La ministre des Sciences et des Sports, Kirsty Duncan, a annoncé mercredi la création d’une unité d’enquête indépendante et d’une ligne d’assistance nationale confidentielle gratuite.
L’unité d’enquête indépendante sera disponible pour toutes les organisations sportives. Les organismes nationaux de sport, les organismes de services multisports et les centres sportifs canadiens pourront y faire appel pour avoir accès à des enquêteurs indépendants afin d’étudier les allégations de harcèlement, d’abus et de discrimination.
L’unité d’enquête sera mise sur pied par l’entremise du Centre de règlement des différends sportifs du Canada (CRDSC).
« Nous avons écouté les athlètes, ils ont besoin de se sentir en sécurité. Ils ne sentent pas à l’aise d’aller directement vers les fédérations par crainte de représailles. »
Une ligne d’assistance nationale, bilingue et gratuite
La deuxième mesure est une ligne téléphonique confidentielle disponible 7 jours sur 7, 12 heures par jour, pour les victimes et témoins d’abus. Des psychologues et des psychothérapeutes seront en poste pour répondre à toutes les questions.
« Nous mettons nos athlètes et nos enfants au premier plan dans le sport, du terrain de jeu jusqu’au podium, en créant un espace sécuritaire où ils peuvent dénoncer les cas d’abus, de discrimination et de harcèlement. Cette démarche s’inscrit dans le changement de culture systémique que nous apportons pour que chacun puisse vivre ce que le sport a de mieux à offrir », a expliqué la ministre.
Présente à l’annonce de la ministre Duncan, l’ancienne athlète Allison Forsyth, qui fait partie des victimes de l’entraîneur de ski Bertrand Charest, a salué les deux nouvelles initiatives du gouvernement canadien.
« En tant que victime d’abus sexuels, je trouve ces deux nouveaux programmes extrêmement encourageants. Il est essentiel que le système sportif canadien dispose d’un lieu sûr où les athlètes peuvent signaler des cas d’abus ainsi que d’un processus d’enquête éthique et judiciaire. Il est urgent d’agir. Nous ne cherchons pas la perfection. Nous voulons faire des progrès pour que tous les athlètes au Canada puissent évoluer dans un milieu sain et sécuritaire », a déclaré Forsyth.
Le président du Comité paralympique canadien (COC), Marc-André Fabien, a quant à lui réagi aux deux nouvelles mesures par voie de communiqué.
« Le Comité paralympique canadien salue le travail de la ministre Duncan afin d’assurer la protection des athlètes et des participants à tous les niveaux du sport, et nous appuyons les mesures annoncées. Ces nouveaux processus sont essentiels pour lutter contre le harcèlement, les abus et la discrimination dans le sport. »