Jocelyne Bourassa est présente dans la mémoire collective du golf féminin, cette semaine, à Calgary, lors de la célébration du 50e anniversaire de présentation de « La Canadienne », devenue l’Omnium canadien CPKC. Dans un scénario digne du plus grand cinéma, elle avait gagné à la LPGA dans une ambiance de fête devant son monde, au club Municipal, à Montréal.
Aussi chez les inscrites avec les plus grandes dames comme Kathy Whitworth, Judy Rankin, Sandra Haynie, Joanne Carner et la Canadienne Sandra Post, il y avait Louise Larochelle, de Cap-Rouge, Judy Darling, de Whitlock, de même qu’une élancée et élégante compétitrice de 20 ans et fière membre du neuf trous de La Tuque parmi cette première cohorte.
Elle est très populaire. Son nom est Deborah Savoy Morel, mieux connue comme Debbie.
Directeur de l’évènement financé par Jean-Louis Lévesque et également mécène de Jocelyne, Luc Briem avait eu cette excellente idée d’inviter trois joueuses des rangs amateurs à vivre cette expérience unique en tant que participantes, s’il vous plaît.
« J’ai un cadre avec le dossard de mon cadet accroché à un mur de mon bureau à la maison », dit Debbie au sujet des souvenirs qui l’accompagnent toujours.
Elle se rappelle du « Pro-Célébrités » impliquant les colonies sportive et artistique, de même que sa semaine à l’hôtel officiel défrayée par ses parents, qui étaient installés ailleurs pour la laisser vivre la totale comme expérimentation.
Mais par-dessus tout, il y a l’impact que « La Canadienne » a eu sur le cours de sa carrière d’exception.
UN PARCOURS DE CARRIÈRE DIFFÉRENT…
Le Mirage, avec lequel elle est associée depuis plus de 25 ans avec le compteur qui tourne encore, et le golf en général dans la province doivent dire merci à « La Canadienne ».
Contrairement à Isabelle Beisiegel, Lisa Meldrum, Marie-Josée Rouleau, Denise Lavigne, Sara-Maude Juneau, Anne-Catherine Tanguay et, actuellement, Maude-Aimée LeBlanc, Brigitte Thibault, Sara-Eve Rhéaume et Josée Doyon, qui sont parties à l’aventure des circuits américains, Debbie a opté pour rester ici.
« C’est lors de ma participation à La Canadienne que j’ai réalisé et décidé que la carrière de compétitrice à la LPGA, ce n’était pas fait pour moi », confie-t-elle.
« En plus de ne pas vouloir imposer ce genre de pression financière à mes parents, ce n’était pas vraiment mon plan de vie. Il me restait deux ans à l’université et il était clair que j’allais les terminer avant de passer au marché de l’emploi. Dans cette situation, mon golf de compétition se poursuivrait dans les rangs amateurs », mentionne Debbie.
Elle a représenté le Québec sur la scène nationale et également le Canada à l’international.
Vainqueure quatre fois à la LPGA, Lorie Kane a été une coéquipière pour montrer le haut niveau de jeu maintenu.
…MAIS NÉANMOINS ABSOLUMENT RÉUSSI
Le temps a filé. Debbie est allée à l’administration à la papetière CIP. Elle a marié Denis Morel. Elle a eu et élevé deux enfants avec son arbitre de hockey avant le grand saut.
En attente, l’appel du golf professionnel est venu plus tard.
La transition a débuté dans le rôle d’entraîneure au programme golf-études des Estacades, à Trois-Rivières, avant que René Noël ne la repêche pour la promouvoir comme seule femme dans l’ensemble de la PGA du Canada à agir comme professionnelle en titre d’un complexe de 36 trous et, très important, comme enseignante privée de Céline.
Bravo encore pour ce parcours qui l’a mené au Panthéon du golf et, ensemble, un grand merci à La Canadienne pour la valeur ajoutée que Debbie Savoy Morel, tout comme Jocelyne Bourassa, apporte au golf.
CE QU’IL FAUT AUSSI SAVOIR
Le golf féminin est un monde tricoté serré pour vrai.
Lorsque Jocelyne Bourassa a tenté d’entreprendre ce que nous interpréterons comme une semi-retraite, parce que la générosité envers son sport était telle qu’elle ne savait jamais s’arrêter, Debbie Savoy Morel est allée chercher son modèle de jeunesse et amie de toujours pour l’associer au Mirage afin de bonifier l’enseignement aux dames.
Sachez que l’implication se poursuit à titre posthume comme administratrice au comité de la fondation de Jocelyne.
On s’en reparle ! D’excellentes nouvelles arrivent cette semaine en ce 50e anniversaire de l’Omnium.