OAKVILLE, ON (Golf Canada) – Le Musée et Temple de la renommée du golf canadien est fier d’annoncer que deux Montréalais, Judy Darling Evans et Robert (Bob) Vokey, le légendaire concepteur de bâtons, seront intronisés en 2017 au Temple de la renommée du golf canadien.
Mme Darling Evans sera admise dans la catégorie Joueurs et M. Vokey dans la catégorie Bâtisseurs. Les deux Québécois deviendront les 78e et 79e membres du Temple de la renommée du golf canadien.
« Le Temple de la renommée du golf canadien reconnaît les hauts faits de personnes exceptionnelles qui ont eu un impact énorme sur le golf, et c’est pourquoi il est honoré d’accueillir Judy Darling Evans et Bob Vokey », a déclaré Sandra Post, présidente du Comité de sélection du Temple de la renommée. « Judy était une compétitrice farouche et accomplie tandis que Vokey est un nom synonyme d’excellence dans la conception de bâtons. Leur sélection témoigne de la diversité des talents des membres du Temple de la renommée du golf canadien. »
Au fil de son étincelante carrière amateur, Mme Darling Evans, âgée de 79 ans, a été une figure dominante du golf québécois et canadien. Ainsi, elle revendique trois titres juniors féminins du Québec (1953, 1956, 1957), six titres amateurs féminin du Québec (1957-1961, 1972), un titre sénior féminin du Québec (1988), trois titres interprovinciaux par équipes, un titre canadien junior féminin (1957) et deux titres canadiens amateurs féminins (1960, 1961). Elle a aussi représenté le Canada aux Jeux du Commonwealth de 1959 et 1963. En 1998, le Temple de la renommée du golf du Québec a reconnu ses exploits en l’accueillant en son sein.
Mme Darling Evans est née dans une famille passionnée de golf. Sa mère Dora et elle sont d’ailleurs le seul duo mère-fille à avoir gagné le Championnat amateur féminin du Québec et le Championnat canadien amateur féminin.
« Le week-end dernier, j’assistais à la Classique Honda au PGA National où je vis. J’encourageais Graham DeLaet qui jouait bien au-dessous de la normale. J’ai entendu sonner mon téléphone. Je me suis précipitée dans la maison où j’ai constaté que Sandra Post m’avait appelée, de dire Judy Darling-Evans. Elle m’a annoncé mon admission au Temple de la renommée du golf Canada. Je n’en revenais pas, je me suis mise à pleurer. C’est une merveilleuse surprise. Je remercie Sandra et le Comité de sélection de m’avoir accordé cet honneur. C’est un immense privilège que de se joindre à des membres si distingués et accomplis, et j’attends avec impatience la cérémonie d’intronisation de l’été prochain à Glen Abbey. »
Natif de Montréal et ayant grandi à Verdun, Bob Vokey est l’un des plus fameux concepteurs de cocheurs au monde, lui qui est aussi un conseiller recherché par plusieurs grands noms du golf désireux d’améliorer leur petit jeu. Les cocheurs Titleist Vokey sont une marque réputée, adoptée par des golfeurs de tous âges et niveaux d’habileté.
Au fil de son illustre carrière, M. Vokey, âgé de 77 ans, a conçu des cocheurs pour plusieurs célébrités tels Seve Ballesteros, Lee Trevino, Bernhard Langer, Phil Mickelson, Ernie Els, Davis Love III, Sergio Garcia, Adam Scott, Tiger Woods, Jordan Spieth et Rory McIlroy, ainsi que pour les Canadiens Mike Weir, Ian Leggatt, Graham DeLaet et Brad Fritsch.
« C’est avec humilité que je reçois cet insigne honneur, a déclaré Bob Vokey. Durant ma jeunesse à Verdun, quand je travaillais à l’atelier de mon père, c’était pour moi un rêve impossible. Je n’ai jamais oublié mes origines et c’est pourquoi je suis renversé de voir mon nom sur la même liste que des légendes canadiennes du golf. J’ai toujours été entouré de personnes enthousiastes et travailleuses qui aiment le golf autant que moi. Cet honneur revient aussi à tous ceux qui depuis 50 ans m’ont permis de vivre ma passion du golf. »
Judy Darling Evans et Bob Vokey seront officiellement admis au Temple de la renommée du golf canadien lors de cérémonies tenues cette année.
À PROPOS DE JUDY DARLING EVANS
Le nom de Judy Darling Evans aura été synonyme de succès pendant une décennie. Durant cette période, elle remportera assez de championnats nationaux pour combler les rêves de toute une vie.
Née le 6 octobre 1937, elle est le premier enfant de A.B. (Bill) Darling et de Dora Virtue. La maison familiale est située à Hudson, tout près du Club de golf Whitlock dont son grand-père, J.A. Darling, ancien champion amateur du Québec, avait été le premier président.
Au fil des ans, la famille Darling devient une véritable institution au Whitlock. Le père de Judy, Bill, est un excellent amateur, couronné 11 fois champion du club et une fois champion de l’Ouest du Canada. Sa mère, Dora, gagnera deux fois le championnat amateur féminin du Québec ainsi que le Championnat canadien amateur féminin en 1936. Sa sœur, Mary, raflera le titre de championne junior du Québec à trois reprises. Son frère, Brian, fera partie de l’équipe interprovinciale junior deux fois, et il participera également aux rencontres Québec-Ontario à cinq reprises.
C’est à l’âge de 10 ans que Judy devient membre du club de golf Whitlock. En 1953, sa famille adhère également au Royal Montréal, ce qui n’empêche pas Judy de participer à des compétitions sous la bannière du Whitlock.
Sa réputation ne cesse de grandir. En 1952, à l’âge de 14 ans, elle termine deuxième du Championnat junior féminin du Québec. L’année suivante, elle ravit le titre pour la première fois, exploit qu’elle répète en 1956. C’est durant cette période qu’elle explose sur la scène nationale avec une deuxième place au Championnat canadien junior féminin.
À compter de 1957, à l’âge de 19 ans, la petite blonde aux yeux bleus se transforme en une championne de très haut niveau. Elle décroche le titre amateur du Québec cinq années de suite (1957-1961) et, toujours en 1957, elle remporte le Championnat canadien junior féminin.
Forte de ces résultats, Judy est sélectionnée au sein de l’équipe féminine des Jeux du Commonwealth de 1959, à St Andrews, en Écosse. Elle réussit son entrée sur la scène internationale, aidant le Canada à prendre la deuxième place de cette compétition entre quatre nations.
Un épisode retient particulièrement l’attention de la presse, soit sa sortie de la fameuse fosse de sable surnommée Hell Bunker. Un journaliste écrit : « Pour une femme, sortir de cette fosse infernale est un exploit peu commun. Mais voici une gamine qui, sur l’un des plus longs trous, le 14e, s’extirpe du Hell Bunker pour placer sa balle plus de 100 verges plus loin sur le vert. C’est tout simplement remarquable. »
En 1960, après avoir terminé ses études à l’Université McGill, elle signe la victoire au Championnat canadien amateur féminin. Il s’agit d’une victoire historique puisque pour la première fois un duo mère-fille grave son nom sur le trophée Duchesse de Connaught (sa mère Dora avait conquis le titre en 1936).
Judy Darling Evans occupe maintenant une place très enviable sur la scène nationale, à telle enseigne qu’elle se classe troisième au scrutin déterminant l’Athlète féminine de l’année au Canada.
Elle est sur le point de connaître sa meilleure saison. En 1961, elle remporte pour la cinquième année consécutive le titre amateur féminin du Québec, un record, et elle réussit à conserver son titre de championne amateur du Canada. Encore une fois, elle est mise en nomination pour le titre d’Athlète féminine de l’année où elle prend la deuxième place. Cette même année, elle épouse Douglas Evans.
Judy Darling Evans consacre de moins en moins de temps à la compétition. À l’été de 1962, elle apprend qu’elle est enceinte de son premier enfant. Le golf n’est plus qu’une activité récréative.
Toutefois, huit mois après la naissance de sa fille Katherine, elle accepte de représenter le Canada aux Jeux du Commonwealth de 1963, en Australie. Malgré son année sabbatique, elle réussit de très belles performances malgré la défaite du Canada.
Ces Jeux du Commonwealth seront toutefois sa dernière compétition en tant que représentante du club Whitlock. Priorité sera donnée à ses quatre filles, Katherine (née en 1962), Cynthia (1964), Tracey (1967) et Daphné (1969). En 1970, elle revient au Royal Montréal et, deux ans plus tard, elle participe au Championnat amateur féminin du Québec. Même si elle n’a pas participé à une compétition depuis 10 ans, elle démontre le même savoir-faire et remporte son sixième titre en 1972.
En 1988, Judy remporte le titre sénior féminin du Québec en 1988, suivi d’une deuxième place en 1989. En 1998, elle est intronisée au Temple de la renommée du golf du Québec.
À PROPOS DE BOB VOKEY
Bob Vokey naît à Montréal en 1939. C’est aux étés qu’il passe avec son père, un outilleur-ajusteur qui aime le golf et s’amuse à modifier son équipement, qu’il attribue ses premiers pas dans la conception de bâtons.
Dans sa jeunesse, il pratique trois sports : hockey, baseball et football. Il est même recruté par une ligue professionnelle, la United Football League (UFL), où il évolue un an pour les Rifles de Québec. En 1965, il part pour le sud de la Californie où il est monteur de lignes téléphoniques pour AT&T. C’est à cette époque qu’éclot sa passion pour le golf et pour l’équipement.
En 1976, il ouvre le Bob’s Custom Shop, un atelier de fabrication et de réparation de bâtons, où il se forge peu à peu une réputation d’excellence.
Dix ans plus tard, Bob Vokey se joint à TaylorMade comme fabricant de bâtons, ce qui lui donne l’occasion de côtoyer les Lee Trevino, Seve Ballesteros et Mark O’Meara et de travailler avec eux.
En 1991, il passe au Founders Club. Des golfeurs d’élite comme Lanny Wadkins et Peter Jacobsen utilisent ses fers TV-1 et ses bois-métal Founders Forged et Fresh Metal Plus.
En 1996 il accepte l’offre de Terry McCabe, concepteur de bâtons en chef chez Titleist. D’entrée, il participe au perfectionnement du bois 975 de Titleist qui devient le bois no 1 du PGA TOUR cette même année.
Peu après, le PDG de Titleist, Wally Uihlein, lui confie la production des cocheurs de l’entreprise. Le cocheur 456.14 est le premier de la gamme Vokey utilisé sur le PGA TOUR au début de l’été 1997 et il est proposé au grand public dès 1998.
Les innovations de Vokey dans la conception des cocheurs introduisent dans le vocabulaire du golf des notions comme « surface de rebondissement » et « affûtage ». Les cocheurs de la Série Vokey 400 sont faits sur mesure pour l’élite mondiale du golf. De 2000 à 2004, les bâtons des séries 200 et 300 viennent compléter cette gamme de produits. Depuis 2004, les cocheurs Vokey sont les plus utilisés sur le PGA TOUR.
En 2005, Vokey innove de nouveau en lançant le processus « Spin Milled » pour la coupe des rainures. Bientôt, les cocheurs Vokey deviennent les chefs de file de l’industrie du golf, ce qu’ils sont encore aujourd’hui.
Pour Vokey et son équipe, « innovation » est le mot d’ordre. En 2016, une nouvelle technologie axée sur « le centre de gravité progressif » est mise en marché avec les modèles Spin Milled 6, une autre avancée dans la conception des cocheurs qui consolide la réputation de Vokey comme roi des concepteurs de cocheurs.