Le golf est une affaire de communauté – amis, famille, clubs ou parcours locaux. Tout est lié. C’est une bonne part de ce qui rend ce sport si formidable.
La communauté golfique canadienne a été frappée de plein fouet ce week-end lorsque la tempête tropicale Fiona a touché les provinces de l’Atlantique avec des pointes de vent atteignant 177 km/h et des vents soutenus de plus de 100 km/h soufflant jusqu’à 10 heures d’affilée dans certaines parties des Maritimes.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé que l’armée serait déployée pour aider aux efforts de nettoyage.
« C’est sans conteste la chose la plus terrifiante que j’aie jamais vue de ma vie », a rapporté le journaliste René Roy à la chaîne CBC.
« On aurait dit qu’une bombe avait explosé », a déclaré le résident de Terre-Neuve David Harvey au National Post alors qu’il travaillait auprès de personnes déplacées à l’Armée du Salut.
L’on estime que neuf personnes auraient perdu la vie en raison de la tempête, et près de 13 000 personnes ont été déplacées alors qu’au moins 20 bâtiments ont été détruits.
L’un de ces immeubles était le pavillon du Stanhope Golf and Country Club de Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Il a brûlé le 24 septembre et le parcours de golf sera probablement fermé pour le reste de la saison, car il a également subi des dommages importants.
« C’est une grosse perte pour la communauté. C’est un club communautaire, en quelque sorte, a déclaré Merlin Affleck, le professionnel en chef du club. C’est tout simplement dévastateur. »
De nombreux autres terrains de golf de l’est du Canada sont sortis relativement indemnes de la tempête, notamment le Cabot à l’île du Cap-Breton et aussi le Digby Pines, dans l’ouest de la Nouvelle-Écosse, qui a annoncé sur les médias sociaux que le parcours était « ouvert comme d’habitude ».
L’association provinciale Golf Prince Edward Island a affiché un message sur Twitter dimanche matin, invitant les golfeurs à la patience pendant que les équipes de terrain évaluaient et réparaient les éventuels dommages. L’île abrite plus de 25 terrains de golf et est depuis longtemps une destination touristique populaire auprès des golfeurs canadiens et étrangers.
« Les insulaires sont résilients et nous allons nous en sortir ensemble », affirmait le message.
Après deux étés de restrictions dues à la COVID-19, le golf connaissait un achalandage impressionnant dans tout le Canada atlantique avant que Fiona ne touche terre. S’il y a eu une lueur d’espoir au moment de la tempête, c’est que la saison de golf 2022 est beaucoup plus proche de sa fin que de son début et l’on aura, espérons-le, assez de temps pour rétablir la situation avant de fermer les terrains pour l’hiver.
Ryan Logan, le directeur des Services de golf à Golf Canada, dit qu’il n’est pas surpris de voir la communauté golfique de l’est du Canada se serrer les coudes.
Alors que les clubs de golf du Canada commencent juste à émerger des restrictions de la pandémie de COVID-19 – une situation qui a uni les établissements de golf plus que jamais auparavant –, ceux de l’est du Canada auront maintenant besoin de se rassembler encore une fois pour ramener les choses à un semblant de normalité avant la fin de la saison 2022.
« Nous avons déjà vu une grande force se déployer de ce côté et nous avons entendu de belles histoires de soutien de la part de la communauté, ajoute Logan. Il s’agissait d’un événement environnemental sans précédent et catastrophique, et Golf Canada sait que le personnel des clubs touchés saura s’en sortir plus fort de l’autre côté de l’épreuve. »