Il s’agit certes de l’une des plus prestigieuses distinctions des « ligues majeures » du golf depuis la sélection de Jocelyne Bourassa comme recrue par excellence de la LPGA en 1972.
On parle de Mary-Lee Cobick à qui cette chronique est essentiellement consacrée en hommage à son obtention du titre de Professionnelle par excellence de la LPGA 2016 pour le Sud-Est des États-Unis.
Oui, le golf québécois doit être fier.
L’organisation est la plus importante en nombre de membres de l’ensemble du sport professionnel féminin en comptant 1700 comme pros ou enseignantes cela aux États-Unis ou ailleurs jusqu’en Asie.
VINGT ANS ET UN EX-ÉLÈVE A GRADUÉ À LA PGA
Mary-Lee Cobick mène une remarquable carrière en Floride, mais elle est d’ici, en Abitibi, plus exactement du club l’Oiselet d’Amos que dirige son papa Joe.
Après avoir appris son golf sur ce neuf trous et s’être distinguée au plan national chez les juniors et plus tard chez les amateurs, elle a été recrutée par l’université Florida State d’où elle n’est plus jamais vraiment revenue.
Certes, on l’a revue au sein de l’équipe de Golf Canada et au circuit canadien fondé par Jocelyne Bourassa, où elle a gagné trois fois, ainsi qu’ à l’Omnium canadien féminin, mais c’est au club Okeeheelee, à West Palm Beach, en Floride, qu’elle mène sa reluisante carrière depuis vingt ans.
Après avoir débuté sous la tutelle de Donna White, elle a gagné la confiance de cette triple championne de la LPGA, qui l’a nommée vice-présidente de Golf Professional Services qui gère Okeeheelee de même que Park Ridge et le centre d’apprentissage entraînement John Prince.
Son personnel compte 18 autres pro-enseignants et cinquante autres employés pour vous montrer la somme des responsabilités.
En plus de demeurer elle-même une enseignante très active, elle est présidente de la « Junior Golf Foundation of America ».
Un des « gradués » est Brooks Koepka, jeune vainqueur à la PGA et recrue à l’équipe américaine victorieuse de la Coupe Ryder au début de l’automne.
« Mon passage dans la JGFA a été déterminant puisque c’est là que j’ai découvert ma passion du golf », complimente-t-il.
ELLE PARTAGE AVEC SON MONDE
La réussite de très haut niveau met en valeur l’humilité de la grande dame qu’est Mary-Lee Cobick.
« Je suis sincèrement honorée de recevoir cette distinction de la LPGA, a-t-elle déclaré lors de l’annonce officielle. Merci à la LPGA et son équipe pour le merveilleux rôle de leadership offert. »
Mary-Lee Cobick a aussi remercié son entourage immédiat.
« J’aimerais partager cet honneur avec ma famille, mes mentors, les partenaires d’affaires tout comme le personnel actuel et passé qui ont tous contribué à ma carrière », a-t-elle ajouté.
L’ABITIBI SAIT FAIRE!
Avec notamment Debbie Savoy-Morel, qui a fait sa marque au Mirage, Denise Lavigne, enseignante émérite à Pinegrove et Deerfield (Floride) et Mary-Lee Cobick, le golf féminin se porte très bien, merci.
On poursuit ajouter Anne Rogerson, Sylvie Schetagne et Josée Pérusse qui ont la passion.
Il faut spécifier que ce couronnement de Mary-Lee Cobick s’ajoute à celui de Claude Brousseau, aussi dans les hommages en cette fin d’année ayant reçu juste avant le prix Horton-Smith de la PGA d’Hawaii.
Ce double succès devient d’autant plus intéressant que les deux lauréats sont de l’Abitibi.
Après avoir été longtemps une région de hockey avec Serge Savard, Rogatien Vachon, Dave Keon, Pierre Turgeon, Jacques Laperrière, Dale Tallon, Réjean Houle et tellement d’autres qui ont tous fait leur marque dans la LNH, voilà que l’Abitibi en devient aussi maintenant une pépinière de… golf.
Ce qui est fascinant dans cette percée est que l’Abitibi possède surtout des neuf trous comme quoi encore une fois la volonté est plus forte que les moyens.
DAWN COE JONES (56 ANS) TROP JEUNE POUR PARTIR
La fin de semaine en aura été une de deuil pour l’ensemble du golf canadien avec le décès de Dawn Coe-Jones.
Trois fois auréolée à la LPGA et membre du Temple de la renommée du golf canadien, la Britanno-Colombienne a été emportée par un cancer absolument fulgurant à l’âge beaucoup trop jeune de 56 ans.
Dawn était particulièrement reconnaissante de son sport et le golf sans qui la très belle carrière avec 3,3 millions de dollars en gains aurait été impossible.
Nos condoléances à son mari James et son fils Jimmy, 21 ans, qui a disputé l’été dernier le Championnat canadien à Royal Ottawa seize ans après que sa mère eut participé à l’Omnium canadien au même endroit.
Une cérémonie aura lieu samedi prochain à Tampa, sa ville d’adoption. On reviendra alors avec un hommage.
UNE FICHE DE -11 NE SUFFIT PAS!
Assommant! Voilà le qualificatif qui vient en tête lorsqu’on analyse le bilan des qualifications pour accéder au circuit Web.com.
Personne du Québec ne sera des finales en décembre et ne blâmons pas le manque d’ardeur du Montréalais d’adoption Beon Yeong Lee lors de la deuxième des trois étapes qu’il disputait à McKinney, au Texas, la semaine passée.
Malgré des cartes de 68, 71, 69 et 69, il a été relégué 33e alors que seulement 19 obtenaient leur ticket pour l’ultime qualification pour montrer le calibre.
En dépit de son combiné de -11, il lui a manqué trois coups ce qui en révèle encore davantage du niveau irréel compte tenu que nous sommes au niveau des aspirants.
PLACE AUX FILLES!
À savoir la suite maintenant, les espoirs de voir un talent d’ici graduer dans un grand circuit passent par nos filles alors que Sara-Maude Juneau et Anne-Catherine Tanguay seront de la finale de la LPGA à Daytona Beach à la fin du mois et au début décembre.
Tanguay et Josée Doyon, apprentie-professionnelle, y sont déjà pour disputer deux tournois préparatoires à compter de mardi et dimanche.
Maude-Aimée LeBlanc a sa place garantie au grand circuit en 2017.
ÉTAIT-CE LE DERNIER AS DE LA SAISON?
Beau cadeau! Lors d’une partie le jour du 70e anniversaire de son collègue Michel Robert à Milby, le professionnel-auteur André Maltais a réussi un trou d’un coup.
Il s’agissait de son cinquième as en carrière qui pourrait bien ne pas être le dernier de la saison au Québec avec la très belle météo annoncée cette semaine.