Il ne s’agit certes pas de Tim Clark.
Le champion de la 105e présentation de l’Omnium canadien RBC est le plus petit régulier du circuit à 5 pieds 7 pouces et un des plus courts cogneurs comme le prouve sa moyenne de 266,8 verges des tertres de départ pour le très lointain 191e rang côté distance.
Force est d’admettre que le cran et le brio sur les verts ont compensé plus que largement pour le Sud-Africain âgé de 38 ans.
Un pointage de 30 au sprint final dimanche à Royal Montréal grâce à huit verts consécutifs d’un seul roulé pour un compte final de 65 et un combiné de -17 ont valu à Clark la bourse de 1 026 000 $ suite à un duel intense avec Jim Furyk.
Tirant de l’arrière par trois devant Furyk, le nouveau titulaire a créé l’égalité au 14e et pris l’avance pour la première fois au 15e en vertu d’oiselets chaque fois.
Celui au 16e est survenu après un arrêt d’une vingtaine de minutes en raison d’un déluge.
Les deux se sont échangés des birdies au 17e avant que Clark sauve in extremis une normale au 18e sur la distance de six pieds avec son fer droit à long manche.
«Je ne voulais tellement pas aller en éliminatoire contre Jim surtout en commençant au 18e qui est si difficile», d’admettre Clark qui a eu besoin d’un bâton hybride.
En tête depuis son record de 63 vendredi, un compte de 69 n’aura pas suffi pour Furyk sans conteste le plus régulier en commentant seulement deux bogeys durant l’ensemble de la semaine.
«C’est sûr que c’est décevant. J’ai mieux joué que ma carte de pointage de l’indique », de déclarer celui qui était en quête d’une troisième conquête de l’Omnium canadien.
ÉMOTIONS ET LIAISON CANADIENNE
La victoire de Tim Clark en aura été une quand même émotive.
Quatorze fois vainqueur sur la scène internationale, mais seulement deux fois à la PGA en carrière dont au Championnat TPC, Tim Clark a vécu les pires moments suite à une opération à un coude qui a considérablement tardé à guérir.
On a même craint pour sa carrière.
«On ne peut pas dire que j’avais retrouvé ma partie cette année jusqu’à aujourd’hui alors que j’étais dans la bulle», d’admettre Clark, félicité par sa petite famille qui l’attendait dans l’estrade du 18e.
En passant, son épouse est Canadienne.
«Elle a de la famille à Montréal«, de spécifier le titulaire.
Clark possède d’autres liens avec le Canada. Il était à Royal Montréal pour la Coupe des Présidents en 2007.
«C’est au Nouveau-Brunswick que j’ai enlevé ma première victoire professionnelle avant celle au championnat canadien», a-t-il ajouté.
Daniel Talbot avait éliminé Clark au tournoi au jeu par trou au Blainvillier à cette époque.
LE TROPHÉE ÉCOPE
Lors de la présentation, Tim Clark a échappé le trophée. Celui-ci s’est brisé en deux morceaux avec quelques mini-drapeaux des provinces se décrochant de la structure.
Ce fut le seul mauvais du gagnant dimanche!
D’AUTRES GRAND NOMS
D’autres têtes d’affiche ont apporté leur contribution au spectacle de ce premier retour de l’Omnium à Montréal depuis 2001.
Matt Kuchar (65), Graeme McDowell (68) et Ernie Els (66) ont fait 4e, 8e et 12e à -11, -9 et -8.
Retief Goosen (67) a égalé Els pour placer trois Sud-Africains parmi les 12 premiers.
Champion en titre, Brandt Snedeker (69) a terminé 25e à -6.
L’Omnium canadien RBC retourne à Glen Abbey en 2015 en ne souhaitant pas une autre attente de treize ans pour un retour à Montréal.