Vous est-il déjà arrivé d’aller au golf sans entendre, ne serait-ce qu’une seule fois, jaser de… golf?
Telle était l’ambiance particulière au club de Waterville, vendredi dernier, lors de l’hommage posthume rendu à Roger H. Legault.
Animateur du rassemblement, le très distingué André Maltais avait prévenu: « Nous ne sommes pas ici pour pleurer la mort de notre ami Roger que je connais depuis 60 ans, mais plutôt pour célébrer sa vie, son humanité et sa passion du golf. »
Il a été très bien entendu et compris.
LE DÉFUNT AVAIT TOUT PLANIFIÉ
Professeur d’anglais de niveau collégial à Sherbrooke, Roger H. Legault avait 80 ans. L’implication envers son sport est vaste et n’avait de comparable que sa compétence et son dévouement, également.
Il a été président et champion du club de Venise, ce qui est quand même rare, surtout qu’il a détenu les deux titres simultanément.
Il a fait autorité, cela à une échelle beaucoup plus large.
Sa longue feuille de route affiche la présidence de Golf Québec et le rôle de gouverneur à Golf Canada, où l’un de ses principaux mandats a été la co-présidence (avec Michael Richards) de l’Omnium canadien de 1997, à Royal Montréal.
SES DERNIÈRES VOLONTÉS
Décédé le 13 mars après un courageux combat de sept ans contre la leucémie, Roger avait tout préparé pour son « parcours final. »
En plus de l’assistance médicale à mourir, il désirait, une fois le beau temps revenu, une rencontre d’amis à sa mémoire à Waterville, son club d’adoption, au lieu des obsèques traditionnelles.
Sa brave conjointe, Chantal Gilbert, a vu à ce que les dernières volontés de « son » Roger deviennent réalité avec l’aide de Bob Mailloux, Pierre Lessard, André Maltais et de Donald St-Pierre, pro et co-proprio de Waterville, qui a été un hôte parfait.
LES ÉLOGES
Ex-président de Golf Canada et sommité internationale des règles, Jacques Nols a pris la parole. Ex-président de Golf Québec et collègue de l’enseignement et au golf à la fois, Jean-Claude Gagné aussi. Il en va de même pour son ami-journaliste, Denis Messier.
Parmi les autres personnes croisées, mentionnons Diane Barabé, première femme de l’histoire nommée à la présidence de la réglementation de Golf Canada et maintenant présidente de Golf Estrie, et Claire Beaubien, du même organisme. Marc Grenier, ex-directeur général à Royal Québec, était du recueillement.
Les principaux professionnels de la région, Marcel Dion, Jacques Huot (du club Longchamp les deux), Yves Robillard (Milby), Pierre Lallier et Guy Faucher (de Venise les deux) ont aussi fait le déplacement.
Longtemps maire de Sherbrooke, Jean Perrault, qui a fait élire Roger au Panthéon sherbrookois, était de l’assistance avec les journalistes André Rousseau et Réal Labbé. Il faut ajouter André Gagnon et Norm Hébert, deux autres ex-membres de Golf Estrie, qui étaient là avec la famille et de nombreux amis.
Une mention absolument spéciale va à Paul Brouillard, qui était très proche de Roger H. Legault à titre de fondateur du club Venise, pour sa présence.
Toujours alerte avec une mémoire fantastique, il deviendra, en juillet, rien de moins que centenaire.
UN DERNIER P’TIT NEUF !
Entre le repas, les propos de reconnaissances, la chanson Ave Maria comme moment spirituel très bien senti et les meilleures histoires en sa compagnie, Roger H. Legault avait exprimé le désir de l’organisation d’un mini tournoi de style « Vegas » pour ses derniers adieux.
On sera tous d’accord que l’expression Un dernier p’tit neuf a pris tout son sens, et plus encore, dans les circonstances !