Tiger Woods a effectué son premier coup de départ au Tournoi des Maîtres peu après 11h jeudi matin. Environ cinq heures 30 minutes plus tard, il se trouvait au coeur d’un imposant groupe de golfeurs ayant retranché un coup à la normale.
Woods a eu quelques bons moments, certains où il a été malchanceux et d’autres où il n’a pas aidé sa cause. Compte tenu de tout ce qu’il a vécu depuis un an et demi, il n’allait certainement pas se plaindre.
Sa journée en chiffres jeudi : trois oiselets, deux bogueys et un score de 71, ce qui le laissait à égalité au 10e rang à quatre coups du meneur, le Sud-Coréen Sungjae Im.
« Me retrouver sous la normale, c’est exactement où je dois être, a dit Woods. Je me sentais bien. Quand l’adrénaline a fait son effet et que je suis entré dans ma bulle, j’avais bon espoir de bien m’en tirer. »
Au moment où il a signé sa carte, il accusait un retard de trois coups sur l’Australien Cameron Smith, auteurs de doubles bogueys aux 1er et 18e trous, et de huit oiselets entre les deux.
« J’ai mal évalué le vent sur mes coups d’approche, a dit Smith, au sujet des doubles bogueys. Sur ces deux trous, aucun de mes coups n’a été si mauvais. Pour l’ensemble de la ronde, j’ai été très solide. »
Smith a terminé sa journée seul en deuxième place, un coup devant un groupe de quatre joueurs, dont l’Américain Dustin Johnson.
Trois Canadiens participent au tournoi, dont Mike Weir, champion en 2003. Weir a complété sa journée avec un score de 74, deux coups au-dessus de la normale. Mackenzie Hughes a joué 73 tandis que Corey Conners a ramené une carte de 70, deux sous le par.
Un premier oiselet
La ronde de Woods a précisément commencé à 11h04, marquant son retour à du golf de niveau compétitif après une absence d’environ 18 mois, d’abord à cause d’une opération au dos et ensuite _ et surtout _ en raison d’un accident d’automobile si grave qu’il a failli perdre l’une de ses jambes.
Vêtu d’un polo rose et d’un pantalon noir, Woods a serré la main de ses partenaires de jeu, Louis Oosthuizen et Joaquin Niemann. Il a ensuite sorti son bois-1 de son sac, en a retiré le protège-tête _ un tigre en peluche, bien sûr _ et a complété les dernières étapes de ses exercices d’assouplissement.
Des spectateurs étaient alignés des deux côtés de l’allée du premier trou et autour du tertre de départ, dans l’espoir d’être témoins de ce moment.
« Il y avait de l’électricité dans l’air, a dit Woods. Je n’avais pas vécu ça depuis 2019, une pleine foule comme ça. C’était fabuleux. »
Du trio de golfeurs, Woods a été le premier à s’exécuter et a touché la palette de sa casquette en guise de reconnaissance lorsque l’annonceur officiel l’a présenté aux spectateurs, avant de s’installer derrière sa balle.
Il n’a pas paru très satisfait de ce premier coup de départ, faisant une moue alors que sa balle se dirigeait vers le côté droit de l’allée et vers une fosse de sable.
Mais Woods était de retour et venait d’entamer sa première ronde au Tournoi des Maîtres. Il a inscrit la normale au premier trou et une autre au suivant, une normale-5.
Après cinq pars d’affilée pour amorcer sa journée, Woods a logé son coup de départ à environ deux pieds de l’objectif au sixième trou, une normale-3 de 180 verges.
Il a calé le court roulé pour son premier oiselet du week-end avant de commettre un boguey au huitième trou, après une normale sur le septième vert.
Woods a ajouté des oiselets aux 13e et 16e trous et a commis un boguey au 14e pour une fiche de moins-1.
« Je vais avoir des raideurs, c’est inévitable, a dit Woods, à propos de la journée. Et ce n’était qu’une ronde. Il y a encore beaucoup de golf à jouer. »
De la pluie tombée pendant la nuit avait forcé les organisateurs à retarder de 30 minutes le début de la première ronde.
Les températures pourraient se rafraîchir au cours du week-end, avec un minimum prévu d’environ cinq degrés Celsius samedi soir, un mercure anormalement bas dans la région d’Augusta à cette période de l’année.
Comme le veut la coutume, le tournoi a commencé avec les coups de départ protocolaires de trois légendes du sport soit Gary Player, Jack Nicklaus et Tom Watson
Pour ce dernier, il s’agissait d’une première.