« Ou bien je décide d’aller aux qualifications du circuit du PGA Tour Canada pour me faire une place où jouer à l’été au début de ma carrière, que je compte entreprendre une fois les études terminées, ou je ne bouge pas en espérant aider mon université à finir le plus loin », disait le golfeur d’Ange-Gardien associé au club Pinegrove.
À sa façon, Ménard a prouvé que les meilleures décisions sont souvent celles que l’on ne prend pas.
En jouant la carte du statu quo, Raoul a vécu ce week-end un des moments les plus excitants en permettant aux 49ers de l’Université de la Caroline du Nord à Charlotte d’atteindre le championnat de la NCAA dans deux semaines à Bradenton, dans le secteur de Tampa.
Avis à Diane Bruneau, habile coordonnatrice des tournois masculins à Golf Québec, il faudra retirer le nom de Raoul de la liste lors de l’Omnium du printemps à Beaconsfield le 29 mai, qui est en conflit de date.
Dire que les 49ers ont ravi les honneurs avec panache est tout sauf exagéré.
Négligés en vertu de leur 50e rang au classement national, ceux-ci ont a causé la surprise en défaisant Stanford, l’alma mater de Tiger Woods classé 12e, et Florida State par rien de moins que cinq et huit coups.
Nouveau membre du club des barbus, Raoul a retranché deux coups à la normale avec ses cartes de 68, 75 et 71.
« Incroyable tout le travail accompli par nos boys », a déclaré Ryan Cabbage, entraîneur des 49ers dont le plus reluisant résultat précédent avait été 6e.
L’université a donc partagé les manchettes avec Rory McIlroy en feu à Charlotte pour enlever la palme du tournoi Wells Fargo notamment grâce à son étincelant 61 samedi.
Pour la suite, Raoul deviendra pro après les finales.
« Je participerai aux qualifications du lundi au circuit et je verrai pour des invitations afin d’être fin prêt l’automne prochain lors des sélections du Circuit Web.com », mentionne-t-il.
C’EST PARTI POUR JOEY SAVOIE
Anne-Catherine Tanguay, ces récentes années avec les Sooners d’Oklahoma, et Maude-Aimée LeBlanc qui avait procuré le titre national aux Boilermakers de Purdue il y a cinq ans, ont vécu l’expérience des finales NCAA. Une présence masculine est toutefois une première depuis très longtemps.
Raoul Ménard n’est pas le seul en finales. Joey Savoie, élu à la deuxième équipe d’étoiles de sa conférence, et son université disputent cette semaine le championnat de la division II à Aiken, en Caroline du Sud.
LES CHIFFRES CONFIRMENT QUE…
À ceux et celles qui se demandaient encore récemment s’il existe une vie après Tiger, la réponse est oui grâce au triumvirat Rory McIlroy, Jordan Speith et Rickie Fowler.
Vous étiez 19,1 millions devant le téléviseur pour voir la spectaculaire victoire de Fowler au Championnat des joueurs il y a deux dimanches pour le haut total de téléspectateurs de l’ensemble des tournois de la PGA depuis 2013.
Le précédent sommet était celui de Tiger lors du même championnat.
RORY TOUT EN PUISSANCE
Parlant de Rory et des chiffres, il en existe un autre aussi important que de son 21 sous la normale et sa marge de victoire de sept coups pour écraser le tournoi Wells.
Lors de son étincelant 61 samedi, c’est rien de moins que quinze fois en 18 trous qu’il a utilisé un fer numéro neuf ou un cocheur pour rejoindre les verts à son deuxième coup.
En passant, le parcours de Quail Hollows est un des plus longs de la PGA à 7500 verges et plus.
À SURVEILLER
Le joueur le plus redoutable dans les circuits «mini tour» est le Britanno-Colombien Adam Svensson.
Sa victoire à la série Swing Thought en fin de semaine à Gainesville, en Géorgie, avec une fiche de -22 pour cinq coups d’avance s’avérait déjà sa troisième depuis qu’il a gradué chez les pros au début du printemps.
YVAN BEAUCHEMIN DÉMÉNAGE
Après un an d’association au club La Tempête, Yvan Beauchemin change de rives et joint l’équipe du pro Nicolas Huot à Royal Québec.