Ce texte aurait tout aussi pu s’intituler « un sport, mais deux formes de pensée ».
D’un côté, Rory McIlroy, qui a laissé sur la table la semaine dernière l’alléchante somme de trois millions de dollars en se retirant d’un deuxième rendez-vous obligatoire au tournoi RBC de Hilton Head, très probablement par dépit de son élimination à mi-chemin au Tournoi des Maîtres. C’est ce qu’on présume parce qu’il n’a pas jugé bon donner des explications.
De l’autre côté maintenant, Jon Rahm est présent à Hilton Head bien que complètement vidé physiquement et émotivement suite à sa victoire à Augusta.
En conférence de presse après un admirable 64 à son deuxième parcours au lendemain d’un pauvre 72 en ouverture, l’Espagnol a été questionné à savoir s’il avait pensé laisser filer son tournoi.
Sachez que Rahm est maître du jeu et de la pensée.
Oui, il a pensé rentrer sans ses terres, mais tant mieux, ce n’était pas une option dans son livre.
« Comme j’avais pris un engagement au début d’année, je tenais à l’honorer malgré la situation », affirme-t-il d’abord.
Déjà vainqueur quatre fois à la mi-avril, le jeune homme qui n’a que 28 ans a une bonne tête. Lorsqu’on dit que les multimillionnaires ne pensent qu’à leur compte de banque, retirez immédiatement son nom de cette liste.
« Pas vrai que jouer, c’est mon métier? Les gens paient de leur argent durement gagné pour venir me voir performer. C’est à moi de
le faire. Que je dorme bien ou mal ou que je me sente bien ou pas n’est pas leur souci », a-t-il commenté dans une approche ou état d’esprit très grand public.
« Je me place dans les souliers des spectateurs, mais des enfants aussi. Si j’étais l’un d’eux, je voudrais voir le champion des Maîtres qu’il joue bien ou moins bien, mais qu’il soit bien là », insiste-t-il.
Pas vrai que c’est ce qu’on appelle avoir le bon sens des valeurs?