Le golf, comme la plupart des sports, est un sport de statistiques. Pour Austin Connelly, le cadet de la formation de développement d’Équipe Canada, il s’agit simplement de « jouer comme on sait en être capable ».
Occuper le neuvième rang du classement mondial amateur comporte des avantages. Celui, par exemple, de faire une telle déclaration avec une confiance absolue.
De la confiance, Connelly en a à revendre. À la suite de son élimination du championnat américain Four-Ball la semaine dernière, le champion de la Coupe Jones a tout de suite exprimé sa déception et endossé le blâme.
« Ça ne s’est pas passé comme prévu », dit-il à propos de son match de demi-finale avec son partenaire Sam Burns. « Il est sûr que nous aurions dû mieux jouer. Je ne me suis pas élancé à mon goût sur les neuf premiers trous, ce qui n’a pas aidé mon partenaire. »
Connelly arbore la confiance de la jeunesse, mais sans dépasser les limites. Il est conscient qu’il lui reste beaucoup à apprendre, ce qu’il a pu constater quand il jouait contre et avec son coéquipier d’Équipe Canada, Corey Conners.
« L’an dernier, Corey m’a battu en prolongation pour gagner la Coupe Jones. C’est un très, très bon joueur, dit-il. Nous sommes devenus amis et je lui voue un grand respect. »
En novembre, Connelly et Conners ont fait équipe en Argentine pour mener le Canada à son tout premier triomphe en Coupe Tailhade par la marge écrasante de 19 coups.
Trois mois plus tard, Connelly défaisait Conners à l’Ocean Forest Golf Club. Il gagnait ainsi la Coupe Jones et savourait une douce revanche. Selon lui, cette rivalité amicale les motive tous deux.
« Nous ne faisons pas vraiment de blagues à ce sujet, déclare Connelly. Nous sommes essentiellement des compétiteurs et c’est pour nous une façon de nous motiver. »
À vrai dire, c’est lors de la Coupe Jones que Connelly a rencontré par hasard Derek Ingram, entraîneur-chef de l’équipe masculine, ce qui a été à l’origine de son séjour au sein d’Équipe Canada.
« Mon père et moi, on est tombés sur Derek avant même le tournoi », explique Connelly qui s’entretient maintenant quotidiennement avec Ingram. « Il ne me connaissait pratiquement pas, il ignorait même que j’étais canadien. Après le match avec Corey, nous avons discuté plus souvent lors des tournois. J’avais constaté que les entraîneurs avaient fait un travail formidable pour améliorer les joueurs. Cela m’a beaucoup attiré. »
Depuis qu’il s’est joint à Golf Canada, Connelly, âgé de 18 ans et à sa dernière année de high school, a amélioré son classement mondial, grimpant d’une très respectable 48e place au top 10, ce qui en fait l’amateur le mieux classé du Canada.
« Je suis très fier d’être canadien et je suis très heureux de participer à ce programme, dit-il. Pour moi, il est important de profiter de ce soutien pour passer au niveau suivant. »
D’où Connelly est-il originaire? Quelle est son histoire?
Connelly a la double citoyenneté, partageant son temps entre la Nouvelle-Écosse et le Texas.
« J’ai passé plusieurs étés de mon enfance avec ma famille en Nouvelle-Écosse. Nous adorons le nord-est et nous y retournons chaque année. »
À l’automne, Connelly entend se qualifier pour un circuit professionnel. Entretemps, il a signé une lettre d’intention avec l’Université de l’Arkansas.
À sa dernière année peut-être dans les rangs amateurs, il faut s’attendre à ce que le nom de Connelly figure cet été au tableau des meneurs des championnats les plus prestigieux.