« Je n’ai pas de mots! », a dit Diane Dunlop-Hébert, submergée par la grande vague d’affection. Et vous savez quoi? Il n’y avait aucun souci.
Mario Brisebois | Au19e.ca
Collaboration spéciale
Environ une centaine de personnes réunies au sélect club Mount-Royal ne demandaient justement pas mieux que de pouvoir témoigner en chœur leur reconnaissance envers leur amie très chère lors de sa cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du golf au Québec.
« Diane détient vraiment la recette de la réussite. En plus, elle est toujours là pour aider les autres. Elle est mon inspiration et mon idole. Avec sa manière d’accomplir les choses, elle est tout à fait notre Lady Di du golf, vous savez », insiste sa proche collaboratrice, Debbie Savoy Morel, dans son hommage qui a valu la première d’une série d’ovations.
Un membre du Temple de la renommée sur place, à l’instar de Debbie et de l’auteur, Rémi Bouchard a ajouté ce compliment « Ce fut un privilège de partager la passion du golf de Diane lors de mes années à Golf Canada et un honneur de compter Diane, de même que Debbie, comme deux de mes amies. »
LA DAME DES PREMIÈRES
Diane Dunlop-Hébert a un parcours atypique dans le sens d’unique dans sa forme et, très important, une réussite d’exception qui transite par la multitude des sommets atteints.
Défoncer les plafonds de verre est devenu beaucoup sa notoriété au nom de la force de sa compétence dans tout.
Au chapitre de ses nombreuses réalisations, il y a eu celle d’être la première femme à diriger Golf Québec, avant de devenir la première Québécoise à la tête de l’ensemble de Golf Canada.
Invitée par St. Andrews dans la première vague de femmes à joindre les rangs après 260 ans d’attente, quand même, elle y a été très vite remarquée et enrôlée.
Parmi les 2600 membres partout dans le monde, elle a été sélectionnée au comité de direction de la Royal & Ancient, berceau du golf, où on lui a confié le dossier de rien de moins que la sélection du nouveau chef de direction de l’organisation gérant l’Open britannique.
Quelle sera alors la prochaine première?
« Diane mérite tout à fait sa place à l’international. Elle est une championne de la gouvernance. Chez Golf Canada, elle a complètement modernisé la structure en réduisant nos comités de 52 et 35 dirigeants à 10 et 11. Je la verrais même comme la première femme à la présidence de la R&A en raison de son efficacité », va jusqu’à suggérer Charlie Beaulieu, lui aussi un ami qui lui a d’ailleurs succédé, plus tard, à la tête de Golf Canada.
Pourquoi pas également une ouverture prochaine à Augusta?
LE GOLF A CHANGÉ SA VIE
La soirée a été animée avec amour et humour par Kathleen et Norman J., les deux enfants de Diane Dunlop-Hébert et son mari, Norman, président du groupe Park Avenue, évidemment très fier de la famille.
« Lors de notre enfance, ce n’était pas les bandes dessinées à la télé que nous regardions les fins de semaine, mais le golf, notre mère ne voulant jamais rien manquer », ont-ils rappelé en déridant la salle.
Après une autre très longue acclamation, Diane Dunlop-Hébert a livré ses émotions toujours avec grande humilité après son quart de siècle de bénévolat, lequel lui avait auparavant valu deux fois le prix Pierre-Nadon pour l’efficacité de son implication.
« Tant de choses sont survenues depuis ma première intervention au golf, consistant à installer les chaises dans la salle pour un évènement au club [elle est associée à Mount. Bruno qu’elle a aussi présidé] et le partage d’un repas en compagnie de Tom Watson, la semaine dernière », a-t-elle raconté pour illustrer sa chance.
Force est d’admettre que c’est vertigineux comme route. Bien que souvent en Écosse pour des sessions du comité, sachez qu’elle reste très active ici. Tant mieux!
Sa première préoccupation actuellement est et reste le Fonds à la mémoire de son amie feu, Jocelyne Bourassa, avec la moitié de l’objectif d’un million de dollars en un an déjà en caisse.
« Il y a tant encore à faire afin d’atteindre 30 talents canadiens évoluant dans les grands circuits dans dix ans, selon le plan de Golf Canada », transmet-elle comme message.
Au plan personnel, Diane Dunlop-Hébert y va d’un aveu. « Très franchement, je ne m’attendais pas à cette tournure dans ma vie », admet-elle.
« Le golf a littéralement tout changé avec tous les gens rencontrés. Immense merci! Vous savez, j’ai entendu que la véritable signification du golf est ‘Game Of Lasting Friendship!’. Laissez-moi vous confirmer que c’est l’absolue vérité avec toute la grande chaleur que m’apporte votre présence », termine Diane Dunlop-Hébert avec une ovation debout de la salle.
MONDANITÉS
Parmi les présidents présents à la célébration, il y avait François Gagnon (Golf Québec) et Marcel Paul Raymond, (président du comité de sélection).
De plus en plus, les intronisations deviennent un véritable évènement au-delà d’une simple cérémonie.
Les 17 ans de Jean-Pierre Beaulieu à la barre de Golf Québec ont été soulignés.
« Monsieur golf » à Québec, André Gagné, a tenu à témoigner sa reconnaissance en mode vidéo.
Cette intronisation était la deuxième et dernière de 2024 après celle d’André Maltais à Laval-sur-le-Lac, plus tôt en août.
Prochain rendez-vous honorifique : le 8 octobre, au Ki-8-Eb, pour l’hommage à Jocelyne Bourassa dans le cadre de la journée bénéfice de Golf Québec.
Comme message personnel: bienvenue dans le club avec le tapis rouge, Madame Dunlop-Hébert!