Adrien Bigras a terminé sa vie comme il l’a menée tel qu’on le devine, c’est-à-dire dans les grands honneurs.
Les amis du golf et la famille étaient réunis vendredi à son ancien club Rosemère maintenant installé à Fontainebleau pour un ultime hommage au défunt qui nous a quittés une semaine après avoir appris son intronisation au Panthéon de la PGA du Canada dans une reconnaissance depuis très et même trop longtemps due.
Il jouait encore au golf en septembre à 84 ans avant d’ajouter son nom à la beaucoup trop longue liste de victimes de la Covid dont il ne s’est jamais remis.
Pour ajouter à ses 115 victoires en carrière, une plaque de félicitations de ses collègues de la PGA du Québeca été présentée à titre posthume par Debbie Savoy-Morel, membre du comité national de sélection, impliquée dans le dossier avec André Maltais, aussi professionnel émérite.
Souvenirs, nostalgie et peine aussi étaient au rendez-vous.
«À nos années juniors, se rappelle encore très bien Debbie, on avait fait le voyage La Tuque-Shawinigan pour aller assister à un tournoi professionnel. Notre pro Jean-Marie Laforge avait nolisé un autobus pour le déplacement. J’avais suivi Adrien au jeu. À la fin, il avait eu cette grande courtoisie d’autographier sa balle avant de me la donner. Je l’ai encore en souvenir.»
«En plus d’être un fier compétiteur, mon ami Adrien possédait le talent et l’âme d’un artiste. J’ai l’impression que je n’en reverrai pas un autre de sa trempe», estime André Maltais, commentant l’immensité du départ.
«Adrien a été comme un second père pour moi», de déclarer Michel Boyer, absolument attristé, dans un commentaire à André Rousseau qu’on vous invite à lire.
Beaucoup d’estime
Parmi les gens présents pour communiquer leur estime à Adrien Bigras, il y avait Ronald Corey, grand passionné de golf et un proche de la légende.
C’était en fin de semaine le 40e anniversaire de sa nomination à la présidence du Canadien.
Dommage que nous soyons en novembre. Un tournoi aurait pu être organisé avec le nombre de pros sur place.
Nommons Dave Ross, Éric Maltais, Laval Tremblay, Pierre Siroisqui a eu le privilège de jouer plus de parties que n’importe qui en compagnie d’Adrien, Mike Veilleux, Paul Labonté, Henri Chatelain, Robert Ledoux, Jean Morin, André Burns et Vincent Cacchione, grand patron des opérations golf à Rosemère.
Chez les autres gens croisés, ajoutons Bob Mailloux, Michel Bolduc, Richard Bourgeois, Pierre Morneau, Jacques Boiteau, Pierre Allaire, Stéphane Sévigny, Fernand Maillé, Pierre Hébert et Daniel Paquin.
Des messages via les réseaux ont été nombreux.
Des mentions spéciales à Lucie Contant et Pierre Jarry, qui ont accompagné Adrien Bigras en toute fin de son parcours.
À suivre…
Aussi membre des Panthéons du golf et des sports au Québec en raison de l’ampleur de sa carrière, Adrien Bigras a été architecte de parcours de golf et auteur.
Pourquoi pas maintenant un hommage permanent la prochaine fois à Rosemère à l’été pour aider à garder leur ancien professionnel dans la mémoire collective très longtemps?
L’idée est de perpétuer la passion du golf.
La suggestion est faite et la direction de même que les membres ont entièrement ma confiance.