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Nick Taylor, une histoire de talent … et de patience aussi

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Nick Taylor (Michael Cohen/ Getty Images)

Passez-vous un bel automne? Cela est très certainement le cas de Nick Taylor devenu en fin de semaine le premier Canadien victorieux à la PGA depuis 2009 en remportant avec brio le tournoi Sanderson Farms à Jackson, Mississippi.

Tirant de l’arrière par quatre coups avant le dernier parcours, le Britanno-Colombien âgé de 26 ans a enregistré en conclusion cinq oiselets sur les huit premiers trous et trois autres de suite aux 13e, 14e et 15e pour une carte finale de 66 malgré un triple roulé au 18e.

En vertu de sa fiche de -16, il a enlevé par deux coups les grands honneurs devant Bo Weekley et Jason Bohn ainsi que le chèque de 720 000$

Assez impressionnant pour quelqu’un à son septième rendez-vous seulement au grand circuit comme pro et un été de misère au cours duquel il a été éliminé maintes fois consécutives à mi-chemin à la série Web.com.

«Je ne pensais jamais que cela allait survenir aussi rapidement!», d’admettre Taylor lundi en point de presse organisé par Golf Canada.

Sa vie a absolument basculé bout pour bout depuis ces dernières semaines.

À la fin septembre, il avait scellé le Championnat Web.com avec un scintillant 63 pour graduer à la PGA.

Pas pire automne n’est-ce pas compte tenu que ce talent issu du programme élite de Golf Canada obtient aussi des invitations au tournoi des Champions de même qu’aux Championnats TPC et de la PGA en 2015 et, très important, sécurise sa place avec les grands jusqu’à la fin de 2017.

«Mettons que les derniers jours ont été pas mal fous», reconnaissait le vainqueur.

RIEN DE FACILE

Nick Taylor a le succès très humble.

Après être demeuré deux heures avec les organisateurs dimanche, il est retourné à son hôtel faire son lavage, prendre le souper avec son cadet avant de revenir à sa chambre vers 22h.

Il a sûrement réfléchi aux nombreux détours au début de sa carrière.

Champion du Canada chez les amateurs et les juniors, gagnant du trophée Ben Hogan à la NCAA, il a été numéro un au monde chez les amateurs. Taylor était étiqueté dans la catégorie valeur sure lors de son passage chez les pros.

Erreur!

Il y a un tournoi du circuit canadien dans l’Ouest où il a terminé derrière Isabelle Beisiegel.

«Merci à mes proches et mon équipe pour le support. Malgré les moments décourageants, je n’ai jamais perdu espoir», avoue-t-il à propos de sa transition

Lui aussi s’attendait à percer plus tôt avec son reluisant palmarès.

«Mais il faut comprendre qu’il ne se fait pas de cadeau au golf et qu’il faut le temps d’y faire sa place», affirme-t-il.

La patience finit par rapporter très bien.

«Ce n’est pas que je jouais mal. J’ai travaillé encore davantage mon jeu court. La balle a commencé à tomber sur les verts plus récemment. La ligne est mince entre le Web.com et la PGA», poursuit-il.

Deux notes : Stephen Ames avait été le précédent Canadien gagnant à la PGA il y a cinq ans et jamais Taylor n’a encaissé plus de 27 000$ avant ce succès à Jackson.

Cette semaine, il sera accompagné de son épouse Angie au Mexique pour le dernier tournoi officiel de la PGA en 2014.

Pariez que Nick Taylor aurait souhaité que l’automne ne finisse plus…