Voilà la question de 1,8 million en devises américaines à laquelle les autorités de la PGA vont encore devoir réfléchir en entrant au bureau pour faire le post mortem du Championnat mondial au jeu par trou Dell.
L’addition d’un tournoi à la ronde de trois jours pour protéger les grandes pointures selon le principe que la crème finit toujours par remonter à la surface n’a pas plus fonctionné la semaine dernière que depuis l’abolition de l’élimination directe le jour un.
Out! a été le numéro un mondial Dustin Johnson, sorti avant les éliminatoires. Roy McIlroy, Justin Thomas et Bryson DeChambeau aussi.
Le seul survivant au top 20 a été le 3e Jon Rahm, lequel n’a pas fait beaucoup plus long feu en repartant avec ses bâtons et son petit bonheur dès les quarts de finale avec le résultat redouté par la télé, le carré d’as étant composé de négligés classés 30e et plus. Pas bien bon pour une étape surnommée Championnat du monde.
Rien contre Billy Horschel, le gagnant à qui le chèque de 1,8 million est allé, Victor Perez, un «cousin» de France, Matt Kuchar et Scottie Scheffler, mais force est d’admettre qu’il existe plus vendeur pour la télé.
Aussi populaire le jeu par trou dans nos clubs, il reste un piège à ours avec l’effet égalisateur entre les têtes d’affiche et les figurants.
Pensez à toutes les Coupes gagnées par l’Europe avec des joueurs classés nettement inférieurs versus Team USA.
Peut-être comme dernière solution reste-il que la PGA accorde des laissez-passer à ses ténors pour garder ses étoiles plus longtemps. Ça marche au tennis.
«PU C-A-P-A-B-L-E!»
Qu’est-ce des amateurs comme vous et moi, André Maltais, Colin Montgomerie et des millions d’amateurs possédaient en commun en fin de semaine passée?
«Pu capable!», est le message que nous transmettons ensemble à la PGA pour la lenteur au jeu pire que pire au Championnat au jeu par trou.
Malgré que la formule au trou soit la plus rapide au golf, malgré qu’on jouait en duo, malgré que le parcours ne comptait que quatre joueurs, Matt Kuchar et Scottie Scheffler ont trouvé le moyen en demi-finale de prendre quatre heures et plus pour disputer moins de 18 trous, un ayant été concédé.
Comptabilité 101
Kuchar et Scheffler de même que leur cadets consultaient souvent le cahier des distances et le crayon pour faire le total du nombre verges restant à parcourir et calculer la configuration d’un vert.
«La PGA est en train de devenir un bureau de comptabilité», déplore André Maltais.
Il faut savoir que le golf est une religion pour ce prince du golf. Il a fini par manquer de patience lui aussi.
«J’aime beaucoup le golf, mais je n’ai pu me résigner à regarder les rondes finales. Ce n’est plus du sport. Après quelques trous, c’était terminé, en ayant assez vu et entendu», dit-il.
Il n’est pas le seul.
La nécessité de sévir
Comme tant d’autres, Colin Montgomerie, maintes fois numéro un en Europe et héros de la Coupe Ryder, a donné son opinion à une situation intolérable. Il a mentionné via les réseaux sociaux qu’il n’existait qu’une solution: p-é-n-a-l-i-s-e-r.
Yes sir, et tout de suite.