateurs d’avoir plus d’espace pour circuler. Les journalistes ne sont pas inquiets. Ils seront encore traités comme des rois.
  • Rickie Fowler : « Ce n’était pas dans mes plans de jouer 80 pour l’ouverture du 80e tournoi des Maîtres ». Fowler a joué 73 en deuxième parcours, mais c’était trop peu trop tard. Ernie Els a aussi fait amende honorable avec un 73, mais il ne sera pas là en fin de semaine.
  • Parmi les 89 inscrits, il y avait 14 nouveaux pros, 16 anciens champions et six golfeurs amateurs. Tout ce beau monde provenait de 23 pays!
  • À plus.

ELS : problème majeur

The Masters - Round One

On a beaucoup parlé du 66 de Jordan Spieth, des déboires de Rickie Fowler (80), Jason Day et Adam Scott après la première ronde du Masters, mais encore plus des « six coups roulés » d’Ernie Els sur une distance de « trois pieds ou moins » au premier trou.

Dans toute l’histoire de ce tournoi, on ne se souvient pas d’une telle mésaventure. Pour une raison qu’il ignore lui-même, le grand Ernie était incapable de faire reculer son fer droit pour frapper la balle. Sans doute un problème neurologique ou psychologique.

« Je ne peux pas vous expliquer ce qui s’est passé, a-t-il dit après avoir joué 80, la pire ronde de sa carrière à Augusta. Je me demande si je ne devrai pas subir une opération au cerveau. J’aurais voulu sauter dans mon auto et aller me cacher quelque part à l’extérieur de la ville.

« J’aurais pu me retirer sur le champ, mais j’ai trop de respect pour le golf et pour ce tournoi. Je ne sais pas ce qui s’est passé. C’est inexplicable. Par la suite, je me suis accroché du mieux que je pouvais, mais j’ai raté la cible durant toute la journée. Je ne sais pas combien de coups j’ai gaspillés. Je ne sais pas non plus ce que je vais faire pour remédier à la situation. »

Curieusement, Els dit qu’il peut s’installer sur le vert d’exercice et caler 20 roulés d’affilée sur une distance de trois pieds. Une fois rendu sur le terrain, c’est une autre histoire.

Gagnant de quatre épreuves du Grand Chelem, Els a souvent connu des ennuis à Augusta. Il a failli gagner le tournoi en 2004, mais Phil Mickelson a réussi un birdie au dernier trou pour le battre par un coup. Dans les années qui ont suivi, il a raté quatre fois la coupure et il n’a pu faire mieux qu’une égalité en 13e place (2013).

Big Easy utilisait un « belly putter » quand il a gagné le British Open à Royal Lytham en 2012. Sachant que ce bâton ne serait plus légal à compter de janvier 2016, il a recommencé à jouer avec un petit fer droit, l’an passé. De toute évidence, la transition a été difficile.


Day sympathise

Jason Day, qui  jouait en sa compagnie, ne se souvient pas d’avoir vécu ce genre de situation.

« Ernie et moi sommes de bons amis depuis que nous avons fait équipe dans la Coupe des Présidents. Je ne savais pas qu’il éprouvait de tels ennuis avec son fer droit. Tu ne veux pas voir un autre joueur connaître ce genre de problème. Ça peut même mettre fin à ta carrière. J’espère qu’Ernie parviendra à s’en sortir et à jouer comme il en est capable », a dit le numéro un mondial.

Au moment d’écrire ces lignes, Els vient d’amorcer sa deuxième ronde avec un double-bogey. Houston, we have a problem. A big problem!


Plein de surprises en première ronde du Masters

The Masters - Round One

Aucun golfeur n’a gagné le veston vert deux années de suite depuis Tiger Woods (2001-2002), mais le jeune Jordan Spieth semble déterminé à répéter l’exploit.

Le golfeur du Texas, qui suit fièrement les traces de Byron Nelson, Ben Hogan et Ben Crenshaw, a joué 66 en première ronde du Masters et il détient une avance de deux coups sur l’Irlandais Shane Lowry et le Néo-Zélandais Danny Lee.

À 69, trois coups derrière, on retrouve les Anglais Paul Casey, Justin Rose et Ian Poulter, l’Espagnol Sergio Garcia et le Danois Soren Kjeldsen. Rory McIlroy a commis un bogey au 18e et il a dû se contenter d’un pointage de 70. Comme on peut le voir, ce sport n’a jamais été aussi «international».

«À cause du vent et des conditions de jeu, j’aurais été content de jouer 70, a dit Spieth. Mon jeu s’en va dans la bonne direction et je suis heureux de mon rendement avec le fer droit. Si je peux mieux jouer avec mes fers, je serai en business».


Six putts au premier trou!

On a eu droit à plein de surprises en lever de rideau. Voici quelques exemples:

  • ERNIE ELS a eu besoin de six coups roulés sur une très courte distance au premier trou et il a enregistré un pointage de 9. C’était à la fois tragique, pathétique et catastrophique. Big Easy est rentré à la maison avec un pointage de 80.
  • RICKIE FOWLER, un des favoris de la foule, a commis deux doubles-bogeys et un triple-bogey et il a quitté les lieux avec une carte idendique de 80.
  • Le numéro mondial JASON DAY flirtait avec le sommet quand il s’est accroché les pieds bêtement en fin de partie. Au 16e trou, il commis une affreux triple-bogey après avoir expédié sa balle à l’eau. Au lieu de jouer 66 ou 67, il s’est présenté dans la tente du marqueur avec un 72. Il devra travailler très fort pour retourner parmi les meneurs.
  • BUBBA WATSON, double champion à Augusta, n’a pu faire mieux que 75, un coup de plus que TOM WATSON qui, à 66 ans, participe au tournoi pour la dernière fois.
  • PHIL MICKELSON, en quête d’un quatrième championnat ici, n’a jamais réussi à se mettre en marche et il a dû se contenter de la normale 72.
  • Le Canadien MIKE WEIR a joué 76 et il aura besoin de tout son petit change pour éviter la coupure vendredi soir.
  • À plus.

McIlroy : « La pression, c’est pour les pneus »

Tiger n’est plus là, du moins pour l’instant, et les jeunes loups se bousculent aux portes dans l’espoir de lui succéder.

Un de ceux-là est Rory McIlroy, golfeur de l’année en 2014 et ancien numéro un mondial. Le Nord-Irlandais de 26 ans a perdu quelques plumes durant la dernière année, mais il demeure un talent exceptionnel. Une victoire ici cette semaine lui permettrait de compléter le Grand Chelem et de rejoindre des légendes comme Ben Hogan, Gene Sarazen, Jack Nicklaus, Gary Player et Tiger Woods.

« Je suis prêt à faire feu, a dit McIlroy quelques heures avant de frapper sa première balle. Évidemment, ce tournoi n’en est pas un comme les autres. Je suis à mon mieux lorsque je suis relaxe et c’est le cas présentement. La pression, c’est bon pour les pneus!

« C’est mon huitième Masters et je sais ce que je dois faire pour gagner ici. Je connais très bien le parcours et je suis capable de faire mourir la balle avec un coup en hauteur. Je sais exactement quand attaquer ou redoubler de prudence. J’ai un plan de match et je vais le mettre en pratique. »

En 2011, à l’âge de 21 ans, Rory filait vers la victoire quand il s’est écroulé sur le dernier neuf pour jouer 80. Sans doute était-il un peu trop nerveux. L’an passé, il a réussi à retrancher 12 coups à la normale, mais un mauvais départ l’a empêché de chauffer les fesses de Jordan Spieth et il a dû se contenter de la quatrième place.

« Je vois très bien ce que font les Jason Day, Jordan Spieth et Rickie Fowler, poursuit-il. Cela me sert de motivation. Je veux placer mon mot dans la conversation. Je pense que ça s’en vient. Je pense aussi que le golf est chanceux d’avoir une nouvelle génération de champions. Nous avons tous la passion du jeu et nous sommes prêts à voyager partout à travers le monde. »


Scott, Bubba et le Big Three

Il y a au moins une douzaine de joueurs qui peuvent gagner ce tournoi. Peut-être même un peu plus. Il fut un temps où Tiger Woods était largement favori. En fait, il était dans une classe à part. Son absence ouvre la porte à tout le monde.

Parmi les favoris, il y a évidemment le BIG THREE : Jason Day, Jordan Spieth et Rory McIlroy. Personne ne serait surpris si un de ces trois joueurs se sauvait avec le veston vert.

Il faut aussi penser à Adam Scott, Bubba Watson et Rickie Fowler.

Scott connaît un très bon début de saison avec deux victoires et une deuxième place. Il se dit « en mission » cette semaine. À 35 ans, il est à son apogée et rien ne lui ferait plus plaisir qu’une deuxième victoire à Augusta. S’il connaît du succès avec le « petit » fer droit, il sera à surveiller dimanche.

Bubba Watson est un peu offusqué de ne pas être parmi les favoris même s’il a gagné ici en 2012 et 2014. Ce parcours l’avantage parce qu’il est un long cogneur « de droite à gauche ».

À 27 ans, Rickie Fowler se dit prêt à gagner son premier trophée majeur. Il a fait montre de son immense talent en enlevant le championnat TPC à Jacksonville, l’an passé. Il a du style et il sera assurément un des chouchous de la foule.

Chez les joueurs à surveiller, il y a aussi Phil Mickelson, Louis Oosthuizen, Justin Rose et le grand Henrik Stenson. À 45 ans, Mickelson tente de rejoindre Arnold Palmer et Tiger Woods, quatre fois champions à Augusta. Oosthuizen possède un élan à faire rêver. Rose a gagné l’Omnium des États-Unis il y a trois ans et il a terminé deuxième derrière Spieth l’an passé. Quant à Stenson, il a été baptisé « Runner Up » parce qu’il finit souvent deuxième. Peut-il causer une surprise?

Dans la catégorie des « long shots », on retrouve Brooks Koepka, Zach Johnson, Sergio Garcia, Brandt Snedeker, Charl Schwartzel, Patrick Reed, Ian Poulter, Kevin Na, Graeme McDowell, Victor Dubuisson et le grand Ernie Els (46 ans).

Que la fête commence!

Tom Watson applaudit la nouvelle génération

The Masters - Preview Day 2

Après Sam Snead, Ben Hogan, Arnold Palmer, Jack Nicklaus et plusieurs autres légendes du golf, c’est au tour de Tom Watson de faire son dernier tour de piste à Augusta.

À 66 ans, le rouquin de Kansas City est forcé de se rendre à l’évidence : il ne frappe plus la balle assez loin pour rivaliser avec les jeunes loups de la PGA.

« Il fut un temps où j’étais un des plus longs cogneurs du circuit, mais cette époque est révolue depuis longtemps, avoue-t-il. Je frappe maintenant la balle à 250 verges et ce n’est pas suffisant pour obtenir de bons résultats sur un parcours aussi long (7435 verges) que celui d’Augusta. Tout ce que je peux espérer, c’est d’éviter la coupure après 36 trous. Ma décision est prise depuis plusieurs mois. Le temps est venu de tirer ma révérence. »

Watson sera chaudement applaudi lorsqu’il grimpera l’allée du 18e trou pour la dernière fois. Non seulement a-t-il gagné le Masters à deux reprises (1977 et 1981), mais il a souvent été dans la course aux grands honneurs, terminant une douzaine de fois parmi les 10 premiers.

« J’ai tant de souvenirs d’Augusta, poursuit-il. Je n’oublierai jamais la journée où j’ai pu jouer ici avec mon père et Gene Sarazen. Mon père aimait le golf autant que moi. J’ai aussi vécu des moments inoubliables lors du dîner des Champions avec avec les Ben Hogan, Sam Snead, Byron Nelson, Henry Pickard, Herman Keiser et bien d’autres. C’est un grand privilège que d’appartenir à un club aussi sélect. »


Quadruple bogey au 16e

On se souvient d’abord de Watson pour ses cinq victoires dans l’Open de Grande-Bretagne, mais c’est ici à Augusta qu’il a compris qu’il pouvait rivaliser avec Jack Nicklaus et les grands champions de la PGA.

Il a dû faire ses classes comme tout le monde. En 1970, encore dans les rangs amateurs, il a raté la coupure après avoir commis une erreur stupide au 13e trou. Cinq ans plus tard, il luttait pour le championnat quand il a expédié deux balles à l’eau au 16e trou sous les yeux de Nicklaus. Il aurait voulu disparaître dans l’étang avec son quadruple-bogey pendant que le Golden Bear calait un roulé de 40 pieds pour « casser les jambes » de Johnny Miller et de Tom Weiskopf.

En 1997, Watson s’est retrouvé de nouveau dans la course. Cette fois, il n’a pas loupé sa chance. Même s’il était presque étouffé par la pression, il a réussi un coup de fer 5 absolument parfait au 16e trou, puis il a enregistré un birdie au 17e et une normale au 18e pour se sauver avec la victoire, deux coups devant Nicklaus.

Trois mois plus tard, il a encore eu raison de Nicklaus dans le fameux duel de Turnberry (Écosse) et sa carrière était lancée. Entre 1977 et 1984, il a gagné 33 épreuves de la PGA en route vers le panthéon du golf.


Il choisit Rory pour gagner

Watson comprend très bien que le temps est venu de « passer le flambeau » aux plus jeunes. D’ailleurs, il ne cache pas son admiration pour les jeunes loups de la PGA.

« Ils sont vraiment bons, dit-il. Ils ont beaucoup de talent et ils frappent la balle au bout du monde. Je pense surtout à des joueurs comme McIlroy, Spieth et Jason Day. Rory frappe la balle si haut et si loin qu’il est capable de « déchirer » n’importe quel terrain. Il est mon choix pour gagner cette semaine. Jason Day en est un autre qui frappe la balle en hauteur. À Augusta, c’est un net avantage que d’atteindre le vert avec un fer court. Ça fait toute la différence.

« Je suis très impressionné par le rendement des jeunes et aussi par leur comportement en général. Ils sont très gentils avec les amateurs, de merveilleux ambassadeurs pour notre sport. J’apprécie le fait qu’ils accordent une grande importance à leur conditionnement physique. Ce n’était pas le cas dans mon temps. Par contre, je frappais entre 300 et 400 balles par jour. C’était pas si mal comme exercice. »

Tant et aussi longtemps qu’il le pourra, Watson continuera de venir à Augusta pour participer au dîner des Champions et à la compétition Par 3, le mercredi après-midi.

Comment voudrait-il qu’on se souvienne de lui? « Allez demander aux autres, répond-il. Personnellement, je veux juste que mes adversaires se rappellent de moi comme d’un excellent golfeur. Je suis allé à l’école de Byron Nelson et j’ai travaillé fort pour améliorer mon jeu court. Il m’arrivait souvent de sauver la normale avec mon wedge ou mon putter, mais ça fait partie du jeu. Je pense aussi que j’ai traité les gens de la bonne manière, du moins la plupart du temps. C’est important ça aussi. »

Merci pour tout, M. Watson.


Jason Day et ses grille-pain!

The Masters - Preview Day 2

On ne devient pas numéro un mondial sans avoir une bonne tête sur les épaules. Jason Day en est la plus belle preuve.

Deux jours avant le début du 80e tournoi des Maîtres, le golfeur australien s’est présenté devant les journalistes et il a répondu à leurs questions avec une belle assurance, comme s’il avait fait ça toute sa vie.

Jason Day se présente à Augusta dans la peau du numéro un mondial.

« Il y a plus de monde que l’an passé, a-t-il dit avec un sourire en coin. Je suis content de me présenter ici dans la peau du numéro un. Je suis à l’aise ici et je pense que j’ai tout ce qu’il faut pour gagner ce tournoi, mais je ne me vois pas comme le grand favori et je ne prends rien pour acquis. Il y a plusieurs joueurs qui peuvent aspirer aux grands honneurs.

« Je pense notamment à des gars comme Jordan Spieth, Rory McIlroy et Henrik Stenson. Il y a aussi le vieux Phil (Mickelson) et plusieurs autres champions. Notre circuit n’a jamais été aussi compétitif. »

Jason Day a gagné cinq tournois l’an passé, dont le championnat de la PGA, son premier titre majeur. Il a repris de plus belle en 2016 en enlevant le tournoi Arnold Palmer à Bay Hill et le Dell match-play à Austin, Texas. Il joue le meilleur golf de sa carrière et il dit que son dos ne le fait plus souffrir. Dans son cas, « the sky is the limit ».


Il a failli tout lâcher

Jason Day est ici depuis vendredi afin de mettre toutes les chances de son côté, mais il n’est pas question qu’il passe trop de temps sur le parcours ou dans le terrain d’exercice. Par expérience, il ne croit pas à cette façon de faire. Il veut se préparer « juste assez » tout en demeurant calme et détendu.

« À Augusta, il est important d’avoir de bons coups de départ, mais il faut surtout placer la balle au bon endroit avec ses fers si on veut avoir du succès. Mon seul objectif pour l’instant est de jouer assez bien pour être “dans la parade” dimanche. Alors, tout devient possible. »

Si le regretté Yogi Berra avait été professionnel de golf, il aurait dit: « Le golf est 90 % mental. L’autre moitié est physique. » Et Jason Day lui aurait probablement donné raison.

En 2011, il était sur le point de tout lâcher. Ses résultats étaient décevants. Il avait envie de rentrer à la maison même s’il avait une invitation pour participer au tournoi des Maîtres. Ses proches ont réussi à le faire changer d’idée. Il s’est présenté à Augusta et il a terminé deuxième, deux coups derrière le Sud-Africain Charl Schwartzel. C’est le coup de pied dont il avait besoin.

« Le golf est un jeu très frustrant, dit-il. Je me souviens de mes années dans les rangs amateurs où tout ce que je pouvais gagner, c’était des grille-pain. Je jouais pour l’honneur et pour gagner des grille-pain!

« Une fois rendu chez les pros, c’est une autre histoire. Il faut que tu produises et que tu gagnes des bourses intéressantes si tu veux conserver ta carte et rester parmi l’élite. Lorsque tu traverses une période creuse, tu deviens frustré. Tu as moins de plaisir à jouer et moins le goût de retourner au champ d’exercice.

« Émotivement, il y a des hauts et des bas. Parfois, tu en viens même à détester le golf. Tu songes à remplacer son caddie, ton professeur, ton agent d’affaires et même ta femme, mais c’est là que tu as le plus besoin d’eux et de leurs conseils.

« Oui, j’ai eu envie de lâcher, mais mes proches m’ont soutenu et encouragé. Ils étaient là pour ça. Je suis allé à Augusta, j’ai fini deuxième et j’ai repris goût au golf. Vous connaissez la suite de l’histoire. »

Jason Day: un jeune homme dont on n’a pas fini d’entendre parler.


Deux grands absents: Fred et Tiger

Northern Trust Open - Round One

Fred Couples (Harry How/ Getty Images)

Après 21 heures de route, je viens de mettre les pieds dans la salle de presse du club Augusta National. On m’a assigné le même siège que d’habitude: G-13. C’est mon chiffre chanceux au paradis du golf.

Le très populaire Fred Couples doit se retirer du Masters à cause d’un mal de dos insupportable.

  • FRED COUPLES vient de se retirer du tournoi parce que son dos le fait trop souffrir. C’est la première fois depuis 1994 qu’il ne participe pas au Masters. Il a joué un seul tournoi de la PGA depuis le début de l’année.
  • L’autre grand absent est TIGER WOODS. Il n’est pas encore remis de ses deux opérations au dos. Toutefois, il prend du mieux et son agent MARK STEINBURG dit qu’on le reverra dans le feu de l’action d’ici la fin de l’année. Ça serait bon pour la game.
  • Selon le dernier décompte, 89 joueurs seront de la fête. C’est le plus petit peloton depuis 2002.
  • La saison de BASEBALL est en marche et ce sont les CUBS DE CHICAGO qui partent favoris. Ils avaient déjà une bonne équipe et ils ont dépensé une fortune pour embaucher deux joueurs autonomes: le voltigeur JASON HEYWARD et le lanceur JOHN LACKEY. Les Cubs n’ont pas gagné la Série mondiale depuis 1908.
  • Les RED WINGS sont menacés de rater les séries pour la première fois en 25 ans. Ils joueront leur plus gros match de la saison contre les BRUINS, jeudi soir.
  • Il fait 78 degrés Celsius à Augusta et le soleil brille de tous ses feux. On devrait avoir une semaine extraordinaire.
  • Je vous reviens mardi matin.

En route vers Augusta

Drive, Chip and Putt Championship at Augusta National Golf Club

(Getty Images)

Debout à 4h. du matin. Douche rapide et je saute dans l’auto pour rejoindre mes deux compagnons de voyage.

Il fait très froid et il y a encore pas mal de neige dans les montagnes du Massachusetts, du Connecticut et de la Pennsylvanie, mais nous roulons dans la bonne direction. Vers 14h. lundi, nous serons aux portes du paradis.

Vous aurez compris que nous sommes en route pour Augusta afin d’assister au tournoi des Maîtres. Depuis 14 ans (dans mon cas), c’est un tradition, un privilège et un pur bonheur que de retourner sur les terres de Bobby Jones pour voir à l’oeuvre les champions de la PGA dans un jardin botanique comme il n’en existe nulle part ailleurs.

Augusta, ce n’est pas juste un tournoi de golf qui est télédiffusé dans plus de 250 pays. C’est d’abord un parcours d’une incroyable beauté avec d’importantes dénivellations et des verts aussi luisants que le capot d’une Corvette.

C’est aussi une organisation où rien, mais absolument rien, n’est laissé au hasard. Ce qui fait dire à Dan Jenkins, éminent chroniqueur de golf du Texas, que les États-Unis se porteraient mieux si le pays était administré par Bill Payne et ses copains du club Augusta National.

Augusta, c’est Byron Nelson, Sam Snead, Ben Hogan et tous ceux qui les ont suivis. C’est Arnold Palmer, son armée, son charisme, sa façon de retrousser son pantalon ou de piquer un clin d’oeil à une jolie spectatrice.

C’est Jack Nicklaus qui vient de nulle part pour arracher la victoire à 46 ans. C’est Seve Ballesteros qui soulève la foule avec sa magie. C’est Greg Norman qui se tord de douleur après avoir laissé filer une avance de six coups en ronde finale.

Augusta, c’est Tiger Woods qui devient champion à 22 ans et le fait avec tellement de panache qu’il force les organisateurs à allonger le parcours de 500 verges.

C’est aussi les grands pins de la Georgie, les arbres en fleurs, les clients en pamoison.

C’est Rae’s Creek et Amen Corner, là où on a assisté à tellement de rebondissements.

C’est Phil Mickelson qui saute huit pieds dans les airs après avoir gagné son premier tournoi majeur.

C’est Dwight Eisenhower qui se fait dire de se mêler de ses affaires après avoir voulu faire couper le gros arbre situé près de l’allée du 17e trou.

Augusta, c’est le retour du printemps et d’espoirs nouveaux.

Je vous invite à lire mes reportages durant les sept prochains jours. Je vous promets de faire de mon mieux pour vous rapporter les faits et gestes le plus fidèlement possible.

À plus.

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Le trou d’un coup, un mystère insoluble?

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Gowan Brae Golf & Country Club (Gilles Landry/ Golf Canada)

L’automne dernier, après avoir joué au moins 800 parties de golf dans ma vie, j’ai vu pour la première fois un trou d’un coup. Au terme de sa parabole impeccable, la balle est tombée 10 pieds devant le trou et s’est mise à rouler droit sur le drapeau.

Dan Poppers, l’auteur de l’exploit, rouspétait au départ parce qu’il avait trouvé un fer 7 pour dames dans le sac de bâtons qu’il venait de louer au club Bear Trace de Cumberland Mountain, un superbe parcours signé Nicklaus, à l’ouest de Knoxville, au Tennessee. Au 14e trou, il s’est enfin décidé à utiliser ce fer, malgré tout, et grand bien lui en prit. Il ne s’attendait toutefois pas à un tel résultat et regardait ailleurs quand sa balle est tombée au fond de la coupe.

Poppers croyait que son arc-en-ciel vers le drapeau s’arrêterait à un ou deux pieds du trou. Il était donc penché vers le sol, en train de ramasser son tee, quand il nous a entendus hurler, Rick, Eric et moi. Nous l’avons félicité et, imperturbable, il est retourné à la voiturette pour inscrire 1 sur sa carte de pointage. Il ne montrait aucune émotion, mais c’était la première fois, à 69 ans, que ce mordu de golf claquait un as. Personne n’était dupe de son flegme.

Au pavillon, après la partie, on lui a offert un drapeau de Bear Trace et nous l’avons tous autographié avec un petit mot célébrant l’occasion. Ce n’est qu’à ce moment-là que Poppers a vraiment mesuré l’immensité de la chose. Ne pouvant plus se contenir, il a appelé ses enfants tour à tour pour leur raconter en détail son glorieux trou d’un coup.

Deux semaines plus tôt, lors du tournoi The Barclays au Plainfield Country Club, Brian Harman avait calé sa balle au 3e trou à partir du tertre, à 183 verges de là. Onze trous plus loin, il épatait de nouveau la galerie en réussissant l’impossible, plaçant sa balle au fond de la coupe de quatre pouces et quart de diamètre à une distance de 218 verges.

C’est comme apercevoir un fou à pieds bleus (Sula nebouxii) dans l’hémisphère nord ou enfiler un panier de basket à partir de la ligne de fond opposée : le trou d’un coup est l’équivalent golfique du gros lot à la loterie, et le fait qu’un golfeur en fasse deux dans une même partie est presque inimaginable. C’était la troisième fois seulement dans son histoire que le PGA TOUR enregistrait un tel exploit stupéfiant.

Si la tradition veut que le golfeur paie la tournée au bar du pavillon, les précédents sont rares, en matière de doublé. Harman a donc dû défoncer son budget pour régaler de 300 bières et d’une bouteille de Crown Royal la foule des médias. Il avouait le lendemain au Dan Patrick Show : « Je ne souhaiterais pas une telle facture de bar à mon pire ennemi. »

Les chances de faire comme Harman et de réussir deux as en une partie sont quasiment nulles. Le magazine Golf Digest en a déjà calculé les probabilités à une sur 67 millions, cinq fois moins que les chances de gagner le gros lot à la 6/49!

Et pourtant, c’est arrivé à Claude Fraser le 18 juillet dernier, lors d’une partie amicale à quatre, au Club de golf L’Émeraude de Drummondville.

« Dans le trou!!! »

Afin de comprendre cette étrange rencontre de la magie, de la raison et du hasard des verts favorables au roulement de la balle, conjoncture qui permet à l’as de se matérialiser, j’ai consulté une firme d’experts en calcul actuariel des chances au golf.

EPA Ultimate Concepts, une entreprise de Calgary qui se spécialise dans l’indemnisation des prix, assure chaque année des milliers de concours de trou d’un coup, allant du défi à 2 000$ jusqu’au gros lot d’un million de dollars qui change une vie.

« Selon nos calculs, les probabilités qu’un golfeur moyen joue un as en tournoi masculin [sur un trou de 150 verges] sont de 1 sur 15 000 », explique Alan Vinet, directeur général d’EPA.

Dans une ligue où les golfeurs jouent régulièrement le même parcours, les chances s’améliorent, atteignant environ 1 sur 10 000.

La bonne étoile

En fin de compte, il suffit simplement d’être très chanceux, et ce facteur prend souvent le pas sur l’habileté. « J’analyse tous les trous d’un coup qui se produisent, car en plus de vendre des assurances, j’enquête sur les réclamations, et les handicaps des golfeurs chanceux varient considérablement », rapporte Vinet.

Après avoir examiné autant d’occurrences, Vinet ne s’étonne plus de rien : la balle a rebondi sur un arbre pour tomber dans la coupe; elle a ricoché sur l’eau avant de frapper une roche pour aller rouler jusqu’au trou… Mais parfois, le coup frôle l’impossible, comme ce fut le cas pour ce gagnant de 100 000$ arrivé à la dernière minute, les chaussures à peine lacées, pour un tournoi à départs simultanés.

Le vent soufflait en rafales de 60 km/h et le trou était bordé par une clôture hors limite. Il a frappé sa balle avec un bois no 4, un bâton peu commun, et sa balle filait vers la zone hors jeu quand le vent l’a repoussée sur le vert où elle a roulé une trentaine de verges avant de toucher le drapeau.

Fort de deux décennies d’expérience en assurance de trous d’un coup, EPA connaît quelques rares parcours éloignés des grands circuits où l’on a de meilleures chances de réussir l’exploit. J’ai beau insister, Vinet refuse de me les révéler.

« Il y en a un dans l’Est, et un autre dans l’Ouest », se contente-t-il de dire.

Déjouer le sort

« Tout ce que je sais de plausible à propos des golfeurs qui ont réussi davantage de trous d’un coup que la moyenne, c’est qu’ils frappent la balle avec un crochet », explique Stephen Johnston, partenaire fondateur de Global Golf Advisors, un cabinet conseil œuvrant auprès des parcours publics, des clubs privés, des promoteurs immobiliers et des villégiatures, et qui a repris la pratique golfique de KPMG.

Johnston parle d’expérience : en plus d’être une sommité en analyse opérationnelle et solutions d’affaires pour l’industrie du golf, il est le Roi des as au Canada, avec un total faramineux de 51 trous d’un coup attestés à son nom.

Johnston a lancé son train d’as à 12 ans, quand il commençait à s’orienter sur les parcours et jouait des cartes à peine sous les 100. Cela s’est passé au 12e trou du Whitevale Golf Club, où le tertre de départ blanc est à 145 verges du drapeau, avec survol du ruisseau Duffin et fosse de sable devant le vert. Il jouait avec son père et deux amis de celui-ci. L’épisode est reste gravé dans sa mémoire.

« Pour moi, la balle était juste tombée dans le trou, raconte-t-il. Je ne jouais pas souvent et je ne mesurais pas la vraie signification de ce coup. Papa et ses amis étaient plus excités que moi. »

Le secret de ses prouesses, Johnston l’attribue au crochet mentionné plus haut et au tee bien enfoncé, où la balle touche presque le sol pour les normales 3. Il faut très bien viser, évidemment, mais le Roi des as tient aussi compte du roulement du vert avant de choisir sa cible d’atterrissage.

« Quand j’étais plus jeune, je visais le drapeau, tout simplement, explique-t-il. Plus tard, voyant que mes balles roulaient toujours après être tombées sur le vert, je me suis concentré sur la direction du roulement. Dois-je viser à gauche ou à droite de la coupe? »

Aussi simple que ça.

 

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Destinations de choix

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Cabot Links (cabotlinks.com)

On reproche souvent aux villégiatures de golf le niveau plutôt moyen de leurs parcours. Généralement en bonne condition, ils ne sont pas médiocres, mais pas extraordinaires non plus. Ça se comprend : ces terrains attirent une clientèle variée, de tous niveaux d’habileté, et l’accent est mis sur le plaisir du jeu plutôt que sur le défi. Après tout, ces gens sont en vacances, pas en tournoi de championnat.

Cela dit, il existe au Canada de nombreuses exceptions à cette règle. De Humber Valley et Highlands Links dans l’Est, à Banff Springs, Jasper Park et Whistler dans l’Ouest, le Canada regorge de villégiatures où l’hébergement de qualité supérieure se marie au golf exceptionnel. Tout le monde connaît ces exemples renommés, mais il y a d’autres lieux, tout aussi accueillants, qui méritent d’être mieux connus. En voici cinq.

CABOT LINKS, INVERNESS, N.-É.

Hébergement : L’architecture moderne de l’hôtel de 60 chambres se démarque au cœur de cet ancien village minier de l’île du Cap-Breton, mais ses dimensions modestes et son luxe discret conviennent à l’emplacement en bord de plage. Ce qui distingue avant tout cette villégiature est la vue : toutes les chambres donnent sur le Cabot Links et la mer. En outre, 16 autres chambres sont réparties dans les villas de la propriété.

Golf : Le Cabot Links est le seul véritable parcours de style links au Canada, dit-on. À raison, il fascine les passionnés du vénérable sport. Rod Whitman a conçu un terrain de jeu épique, aux trous fabuleux, dans un spectaculaire décor marin. Et quand le vent souffle, c’est encore plus stimulant!

Deuxième ronde : Les golfs des environs comme The Lakes, Le Portage et Bell Bay sont accueillants, mais avouons-le, Cabot Cliffs, frère cadet de Cabot Links juché au sommet d’une falaise, est un incontournable du monde golfique depuis son inauguration le 1er juillet dernier.

Au-delà du golf : La piste Cabot, qui longe les côtes escarpées de l’île du Cap-Breton, est une des routes panoramiques les plus spectaculaires du Canada. Tout au long du trajet, les escales ne manquent pas pour pratiquer le kayak, la randonnée pédestre, l’observation des baleines et la dégustation des mets locaux.

COBBLE BEACH, KEMPLE, ONT.

Hébergement : Le pavillon de style Nantucket a tout ce qu’il faut pour le golfeur, de la boutique au 19e trou, et plus encore avec ses 10 chambres d’auberge haut de gamme. Quoi de plus agréable que de dormir à même le pavillon de golf?

Golf : L’architecte Doug Carrick a conçu nombre de parcours très appréciés, mais celui de Cobble Beach est sans contredit son plus amusant à jouer. Les allées bosselées, larges à l’aller et plus étroites sur les neuf trous de retour, exigent une grande précision au sol. L’aménagement ingénieux du terrain en pente permet de voir la baie Georgienne de chaque trou.

Deuxième ronde : Le Lora Bay Golf Club est peut-être à une heure de route, mais son parcours signé Thomas McBroom vaut le détour. Spectaculaire avec ses nombreux dénivelés – le premier tertre est à couper le souffle –, il traverse un ancien verger au retour. Les bons coups y sont amplement récompensés.

Au-delà du golf : À un tiers du chemin entre Cobble Beach et Lora Bay se trouve Owen Sound où la galerie d’art Tom Thomson célèbre l’œuvre de ce grand peintre né ici.

ROCKY CREST, MACTIER, ONT.

Hébergement : Cette villégiature authentique de la région de Muskoka propose des villas, chalets et suites nichés dans les bois au bord du lac Joseph. L’endroit est familial, avec sa piscine et ses activités nautiques, mais accueille aussi les bandes de copains golfeurs dans ses suites aménagées pour quatre personnes et plus.

Golf : Le parcours du Rocky Crest n’est pas le plus spectaculaire de la région, et c’est peut-être tant mieux. Les affleurements rocheux sont là, mais pas aussi envahissants qu’ailleurs et les allées, entourées de forêts et de marécages, sont très jouables. Et puis, à la différence de nombreux parcours de villégiature, celui-ci se marche très bien.

Deuxième ronde : Rocky Crest est une propriété de ClubLink qui possède deux autres terrains dans la région (Lake Joseph et le parcours signé Mark O’Meara à Grandview). Ils sont agréables, mais on a tendance à sous-estimer le Ridge, à Manitou, 45 minutes au nord de Rocky Crest, avec ses somptueux 18 trous et son pavillon chaleureux.

Au-delà du golf : La région de Muskoka est parsemée de villages pittoresques avec boutiques et restaurants accueillants, comme Port Carling et Bracebridge. Et il y a le parc provincial Algonquin, apothéose de la nature canadienne, orignaux compris.

WOLF CREEK, PONOKA, ALB.

Hébergement : Un chalet à deux chambres se trouve aux abords du 9e trou du parcours Links, et un vaste terrain de camping tout équipé accueille aussi les visiteurs à bord d’autocaravanes ou sous la tente.

Golf : L’Old Course est le plus ancien et étroit des deux parcours de Wolf Creek. C’est aussi une des meilleures réalisations de Rod Whitman à ses débuts, avant qu’il ne crée des chefs-d’œuvre comme Cabot Links en Nouvelle-Écosse et Sagebrush en Colombie-Britannique.

Deuxième ronde : Autre aménagement signé Whitman, le parcours Links est plus aéré. Le neuf de retour, ajouté en 2010 au neuf d’aller, est particulièrement intéressant.

Au-delà du golf : Que serait un voyage en Alberta sans immersion dans la culture cowboy? Le Stampede de Ponoka, qui a lieu chaque année dans la dernière semaine de juin, est une version plus modeste de celui de Calgary : six jours de rodéo et de courses de chariots.

PREDATOR RIDGE, VERNON, C.-B.

Hébergement : L’auberge offre de superbes panoramas des monts Monashee avec les deux parcours de golf en avant-plan. Des chalets et villas proposent plus d’intimité aux abords des 17e et 18e trous du Ridge.

Golf : Le parcours Ridge, amusant et très jouable, tire admirablement profit du terrain montagneux, avec ses dénivelés extraordinaires et ses points de vue époustouflants. Au jeu, on y gagne à se munir d’un appareil photo.

Deuxième ronde : Avec son paysage serti du lac Okanagan, le Golf Club at the Rise est aussi savoureux pour les yeux. Et quiconque se vante de bien jouer peut aller se mesurer au parcours Tobiano, à Kamloops (à 90 minutes de route au nord-ouest de Vernon), un terrain exigeant à l’exceptionnel paysage presque lunaire.

Au-delà du golf : Vos hôtes ne vous en voudront pas d’aller faire un tour à la villégiature voisine de Sparkling Hill pour y admirer les 3,5 millions de pièces de cristal taillé Swarovski incorporés à son architecture. Et la vallée de l’Okanagan, c’est aussi le pays du bon vin, avec toutes les visites et dégustations que cela suggère!


Destinations de choix

Cet article a été publié dans l’édition de septembre 2015 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.