La retraite, oubliez ça pour Debbie Savoy Morel, lauréate 2023 du prix Pierre-Nadon!
Montréal, 4 décembre 2023 – S’il y a un mot qui n’existe pas dans la réalité et ni même le vocabulaire de Debbie Savoy Morel, lauréate 2023 du prix Pierre-Nadon, c’est bien celui de la… retraite. Tant mieux!
Après 25 ans dans le rôle de professionnelle en titre au Golf Le Mirage, même si elle a délesté ses responsabilités au quotidien pour ralentir un peu, il n’est surtout pas question d’arrêter de partager sa passion.
Lors de leur acquisition du site de Céline Dion, les actionnaires actuels, Mario Messier et Serge Savard, ont gardé la populaire Debbie associée au Mirage en la nommant professionnelle émérite. Elle y poursuit sa spécialité de l’enseignement en plus d’être disponible 40 jours pour jouer en compagnie des membres, à leur bonheur.
Elle est très appréciée et est toujours collaboratrice au 19e télé, écrit et Internet.
À tout cela, elle a ajouté le Ki-8-Eb pour les cours, car elle a un attachement après y avoir été membre pendant 20 ans. Elle fait aussi maintenant une tournée provinciale de visites sur demande. L’été dernier, elle a visité le Royal Montréal pour son 150e anniversaire et le Club Laval-sur-le-sur-Lac avec Maude-Aimée LeBlanc comme professionnelle. La Tempête et le Royal Québec sont parmi les endroits déjà confirmés pour 2024.
Oublions la retraite, ce qui est correct, Debbie ayant gardé sa pertinence.
L’implication de Debbie Savoy Morel se révèle tout aussi admirable au plan de son engagement bénévole.
Nommez l’organisme? Que ce soit chez Golf Québec, chez Golf Canada, à la PGA du Québec et la PGA du Canada ou à la Fondation Jocelyne Bourassa, son expertise aiguisée et son sens du travail d’équipe sont sollicités pour siéger à des comités décisionnels pour l’avancement de son sport. De plus, elle fait du mentorat pour les jeunes professionnels au pays.
C’est cette générosité de son temps qui vaut cette année à Debbie le prix Pierre-Nadon en reconnaissance pour son dévouement exceptionnel.
Cette nouvelle récompense de distinction s’ajoute à trois intronisations à des Panthéons, dont celui de Golf Québec.
« J’ai eu ce privilège de côtoyer Céline et René (Angelil) avec l’immense envergure que l’on reconnaît tous et d’apprendre d’eux de même que de compter sur le directeur général, René Noël, qui m’a accordé sa confiance », a humblement dit la lauréate toujours minutieusement préparée.
L’art de rattraper le temps
Néo-Brunswickoise de naissance et La Tuquoise d’adoption dès l’enfance avec Jean-Marie Laforge comme premier mentor au sympathique neuf trous de la Haute-Mauricie, Debbie Savoy Morel possède un parcours atypique dans sa réussite d’exception.
Diplômée de l’université Bishop’s, elle a auparavant travaillé dix ans à la direction des employés à la papetière CIP, à Trois-Rivières.
Avec alors deux enfants à la maison, Shawn et Kimberley, dont elle est si fière, et un mari arbitre dans la LNH, Denis, toujours dans les valises aux quatre coins de l’Amérique pour officier 1200 matches et plus dans la Ligue nationale de hockey, la transition vers sa carrière à temps plein au golf et, donc comme gagne-pain, a attendu à l’âge de 40 ans.
Golfeuse élite dans les rangs amateurs ayant appartenu treize ans au top dix canadien, elle a été de nombreuses fois sélectionnée comme membre des équipes du Québec et du pays au sein desquelles elle a été coéquipière de Lorie Kane, gagnante à quatre occasions dans les rangs de la LPGA. Elle a représenté le pays à des championnats du monde, aux Jeux du Commonwealth et disputé un championnat britannique à St. Andrews.
Plus jeune compétitrice, elle était des participantes à Montréal, lors du lancement de La Canadienne, remportée par son amie Jocelyne Bourassa voilà 50 ans.
L’hommage existe pour témoigner de l’ascension fulgurante de sa carrière au golf entreprise il y a exactement trente ans cette année comme pionnière à la création au premier programme Sport-études aux Estacades au Cap-de-la-Madeleine pour la mener à sa promotion, au Mirage, et de devenir la première femme au pays à la barre de 36 trous.
Aussi à son élaboré tableau des réalisations, il faut mettre en exergue le prestigieux prix de professionnel en titre de l’année, par excellence de la PGA du Canada regroupant 3100 membres.
Ce n’est pas fini
Avec un tel palmarès, force est d’admettre que Debbie Savoy Morel a su reprendre le temps et, une autre très bonne nouvelle, ce n’est pas terminé.
On va laisser aux gens concernés procéder à leur annonce, mais un chef de file connu du milieu des affaires travaille à réunir ses collègues influents pour voir à élaborer une structure afin d’aider davantage les jeunes talents d’ici à progresser. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que Debbie a été contactée pour se joindre à un autre comité de consultation!
Après Jocelyne Bourassa, Adrien Bigras, Diane Dunlop-Hébert, Michel Bolduc, Denis Messier, Roger H. Legaut, Diane Barabé, Dave Ross, Maurice Dagenais parmi ses prédécesseurs, Debbie Savoy Morel devient donc la 20e lauréate du prix Pierre-Nadon.
Toutes nos félicitations, madame.
À propos de Pierre Nadon
Journaliste et chef de pupitre à La Presse et au Montréal Matin avec un passage aux sports de Radio-Canada entre les deux, Pierre Nadon était un passionné et un érudit du golf. Il a aussi été éditeur du magazine francophone de haute qualité de Golf Canada avant de nous quitter beaucoup trop tôt, emporté par un cancer le 15 juin 2005.
C’est ainsi que des amis journalistes (Michel Lacroix, Denis Messier, Daniel Caza, Réal Labbé, André Rousseau et votre auteur) ont créé, en collaboration avec Golf Québec alors menée par Bob Dion, un prix pour commémorer son engagement.